« Det
skulle ha vært sommer nå og fuglesang
« Når
blomster ler og hvisker med i samklang »
Ce
devrait être l’été maintenant, avec le chant des oiseaux ; lorsque les
fleurs rient et soupirent en harmonie…
Ah !
le romantisme échevelé des chansons norvégiennes du Concours Eurovision de la
Chanson, traduites dans un anglais scolaire et approximatif et bêlé par des
interprètes qui auraient pu débiter avec la même conviction l’annuaire de la
région septentrionale de Tromsø…
Ellen
Nikolaysen, la sympathique rouquemoute qui présidait en 1975 au naufrage
musical des prétentions eurovisuelles norvégiennes, soupirait sur l’arrivée de
l’été et du chant des piou-pious…
Et
de concert avec elle, nous soupirons de l’arrivée de l’été ! Nous le
voulions, nous l’avons ! Nous les avons, les orteils qui collent dans les
chaussettes au fond des godasses détrempées ; on les a, les dessous de
bras qui schmouktent le vasier à marée basse dès dix heures du matin ; on
les a bien, les fragrances musquées d’urine infusée et résidus merdiques
fermentées qui font passer une station d’épuration mal ventilée pour l’annexe d’une
parfumerie…
D’accord,
la canicule sur le Midi de la France, c’est un bienfait pour les Caisses de
Retraite, les fabricants de cercueils et les entreprises de pompes-funèbres !
Ça permet de pouvoir se garer fingers in zen ose sur la Promenade des Anglais
sans avoir les Saxo K-way de vieilles mémères à cheveux bleus emperlouzées
comme des sapins de Noël de chez Cartier qui trustent les meilleures places
parquées n’importe comment. Ça facilite la transmission immobilière, puisque le
viager signé en mai risque de ne pas vous revenir très cher avec plus de
quarante au mercure…
Mais
pour le moment, alors que le jour est atteint d’un rapide déclin qui laisse
penser qu’il ne passera pas la nuit, et que l’on a péniblement débarrassé à
coups d’assignations et de grands coups de lattes dans le derche les dossiers
qui prenaient la poussière dans un recoin du bureau depuis des lustres et
quelques candélabres, il conviendrait que je vous entretienne des futilités qui
ont fait la journée, et qui elles aussi, ne passeront pas la nuit…
Et
c’est certainement tant mieux, parce qu’en ce dernier jour de juillet, on ne racle
plus les fonds de tiroir… On enfile la combi moulechouquettes, on chausse les
lunettes, le pince-nez, on prend une bonne inspiration, et l’on s’en va au
fin-fond de la piscine de l’actualité tenter de grappiller quelques miettes…
D’ailleurs,
je me demande bien pourquoi je m’esquinte les yeux, la manucure fraichement
réalisée, les neurones déjà bien escagassés par les interviews de BHL, les
livres de Marc Lévy et les chansons de Christophe Maé, puisque personne, ou
presque, ne lira la chronique…
Ben non…
Quand on sait qu’avant même le dantesque chassé-croisé des juillettistes et des
aoutiens, on décompte toujours des centaines de kilomètres de bouchons, on se
demande bien quels sont les clampins qui se trouvent derrière leurs écrans…
Ceux qui ne
partent pas en vacances, ou tout du moins pas avec la grosse marée des
primo-aoutiens ? Que vous faites bien mes amis ! Rissoler pendant des
heures et des heures sur l’A7 à niveau de Bollène-Nord avec Bobonne qui a voulu
étrenner son bikini orange fluo qui la fait ressembler à s’y méprendre à un
cône des Ponts et Chaussées culotte de cheval en prime, les trois gamins qui
répètent toutes les trente secondes soit « Cékankonarrive » soit
« Gépipi », ce qui vous forcera à niveau de l’échangeur de Roquemaure
à leur faire boire leur propre urine histoire de leur apprendre à qui
appartient encore la toute-puissance patriarcale, et la belle-doche dont la logorrhée
insipide vous décide à l’abandonner à la prochaine aire avec un fond de Vittel
tiède et deux chewing-gum déjà mâchés… Quel bonheur !
