mardi 31 juillet 2018

Brèves du 31 Juillet 2018

« Det skulle ha vært sommer nå og fuglesang
« Når blomster ler og hvisker med i samklang »

Ce devrait être l’été maintenant, avec le chant des oiseaux ; lorsque les fleurs rient et soupirent en harmonie…

Ah ! le romantisme échevelé des chansons norvégiennes du Concours Eurovision de la Chanson, traduites dans un anglais scolaire et approximatif et bêlé par des interprètes qui auraient pu débiter avec la même conviction l’annuaire de la région septentrionale de Tromsø…

Ellen Nikolaysen, la sympathique rouquemoute qui présidait en 1975 au naufrage musical des prétentions eurovisuelles norvégiennes, soupirait sur l’arrivée de l’été et du chant des piou-pious…

Et de concert avec elle, nous soupirons de l’arrivée de l’été ! Nous le voulions, nous l’avons ! Nous les avons, les orteils qui collent dans les chaussettes au fond des godasses détrempées ; on les a, les dessous de bras qui schmouktent le vasier à marée basse dès dix heures du matin ; on les a bien, les fragrances musquées d’urine infusée et résidus merdiques fermentées qui font passer une station d’épuration mal ventilée pour l’annexe d’une parfumerie…

D’accord, la canicule sur le Midi de la France, c’est un bienfait pour les Caisses de Retraite, les fabricants de cercueils et les entreprises de pompes-funèbres ! Ça permet de pouvoir se garer fingers in zen ose sur la Promenade des Anglais sans avoir les Saxo K-way de vieilles mémères à cheveux bleus emperlouzées comme des sapins de Noël de chez Cartier qui trustent les meilleures places parquées n’importe comment. Ça facilite la transmission immobilière, puisque le viager signé en mai risque de ne pas vous revenir très cher avec plus de quarante au mercure…

Mais pour le moment, alors que le jour est atteint d’un rapide déclin qui laisse penser qu’il ne passera pas la nuit, et que l’on a péniblement débarrassé à coups d’assignations et de grands coups de lattes dans le derche les dossiers qui prenaient la poussière dans un recoin du bureau depuis des lustres et quelques candélabres, il conviendrait que je vous entretienne des futilités qui ont fait la journée, et qui elles aussi, ne passeront pas la nuit…

Et c’est certainement tant mieux, parce qu’en ce dernier jour de juillet, on ne racle plus les fonds de tiroir… On enfile la combi moulechouquettes, on chausse les lunettes, le pince-nez, on prend une bonne inspiration, et l’on s’en va au fin-fond de la piscine de l’actualité tenter de grappiller quelques miettes…

D’ailleurs, je me demande bien pourquoi je m’esquinte les yeux, la manucure fraichement réalisée, les neurones déjà bien escagassés par les interviews de BHL, les livres de Marc Lévy et les chansons de Christophe Maé, puisque personne, ou presque, ne lira la chronique…

Ben non… Quand on sait qu’avant même le dantesque chassé-croisé des juillettistes et des aoutiens, on décompte toujours des centaines de kilomètres de bouchons, on se demande bien quels sont les clampins qui se trouvent derrière leurs écrans…

Ceux qui ne partent pas en vacances, ou tout du moins pas avec la grosse marée des primo-aoutiens ? Que vous faites bien mes amis ! Rissoler pendant des heures et des heures sur l’A7 à niveau de Bollène-Nord avec Bobonne qui a voulu étrenner son bikini orange fluo qui la fait ressembler à s’y méprendre à un cône des Ponts et Chaussées culotte de cheval en prime, les trois gamins qui répètent toutes les trente secondes soit « Cékankonarrive » soit « Gépipi », ce qui vous forcera à niveau de l’échangeur de Roquemaure à leur faire boire leur propre urine histoire de leur apprendre à qui appartient encore la toute-puissance patriarcale, et la belle-doche dont la logorrhée insipide vous décide à l’abandonner à la prochaine aire avec un fond de Vittel tiède et deux chewing-gum déjà mâchés… Quel bonheur !

