Let the post Eurovision depression begin !
Dès lors que les dernières notes du Grand Prix tout nouvellement couronné ont retenti et que la pompe cuivrée des impétueuses trompettes du Te Deum de Charpentier ont signifié la fin de la transmission en Eurovision, il s’instille en chacun des fans du Concours les premiers symptômes de la dépression post-eurovisuelle, une sorte d’illustration moderne de l’expression latine de Galien « Post coitum omne animalius triste est » (après le sexe, tous les animaux sont tristes).
Après la frénésie quasi-sexuelle de la présentation des vingt-six chansons, après la montée en puissance de l’annonce des points et après l’acmé de la proclamation du vainqueur, tout retombe…
Joie ou frustration à l’égard du gagnant, et une certaine tristesse à l’idée qu’il va falloir attendre quasiment un an pour retrouver cette ambiance de concours…
Dépression que certains transforment illico en déferlement de bonheur car leur chouchou a décroché la timbale, ou de haine car leur représentant a lamentablement cagué dans la colle, se perdant dans les tréfonds du classement final.
Je ne vous le cacherai pas plus avant, je suis amer depuis samedi soir, suite aux résultats du 69ème Concours de l’Eurovision. Amer à l’encontre de certains résultats, que ce soient ceux de la représentante française, ou de ceux d’autres concurrents.
Je dois coucher ça sur le papier numérique, et j’ai pris quelques moments de réflexion et de recul, pour éviter l’écueil de la réaction à chaud, rarement utile et encore moins salutaire dans ce genre de situation.
Mes pensées vont évidemment, et en premier, vers Louane, notre représentante, dont on attendait beaucoup, poussés en cela par les médias, et la fièvre eurofanique. Je suis déçu du résultat final, septième, alors que les bookmakers la voyaient au bas mot troisième.
Mais loin de celles et ceux qui jettent le bébé avec l’eau du bain, et clament à qui veut bien l’entendre que l’Europe ne nous aime pas, que les européens ont de la merde dans les oreilles et qu’il est impératif que la France se retire de la compétition, je serai plus modéré.
Septième, c’est certes décevant au vu de la prestation, tout en émotion de Louane qui, à mes yeux, a donné tout ce qu’elle avait samedi soir. Mais c’est quand même un top 10, un score que la France a du mal à accrocher ces dernières années. Septième, ça veut dire qu’il y a dix-huit candidats derrière elle, que les jurys et les téléspectateurs européens ont trouvé moins bon que Louane.
Ça veut aussi dire que les jurys professionnels l’ont trouvé excellente (ils ont classé la France troisième), mais que les téléspectateurs n’ont pas aimé la chanson (quatorzième, ça veut bien dire ce que ça veut dire).
Alors, arrêtons de spéculer, nous avions une bonne chanson, bien interprétée en live, mais qui n’a pas plu. Point barre. Il faut arriver à s’extirper de la gangue qui veut que la France doive présenter à l’Eurovision des ballades traditionnelles. Marie Myriam a gagné il y a près de cinquante ans ; les goûts européens ont évolué depuis, ce dont on ne se rend pas forcément compte.
J’en veux aussi un peu aux médias qui font monter la mayonnaise à chaque fois que la France se trouve parmi les favoris des bookmakers. Ah évidemment, ça fait vendre du papier, ça fait de l’audience, mais ça crée également un sentiment de frustration pas toujours justifié lorsque les résultats tombent. On a fait mousser les candidatures de La Zarra et de Bilal Hassani, dont les chansons n’étaient pas particulièrement excellentes. Un peu plus de retenue et de modestie ne seraient pas les malvenues.
C’est le jeu me direz-vous. Certes, mais n’oublions jamais que la France est un pays qui a toujours regardé l’Eurovision comme un événement décalé et obsolète, la position des médias dans les années 80 et 90 ont profondément et durablement écorné l’image du concours dans notre pays. Le relatif retour en grâce de ces dernières années avec les succès d’Amir et, dans une moindre mesure, de la Betty Mars 2.0, reste fragile et le grand public sera prompt à se détourner à nouveau du Concours si on lui fait miroiter chaque année monts et merveilles qui ne se réalisent pas.
Je suis également amer de constater que le télévote ne sert plus aujourd’hui à noter une chanson ou un pays selon ses goûts mais selon ses convictions, et ses positions politiques. Les votes géopolitiques ont toujours existé au Concours (depuis les années 60, les pays scandinaves se soutiennent, et je n’évoque pas les échanges de « 12 points » entre Chypre et la Grèce), mais le vote des téléspectateurs ces dernières années n’est plus basé sur l’attrait de la chanson, mais sur la situation géopolitique.
Comment expliquer sinon les votes attribués à l’Ukraine, et plus encore à Israël ? Dans les deux cas, les jurys professionnels n’avaient que peu goûté les deux chansons, les classant quatorzième ex-aequo. Dans un cas comme dans l’autre, le titre présenté n’était pas mauvais, mais était loin d’être éblouissant au point de le classer premier au télévote, comme dans le cas d’Israël.
Là, on ne vote plus pour une chanson, mais pour une situation politique. Je sais que Yuval Raphael est une rescapée du 7 octobre, je connais son histoire, mais l’Eurovision est censé être un concours de chansons, pas un meeting politique…
L’UER a d’ailleurs drôlement dû serrer les fesses à l’annonce des résultats. Si Israël l’emportait, l’organisation du Concours 2026 s’annonçait compliquée, au bas mot…
Que l’on se comprenne bien, je ne prends pas position pour ou contre ce qui se passe au Proche-Orient, ce sont mes convictions intimes qui resteront privées. Je regrette juste que le concours soit faussé par ces considérations qui doivent lui rester étrangères.
D’ailleurs, l’UER devrait exclure de la compétition tout pays impliqué dans un conflit impliquant un ou plusieurs pays participants, qu’il soit attaquant ou attaqué. Ils ont bien exclu la Russie dans trop d’états d’âme. Ils devraient exclure également l’Ukraine et Israël. Ça rendrait un peu de sérénité dans la compétition, et un peu de neutralité dont on a tant besoin à tous les niveaux, actuellement.
Pour le reste, et pour tenter d’être quelque peu plus primesautier, les résultats me paraissent globalement justifiés. La victoire de l’Autriche avec son contre-ténor boutonneux me laisse froid, puisque je n’avais que peu goûté ce titre bruyant, interprété par le petit-fils de Kimera, le maquillage en moins, qui ressemble assez au précédent Grand Prix.
Je me réjouis par contre que la diversité des langues revienne en force cette année, la suprématie de l’anglais s’émoussant assez fortement. Trois titres seulement dans le Top 10 sont interprétés intégralement en anglais, ça ne s’était pas vu depuis belle lurette.
Bravo à l’Estonie, qui démontre qu’un titre gag peut très bien fonctionner, mais aussi bravo à l’Italie avec sa chanson simple et touchante.
Quant au titre suisse, c’est là encore la simplicité qui a touché les jurys, mais qui a laissé les téléspectateurs de marbre. Ah évidemment, dès qu’on ne balance pas la pyrotechnie à pleins ballons et qu’on ne se déshabille pas sur scène, ça ne vous fait pas bander, hein !
Cette année, le strip-tease à la croate (parce qu’initié par la candidate croate en 1998) était à la mode, bon nombre de candidates se déshabillaient au cours de leur prestation, parfois sans utilité (pourquoi la Grecque se déloque-t-elle à dix secondes de la fin,), et le plus souvent pour exhiber leurs cuissots dodus.
Je rigole en constatant que les trois grosses qui s’exhibaient en justaucorps vulgaires sur des chorégraphies frisant la pornographie se sont maravées la gueule, finissant respectivement treizième, dix-septième et vingt-deuxième… Quant à l’espagnole, mieux tankée mais tout aussi putassière, elle s’échoue vingt-quatrième. Peut-être que cela incitera à un peu plus de décence et de classe l’année prochaine…
Les bookmakers se sont loupés encore une année, leur favori absolu, la Suède, finissant à une quatrième place honorable, et les Pays-Bas à la douzième place.
