« Bleu,
bleu, le foot est bleu
« Bleu
comme Kyllian quand il shoote au but
« Bleue,
bleue, la France est bleue
« Bleue
comme des ploucs qui gueulent comme des veaux… »
Sacrilège
eurovisuel que de parodier l’exquise chanson luxembourgeoise du Grand Prix
Eurovision de la Chanson 1967, qui devint le tube planétaire « Love is
blue » grâce à la cersion instrumentale de Paul Mauriat, pour célébrer le
second sacre de l’équipe de France aux Championnats du Monde de balle-au-pied ?
Guère
moins que de laisser les nouveaux cadors de la musique actuelle, ceux qui
feraient passer la Callas et la Mariano pour rien moins que ce qu’ils étaient, Louane
et Vianney, les deux sanibroyeurs SFA du Top 50, s’attaquer aux récitatifs de Salieri
sur une musique revampée par Maître Gims…
Car
l’Eurovision et le Mundial, même combat ! Certes, les deux évènements sont
apparemment définitivement irréconciliables tant ils drainent des publics
différents (d’un côté une foule bigarrée de foldingues hystériques qui gueulent
comme des possédés tant qu’on leur a pas mis quelque chose quelque part pour
les faire taire ; d’autre part, une noria de décérébrés embinouzés au
dernier degré qui gueulent comme des envoûtés tant que l’équipe adverse ne leur
en met pas un bien profond)… Certes, l’Eurovision et ses prestations d’invertis
pur sucre qui fellationnent les micros, le Mundial avec ses vestiaires saturés
de phéromones et de tâches sur les slips, ça peut paraître aux antipodes…
Et
pourtant c’est relié par un fil qui est aussi ténu que la ficelle du string d’Afida
Turner…
En
1998, la France est championne du monde face aux Brésiliens, et Israël gagne l’Eurovision.
Vingt ans plus tard, Israël gagne l’Eurovision à nouveau… Et la France, à
nouveau, est sacrée reine des connasses en short… Donc, rendez-vous en 2038…
Evidemment,
ce rendez-vous n’aura pas l’heur de vous plaire si, comme une large majorité
silencieuse de la population française, vous développez une jaunisse fulgurante
à la simple évocation des Bleus… C’est au-delà du gavage, c’est mille fois
supérieur à un endoctrinement à la soviétique, c’est exponentiellement plus
émétique qu’un plat de la gastronomie anglaise…
Au
cas, où vous émergeriez d’un profond coma, la France est championne du monde de
foutebale… Avec une prise d’antenne ininterrompue sur TF1 et ses affidés
pendant près de trente-six heures, des programmes radio monopolisés par ces
gugusses bleu foncé et une presse aux ordres du Dieu Football, vous auriez pu
facilement louper l’info.
D’accord,
ça fait un pincement au cœur de voir Mbappé et la juvénile candeur de ses
dix-neuf ans pétiller d’extase, ça réveille le vieux coq gaulois de voir
Deschamps soulever à nouveau le trophée en souriant de toutes ses dents (enfin,
des chicots moisis qui lui reste)… Mais nous le servir 24/7 depuis dimanche
dernier, non, merci bien !
Nous
sommes tellement sur-saturés de football que le Gouvernement pourrait adopter
une loi portant la retraite à 95 ans, un décret-loi sur l’abaissement de la vitesse
à 45 km/h sur les autoroutes les week-ends de grands départs et un oukaze sur
le paquet de clopes à 50 euros que ça passerait comme une lettre à la Poste !
Et
Dieu sait qu’en ce moment, ils ont urgemment besoin de diversion… Parce que la
mumuse rigolarde avec les joueurs, les mains au panier pendant les selfies et
les visites lubriques des vestiaires pendant la douche, ça va un moment. Mais
on ne peut pas rallonger indéfiniment la sauce, et Manu s’est résigné de
rejoindre paris et le sarcophage de Brigitte…
Et
là, v’la que ça lui pète à la gueule comme l’élastique du string du Grand
Doudou lors du dernier Conseil des Ministres réduit aux Bains-Douches ! L’affaire
Benalla !
