jeudi 2 août 2018

Brèves du 02 Août 2018

Si l’on exclut du lot les affolés de l’Eurovision, curieux croisement atypique et hasardeux entre les participants à la Gay Pride, les plus beaux pensionnaires de la Cage aux Folles et les plus douteux amateurs de musique merdique paneuropéenne, je ne puis assurer que le phénomène qui va prendre date ce weekend sera de nature à réjouir l’immense majorité de nos compatriotes…

Au prix de gigantesques bouchons sur les autoroutes, routes nationales, départementales et chemins vicinaux aux quatre coins de l’hexagone, nous allons devoir composer pendant près d’un mois avec un panel de touristes émanant de diverses nationalités européennes, bref, un Concours Eurovision en moins douloureux, puisque les touristes en question ne chantent pas… Et en tous cas moins faux que les vrais participants à l’Euromachinchose…

Heureusement d’ailleurs, déjà qu’on a du mal à trouver le sommeil au Camping des Epluchures, Route de la Déchetterie Nucléaire à Beuark-sur-Vomi à cause des odeurs de chaussettes macérées dans des tennis rompues aux panards transpirants, de la radio portative aux piles fatiguées de ce connard de parigot d’à-côté qui s’entête à écouter Inter-Accordéon en ondes courtes, des prouesses acrobatiques et amoureuses de la paire de tantes de la tente d’en-face qui persiste à baiser à couilles rabattues et porte ouverte toute la nuit durant et des relents de cuisine de Sar (parce que les sars dinent à l’huile…) de la ch’tie crasseuse du bloc d’après les waters qu’on croirait sponsorisée plein pot par Huilor et Lesieur réunis…

Si en plus, fallait y ajouter pour faire bonne mesure et couleur locale les roucoulades flamencisantes de Pedro et Ramona de Séville ; les fados et autre lamentations en forme de queue de morue de João et Tonicha ; aussi moustachus l’un que l’autre ; les matutinaux « Gode save the Gouines » des rousses Johanna et Clodagh, les brouteuses de frisée britanniques ; le yodel aussi approximatif qu’helvétique de Cornelia et Pino, les bourbines à terrines de meule de gruyère ; les sérénades guimauvesques à effluves de parmesan de Gino et Pietro, les maîtres-nageurs italiens jeunes mariés qui se baladent en moulebite minimaliste qu’on leur voit non seulement le sexe mais aussi la religion, lunettes de soleil griffées et tube de Piz Buin à la main ; ou encore les interprétations aussi approximatives qu’auditivement douloureuses de l’ouverture du Tannhäuser à l’accordéon de chasse dès potron-minet par Günther et Gertrud, les mètres-cube teutons… Ce serait peut-être un peu too much…

Ça va rouler, ça va bouchonner, ça va rouspéter, ça va cartonner, ça va aller embrasser la vignette ; bref, un samedi à ne surtout pas passer sur les routes… et encore moins sur les plages… Quoique… Délivrée des serviettes douteuses des juillettistes, nos plages respirent brièvement avant le déversement de nouvelles pelletées de congés-payés qui exhiberont leur peau laiteuse, leur maillot deux pièces rétréci au lavage, leurs varices avec œil-de-perdrix assorti, leurs airbags récemment siliconés, leur paquet moulé dans un slip de bain qui coute un bras, leur odeur de renfermé, de macéré, de « pas-lavé-depuis trois-jours-parce-qu’on-allait-à-la-plage-et-que-la-mer-c’est-gratos » ; bref, le bonheur olfactif et visuel !

C’est à peu près tout ce qu’il nous reste, parce que le bonheur intellectuel… Ce n’est pas dans les pitreries télévisées estivales (animées par les inamovibles présentatrice dont on se demande toujours qui est la plus virile : Beaugrand, Minne, Rovelli et Féraud), dans les nullités cinématographiques aoutiennes ni dans les calamiteux romans de l’été qu’on ira le dégoter… Pas plus que dans les futilités de l’actualité, qui tourne au ralenti en ces prémices de ouikènde…

Même nos torche-cul du lundi manquent de matière et s’hasarderaient presque à nous faire profiter d’informatif sérieux puisque j’ai remarqué que Voici publiait les mémoires de Louane, avec les feutres pour colorier, c’est vous dire si on risque d’un moment à l’autre de voir débarquer à France Inter les matutinales chroniques d’Enora Malagré, qui n’a toujours pas dépassé la barre des cent vingt mots de vocabulaire…