Je suis enfin déçu par la contre-performance du Luxembourg, seulement vingt-deuxième, avec une chanson fraîche et pimpante, fort bien défendue par Laura Thorn qui malgré son strip-tease à la croate, a su rester correcte dans sa tenue. Il faut dire que le Grand Duché avait hérité de la deuxième place, la place maudite, aucune chanson passant en deuxième position n’ayant jamais remporté le Concours depuis 1956.
Au final, le Concours Eurovision 2025 restera un cru assez moyen, où aucun favori clair ne se distinguait, les 12 points attribués ont été assez disséminés. La faut peut-être à une réalisation trop sage, généralement trop sombre, empreinte de suissitude jusqu'au bout.
On a revu avec plaisir certains anciens participants suisses, comme Paola, toujours sympathique, Peter Reber, qui avait pris un sacré coup de pelle, ou encore Nemo, qui n’a pas précisément ajouté à sa gloire avec ce numéro de cabaret d’un goût douteux…
Et l’on a attendu en vain Céline Dion, dont on nous annonçait la venue pour la finale. D’accord, elle est diminuée par la maladie, mais c’eût été charmant de la revoir sur scène. Enfin, sauf si elle nous remettait sa robe « abat-jour » de 1988…
Allez, fans eurovisuels de tous pays, déprimons un bon coup, et puis reprenons une vie normale… Tout cela n’est au final qu’un concours, auquel il ne faut pas donner plus d’importance qu’il n’en a réellement.
Le Concours fut créé pour stimuler la production de chansons de qualité en Europe, et qui dit chansons, dit souvent amour. Et il faut partager l’amour, pour qu’il ne soit pas, surtout pas, comme le proclame le Grand Prix 2025, de l’amour gâché…
lundi 19 mai 2025
Brèves du 19 Mai 2025
mardi 6 mai 2025
Brèves du 06 Mai 2025
Que les abonnés à Pèlerin Magazine, les affolés du goupillon, les grenouilles de bénitier, les punaises de sacristie, les adeptes de la génuflexion et autres tripoteuses irrépressibles de chapelet se rassurent avant de me vouer tout de go aux Gémonies !
Dieu merci, enfin Dieu merci… Elon Musk aussi, je ne suis pas dans les petits papiers du Vatican, et je ne détiens pas le nom du prochain successeur de Saint Pierre, non !
Que les amateurs du Gaffiot, le célébrissime dictionnaire français-latin, ajustent leurs lorgnons et chaussent leurs sonotones : je n’ai pas, en guise d’introduction liminaire aux prémices débutatifs de la présente chronique, employé la sacro-sainte formule qui suit une fumée blanche sur les toits de Saint-Pierre-de-Rome.
Nous n’avons pas encore de pape, et j’ai simplement voulu vous indiquer, via cette formule latine, que bientôt, nous aurons un pape !
Le conclave qui va décider du futur souverain pontife débute ce mercredi, et nous devrions certainement connaître son nom avant le week-end prochain. Enfin, si les cardinaux présents dans la Chapelle Sixtine veulent bien causer boulot plutôt que de se raconter leurs bonnes fortunes avec les enfants de chœur…
Sur toutes les chaînes d’info continue, on se prépare frénétiquement à nous beurrer la raie (bien que ce soit inutile, ils ont déjà lubrifiant et vaseline à disposition et à discrétion là-bas pour entrer dans le vif du sujet et aller au fond des choses…) avec le Conclave qui décidera du nom du 267ème successeur de Saint-Pierre, le fondateur de la boîte…
Mais bon, enfermer plus de 130 mecs en robe, embagousés comme des folles hystériques et précédés d’une réputation de tripoteurs d’enfants de chœur dans les confessionnaux, seuls, dans une grande salle à proximité de gros cierges pascaux… Je crains que plusieurs ne se cassent le cul au travail… au sens premier du terme et qu’ils ne ressortent de là avec la raie suintante et en imitant Donald Duck… Bref, loin de leurs idées de vi(ce)s, ils auront plus la rondelle conclave que convexe… Et encore, qu’on vexe, faudrait déjà qu’ils comprennent, vu que certains n’ont plus l’air frais…
Question air frais, les cardinaux présents à Rome n'auront pas l'occasion d'en respirer beaucoup à compter de mercredi... Tant que l'élection ne sera pas faite, et que le consensus sur un nom ne se dessinera pas, les cardinaux non atteints par la limite d'âge et les scandales sexuels vont baigner dans les odeurs de sainteté et de chaussettes pas fraîches, d'haleine chargée façon fond de fosse septique, et de slip (Eminence, bien entendu) souillé... Bah, ça leur rappellera le sauna "La mitre à la main"...
Dans le secret de la Chapelle Sixtine, combien de secrets inavouables seront échangés... combien de manigances seront fomentées… combien d’alliances plus ou moins contre-nature se formeront… Je plains les cardinaux... Près d'une semaine sans enfants de chœur... Ils vont prendre cher les petiots à la fin du conclave... Ça va couiner dans les sacristies…
Pour le moment, la chrétienté toute entière retient son souffle dans l’attente du successeur de François, ce pape progressiste et avenant, dont on gardera une image sympathique.
Autre communauté qui retient son souffle, celle des eurofans, puisque la quinzaine sainte de l’Eurovision a débuté, à Bâle (célèbre pour son trou…) ; quinzaine qui, après deux tours éliminatoires qui permettra de virer une bonne dose de bouses inécoutables, finira par l’orgasme musical du samedi soir, dans un déluge pyrotechnique et un déferlement de points…
La 69ème édition du Concours de l’Eurovision, qui est, vous ne l’ignorez pas, le plus grand rassemblement paneuropéen de canzonettas mal chantées en plus d’être la première Gay Pride du Vieux Continent où vient baisouiller à couilles rabattues et la vaseline en bandoulière les échappées de la Cage aux Folles d’Eurofans et les tatas de Norvège, les folles tordues espagnoles et les invertis hébreux, est officiellement lancée, et les fans de tous bords ont débuté hier leur pèlerinage musical annuel…
Le coup d’envoi des répétitions a été donné, ce lundi, et d’après les premières images officielles communiquées par l’UER, une année encore, la pyrotechnie est la grande gagnante. Foin des chansons, les candidats en lice misent majoritairement sur la présentation visuelle pour tenter d’épater l’Europe musicale.
Généralement, quand la chanson est médiocre, et Dieu sait que cette édition ne regorge pas de titres décoiffants, on l’habille habilement d’une scénographie tapageuse et de costumes putassiers, histoire de masquer la nullité musicale.
Et dans ce rayon, Malte décroche allègrement la palme toutes catégories. Fidèle à ses habitudes d’envoyer au casse-pipe soit une folle soit une grosse, l’île a dépêché en Suisse une candidate qui frôle le quintal, et qui ne sait s’habiller qu’avec des tenues tellement moulantes qu’on croirait à un andouillette sous vide qui gigote sur scène, en body léopard. Ah ça, Malte a fait fort, très fort même !
