mardi 27 février 2018

Brèves du 27 Février 2018

On aura beau dire, on aura beau faire ; force sera de constater que l’inextinguible répertoire du Concours Eurovision de la Chanson, annuel jamborée paneuropéen de la canzonetta sirupeuse et indigente, est à même de fournir à chaque situation de la vie quotidienne une mélodie ou des paroles qui s’y appliquent comme un sparadrap adhérant en diable sur une plaie purulente.

Parti pris ? Aveuglement coupable de l’amateur éclairé ? Voire ! Si tel était le cas, je défendrais bec et ongles (au péril de la fraîche french manucure à dix boules l’ongle) les plus débiles textes du Concours, les plus mauvais titres jamais ululés devant un micro eurovisuel, et les plus désolants chanteurs dont même The Voice ne voudrait pas en soldes… Si tel était le cas, j’affirmerai avec la plus inébranlable des convictions que l’Eurotrucmachin est le plus grand spectacle de variété et qu’il n’y a meilleure musique que dans ce vaste barnum où les fans ouvrent plus souvent la bouche que les chanteurs…

Y a du pas trop mauvais (de temps en temps), y a du pas bon (généralement), y a de l’inécoutable (heureusement rarement)… Il n’empêche que les paroliers qui ont commis un texte pour l’Eurovision, dans un moment d’inconscience, de gêne financière ou de mauvais trip à cause de l’afghan qu’ils n’auraient pas dû fumer à jeun, ont su s’inspirer de tout et de rien… Surtout de rien…

Tenez, pour preuve de cette adhérence à l’actualité, prenons pour exemple ce titre écrit par Boris Bergman, avant qu’il ne commette d’obscurs titres méconnus pour un certain Alain Bashung. Retenu par la Principauté de Monaco pour le Grand Prix 1973 et interprété par Marie, le texte d’« Un train qui part », hymne idyllique à la SNCF, colle à l’actualitéComme c’est pas permis :

« Un train qui part c'est aussi le train de l’espoir »…

C’est beau comme du Marc Lévy sous acide, du Bénabar après tarpé, du Christophe Maé au naturel…

Et ce sera demain, voire après-demain, le signe que tout va pour le mieux sur les rails de la SNCF réformée… Le Grand Doudou n’y est pas allé avec le spéculum et le bidon de lubrifiant pour annoncer que la vénérable institution ferroviaire allait être réformée du sol au grenier, en passant par la refonte totale du statut des cheminots.

Ce qui a évidemment eu le don de faire hurler les syndicalistes, tels des Maria Schneider dans le Dernier Tango à Paris. Réformer le statut des cheminots ? Mais vous n’y pensez même pas une nanoseconde ! s’étranglèrent les têtes de liste des intersyndicales, décrétant une grève d’au moins un mois pour faire plier le Gouvernement…. Avant même que le Grand Doudou et ses mignons n’aient engagé la moindre négociation.

Ah ça, c’est du dialogue social ! On s’arc-boute sur ses privilèges, on se constipe autour de son pré carré ? Mais c’est qu’ils finiraient par passer pour de vilains réactionnaires, tous ces employés du rail… Messieurs, on n’est plus à l’époque de la bête humaine, faut évoluer…

L’évolution est là, quoi qu’il en soit, avec les sautes d’humeur de la météo qui nous donne à voir un remake de l’Age de glace à quelques encablures du printemps… Le froid est quasi-sibérien, la neige tombe comme à Gravelottes et pour un peu, on verrait des ours polaires sur les Champs Elysées… Pour peu qu’Anne Hidalgo n’interdise pas la circulation des traineaux les Champs…

C’est son tic, son leitmotiv, à Notre Drame De Paris… Les rares endroits où la circulation est à peu près fluide dans la capitale, la siphonnée de la Mairie interdit toute circulation, afin d’augmenter encore d’un degré le sentiment de merdier inextricable qu’est la circulation parisienne…

Après son coup d’essai, ô combien couronné de succès, sur les voies sur berge (et non pas les bois sur…), Anne veut interdire le Louvre aux voitures… Mais offrez-lui un jeu de circulation routière, et qu’on en finisse !

