vendredi 23 février 2018

Brèves du 23 Février 2018

« Mi son bruciata al fuoco
« Del tuo grande amore
« Che s'è spento già
« Ma che freddo fa
« Ma che freddo fa… »

A n’en point douter, ce furent les paroles que bien des français se sont in petto répété ce matin, en mettant leur petit bout de nez mutin, aviné ou constellé de points noirs, dehors…. Ces paroles de Franco Migliacci, qui mises en musique, furent interprétées au Festival de San Remo 1969 (sorte d’Eurovision italienne où les titres sont à peine plus mauvais, mais au moins, embaument le chianti, le prosciutto et le parmegiano) par une jeune donzelle de seize ans à peine, Nada, je me les suis violemment répétées ce matin, alors qu’émergeant péniblement de la terrine de pâté géante qu’était devenue ma couche légitime, j’ouvrais volets et fenêtre pour faire pénétrer l’air frais de cette chantante matinée de février, aérer les miasmes nocturnes et respirer à pleins poumons l’air urbain, joyeux mélange de gaz d’échappement de véhicules mal réglés et de personnes tout aussi mal réglées mais amatrices de plats hautement pétogènes, de déjections canines qui ne manquent pas de se glisser subrepticement sous les semelles de vos escarpins à mille balles la paire, et d’émanations quasi-toxiques de la Lopez du cinquième, dont les effluves matinales dont qu’on se demande si elle déjeune vraiment avec de la chicorée Leroux et des tartines de morue salée… …

Ouais, en fait, question chantante matinée, j’ai bien vite refermé la fenêtre à cause du biset frisquet qui soufflait…

« Ma che freddo fa »… Mais qu’est-ce qu’il fait froid !

En bon français, je ne pouvais évidemment pas ne pas râler sur la spectaculaire chute des températures, qui s’apparentent presque aux sondages de popularité de l’exécutif, et qui va se poursuivre dans les jours à venir…

Les gelées sont à nos portes… Moi, elles sont dans mes placards, mais après, chacun range ses affaires comme il l’entend…

Et on fait quoi pour célébrer la chose ? On ouvre la porte du frigo pour se réchauffer, on fait une siesta dans le congélateur pour éviter les bouffées de chaleurs nocturnes et rendre hommage à Madame Courjault ?

Bah, il faut bien causer de quèkchose… Et je préfère autant qu’on s’épanche sur la météo et sur les températures caillantes qui vous obligent, messieurs, de ressortir la fourchette à escargot quand il s’agit de faire son petit pissou tranquilou dehors…

Que l’on s’épanche, à l’instar de la synovie, sur la vague de froid qu’on nous promet comme un nouvel Armageddon du mercure, je veux bien. Mais qu’on oublie qu’en hiver, il fait froid et il peut neiger, y compris sur la route, n’en déplaise à la DDE, faudrait pas voir à essayer de nous prendre pour des connards sauvages, nous autres enfants du Bon Dieu…

A entendre les greluches pommadées des bulletins de la météorologie nationale, on devrait frôler le zéro absolu d’ici à lundi en faisant passer les hivers de 1956 et 1963 pour des canicules sahariennes alors qu’on prévoit des températures qui feraient transpirer un esquimau…

Tout cela vaut mieux que d’attraper la scarlatine, ou la star latine si vous avez des envies de gros roploplos flasques et felliniens, ou de parler des dernières déclarations de Sophie Marceau sur ses prétendus harcèlements sexuels… Pour harceler Sophie Marceau, faut aimer le botox au-delà du raisonnable…

Les déblatérations de l’actrice encore plus jeune qu’à ses débuts, c’est comme les livres de Michel Houellebecq, les chansons de Vianney et les films de Kad Mérad, on peut y échapper en lisant de véritables auteurs, écoutant de vrais chanteurs ou en allant voir des acteurs véritables.

Mias ça, vous ne pourrez pas y échapper… Même en vous exilant en Terre Adélie, au fin fond de la fosse des Mariannes ou sur les flots calmés de la Mer de la Tranquillité, vous ne couperez pas à la promotion matraquante du nouvel opus de Dany Boon, qu’il présente comme un « Bienvenue chez les ch’tis » 2.0…

« La ch’tite famille » va recycler l’accent chtimi, la tartine de maroilles dans la chicorée, le « hein ! » gracile et la baraque à frites qui avaient fait l’incroyable succès du premier film voici dix ans… Avec le même bonheur ? Difficile d’apprécier une resucée de la même recette, surtout lorsqu’il s’agit de frites à la graisse de bœuf, sauce maroilles fermenté…

Et le 23 février 1958 naissait Dominique de Lacoste, que vous connaissez sous le nom de son personnage fétiche, M’âme Gisèle Rouleau, la ronchonne opulente et autoritaire du duo Les Vamps. Pour lui claquer la bise sur les deux joues, va falloir faire le tour par derrière… 

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