Je vous préviens d’avance, tous les médias français vont affirmer la main sur le cœur que notre porte-drapeau a fait forte impression lors des répétitions, que l’on figure parmi les favoris, que Marie Myriam n’a qu’à bien se tenir et qu’on se donne rendez-vous à Paris en 2026. Rengaine connue, histoire de beurrer la biscotte des chefs de délégation…
Bien évidemment, je souhaite le meilleur à Louane au soir du 17 mai, ne nous méprenons pas ; mais je crains que la ballade toute simple, un peu molle du genou et flanquée de ces lancinants « maman » trop itératifs, peine à impressionner le public. A moins que le public ne préfère un titre dépouillé et poignant, et à ce moment-là, c’est le bingo assuré…
Pour le moment, la France est troisième dans les paris des bookmakers, derrière la Suède et l’Autriche, qui tapent dans deux registres différents. L’ambiance sauna pour la Suède avec un titre inhabituel et décalé qui fera certainement très fort lors de la finale. Et l’ambiance pétage de pyrex dans un rayon de cent mètres à la ronde pour l’Autriche, avec une chanson à tendance lyrique, exécutée (le mot n’est pas usurpé) par un clone de Nemo et de Josiane Saucisse, à peine moins virile que Jeanfi, qui devrait aussi beaucoup récolter samedi soir…
Le résultat tombera tard dans la nuit de samedi, et m’est avis qu’on n’est pas prêts à remiser Marie Myriam au saloir…
Dans l’actualité française et internationale, rien de bien palpitant ces derniers jours…
Pas une sortie de Donald Trump, pas une gaffe de Marine Tondelier, pas un déni de Bayrou-de-Secours, rien ! A croire qu’ils sont tous en vacances ! Ou alors, à court d’idées…
Evidemment, ça repose le cortex, et les oreilles, en attendant la grande représentation télévisée de notre Manu élyséen, le 13 mai prochain. Figurez-vous que le mari à Brigitte s’invite sur TF1 pour causer pendant deux plombes des « défis de la France », selon le titre de l’émission. Et une séance de cirage des pompes présidentielles pour Gilles Bouleau qui en aura certainement beaucoup pour faire reluire le Président…
Ce dernier va nous faire suer pendant cent vingt minutes, à n’en pas douter, en se gargarisant de son action passée, présente et future… Et nous annoncer certainement la création de commissions de réflexion qui coûtent une blinde tout en étant strictement inutiles. Voire même la tenue de référendums, comme il l’avait déjà promis lors de ses vœux, le 31 décembre dernier. C’est vrai qu’on avait tellement envie de retourner aux urnes…
Pour le moment, on a déjà de quoi s’amuser, avec la semaine de grèves à la SNCF… c’est tellement attentionné de la part des contrôleurs de choisir précisément de foutre le bousin durant le pont du huit-mai, histoire d’enquiquiner les usagers qui n’ont rien demandé à personne… Une bonne privatisation, ça leur ferait passer le goût d’emmerder périodiquement le monde, tiens !
Et le 6 mai 1989, au Palais Beaulieu de Lausanne, le 34ème Concours Eurovision de la Chanson couronne le groupe yougoslave Riva avec « Rock me », une nunucherie qui n’impressionnera pas démesurément les hit-parades… Le Concours se prépare à vivre des années grises, cherchant désespérément des succès européens et une nouvelle audience… La France, quant à elle, décide de rajeunir les cadres et envoie au casse-pipe une gamine belge de 11 ans, Nathalie Pâque… Sa huitième place lui permettra de ne pas trop se faire sonner les cloches…
mercredi 16 avril 2025
Brèves du 16 Avril 2025
Bref, j’ai eurovisionné…
Que chacun se rassure pour ma chancelante santé mentale et ma santé auditive tout aussi bringuebalante, j’en ai entendu d’autres, et des plus sévères, pour preuve j’ai même survécu à deux chansons d’Aya Nakamura en intégralité, sans me pilonner les tympans au tisonnier chauffé à blanc dans un bain de mercure liquide…
Non, je déconne, c’était une seule chanson, et le chirurgien ORL a eu toutes les peines du monde à récupérer mes tympans… Mais il a gagné en prime un très joli tisonnier recouvert de mercure…
J’ai eurovisionné, non pas avec des bandes VHS fripées d’antédiluviens Concours qui fleuraient bon le micro à fil, l’orchestre en live intégral et les chanteurs qui savaient chanter sans en faire des tonnes, et sans rivaliser d’esbroufe putassière, mais avec les chansonnettes de ce 69ème Concours Eurovision de la Chanson 2025, baisodrome paneuropéen qui permet, dans les coulisses, de faire un tour d’Europe de l’andouillette à moindre frais si ce n’est ceux d’une double boite de capotes renforcées et d’un bidon de cinq litres de vaseline surfine, et sur la scène de s’ébaubir de trente-sept tours de force musicaux, alliant l’inécoutable avec le gnangnan parolistique, et frôlant toujours le bon goût en prenant évidemment garde de ne jamais y accéder, ne serait-ce que partiellement…
Si vous le permettez, je vous propose un rapide tour d’horizon des trente-sept alcoolats qui se disputeront le droit de fouler la scène suisse le samedi dix-sept mai prochain.
Etant précisé que je n’ai fait qu’une écoute principalement audio (à partir des vidéoclips, autant vous dire que pour certains, on se marrera en direct intégral, rien qu’à voir les prouesses en studio), aucune vidéo ou presque en interférence.
Etant également précisé qu’on retrouve cette année encore le syndrome France Gall, avec plusieurs titres qui s’inspirent plus ou moins fortement et ouvertement des chansons suisse et croate de 2024.
Allez c’est parti !
Albanie : Shkondra Elektronike « Zjerm » : Un énième fourre-tout folklo-moderno-bidon, certes en version originale, avec l’intermède rap pour faire genre. On s’ennuie ferme, et on attend patiemment que ça se termine.
Serbie : Princ « Mila » : Une ballade classieuse et intemporelle dans la grande tradition eurovisuelle, sobrement interprétée. Plaisant à l’oreille, mais pêchant d’un certain manque d’originalité globale.
Slovénie : Klemar « How much time do we have left » : La ballade lacrymale type, assortie d’un texte déconseillé aux dépressifs chroniques. Ça manque de rythme, c’est mou du genou, et on s’enquiquine ferme, malgré la montée en puissance à la fin. Le Xanax de l’année.
Estonie : Tommy Cash « Espresso macchiato » : La chanson gag de l’année, mais fort bien foutue au demeurant, avec une agréable ambiance latino 70’s. Certes, les paroles sont réduites au strict minimum, mais ça ne se remarque guère. On pourra lui reprocher d’être un poil trop répétitive.
France : Louane « Maman » : Une jolie ballade, typiquement ce qu’on attend de la France à l’Eurovision, avec un texte émouvant, que l’interprète vit, manifestement. Espérons qu’elle saura transmettre cette émotion lors de la finale. Point négatif, les lancinants « maman » trop répétitifs. Il faudra muscler l’orchestration et revoir le final, assez déconcertant.
Malte : Miriana Conte « Serving » :La tradition maltaise d’envoyer au casse-pipe des grosses est respecté. Voici venir une pouffe vulgaire comme c’est pas permis, grasse comme un loukoum au service d’un truc minable, insupportable de bout en bout, un véritable maelström musical qui va écorcher les oreilles européennes.
Grèce : Klavdia « Asteromata » : Elle a piqué les légendaires lunettes de Nana Mouskouri, pour interpréter une mélopée grecque lancinante, mais en grec. Pas inécoutable, mais pas inoubliable pour autant.
Géorgie : Mariam Shengelia « Freedom » : Encore une ballade à voix heurtée et mal construite avec des changements de rythme douteux, qu’on a tellement entendu depuis des lustres qu’elle en devient totalement transparente.
Espagne : Melody « Esa diva » : Une énième resucée bancale du « Slo-mo » de 2022, peut-être un poil moins vulgos mais tellement moins originale que la fameuse « Diva » de 1998. Un titre guère convaincant qui risque de se viander dans le classement.
Italie : Lucio Corso « Volevo essera un duro » : Une jolie mélodie mélancolique comme les italiens savent trousser au kilomètre, avec un texte caressant. C’est plutôt bien fichu, avec des relents seventies agréables. Si l’on y rajoute les costumes glamrock de l’interprète, ça pourra plaire.
San Marino : Gabry Ponte « Tutta l’Italia » :L’ex-DJ d’Eiffel-65 nous offre un titre à la saveur euro-dance et italo-disco 80’s pas désagréable, même si le refrain est textuellement pauvre. Dommage que ce soit si répétitif à la fin.
Islande : Væb « Róa » : Du rap mâtiné de techno-dance en islandais, fallait oser ! Un duo original qui dépote avec un violon irlandais en gimmick, c’est plaisant, ça monte bien en intensité et le tout en moins de 2’40’’. Chapeau !