Depuis
que les media ont pris l’habitude de joyeusement fourrager à la pelleteuse dans
la vaste pompe à merde qu’est le microcosme politocard français, on s’était
accoutumé des frasques des uns et des incartades des autres, en se disant que
franchement, ces gogols étaient véritablement des pendards de première pression…
Et
puis Alexandre Benalla est arrivé. S’il existait un mètre étalon de la connerie,
nul doute qu’Alex serait sous cloche au pavillon de Sèvres ! Le Jawad
gouvernemental les a méticuleusement accumulés pour offrir une explosion de
saveurs aux journalistes avides de scoops croustillants et déprimés par la trêve
estivale… Le mec qui tranquille chausse un casque de CRS et joue les gros bras
lors d’une manifestation en mai dernier… Ah mais pardon ! « Je ne
savais pas que je n’étais pas de la police. J’ai fait ça pour rendre service »…
Le
grassouillet collaborateur du président Jupitérien (dans le froc) et sa tête de
merguez avachie n’avait écopé que d’une suspension de quinze jours, autant dire
la petite réprimande au gamin qui vient de flanquer le feu au salon et de cramer
mémé (ce qui au demeurant fera des économies sur la crémation)…
Benalla-Vudetous
achevait le tableau en étant logé aux frais de la Princesse (ou du Président, c’est
pareil quand il chausse ses talons aiguilles) dans une annexe de l’Elysée… Ah
mais non, je vous en conjure ; n’allez pas vous imaginer des choses qui se
sont de toutes façons produites ! N’imaginez pas
Benalla-Grosse-de-Francfort se glissant à la nuit tombée hors du luxueux appartement
du Quai Branly (déjà, rien que le nom…) pour rejoindre Qui-vous-savez et lui
faire le coup de la merguez à purée…
Cette
annexe de l’Elysée, Quai Branly, abritait à l’époque la femme officieuse de
Mitterrand… comme quoi, l’histoire se répète…
D’accord,
chacun fait ce qu’il veut avec son cul, ça ne me regarde pas. Et puis, Manu
nous l’a tellement mise depuis un an qu’il serait logique que l’inverse se
produise…
Regrettons
juste que l’affaire ait été étouffée pendant si longtemps (soit Alex en a une
énorme, soit Manu a peur de se décrocher la mâchoire), et que le Sinistre de l’Intérieur
soit resté aussi longtemps mutique. Pas grave, Collomb va certainement sauter. Avec
qui, ça, on l’ignore à cet instant…
Pendant
ce temps, Manu se mure dans le silence. Certes, la procédure de licenciement
est lancée, mais il aura tout de même mis près de trente-six heures pour lâcher
Benalla (on ne se sépare pas d’un bon coup aussi facilement). Et un journaliste
qui lâche perfidement « serait-il trop intime avec certains de ses
collaborateurs ? »… Voila du journalisme d’investigation qui va au
fond du sujet… Comme Benalla, visiblement…
Et
pour rester dans cette mouvance fouteballistique où l’on tire aux buts plus
souvent que des putes, l’équipe de France de foot fauteuil a été sa crée
championne du monde en Floride. Avec eux, au moins, on aura le temps de les
voir passer…
Et
le 20 juillet 1938 naissait Diana Rigg, dont la popularité mondiale fut acquise
grâce au personnage sexy et intelligent d’Emma Peel dans les immortels Avengers.
Moulée dans des tenues affriolantes mais toujours convenables, les immarcescibles
Emmapeelers, Miss Emma Peel présida aux meilleures saisons du feuilleton britannique.
Dommage que cette actrice de théâtre spécialisée dans le répertoire classique
ne souhaite plus évoquer cette période, crachant dans la soupe… Et il est plus
facile de cracher dans la soupe que dans le Président… N’est-ce pas, Alex ?...
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