Lui aussi, on aimerait bien le finir, de temps à autre, tellement il peut être usant et pénible sur la longueur. Lolo la parka rouge s’était résolu à crotter ses Louboutin en peau d’agneau de lait retourné à un demi-smic la paire au Salon de l’Agriculture, histoire de faire proche du peuple, quitte à se faire entièrement désinfecter au Sanityol après la visite… Et balancer une boule puante genre « Macron méprise le monde des agriculteurs »… Mais pas moi, puisque je viens rendre visite aux culs-terreux qui sentent le lisier…

Et il faut dire que Lolo ne méprise pas ce monde… Il le conchie…

Ça conchie aussi dans le ventilo chez les Hallyday, avec la Guerre de Succession qui n’a pas cessé, c’est sur… Après la Reine-Mère qui l’a ouverte pour, au final, ne pas dire grand-chose d’intéressant (on aurait cru un condensé de sa discographie), c’est au tour d’Hugues Aufray de saloper son dernier lifting et d’apporter son soutien à Laura et David. On attend avec impatience et la bave aux lèvres la prise de position de Guy Béart…

Tout comme on attend avec un enthousiasme plutôt bien dissimulé et quelque peu émoussé le énième rebondissement de l’Affaire Seznec, qui alimente les gazettes depuis 1924. Un os vient d’être retrouvé dans le jardin de la propriété familiale, ce qui pourrait indiquer que l’épouse de Guillaume Seznec serait impliquée dans l’histoire… Ce qui nous fait une belle jambe, soit dit en passant…

Et le 27 février 1934 naissait Ralph Nader, un avocat américain qui mena General Motors près de la ruine en 1966 avec le livre dynamite « Unsafe at any speed », un brûlot sur les voitures américaines guère portées sur la sécurité passive, et notamment la fameuse Chevrolet Corvair qui faisait passer la tenue de route de la Dauphine pour exemplaire… De quoi préférer le train, surtout lorsqu’il s’agit d’un train qui part, phénomène rare à la SNCF…

L’image contient peut-être : 2 personnes, personnes assises, table et intérieur

vendredi 23 février 2018

Brèves du 23 Février 2018

« Mi son bruciata al fuoco
« Del tuo grande amore
« Che s'è spento già
« Ma che freddo fa
« Ma che freddo fa… »

A n’en point douter, ce furent les paroles que bien des français se sont in petto répété ce matin, en mettant leur petit bout de nez mutin, aviné ou constellé de points noirs, dehors…. Ces paroles de Franco Migliacci, qui mises en musique, furent interprétées au Festival de San Remo 1969 (sorte d’Eurovision italienne où les titres sont à peine plus mauvais, mais au moins, embaument le chianti, le prosciutto et le parmegiano) par une jeune donzelle de seize ans à peine, Nada, je me les suis violemment répétées ce matin, alors qu’émergeant péniblement de la terrine de pâté géante qu’était devenue ma couche légitime, j’ouvrais volets et fenêtre pour faire pénétrer l’air frais de cette chantante matinée de février, aérer les miasmes nocturnes et respirer à pleins poumons l’air urbain, joyeux mélange de gaz d’échappement de véhicules mal réglés et de personnes tout aussi mal réglées mais amatrices de plats hautement pétogènes, de déjections canines qui ne manquent pas de se glisser subrepticement sous les semelles de vos escarpins à mille balles la paire, et d’émanations quasi-toxiques de la Lopez du cinquième, dont les effluves matinales dont qu’on se demande si elle déjeune vraiment avec de la chicorée Leroux et des tartines de morue salée… …

Ouais, en fait, question chantante matinée, j’ai bien vite refermé la fenêtre à cause du biset frisquet qui soufflait…

« Ma che freddo fa »… Mais qu’est-ce qu’il fait froid !

En bon français, je ne pouvais évidemment pas ne pas râler sur la spectaculaire chute des températures, qui s’apparentent presque aux sondages de popularité de l’exécutif, et qui va se poursuivre dans les jours à venir…

Les gelées sont à nos portes… Moi, elles sont dans mes placards, mais après, chacun range ses affaires comme il l’entend…

Et on fait quoi pour célébrer la chose ? On ouvre la porte du frigo pour se réchauffer, on fait une siesta dans le congélateur pour éviter les bouffées de chaleurs nocturnes et rendre hommage à Madame Courjault ?

Bah, il faut bien causer de quèkchose… Et je préfère autant qu’on s’épanche sur la météo et sur les températures caillantes qui vous obligent, messieurs, de ressortir la fourchette à escargot quand il s’agit de faire son petit pissou tranquilou dehors…

Que l’on s’épanche, à l’instar de la synovie, sur la vague de froid qu’on nous promet comme un nouvel Armageddon du mercure, je veux bien. Mais qu’on oublie qu’en hiver, il fait froid et il peut neiger, y compris sur la route, n’en déplaise à la DDE, faudrait pas voir à essayer de nous prendre pour des connards sauvages, nous autres enfants du Bon Dieu…

A entendre les greluches pommadées des bulletins de la météorologie nationale, on devrait frôler le zéro absolu d’ici à lundi en faisant passer les hivers de 1956 et 1963 pour des canicules sahariennes alors qu’on prévoit des températures qui feraient transpirer un esquimau…

Tout cela vaut mieux que d’attraper la scarlatine, ou la star latine si vous avez des envies de gros roploplos flasques et felliniens, ou de parler des dernières déclarations de Sophie Marceau sur ses prétendus harcèlements sexuels… Pour harceler Sophie Marceau, faut aimer le botox au-delà du raisonnable…

Les déblatérations de l’actrice encore plus jeune qu’à ses débuts, c’est comme les livres de Michel Houellebecq, les chansons de Vianney et les films de Kad Mérad, on peut y échapper en lisant de véritables auteurs, écoutant de vrais chanteurs ou en allant voir des acteurs véritables.