Croatie : Marko Bosnjak « Poison cake » : La barre était haute après le « Rim tagi dim » de Baby Lasagna, mais c’est au final un mélange original entre une musique gothique sans concession et une ritournelle enfantine que nous sert Marko. Un univers dans lequel on pénètre totalement ou qu’on évite soigneusement. Un titre « tout ou rien » osé.
Irlande : Emmy « Laika party » : Après la Bambi satanique, la Barbie galactique à la voix acidulée avec un titre disco glorifiant la chienne Laïka, partie à la conquête de l’espace en 1957. C’est gentillet et plutôt entraînant, même si les onomatopées du refrain sont lourdingues.
Lettonie : Tautumeitas « Burman laimi » : Encore un truc qui veut faire genre world music, tendance relaxation au spa. Ça hésite entre les tambours du Bronx, Enya et de la musique d’attente au téléphone. Lassant sur la durée.
Norvège : Kyle Allessandro « Lighter » : Un titre déjà mille fois entendu, et rabâché à maintes reprises par la Norvège, qui laisse une désagréable impression de redite édulcorée. Pas mauvais, mais pas original pour deux sous.
Chypre : Theo Evan « Shh » : Encore un beau gosse qui va faire mouiller les invertis, et qui crie beaucoup, avec un titre bruyant au refrain et pénible au couplet. Du recyclé, sans originalité. Alors « Shh », on se tait !
Belgique : Red Sebastian « Strobe lights » : Ambiance club speed, avec de remarquables envolées de voix dans les aigus. C’est dansant et sympa, avec une montée en puissance convaincante. Mais faudra drôlement assurer en direct !
Allemagne : Abor & Tynna « Baller » : Un titre en version originale, certes, mais à l’ambiance Oktoberfest techno assez déroutante. Mis à part cela, c’est un titre déjà tellement entendu qu’on attend sagement qu’elle ait fini de manger son bretzel pour passer à autre chose.
Monténégro : Nina Zizic « Dobrodosli » : Un retour en version originale pour le Monténégro, avec une chanteuse qui braille un truc pénible d’un bout à l’autre. Si c’est pour nous asséner un titre pareil, fallait pas vous embêter à revenir, hein…
Ukraine : Ziferblat « Bird of play » : Encore une fois, l’Ukraine exploite à fond la vague européenne d’empathie pour nous proposer un titre aux paroles dégoulinantes de bonne volonté sur un rythme rock gentillet et avec des costumes typés seventies. De toutes façons, ça se qualifiera, alors…
Suisse : Zoë Më « Voyage » : Certes, c’est en français… Mais à part ça, tout est à jeter ! Voix geignarde, texte mièvre, musique soporifique. Clairement, les helvètes ne veulent pas remettre le couvert et rincer l’Europe musicale en 2026… Objectif atteint !
Israël : Yuval Raphael « New day will rise » : Toujours et encore la même recette rance pour ratisser large : texte pétri de bonnes intentions et optimiste, en anglais, français et hébreu, musique convenue et sans surprise… Aucune originalité, aucune prise de risque, du réchauffé puissance 10 à en carboniser la casserole. Mais comme c’est Israël, ça finira dans le top 5…
Portugal : Napa « Deslocado » : Du soft rock en portugais. Pourquoi pas ? Ça peut séduire, même si ça n’est pas hyper convaincant et si ça reste au final très amateur. Le Portugal nous avait habitué à mieux.
Suède : Kaj « Bara bada bastu » : Un titre en suédois, très original malgré un vague goût de déjà entendu dans la mélodie. Mais ça change tellement des suédoiseries habituelles, calibrées et sans saveur que cette ritournelle risque fort de finir très haut dans le classement final… Et ça serait mérité !
République Tchèque : Adonxs « Kiss kiss goodbye » : Une voix de crooner au service d’un slow rock assez convenu et un peu guimauve, qui se transforme un moment en un moreau de pur cabaret, sans raison apparente. Un poil casse-gueule, mais pourquoi pas, après tout.
Royaume-Uni : Remember Monday « What the hell just happened » : Le titre typiquement anglais qui aurait immanquablement fini second dans les années 80. Mais le temps a passé et on reste circonspect devant ce numéro directement sorti d’une comédie musicale un peu ringarde. Sympa mais un peu brouillon au final.
Autriche : JJ « Wasted love » : Un clone de Nemo pour la voix, à mi-chemin entre Kimera, Thierry Mutin et David D’Or. Une voix de castadiva forcée fatigante sur la durée. Quant à l’impromptu changement de rythme à la fin, il est usant, pénible et inutile.
Danemark : Sissal « Hallucination » : Quand on est bien en chair, on évite à tout prix les justaucorps qui font ressortir vos jambonneaux sponsorisés par Olida… Une chanson plate et sans saveur, énième resucée de titres pseudo-dance, sans originalité ni classe. Et en plus, elle gueule, mais elle gueule…
Pays-Bas : Claude « C’est la vie » : Simple, original, prenant. Avec en prime un mix anglais-français joliment orchestré et bien servi par la voix de Claude, qui fait immanquablement penser à celle de Stromae. Un titre bien fichu, sans chichis, et bougrement convaincant.
Australie : Go-Jo « Milkshake man » : Un titre rythmé et original, interprété par un transfuge des Village People, et rempli de double sens et de deuxième degré. On en reprendrait volontiers, de son lait frappé…
Azerbaïdjan : Mamagama « Run with U » : Un titre étonnamment moderne pour l’AzerbaÏdjan, plutôt disco et pas désagréable, malgré l’indispensable petit ajout folklo pour faire couleur locale. Une voix sympa, avec des inflexions à la Michael Jackson.
Arménie : Parg « Survivor » : Un rythme guerrier avec une interprétation à l’avenant, malgré une voix pas toujours juste. Ça bouge bien et c’est plutôt original. Dommage que le refrain fasse trop appel aux chœurs, et la cassure de rythme est regrettable.
Lithuanie : Katarsis « Tavo akys » : Pénible dès la première seconde, avec une voix désagréable, un rythme à la fois essoufflé et insupportable. On ne s’emmerde pas une seconde, on se fait chier trois minutes…
Pologne : Justyna « Gaja » : Une revenante au Concours. Justyna chante heureusement plus juste que sur « Sama » (il aurait été difficile de faire plus faux), mais son titre est bruyant, gueulard (elle crie autant qu’en 1995) avec un mélange de genres pénibles, sans intérêt, ni queue ni tête.
Finlande : Erika Vikman « Ich komme » : La palme incontestée de la prestation vulgaire, putassière, et limite dégueulasse. La chanson est bruyante et sans grand intérêt, si ce n’est celui de meubler trois minutes de chorégraphie hypersuggestive. Débandant au possible.
Luxembourg : Laura Thorn « La poupée monte le son » : Clin d’œil évident à la « Poupée de cire, poupée de son » de 1965, et même si la chanson est un petit peu gnagna et naïve, elle a le mérite d’une certaine originalité. Mon plaisir coupable de l’année, assurément.
Au final, j’ai retenu dans mon top 10, sans faire de classement pour le moment, et donc, par ordre alphabétique : Australie, Belgique, Estonie, Irlande, Islande, Italie, Luxembourg (mon plaisir coupable), Pays-Bas, San Marin, et Suède.
Pourraient être repêchés : Arménie, Azerbaïdjan, et Royaume-Uni.
Mon vainqueur ? Ma tête sur le billot que je ne vous le donnerai pas… Tout au plus un top 3, dans l’ordre alphabétique : Luxembourg, Pays-Bas, Suède.
Globalement, le cru 2025 est une édition plutôt homogène, avec quelques bouses inécoutables ni titre qui se détache réellement, à part peut-être la Suède. Pas mal de titres qui se ressemblent et qui donnent une désagréable impression d’uniformité. Peu de titres réellement innovants ou décalés cette année.
