jeudi 1 février 2018

Brèves du 1er Février 2018

« Monsieur mon Président, Madame et Monsieur les Assesseurs courbés d’un Tribunal couché, Messieurs et Mesdames les Jurés pourris d’office…

Je me rends compte au moment où je me dresse, et sans Viagra, pour porter la parole de la défonce jusqu’au pavillon de vos oreilles usées par les discours d’Emmanuel Macaron et les chansons de Vianney, je n’ai pas la tâche facile…

Et si je n’ai pas la tâche facile, c’est parce que je me refuse obstinément à céder aux paradisiaques sirènes tentatrices des poudres à laver qui promettent de laver si blanc que le moindre regard sur un drap propre peut vous transformer en moins de temps qu’il n’en faut à Eve Angeli pour apprendre la table de multiplication par un, deux mois, en un Gilbert Montagné des temps nouveaux !

Et si je n’ai pas la tâche facile, c’est parce que je suis encore et toujours perdu dans le labyrinthique dédale du questionnement interrogatif. De quoi qu’était-ce qu’on accuse mon Client ?

A en croire le torchon truffé de fautes qu’on croirait presque la dernière vomissure sur papier d’Amélie Nothomb que vous vous bornez à appeler l’acte d’accusation, j’en suis tellement assis que j’en tomberai presque de ma chaise si je ne m’étais heureusement levé.

On a essayé de vous faire croire, Mesdames et Messieurs les jurés, que mon Client est un résidu de l’espèce humaine que même Catherine Deneuve, qui n’est pourtant pas précisément regardante au moment de se faire tire-bouchonner entre les cuisses, refuserait la moindre mignardise buccale !

C’est faux, c’est pas vrai, on vous ment, on vous spolie ! Contrairement à des affirmations mensongèrement erronées émanant du grand capital apatride levantin, les masses ouvrières populaires et néanmoins laborieuses ne sont…

Pardonnez-moi, Monsieur Mon Président, au milieu de votre Tribunal des Flagrants Délires, vous qui avec votre surcharge pondérale qui vous fait refuser sur tous les ouvrages d’art interdits aux plus de trois tonnes cinq, vous complaisez à vous faire surnommer le Massif Central, mais j’ai des renvois de textes… J’ai vu un discours de Méchancon ce matin aux infos, et ça a fait tourner le lait qui refroidissait dans ma taille, si bien que j’ai une demi-douzaine de yaourts à la chicorée à manger désormais.

Pardonnez-moi, Monsieur Mon Président, vous qui n’êtes pas réputé pour être une bonne pâte, comparé à l’autre Président, dans sa boite en bois, mais je m’inscris en faux, je persiste, je signe et je repasse par la case départ sans toucher mille balles.

Je veux bien admettre que mon Client a giflé sa femme par hasard, l’a battue par mégarde, lui a maravé la gueule par inadvertance, étranglée par accident, poignardée par distraction, découpée en tronçons de dix centimètres par maladresse, brûlée par erreur, et dispersée par étourderie… Mais de là à en faire un coupable idéal, sans cœur et avec circonstances aggravantes… Vous poussez loin le bouchon, si loin qu’on va le voir réapparaître au niveau des amygdales !

Car mon Client est une victime ! Une pauvre et frêle victime qui tente de se frayer un famélique chemin sur l’autoroute de l’indifférence de sa gorgonnesque épouse et qui en a ras-la-soucoupe qu’on lui fasse miroiter un morceau de sucre afin qu’il remue la queue !

Pour tout vous avouer, et Dieu sait… Enfin, quand je dis Dieu sait, Emmanuel Macaron aussi… Dieu sait que dans notre métier, on a tout intérêt à chanter du Guy Mardel et son impérissable « N’avoue jamais » eurovisuel sur tous les tons et dans tous les prétoires ; mais je suis acculé à vous confesser que mon Client est bel et bien un innocent ! Car je ne travaille pas pour des clopinettes, et comme la sagesse populaire le dit si bien, « aux innocents les mains pleines ».

Donc, et pour en terminer, et me finir la plaidoirie sans saloper cette ample robe de la justice sous laquelle se cache… je n’ose même pas vous dire sous peine de flanquer la honte à tous les sévèrement burnées de l’assistance… Pour en terminer, c’est parce que je le défens qu’il est innocent, et pis c’est marre quoi ! »

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, dans le cadre de notre émission « Comment passer pour un con et griller sa réputation devant la France entière », vous venez d’entendre un extrait des mémoires de l’avocat de Johnathann Daval… C’est ainsi que s’achève notre transmission sur les ondes courtes de Radio Luxembourg… Demain une autre émission avec l’évocation de la participation de Plastic Bertrand à l’Eurovision 1987 en collants mouleburnes et caraco rose…

Ah vous étiez là ! Je coupe la radio alors… C’est fou ce qu’on peut écouter comme calembredaines et billevesées faribolesques, sur les ondes ! J’ai même entendu un discours de Christine Boutin, un jour… C’est vous dire…

Même que si vous écoutez les infos, on vous dira que pour l’Assemblée Nationale, le burn-out n’est pas une maladie professionnelle, le projet de loi de la France Insoumise ayant été rejeté. Logique, pourtant… cela fait des lustres et une bonne paire de candélabres que les dépités ne se foulent pas au boulot, alors ce ne sont pas leurs heures de présence dans l’hémicycle qui va les faire péter les câbles…

Et si vous écoutez dès potron-minet les interviews gestapistes du Nounours mal léché d’Inter, Nicolas Demorand, vous vous régalerez du recadrage du porte-parole du Gouvernement, Totophe Castaner, à destination de Marlène Schiappa, qu’un ministre n’a pas à « commenter une affaire judiciaire ». Quand on vous dit qu’il ne peut plus encadrer les bonnes femmes, l’armoire normande…

Lui, plus besoin de l’encadrer, si ce n’est dans un cadre au mur du salon, pour se souvenir de la mémoire de ce quinquagénaire américain qui touche un million de dollars à un jeu de grattage et meurt 23 jours après, d’un cancer en phase terminale, non diagnostiqué… Tu parles d’une veine… Mais évitons de généraliser, à la différence de son crabe…

Et le 1er février 1963 voit la sortie du nouveau 45-tours quatre titres du plus électrique des chanteurs français, Claude François. C’est le titre « Marche tout droit », adapté d’un titre américain, qui se taillera le plus beau succès dans les hit-parades. Marche tout droit… Ce qu’on a dû oublier de dire à Randall… Cinq ans de droit, et tout le reste de travers…

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