Mias ça, vous ne pourrez pas y échapper… Même en vous exilant en Terre Adélie, au fin fond de la fosse des Mariannes ou sur les flots calmés de la Mer de la Tranquillité, vous ne couperez pas à la promotion matraquante du nouvel opus de Dany Boon, qu’il présente comme un « Bienvenue chez les ch’tis » 2.0…

« La ch’tite famille » va recycler l’accent chtimi, la tartine de maroilles dans la chicorée, le « hein ! » gracile et la baraque à frites qui avaient fait l’incroyable succès du premier film voici dix ans… Avec le même bonheur ? Difficile d’apprécier une resucée de la même recette, surtout lorsqu’il s’agit de frites à la graisse de bœuf, sauce maroilles fermenté…

Et le 23 février 1958 naissait Dominique de Lacoste, que vous connaissez sous le nom de son personnage fétiche, M’âme Gisèle Rouleau, la ronchonne opulente et autoritaire du duo Les Vamps. Pour lui claquer la bise sur les deux joues, va falloir faire le tour par derrière… 

L’image contient peut-être : 1 personne

jeudi 22 février 2018

Brèves du 22 Février 2018

« Je suis tombé par terre,
« C’est la faute à Voltaire,
« Le nez dans le bureau,
« C’est la faute à Rousseau… »

Si depuis hier soir, une seule chose doit être certaine, c’est que je ne suis pas, mais alors pas du tout Colt Seavers… J’ai remballé mes velléités de remake franchouillard de l’Homme qui tombe à pic et tout au plus pourrais-je faire une figuration dans « L’avocat qui se marave comme une merde », une sous-production ORTF-Gadin Productions…

J’ai chû, et si mon auguste postérieur ne s’orne heureusement que d’une ecchymose qui rappelle un camaïeu allant du bleu pâle au violacé foncé, c’est surtout mon amour-propre qui en a pris un coup…

Les greluches antédiluviennes de la météo nous annoncent des températures sub-sibériennes pour les jours qui viennent et des chutes de neige qui vont bien, ce qui est logique puisque nous sommes encore en hiver ; ce qui promet encore bien des saynètes corquignolesques à base de voitures zigzaguant sur un manteau neigeux sans cesse renouvelé et de chorégraphies artistiques sur ces putain de saloperie de trottoirs verglacés.

Mais force est de constater que malgré le manque de neige sous nos contrés septentrionales, nous n’arrêtons pas de tomber. De notre chaise, du bureau, du lit ou des nues, mais on tombe, on se vautre, on s’affale, on se ramasse, on se vautre, on valdingue.

L’actualité, il faut l’avouer, a tout pour nous faire prendre un billet de parterre dans les plus brefs délais…

On tombe de notre chaise quand on apprend qu’à Tours, le chef de chœur du conservatoire a été mis en examen pour viols sur mineurs après avoir administré des pilules à base de somnifères à plusieurs jeunes garçons…. Alors que le pauvre type était seulement à la recherche de leur voix intérieure, avec son gros micro tout raide en main…

Avant, on chassait la petite fille devant les portails d’école avec un imperméable et une boite de cachous… Maintenant, c’est à base de somnifères… On leur fait écouter le dernier album de Vianney ?

On tombe à la renverse devant la basse tambouille politocarde de nos minables élus locaux et nationaux qui sont prêts à la plus infâme des ignominies pour se dédouaner aux yeux du public et présenter leur meilleur profil…Lolo la parka rouge est prêt à tout, mais vraiment tout, et même passer un instant d’intimité exclusive avec Elton John, pour donner encore l’impression d’être une sainte nitouche politique. Accusé d’être derrière une des plaintes visant Gérald Darmanin, Lolo désigne Xavier Bertrand comme l’instigateur de la chose…

Ils sont vraiment parfaits. Fantastiques. Exemplaires. Déterminés à nous dégouté définitivement de la politique.