La Suède, gagnant autoproclamé des bookmakers n’a pas partie gagnée, loin de là. Quant à la France, on peut espérer un classement honorable, si l’on ne flanque pas la chanson d’une scénographie absconse, et si Louane consent à tout donner dans l’émotion, car la dame a du métier.
Réponse le dix-sept mai prochain, bien après minuit…
jeudi 10 avril 2025
Brèves du 10 Avril 2025
« Aux marches du palais,
« Aux marches du palais,
« Y a tant de politiques, lonla,
« Y a tant de politiques… »
Comme il est de coutume de dire que c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle Amanda Lear ne doit pas désespérer sur le plan de l’oreiller, je m’empresse de ressortir du saloir les antédiluviennes antiennes du temps passé pour introduire de manière liminaire les prémices du commencement du début de cette chronique.
Si vous êtes téléspectateurs assidus des chaînes d’informations continues, il ne vous aura pas échappé que ces derniers temps, nos politocards hexagonaux passent plus de temps dans les prétoires que dans leurs ministères, ou dans leurs bureaux politiques.
Et comme il n’est rien de mieux pour faire de l’audience que de remuer à pleins tubes la fange du marigot politique, BFMTV, C-News, France Info et LCI, qui délaisse pour un temps sa marotte de la guerre russo-ukrainienne, se délectent des avanies judiciaires de nos politiciens, qui même lorsqu’ils se font prendre la menotte dans le pot de confiote viennent jurer leurs grands dieux devant tous les micros tendus qu’ils sont encore plus blancs que la neige fraîchement tombée et l’agneau qui vient de naître.
Faut avoir un estomac chevillé au corps avec des tirefonds de 48 pour oser affirmer de telles choses face caméra…
Nicolas Sarkozy, pour sa part, a fait montre, durant son procès relatif au financement libyen de sa campagne présidentielle, d’une constance qui frisait un tantinet la monomanie intégrale, tant il s’est répandu sur ce dossier, qu’il estimait parfaitement vide.
Cinq heures de plaidoiries de la part de ses avocats pour un dossier vide, ça démontrait de manière éclatante que le dit dossier ne l’était manifestement pas…
Et pourtant, il nous avait sorti le grand jeu, le représentant en talonnettes : mines chafouines du pauvre type qui est manifestement victime de l’erreur judiciaire du siècle, déclarations pétaradantes et dénonciations courroucées de l’hallali politique émanant de juges rouges écarlates, haussements compulsifs d’épaule à s’en démettre la clavicule séance tenante…
Il a même menacé que Carla sorte un nouvel album de soutien s’il d’aventure il était condamné… Toutefois, bien conseillé par ses avocats, il n’a pas osé se resservir du funeste « quelle indignité », qui aurait agi comme un pétard mouillé, il avait déjà fait le coup, et si ça fonctionne devant les téléspectateurs pour dévier le scud, ça ne prend plus devant les magistrats.
Résultat du barnum judiciaire le 25 septembre prochain, d’ici là, il aura eu le temps de nous pondre un bouquin pour s’indigner en long, en large, en travers et en diagonale. Et si à soixante-dix ans, t’as pas ta Relaxe plaqué or, t’as raté ta vie !
Du côté de Marine Le Pen, la sentence est tombée, avec à la clé une inéligibilité de cinq ans à exécution provisoire qui a scié la fille de Neunœil de Montretout. Elle a même été obligée d’emprunter un baril d’indignation courroucée à Nico pour s’épancher sur cette peine inique.
Tout en oubliant de se remémorer ses déclarations passées par lesquelles elle réclamait l’inéligibilité à vie pour les coupables de traficotages politico-financiers. Le karma, chère madame, le karma…
Bon, elle a évidemment fait appel de la décision, mais juridiquement parlant, Marine est cuite, recuite et archi-cuite. Quelle que soit la décision en appel, et quelle que soit la soudaine célérité de la Justice pour se débarrasser de la patate chaude, son avenir électoral de 2027 est fortement écorné.
Dire qu’elle avait tout fait pour être présentable… Se dédiaboliser à marche forcée, renommer le parti, lui appliquer un vernis d’honorabilité qui cache pourtant mal les relents de vert-de-gris et les détails de l’Histoire, nommer aux postes importants des invertis pur sucre histoire de montrer qu’elle rompait définitivement avec la politique de papa… Tout ça pour se manger une interdiction de briguer les suffrages des français… C’est un coup à se les prendre et se les mordre, si elle en avait…
Evidemment, Jordan Bardella se doit, le doigt sur la couture du pantalon, de fustiger la décision, mais intérieurement, le délibéré lui a procuré une érection priapique, et il se sent pousser des ailes présidentielles à ressembler à un Concorde… D’autant que les sondages le positionnent haut dans les intentions de vote. Alors, on tue la mère ou on fait profil bas ? Cornélien dilemme qui va lui valoir quelques matins difficiles et des nervousses brèquedownes…
Si la classe politique y est allée de ses couplets habituels, qui pour se féliciter de la condamnation, qui pour la fustiger avec les outrances habituelles quand on sait que le couperet était inévitable, l’opinion elle s’en est tamponnée le coquillard avec une demi-patte de tripotanus enfarinée à la Maïzena allégée.
Le rassemblement de soutien à Marinette a connu un succès plus que mitigé, ce qui démontre que les français possèdent encore une once de bon sens et reconnaissent encore une certaine autorité à la Justice.
Et dire que pendant ce temps-là, on ne parle même plus des Thénardier du neuf-trois ! Plus un mot sur les Balkany, qui pourtant, question magouillages financiers, en connaissent un sacré rayon. Même pas une invitation en loucedé à trois plombes du mat’ sur BFMTV sur le thème « comment réussir ses détournements de fonds », même pas un entrefilet en quatrième de couverture d’un vague hebdomadaire régional du fin fond du Berry, même pas une interview en bouche-trou sur Radio Clapas, rien !
La France est bien oublieuse vis-à-vis de Patoune et Isabelle, qui auraient mérité leur place sous cloche au Pavillon de Sèvres comme mètre-étalon de la malversation financière… Tiens, je me retiens avec la dernière énergie de lancer une cagnotte Ulule et un téléthon pour la fin d’année…
Aux marches du palais, il n’y a heureusement pas que des politiques pour venir répondre de leurs actes. Y’a aussi du people, puisque vous avez certainement suivi avec intérêt le procès de Gérard Depardieu, jugé pour agressions sexuelles, entre autres joyeusetés. Et le moins qu’on puisse dire est que l’avocature ne sort pas précisément grandie.
Je sais, par expérience, que défendre certains justiciables n’est pas une tâche aisée, mais certains « confrères » seraient bien avisés de se souvenir, de temps à autre, lorsque l’appel des caméras et des micros se fait pressant et que les journalistes se montrent à l’affût de la formule qui fera le buzz, du serment prêté le jour de leur admission dans la grande famille des robes noires.
Juste une piqûre de rappel pour le Conseil de Depardieu, tant il est flagrant qu’il a fait montre d’une amnésie stupéfiante durant le procès : « je jure, comme avocat, d'exercer mes fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité ».
Visiblement, Jérémie Assous a fait fi de sa dignité et de son humanité d’avocat tout au long du procès, prenant interminablement à partie les victimes avec une hargne qui confinait au sadisme intégral, leur hurlant qu’elles étaient « menteuses, vénales, hystériques ». Certes, c’est une stratégie habituelle des agresseurs d’inverser la culpabilité dans ce genre de procès ; certes, les questions doivent être posées aux parties civiles même si cela engendre de la violence, de la rugosité ; certes, le tribunal n’est pas une bonbonnière ouatée avec une défense corsetée et des pudeurs de jeune fille…
Mais il doit y avoir des limites, certaines choses ne doivent pas être tolérées. « Les défendre, tous » clamait Maître Robert Badinter. Oui, mais qu’il soit permis au petit avocaillon de province d’ajouter à la formule de l’Himalaya de la Justice, les défendre tous, mais surtout, savoir les défendre. Ce savoir n’est pas donné à tous, visiblement…
Puisqu’on parle de personnes à qui il manque certaines cases, la transition est aisée vers l’inénarrable Président américain, qui est en représentation comme à Broadway depuis son investiture. Le premier auteur qui adapte ses errements en pièce de boulevard (avec décors de Roger Harth et costumes de Donald Cardwell, of course) est assuré de faire deux ans à guichets fermés au Châtelet…
Ah, ce Donald, quel phénomène ! Son annonce des droits de douane était un moment historique qu’il aurait été dommage de rater, franchement… Ne serait-ce la solennité du lieu, on se serait cru revenus aux temps glorieux du tirage du Loto, en direct depuis le cinquante-sixième étage de la Tour Montparnasse avec Annie Poirel et son brushing surlaqué, ainsi que les moyens techniques de la SFP.