Se fader ensuite les joie de l’installation dans le studio cabine de douze mètres carrés à deux kilomètres de la mer et avec vue directe sur les poubelles de la résidence… Se coltiner la première plage où tout ce joli petit monde va virer rouge écrevisse dans la douceur ouatée des quatre mille deux cent douze braillards qui ont perdu leur mère, leur bouée ou se sont pris du sable dans la raie, des douze mille neuf cent soixante treize pétasses de concours qui se tartinent deux centimètres de Piz Buin saveur noix-de-coco qui vous filent une allergie définitive aux Bounty, des six mille trois cent onze vieux trumeaux hors d’âge qui osent encore le bikini avec les grands lèvres qui dépassent, le soutif béant sur des solitudes amères et le teint ridé d’une biscotte recuite douze fois…

Ceux qui n’ont pas leur permis ? Alors là, mes chers, vous seriez franchement les derniers des cons si ce bête détail devait vous gâcher les vacances ! Flanquez les bagages dans le coffre, faites vrombir la berline et direction La Grande Motte ou le Camping des Epluchures et Berck-sur-Plage !

Et peut-être que là, perdu au milieu d’une plage cannibalisée par des néerlandais qui sentent le gouda jusqu’au cœur de leur slip, vous pourrez enfin oublier l’affaire Benalla… Ou, paraphrasant le Chapelier Fou, la non-affaire Benalla. On veut tellement en faire une affaire d’état pour porter ombrage à la réputation sans tâche de notre Jupitérien Président que ça en devient lassant, pour ne pas dire plus.

Je serais Benalla, la cocotte richement entretenue de l’Elysée, je m’empresserais de faire emplette d’un bidon de vaseline surfine, parce qu’avec toutes les plongées dans les tréfonds de sa personnalité trouble, on s’attend à tout moment à voir un journaliste de BFMTV lui sortir par les narines tandis qu’un autre pratique un doigté rectal s’apparentant au fist fucking…

Nous en sommes parfaitement d’accord, Manu a manœuvré comme un bleu-bite dans cette affaire s’enferrant dans le silence, à défaut d’autre chose, et communiquant de manière décevante. Et sinon, à quoi servent ces commissions d’enquête, à part coûter une blinde aux français et brasser du vent, ce qui n’est pas négligeable quand il fait chaud… Ce qui n’empêche pas Christophe Barbier de lui décerner un 16/20, estimant qu’il s’en sort magistralement… Je comprends maintenant pourquoi il porte en toutes saisons cette écharpe ridicule : c’est pour cirer les pompes des puissants, et accessoirement s’essuyer la bouche après avoir léché et pompé…

C’est qu’il ne faut pas toucher au locataire de l’Elysée ! Pas dévot pour deux sous, bien qu’il ne rechigne pas les cierges pascaux, Manu s’est placé sous la protection de Notre Dame de la Protection Rapprochée, qui a missionné Saint Benalla pour surveiller les moindres faits et gestes du Président. Vu l’arsenal qu’Alex possède, pas étonnant que Manu se soit adressé à lui pour tirer un coup…

J’espère en tous cas qu’au moment de partir en vacances, vous aurez la riche idée d’emprunter la vieille Traction à gazogène modèle 1941 de votre grand-père Adolf, témoin révolu d’un pays sans chômage, d’une France entièrement occupée. Vu les limitations de vitesse, il vaut mieux prévenir que guérir, vu que depuis l’instauration des 80 à l’heure, les radars flashent deux fois plus. A ce niveau-là, ce n’est plus de la Sécurité Routière, c’est de la Sécurité Rentière…

On ne peut plus rouler vite, et on ne peut même plus roulés bourrés ! On nous bombarde de binouze sans alcool, de vins aromatisés qu’on les prendrait pour des désodorisant WC, et la dernière horreur en date, c’est le vin bleu ! Visiblement développé pour faire kiffer les Schtroumpfs, le « Vindigo » doit sa teinte bleutée à une seconde macération avec des peaux de raisin noir. Réservé aux nobles, puisque le vin est le sang de la vigne et que les têtes couillonnées ont généralement le sang bleu.

Et le 31 juillet 1964, la sonde américaine Ranger 7 livre les premières photos très précises de la Lune. L’histoire n’a pas précisé de quelle lune il s’agissait…

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