On se vautre… Et pas seulement dans le caniveau, mais aussi dans le sensationnel et les coups de théâtre dignes des pires tournées Karsenty, avec l’affaire Jauni. Et si l’affaire Johnny, c’est qu’il fallait le laver à l’eau froide.. Après la mise au point non pas de Jacquie Quartz et les opinions dont on se branle avec l’énergie du désespoir d’Hélène Darroze et d’une poignée d’autres inutiles, voici la révélation d’un nouveau testament rédigé en France et qui déshérite lui aussi Laura et David, qui n’auront bientôt plus rien à smet…

Tout semble sourire à La Tiatia… Cela semble justice qu’elle empoche le pactole… Pendant vingt ans, cette femme courageuse et désintéressée a couché avec un vioque alcoolique, shooté et à l’haleine de cendrier froid. Elle a adopté deux faces-de-citron qui ont l’air aussi éveillée qu’un bol de yaourt tiède. Elle s’est fadée des soirées avec Dick Rivers, Eddy Mitchell et Michel Drucker… A mon avis, elle mérite le pognon…

On se marave la trombine par terre façon crash-test quand on entend que le Connard à l’Orange n’a rien trouvé de mieux suite à la énième tuerie dans une école que de proposer que les enseignants soient armés… Mesdames, faites attention au moment de vous faire votre Régécolor… Ne laissez pas pauser trop longtemps, sinon, ça attaque les neurones…

On tombera sur les bouses françaises au Salon de l’Agriculture qui ouvre ses portes ce week-end à Paris, l’occasion pour l’aréopage politique de serrer des paluches à tour de bras et de caresser des culs de vache (le premier servant à s’essuyer après le second) et de déguster des saucissons gras, des fromages tournés et des vins aigres… Et ayons une pensée émue pour Régine et Nadine Morano, obligées chaque année d’acheter deux billets pour le Salon : un pour rentrer et un pour sortir…

On glissera à peine devant la reconversion annoncée de Najat Vallaud-Belkacem, qui s’éloigne de jour en jour de la politique, pour le plus grand bien de celle-ci. La voici désormais recasée à l’IPSOS. Déjà que les sondages n’étaient pas fiables, si la Grande Jajat applique sa méthode, on va avoisiner un taux de fiabilité s’approchant du pourcentage de réussite de l’agrégation de sanskrit ancien chez les quadrisomiques sourds et muets…

On fait toujours des vols-planés sur les trottoirs parisiens à cause des merdes de chiens mais Notre Drame de Paris, elle, ferait plutôt du vol sans visibilité tendance piqué kamikaze. Après les Vélib’ qui déraillent et un juteux marché publicitaire à quarante boules qu’elle foire, la poisseuse panamienne se mange un nouveau revers avec les voies sur berges rendues à la circulation par décision de justice. Oui, les voies sur berge et non pas les bois sur…

On dévisse dans des abimes de dépression traumatique avec l’anniversaire des trente ans de JT de Jean-Pierre Pernaut, le seul journaliste à oser parler à une heure de grande écoute de Ernest Bachassudier, le dernier raccommodeur de sabots de Sainte-Cunégonde-de-la-Sodomie, et à choper une demi-molle exploitable avec la cueillette des crêpes sauvages à la louche étamée sur la commune de Ploumanac’h-les-Epluchures…

Et on s’affale dans les tréfonds de la bonne musique avec des nouvelles du Grand Concours de l’Euromachichose, le viagra annuel des hystérique du falbalas eurovisuel de la musiquette paneuropéenne…. Tragédie et coup de tonnerre. Marianne James ne sera pas dans la cabine des commentateurs français en mai prochain, à Lisbonne. D’accord, ça fera de la place à la Reine Bern, mais qui donc pourra la remplacer ? Si on y envoie l’inamovible Aminimir flanqué de la Willem, ça risque de finir en frottages et cochoncetés à l’antenne, avec un taux de virilité proche du zéro absolu…

Et pour finir sur une note pimentée, ils vont certainement en tomber de leur arbre à crêpes, mais selon des chercheurs de l'Institut de Veille Sanitaire et de l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), la qualité du sperme des bretons est la meilleure. Ils ont fait des dégustations, ou bien ? Cependant, c’est normal, il est connu que tout se conserve bien mieux dans l’alcool…

Et le 22 février 1950 naissait à Eindhoven celle qui serait dix-neuf ans plus tard l’une des quatre triomphatrices du Grand Prix Eurovision de la Chanson, pour le compte des Pays-Bas, Lenny Kuhr. Adepte d’un style « chanson traditionnelle française », sa victoire eurovisuelle avec le brabant « De troubadour » lui ouvrira pendant quelques années les portes du vedettariat en France avec notamment un « Jesus Cristo » de belle facture. Mais rien qui vous fasse tomber de votre chaise, le nez dans les waters, c’est la faute à Voltaire…

L’image contient peut-être : 1 personne, guitare