Le Connard à l’orange tendance Casimir nous a pondu des taux au petit bonheur la chance, avec des justifications tellement hasardeuses qu’on aurait cru à l’argument du dernier bouquin de Marc Lévy… Résultat ? Un schuss olympique des bourses mondiales.
Et ça, c’est juste un amuse-gueule. Depuis cette annonce, toutes les puissances mondiales font les gros yeux, jouent les gros bras, sortent les muscles et les menaces de réciprocité douanière, bref, nous font un remake de qui aura la plus grosse et qui va se la remettre le premier dans le moulebite avec un chausse-pied.
Les chinois ont annoncé un relèvement des droits de douane à 84 %, ce à quoi le Président au bronzage teinte terracotta qui ferait passer Séguéla, le bronzé en toutes saisons, pour un albinos hâve, a répliqué en balançant un taux de 104 %.
Qui dit mieux, messieurs dames ? Allez, allez, balancez les jetons sur le tapis vert, les jeux sont faits, rien ne va plus ! Le bordel mondial est annoncé, à tous les coups on gagne !
La dernière surenchère en date sous forme de déclaration fracassante ? Donald suspend ses surtaxes douanières mondiales, justifiant que c’était sa stratégie depuis le début (ben voyons…) ! Sauf pour la Chine, avec une augmentation à 125 %… Question navigation à vue, les atermoiements de Hollandouille avec ses reculades dès qu’il sentait le vent tourner font pâle figure, ne trouvez-vous pas ? Il serait bigrement temps que Trump prenne ses pilules et qu’il foute la paix au monde, non ?
Et le 10 avril 1996, naissait à Charleroi Loïc Nottet, que les pisseuses hexagonales connaissent comme étant le gagnant de Danse avec les Stars 2015, mais que les foldingues hystériques du falbalas de la chose eurovisuelle identifient également comme le représentant belge au Concours Eurovision de la Chanson 2015 avec le convaincant « Rhythm inside », qui se classera quatrième en finale, avec notamment une note maximale de la France. Comme quoi les français n’ont pas forcément et invariablement mauvais goût et savent parfois nettoyer la merde auditive qui emplit leurs esgourdes…
mercredi 12 mars 2025
Brèves du 12 Mars 2025
La situation est grave… mais pas désespérée !...
Avouez que ça cadre parfaitement, cette situation grave, mais pas désespérée, avec notre cher et vieux globe terrestre en ce début d’année 2025… Bon, je serais à mes heures perdues légèrement critique, voire un poil sarcastique, je me hasarderai à dire que nous étions récemment au bord du gouffre et que les errements des gouvernements internationaux depuis le début de l’année nous ont fait faire un grand pas en avant…
La situation est grave, mais pas désespérée ; surtout, il n’est pas dans mes intentions de me flinguer le cortex à revisionner ce nanar français de 1976 qui mettait en scène l’inénarrable Maria Pacôme en Vicomtesse Sophie de Valrude, siphonnée tous azimuts, recevant Michel Serrault en Ministre de la Qualité de la Culture, tous deux enguirlandés de quelques autres incontournables acteurs des productions franchouillardes d’alors…
La situation est grave, mais pas désespérée ; quand on assiste, ébahis, à l’impensable numéro d’équilibriste que joue, semble-t-il sans filet, répétition ni scénario, visiblement, le Président des Etats-Unis. On savait depuis longtemps que Donald Trump osait tout, et certaines mauvaises langues persiflaient que c’était justement à ça qu’on le reconnaissait. Mais la partition qu’il exécute depuis la fin du mois dernier espante le monde entier, et le plonge dans une expectative quelque peu angoissée.
Le Connard à l’orange jongle avec les équilibres géopolitiques mondiaux comme on le ferait avec des ballons de baudruche, fricotant un jour avec l’hilarant démocrate russe, humiliant publiquement le lendemain le président ukrainien, pour quelques jours après lui arracher un accord de cessez-le-feu qui va bien emmerder Poutine.
Ce dernier vient de se voir refiler une patate chaude qu’il va être bien en peine d’accommoder dans une salade russe s’il veut s’en sortir avec les honneurs et sans appuyer immédiatement sur le bouton rouge…
La situation est grave, mais pas désespérée ; puisque de l’autre côté de l’Atlantique, les bourses commencent à se rendre compte des dégâts qu’occasionnent les décisions à l’emporte-pièce du locataire de la Maison Blanche. Et je n’évoque même pas ici le plongeon spectaculaire des actions de Tesla, dignes d’un schuss olympique au Litzbühel. Question dégringolade, je ne vois guère que la côte de popularité de François Hollande lors de sa présidence qui puisse soutenir la comparaison…
La situation est grave, mais pas désespérée ; surtout dans certaines décisions du duo infernal du Bureau Ovale, notamment celle de retirer des sites militaires toutes les reproductions et mentions de l’Enola Gay, l’avion qui largua la bombe atomique en 1945. Non pas par soucis d’antimilitarisme, mais à cause de son nom tendancieux, évoquant des penchants affectifs abhorrés par le dit duo. Einstein avait mille fois raison, la connerie humaine est définitivement infinie…
La situation est grave, mais pas désespérée ; également du côté du Vatican, où la santé du Souverain Pontife éveille de bien légitimes craintes. Hospitalisé depuis un mois pour une double pneumonie, le Pape semble s’en remettre tout doucement, ce qui est heureux. Mais l’alerte a été sévère… Manquerait plus qu’il déquille, on a que ça à faire, de scruter la fumée blanche…
La situation est grave, mais pas désespérée ; même si les derniers développements en Syrie laissent présager que l’on a lâché la peste pour le choléra. Encore un brûlot qu’il va être coton d’éteindre pacifiquement et démocratiquement… Souhaitons que le nouveau régime sache résoudre le merdier allah bonne franquette…
La situation est grave, mais pas désespérée ; puisque la France s’empêtre dans une énième crise avec l’Algérie, qui s’entête à refuser de reprendre ses ressortissants frappés d’une OQTF. Ils auraient juré de nous emmerder jusqu’à plus soif qu’ils ne s’y prendraient pas autrement… Autant vous dire que Retailleau n’ira pas passer des vacances à Alger…
La situation est grave, mais pas désespérée ; avec la mort de Jean-Louis Debré, dont la mémoire est saluée de toute part, avec un œcuménisme politique assez peu de mise ces jours-ci. Bah, il faisait encore partie de cette classe politique qui avait plus à cœur l’intérêt de la nation que sa petite publicité personnelle et l’appétence des petites phrases assassines…
La situation est grave, mais pas désespérée ; notamment dans la chanson française, qui vient de perdre Herbert Léonard, grand chantre de l’amour physique qui laisse une discographie qui, dans les années 80, a fait flaquer la ménagère de moins de cinquante ans en manque d’étreintes moites et sulfureuses sur un coin de plumard. Des chansons qu’il nous interpréta pour le plaisir…
La situation est grave, mais pas désespérée ; puisque le Concours Eurovision de la Chanson 2025 produit cette année un nombre d’eurodramas impressionnant. Non pas au niveau des chansons, qui sont pour le moment d’un niveau qui peine à s’extirper de la médiocrité la plus intégrale, mais en rapport avec les petits scandales qui se multiplient plus facilement qu’une meute de lapins nymphomanes.
Bon, on glissera rapidement sur la participation française, dont on nous promet évidemment qu’elle va être exceptionnelle, et dont on aura la primeur samedi prochain, à la mi-temps d’un matche de rugby. Visiblement, France Télévisions souhaite faire les choses sérieusement, pour changer, et l’on verra de quoi il en retourne sous peu.
La situation est grave, mais pas désespérée ; pour la chanson de Malte, dont l’UER et ses oreilles chastes ont peu goûté le titre, « Kant », parce que sa sonorité en anglais pourrait évoquer la chatte… Et je ne cause pas du félin… L’UER a donc demandé de changer les paroles, ce qui provoque une crise existentielle à La Valette… A bien chercher, on trouvera forcément dans la plupart des chansons un mot qui, dans une autre langue, évoquera une cochonnerie. Le Concours est soudain devenu bien prude…
A l’inverse, la chanson d’Israël a obtenu le satisfecit de l’UER et sera interprétée en hébreu, anglais et français. Mais non, les israéliens ne ratissent pas large pour engranger des points… Le premier qui vient m’affirmer sans rire que le Concours n’est pas devenu politique prend mon 43 fillette dans les miches…
La situation est grave, mais pas désespérée ; également en Suède, où le résultat du Melodifestivalen samedi dernier a occasionné un caca nerveux du favori, Mans Zelmerlow, battu par un trio atypique. Mans, qui espérait redoubler et engranger une nouvelle victoire eurovisuelle dix ans après son « Heroes » avec une décalque de ce titre, a pris la mouche d’échouer là où Loreen avait réussi voici deux ans, alors même qu’il avait assuré dans la presse qu’il savait qu’il ne gagnerait pas. Comme Tartuffe scandinave, il se pose là…
Point positif, la Suède ne proposera pas en mai prochain la sempiternelle bouse interchangeable et calibrée Eurovision qu’elle avait pris l’habitude de nous servir invariablement.
Du coup, Mans et John Lundvik, autre redoublant malheureux, ont affirmé de concert qu’ils ne remettraient plus jamais les pieds au Melodifestivalen… Oh, les mauvais perdants ! On en reparlera dans quelques années…
Et le 12 mars 1918 naissait à Sète un chansonnier très apprécié dans les années 50 et 60 pour sa distinction quelque peu affectée et ses monologues troussés en vers, Pierre-Jean Vaillard, qui brocarda aussi les personnalités de l’époque dans de réjouissantes mais désormais poussiéreuses saynètes télévisées. Bien loin, il faut l’avouer des habituels grattages de roubignoles, reniflements sonores et du triumvéreux « bite, couilles nichons » qui font de n’importe quel pouilleux mal dégrossi un parangon paradygmique de l’humour hexagonal… Chaque époque à les Socrate qu’elle peut, dût-il s’appeler Alexandre Kominek, Alban Ivanov ou Kev Adams…
vendredi 14 février 2025
Brèves du 14 Février 2025
« Oui, toi et moi, nous vivrons d'amour
« On a le droit de s'aimer toujours
« On a le droit de croire à l'amour
« Nous deux, jusqu'au dernier jour… »
Je sais, je m’étais promis aujourd’hui de ne pas verser, telle une casserole de lait entier qui bout, dans les fadaises émétiques, les cuculapralinades sirupeuses et les mièvreries abêtissantes sur fond de couineries écœurantes roucoulophoniques d’un crooner décrépi qui n’a plus de raide que le crin de sa moumoutte mal collée…
Mais vu que je m’étais également promis de perdre du poids et d’arrêter de fumer, et qu’à ce jour, je bouffe toujours autant et que je me délecte encore de tirer à satiété sur un truc long et rigide…
Alors, je cède… je cède à l’ambiance de ra-gnagnagna romantique à base de déclarations enflammées surtout si l’on a un Zippo à proximité ; de bouquets de fleurs qui coûtent la peau des fesses montées en abat-jour et qui seront fanées dès demain ; de cadeaux inutiles et généralement d’un goût aussi raffiné qu’une demi-couille d’évêque dans une bisque de homard, dont le prix hors taxes pourrait servir à nourrir la moitié de la Principauté d’Andorre pendant quinze jours ; et d’achat précipité de boites de préservatifs goût fraise-roquefort pour pouvoir bourrer votre lévrier à satiété sans que vous ne soyez obligé de nourrir un gniard dans neuf mois…
Et je vous propose par la voix geignarde de Chris Baldo, secouru aux refrains par celle dangereusement fausse et jamais en rythme de Sophie Garel, ces quelques lignes de la chanson luxembourgeoise du Concours Eurovision 1968, une guimauve bêtasse à peine sauvée du ratage complet par les faux airs de premiers communiants des interprètes…
Et si à l’instar de cette antienne éculée et poussiéreuse, vous vous gaufrez ce soir à la grande Parade du Broute-minou, ou aux éliminatoires des Championnats du Monde des Casse-culs ; il faut que vous sachiez (bien dans les toilettes, merci pour ceux qui nettoient) que vous pourrez toujours vous rattraper à l’oral, demain, Saint Claude…
Ceci, si toutefois vous devez baisser la garde face à cette fête mercantile et uniquement là pour tenter de redonner un coup de fouet à la consommation des ménages, essorés après les soldes et les impôts, en imposant un idyllisme de circonstance entre partenaires (surtout si c’est le remake de l’Hôtel des Culs Tournés le reste de l’année) et un bouquet de roses coûtant l’hypothèque d’un poumon dans le vase de Madame qui aura passé trois heures dans la salle de bains à essayer de se rendre désirable (autant demander à un rôti de dindonneau de parler moldoslovaque)…
Faites comme vous le sentez… Tripotez les pis de la laitière qui vous tient lieu de morue, farcissez une dinde avec vos marrons chauds, dégustez de la queue de bœuf à la mayonnaise, payez-vous une tranche de tarte au poil, tapez-vous un « cinq contre un » avec votre sopalin à proximité, voire vos rideaux si vous êtes un gros distributeur…
Et puis, avoir vingt-et-une éjaculations par mois réduit nettement le risque de cancer de la prostate… Sur ce, bonne bourre ce soir !
Faites comme vous le sentez mais ne nous cassez plus les réserves ADN avec la Saint-Valentin…
Pour nous les brouter menu en ce moment, nous pouvons compter sur le soutien sans faille de Donald Trump, qui a visiblement coincé en position grand ouvert son inextinguible robinet à conneries.
Délaissant un temps ses velléités d’annexion conjointe et simultanée du Groenland et du Canada, et voyant que ses plans immobiliers de Riviera gazaouite ne récoltent de la part de la communauté internationale que des réactions aussi fraîches qu’Hibernatus, le Connard à l’orange s’est mis en tête de ramener la paix en Ukraine.