Se fader
ensuite les joie de l’installation dans le studio cabine de douze mètres carrés
à deux kilomètres de la mer et avec vue directe sur les poubelles de la
résidence… Se coltiner la première plage où tout ce joli petit monde va virer
rouge écrevisse dans la douceur ouatée des quatre mille deux cent douze
braillards qui ont perdu leur mère, leur bouée ou se sont pris du sable dans la
raie, des douze mille neuf cent soixante treize pétasses de concours qui se
tartinent deux centimètres de Piz Buin saveur noix-de-coco qui vous filent une
allergie définitive aux Bounty, des six mille trois cent onze vieux trumeaux
hors d’âge qui osent encore le bikini avec les grands lèvres qui dépassent, le
soutif béant sur des solitudes amères et le teint ridé d’une biscotte recuite
douze fois…
Ceux qui
n’ont pas leur permis ? Alors là, mes chers, vous seriez franchement les
derniers des cons si ce bête détail devait vous gâcher les vacances !
Flanquez les bagages dans le coffre, faites vrombir la berline et direction La
Grande Motte ou le Camping des Epluchures et Berck-sur-Plage !
Et peut-être
que là, perdu au milieu d’une plage cannibalisée par des néerlandais qui
sentent le gouda jusqu’au cœur de leur slip, vous pourrez enfin oublier l’affaire
Benalla… Ou, paraphrasant le Chapelier Fou, la non-affaire Benalla. On veut
tellement en faire une affaire d’état pour porter ombrage à la réputation sans
tâche de notre Jupitérien Président que ça en devient lassant, pour ne pas dire
plus.
Je serais
Benalla, la cocotte richement entretenue de l’Elysée, je m’empresserais de
faire emplette d’un bidon de vaseline surfine, parce qu’avec toutes les
plongées dans les tréfonds de sa personnalité trouble, on s’attend à tout
moment à voir un journaliste de BFMTV lui sortir par les narines tandis qu’un
autre pratique un doigté rectal s’apparentant au fist fucking…
Nous en
sommes parfaitement d’accord, Manu a manœuvré comme un bleu-bite dans cette affaire
s’enferrant dans le silence, à défaut d’autre chose, et communiquant de manière
décevante. Et sinon, à quoi servent ces commissions d’enquête, à part coûter
une blinde aux français et brasser du vent, ce qui n’est pas négligeable quand
il fait chaud… Ce qui n’empêche pas Christophe Barbier de lui décerner un 16/20,
estimant qu’il s’en sort magistralement… Je comprends maintenant pourquoi il
porte en toutes saisons cette écharpe ridicule : c’est pour cirer les
pompes des puissants, et accessoirement s’essuyer la bouche après avoir léché
et pompé…
C’est qu’il
ne faut pas toucher au locataire de l’Elysée ! Pas dévot pour deux sous,
bien qu’il ne rechigne pas les cierges pascaux, Manu s’est placé sous la
protection de Notre Dame de la Protection Rapprochée, qui a missionné Saint
Benalla pour surveiller les moindres faits et gestes du Président. Vu l’arsenal
qu’Alex possède, pas étonnant que Manu se soit adressé à lui pour tirer un coup…
J’espère en
tous cas qu’au moment de partir en vacances, vous aurez la riche idée d’emprunter
la vieille Traction à gazogène modèle 1941 de votre grand-père Adolf, témoin
révolu d’un pays sans chômage, d’une France entièrement occupée. Vu les
limitations de vitesse, il vaut mieux prévenir que guérir, vu que depuis l’instauration
des 80 à l’heure, les radars flashent deux fois plus. A ce niveau-là, ce n’est
plus de la Sécurité Routière, c’est de la Sécurité Rentière…
On ne peut
plus rouler vite, et on ne peut même plus roulés bourrés ! On nous
bombarde de binouze sans alcool, de vins aromatisés qu’on les prendrait pour
des désodorisant WC, et la dernière horreur en date, c’est le vin bleu !
Visiblement développé pour faire kiffer les Schtroumpfs, le « Vindigo »
doit sa teinte bleutée à une seconde macération avec des peaux de raisin noir.
Réservé aux nobles, puisque le vin est le sang de la vigne et que les têtes
couillonnées ont généralement le sang bleu.
Et le 31
juillet 1964, la sonde américaine Ranger 7 livre les premières photos très
précises de la Lune. L’histoire n’a pas précisé de quelle lune il s’agissait…
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