Pas une coucherie croustillante, façon Ronaldo et son coquin de boxeur marocain ; pas un scandale révoltant, genre Mimie Mathy refoulée d’un hôpital qui ne pratique pas la nanochirurgie ; pas une révélation décapante, style « Je réussis le grand écart car je ne porte pas de culotte et ça fait ventouse » par Nadia Comaneci…

Oui, bon, d’accord, au rayon des épousailles estivales et des choses qu’on enfile avec plaisir, on pourra toujours se revigorer les neurones avec le reportage exclusif sur le mariage de Christophe Beaugrand, avec toute la volaille parisienne, Régine, Magloire, Steevy… Eh oui, vous qui vous croyez perdu pour l’institution du mariage parce que vous avez une tronche de troll défiguré, des rondeurs qui vous classent parmi les exoplanètes, une voix mélodieuse qui fait passer Donald pour une réincarnation de Caruso ou une haleine qui décolle le papier-peint dans la pièce voisine ; ne désespérez pas !

Si Beaugrand est arriver à se faire enfiler (la bague au doigt, of course), alors vous y arriverez aussi ! Il n’est de poubelles qui ne trouve son couvercle !

Puisqu’on cause de poubelles, la dernière saillie de Laurent Ruquier, qui jeune devait être un mauvais vin puisqu’il devient avec l’âge et la presbytie (eh oui, il a toujours été presse-bite, et pas que) un excellent vinaigre. Lolo tacle Charles Consigny, le remplaçant de Yann Moix, avant même ses débuts dans l’émission « On n’est pas couchés » ; estimant que Charlot « était au maquillage depuis déjà un moment »… Oh ça, ça sent la coucherie qui s’est mal terminée… Faut dire que le Consigny, avec sa trombine de minet maniéré et ses positions provocantes, ferait débander Priape…

Dans le genre débandant, vous avez aussi le modèle avec défaut de série, le Djamel Debouzze qui persiste dans sa veine d’humour pas marrant et semble toujours disputer avec Gad Elmaleh et Dany Boon le Championnat du Monde de la vanne pas drôle. Djamel aurait refusé un poste de Secrétaire d’Etat, sans préciser s’il s’agissait du Gouvernement de Z’Ayrault, du Chorizo bouillonnant ou du Grand Doudou… Djamel Secrétaire d’Etat ? Les bras m’en tombent… Enfin, le bras, dans son cas…

Quoiqu’un manchot dans un Gouvernement de bras cassés, ça se tient, comme raisonnement… Gageons que la Vénus de Milo a été également approchée… Djamel Secrétaire d’Etat… A l’égalité des merguez dans le couscous ? A la valorisation des vieux humoristes pas drôles dont le public se contrecogne la rondelle ? A l’équipement hydrique des distributeurs automatisés de ressources aqueuses dans les Sous-Préfectures de moins de trois mille six cent dix-huit habitants ? Au cirage de pompes inconditionnel des petites vicieuses du Gouvernement ? Qu’importe ! Vous me direz que Ségolène Royal a été ministre ; alors une inutilité de plus ou de moins…

Et puisqu’il faut tout de même parler de l’actualité, j’épargnerais vos petits nerfs fragiles en n’en rajoutant pas une louche supplémentaire sur l’Affaire Benalla, même si à l’occasion d’une perquisition, on a trouvé des armes au siège de la République en Marche… Indispensable pour tirer un coup, voyons…

Tout au plus soumettrais-je à votre sagacité digne d’un flan à la vanille démoulé dans un réfrigérateur en panne en plein mois d’août à Perpignan cette info en provenance de Belgique, où un homme s’est fait exploser sur un terrain de foot. L’affaire n’est pas terroriste, selon les autorités compétentes, et l’hypothèse du suicide est privilégiée même s’il s’agissait d’un enturbanné. Le mec était seul au milieu du terrain… Enturbanné et belge… Ou comment conjuguer la connerie à la puissance deux…

Et pour conjuguer les tranches de merde entre deux éponges à la puissance deux, fêtons joyeusement et grassement le cinquantième anniversaire du Big Mac. Le sandwich phare de McDonald’s, lancé à Pittsburgh en 1967, est commercialisé dans tous les Etats-Unis à compter du 02 Août 1968. Allez, pour fêter ça, je vous invite chez Burger King… 

L’image contient peut-être : nourriture et texte

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire