mardi 6 février 2018

Brèves du 06 Février 2018

Monsieur le Sâr… Quel joli teint bistré digne des meilleurs sujets du Musée Grévin… C’est parce que vous bouffez à la Lesieur ? Ah, parce que le Sâr dîne à l’huile…

Monsieur le Sâr, est-ce que vous pouvez le dire ?

Perso, je peux vous dire le programme de mes chroniques, parce que cette semaine, il faut se préparer à en bouffer à tous les repas, collation, pause pipi, arrêt-clope compris… Médekoidon ? Mais de la neige !

On gémissait telles des portes de manoir écossais mal graissées qu’on n’avait pas de vrai hiver, que « Ma pauv’ M'âme Jeanssen, on n’a plus de saisons, avec tout ce qu’ils nous envoient dans la lune, comme dit Laurent Ruquier », que l’on regrettait les neiges d’antan, qui donnaient un aspect velouté de Kremly nature aux paysages nivaux, tellement blancs que cela vous donnait l’irrépressible envie de gueuler à tout bout de champ « Vita vidder » (blanches étendues), la suédoiserie eurovisuelle de 1971 en forme d’allégorie aux paysages nivaux, à la poudreuse à la tonne, à la goutte au nez et aux températures surgélatoires constantes et annuelles.…

Certes, les suédois sont incontestablement les meilleurs pour nous causer de l’hiver, vu qu’ils ont les petons dans la neige dix mois par an… Quant à nous, pôvres gars du Sud, dès que l’on aperçoit un demi-centimètre de neige bien molle sur le rebord de la fenêtre, c’est la Bérézina, c’est Waterloo, c’est la catastrophe… On redoute par-dessus tout de rejouer les Candeloro de province, et on fait dans son froc à la seule idée de passer la seconde en voiture…

Eh ben ça y est ! Ça tombe comme à Gravelottes, ça bloque les stations de ski, ça fait verser au fossé les imprudents qui n’auraient pas chaussé des chaînes (sado-maso s’abstenir), et évidemment, ça fait râler les français parce que franchement, ça devient du n’importe quoi car on ne les avait pas avertis et que tout ça c’est à cause de ce gouvernement d’incapables qui a succédé à des incompétents…

Eh, mes bichons, rappelez-vous d’un truc tout simple… l’hiver, en montagne… il neige !...

Vous la vouliez, hein ? Ça vous démangeait de la voir débarquer devant chez vous, ouatée à souhait, nimbée dans un impeccable et immaculé manteau blanc, avouez !

Eh bien vous l’avez ! Et pis, venez pas vous plaindre, parce que je tape sur les doigts avec la règle en fer, comme M'âme Barnier en CE2 qui faisait hurler les mauvais élèves et les parents de ces punitions inutilement vexatoires…

On espérait sa venue comme le loup blanc, c’est le cas de le dire, son absence troublait les vieilles peaux retendues et ménopauses, et l’on allait même jusqu’à en causer régulièrement à la tévé… Et maintenant que nous l’avons accueillie, parfois bien malgré nous, un peu à la manière du copain boulet qui s’est fait lourder et se retrouve à quatre heures du mat’ en calbut Mickey moulant et tee-shirt difforme avec une valoche mal refermée sur votre paillasson avec le regard du cocker triste qui vient de renverser votre collection de maquettes de voiliers du 17ème mais qui remue la queue, on roumègue…

Elle, c’est la neige, que l’on appelait de nos vœux, un peu à la manière du gendre qui accueille sa belledoche avec un sourire commercial aux lèvres mais rêve de la voir d’ores et déjà se carapater, au besoin en ambulance ou en corbillard…

La neige, qui fait son apparition un peu partout sur le territoire avec des températures qui font claquer des meules et ressemblent à s’y méprendre au résultat du dernier frottis de Claire Chazal ou de Charlotte Rampling…

La neige, qui aura paralysé la circulation dans bon nombre de villes de France, avec de jolies arabesques automobiles avec finish dans le fossé, des gadins mémorables sur le maelstrôm boueux qu’auront bien vite formé les trois centimètres de neige molle et des centaines de croquenots, et des étonnements à l’infini de la DDE qui, immanquablement, chaque année, avec une régularité qui force le respect, nous rejoue la grande scène de l’acte II, avec les yeux écarquillés de surprise par la révélation brutale mais inévitable que l’hiver, il neige AUSSI sur la route…

Désolé si nos amis fonctionnaires de la DDE se croient persécutés par mes propos, mais je suis acculé à délivrer la crue vérité…

L’hiver, il fait froid, et c’est pour ça que vous ne les voyez jamais sur les routes par moins cinq, ils sont tous claquemurés ans les dépôts de matériel… Et s’il neige à plein temps et que l’alerte neige et verglas est déclenchée, vous pourrez chercher les mecs de la DDE en train de sabler ou déneiger… Impossible, ils ne peuvent pas sortir la déneigeuse du dépôt… Elle a les pneus lisses !

La neige, qui va monopoliser les gros titres des jités de ce soir, avec l’incontournable reportage en région sur les étonnements des habitants de Saint Cucufa les Epluchures, dans les Vosges Postérieures, devant les premiers flocons ouatés, et l’inratable râleur ainé qui conchie les flocons et tous les âges glaciaires parce qu’il se pèle les miches en allant chercher son litron de rouge qui tâche à la Coop de la place, face à la Poste… La neige qui sera l’invitée permanente des actualités du soir, après qu’elle ait fait flaquer les momies de la météo qui glapiront avec leur air catastrophé de circonstance qu’en hiver, il fait froid…

Ah oui, quand il neige en France, on peut se taper une catastrophe atomique aux portes du Luxembourg, un typhon qui déboulonne la Statue de la Liberté ou un accident de train avec cinq cents victimes façon steak haché à la clé ; le titre principal restera la pellicule blanchâtre qui donne l’impression que les trottoirs viennent de se prendre une éjac faciale…

Ça floconne comme au Bois de Boulogne pendant le grand Festival de la Pipe à la neige où les aspireuses de santé vous refont le crépi façon Gervita, on se gèle les miches alors qu’on était à deux doigts de ressortir les chemisettes hier après-midi… Et il va s’en trouver pour ululer sur le réchauffement climatique…

Et dire qu’habituellement, les manteaux nivaux nous ravissent, par leur virginalité sans cesse renouvelée…

Question virginalité, lui ne se posait pas vraiment la question lorsuqu’il décidait de jeter son dévolu, et sa merguez engorgée, sur des personnes du sexe… Tariq Ramadan-Lédent a été mis en examen pour viol et écroué… Pour un islamologue réputé au-delà de la Mosquée de Allah-Bonn-Frankett de Saint-Couscoussière-sur-la-Commode, ça la fout mal… Pour le coup, Tariq Ramadan-Le Fion…

Elle, c’est sur le fion qu’elle a atterri après un volplané digne des meilleures figures de Philippe Candéloro, le mari de Nelson Monfort-De Café, et une glissade sur une feuille d’endive. Résultat, plus de vingt-sept mille euros d’indemnité à la charge d’Intermarché, qui devrait pouvoir payé, vu les dernières rentrées grâce aux promos « coup de boule » sur le Nutella… Une infraction gratinée pour avoir voulu chicon-ner…

Et le 6 février 1922 naissait à Paddington celui qui incarnera à la perfection le charme et le flegme du gentleman anglais dans le mythique feuilleton « Chapeau melon et bottes de cuir », Patrick Macnee, à jamais le so british John Steed.

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