Initiative heureuse me direz-vous, mais en apparence seulement. Car la recette de la paix en Ukraine façon Trump, c’est la convocation de discussions immédiates entre Poutine et lui, tous les deux comme deux grands cinoques, faisant allègrement passer le président ukrainien à la trappe…
Je connaissais la recette du saumon à l’unilatérale, mais celle de la négociation de paix à l’unilatérale, fallait l’inventer…
Autre nouvelle qui risque de faire fumer les buralistes, le Parlement a confirmé l’interdiction des cigarettes électroniques jetables, ou « puffs ». Quitte à interdire les pouffes, autant censurer celles de la téléréalité, on y gagnerait certainement quelques points de QI au niveau national…
Ce n’est visiblement pas une puff qui a fait tousser l’ancien Premier Ministre Jean Castex hier, c’est bien plutôt sa garde à vue dans le cadre d’une économique et financière ouverte par le parquet de Perpignan. Relâché à l’issue de celle-ci, l’actuel président de la RATP s’est déclaré confiant dans la justice de son pays. Ce qui signifie qu’il va certainement avoir chaud aux fesses dans les mois qui viennent…
Dans la course à la présidence des Républicains, la guerre des chefs est déclarée, et on va se régaler sous peu de petites phrases assassines. Après la candidature de Bruno Retailleau, le Ministre de l’Intérieur, il faut désormais compter avec celle de Laurent Wauquiez, qui a taclé d’entrée son compère en assurant qu’il fallait un ministre de l’Intérieur à temps plein. Certes, mais aussi d’un comique à temps complet, rôle cousu main pour Lolo…
Mais je me rends compte que je ne me suis pas encore inquiété de votre santé auditive… J’espère que votre sonotone va survivre aux Victoires de la Musique, ce soir… Vaste manifestation d’autocongratulations d’un show-biz nombriliste qu’on voudrait nous vendre comme la grand messe de la musique française, cette interminable sauterie présentée cette année par l’incontournable blondinet au sourire ultra-brite du PAF français, Cyril Féraud, et par la plante verte de la matinale de France Inter, Léa Salamé, aura au moins encore une fois le mérite de nous faire trouver du charme au soporifique Thalassa…
Car les Victoires de la Musique (qui s’apparentent pourtant à un Waterloo musical) sont connues pour être cette imbitable soirée interminable, avec son défilé ininterrompu de couineuses à larynx en corne de brume, d’invertis pur sucre avec leur gode dans le derche qui les aide à faire péter le pyrex à proximité et les pare-brise dans un rayon de deux kilomètres, de groupes improbables qui seraient mieux en clinique de désintoxication, et de remerciements trop mal appris par cœur pour être réellement sincères et parfaitement surpris.
Avec en prime, toujours le même parterre d’inutiles coûteux qui bouffent avec nos impôts, toujours les mêmes catégories sans queue ni tête avec les mêmes nominés qu’on ne voit que là et qui disparaissent des ondes pendant les douze mois suivants…
Et rien qu’en parcourant la liste des nominés, on se prépare une soirée dont la seule chose certaine est que la musique ne sortira pas grandie… Pour exemple, il ne vous sera pas indifférent de savoir que Santa, Pierre Garnier, Aliocha Schneider, Solann et Clara Luciani se disputeront le trophée de chanson de l’année. Autant vous dire que si vous voulez de la bonne chanson, il vous faudra passer incontinent sur Radio Nostalgie…
Vous l’avez compris, il faudra vous endormir dès les prémices de l’émission, ce qui vous évitera sans doute d’avoir à se tartiner Zaz, ses cheveux graisseux et sa voix de vidangeuse de fosse septique… Kendji Girac qui aura beau se faire pousser une barbe de sapeur mais ne fera pas plus virile pour autant… Benjamin Biolay qui a tout piqué à Gainsbourg, sauf le talent…Et l’incontournable zébulon sur ressort, Christophe Maé qu’on va tenter comme chaque année de dégommer comme au ball-trap… L’immuable risette coincée sur les lèvres de Pascal Obispo et son crâne en peau de fesse qui se bouge les miches jusqu’à la cérémonie depuis plus de vingt ans pour repartir invariablement avec les mains vides et sa queue entre les jambes… L’insubmersible Calogero qui nous fera chier avec sa dernière bouse inécoutable… Sans oublier l’inconnu de 22h47 à qui on remettra la Victoire de la Révélation live en studio section Musiques urbaines et maracas irlandais…
Et en plus, on n’aura même pas la primeur d’entendre la chanson de la France à l’Eurovision 2025 ! Louane réserve la surprise pour un matche de rugby, le 15 mars prochain. Autant vous dire que tout le monde s’en tamponnera le coquillard grave !
Ah oui, après Slimane l’année dernière, France Télévisions a fait le choix à peine plus viril d’envoyer au casse-pipe Louane, qui n’avait rien enregistré depuis l’avènement de la cassette audio en Dolby stéréo. En soi, ce choix n’est pas mauvais, l’interprète ayant un certain talent et l’habitude de la scène. Reste à savoir si la chanson sera de taille à nous éviter une déconfiture façon La Zarra… Réponse dans un peu plus d’un mois.
Puisque je vous cause falbala, canzonettas moisies et bouses inécoutables, laissez-moi vous toucher un mot de l’avancement des sélections nationales pour le Concours Eurovision 2025.
L’inamovible Melodifestivalen suédois égrène les demi-finales, sans révéler jusqu’à présent de pépites, tandis que le légendaire Festival de San Remo, sélection italienne, bat son plein actuellement avec des soirées interminables et une bonne louche d’anciens participants à l’Eurovision.
Citons pêle-mêle Achille Lauro, qui avait représenté San Marin en 2022, Francesca Michielin, porte-drapeau italien en 2016, Massimo Ranieri, présent aux Eurovision de 1971 et 1973 (c’est vous dire la fraîcheur cette année), et Francesco Gabbani qui avait fait forte impression au Concours 2017 avec son gorille et son « Occidentali’s karma ».
Et comme au bon vieux temps de l’Algérie et des colonies, au bon vieux temps où l’on rigolait des Bamboula sans se prendre des cocktails Molotov sur le bavoir, le gagnant de l’impérissable Festival sera le candidat italien à l’Eurovision…
Pour le moment, et de l’avis même des fans du concours, rien de bien captivant ne semble sorti des sélections nationales. Toujours le même quota de gueuleuses à nichons avec des titres mille fois entendus, d’invertis pur sucre qui s’imaginent à la Gay Pride, et de trucs qui assureront au moins au pays représenté d’éviter de terminer en finale du jamboree paneuropéen de la mièvrerie musicale.
Mention spéciale toutefois pour Malte, qui a sélectionné la chanson « Kant », peut-être un hommage au célèbre philosophe, qui est interprété par Miriana Conte, un charmant petit boudin, égérie à la fois d’Olida et des chirurgiens spécialisés dans la reconstruction faciale, vêtue d’une guêpière et d’un legging léopard au mauvais goût achevé qui la faisait aisément passer pour un rôti de félin pour douze…
Un grand moment de classe et de distinction en prévision sur la scène bâloise en mai prochain de la part de ce pays qui choisit pour l’Eurovision soit une folle, soit une grosse. Visiblement, la deuxième option a été retenue cette année…
Et le 14 février 1965, c’est peau de zob pour un grand amateur de la chose, Yves Saint-Laurent, qui ne fait pas recette avec l’ensemble pantalon-veste dessiné pour Sylvie Vartan et qu’elle portait à la télévision pour promouvoir son dernier super 45-tours. Les journaux se sont empressés de traiter sa tenue de "pyjama". Faut dire que les chansons de Sylvie sont souvent somnifères…
mercredi 29 janvier 2025
Brèves du 29 Janvier 2025
Après la macronisation, la gilet-jaunisation, la jupitérisation, l’attalisation (forme juvénile et a priori bien montée de la benallisation ou de la trudeautisation, voici venir le temps de la trumpisation !
Pardonnez-moi cette saute d’humeur bien involontaire et assez triviale, mais force est de constater que le Président américain nouvellement réélu est en train d’installer un boxon indescriptible, tant au plan national qu’à l’échelle internationale. Un bordel tellement inextricable que les meilleurs éditorialistes politiques sont crucifiés dès qu’il s’agit d’analyser les dernières boulettes du Connard à l’orange…
Pour son édito matutinal sur Radio Gaucho, Pierre Haski s’arrache quotidiennement la moumoutte pour tenter de trouver une orientation politique sensée aux décrets que Trump pond à la chaîne depuis son intronisation. Quant à Claude Askolovitch, sa revue de presse le met au supplice pour la réduire au maximum tout en évoquant de manière correcte les nombreux papiers relatifs au Président américain, manifestement en roue libre.
Quant aux fantaisistes, chroniqueurs et autres chansonniers, ils ululent d’une même voix à la concurrence déloyale !
Si les politocards piquent leur pain quotidien en accumulant les décisions délirantes, que leur reste-t-il désormais pour faire rigoler leurs contemporains ?
Encore que la situation en Amérique ne fasse que très modérément marrer, vu les décisions trumpiennes… Retrait de l’accord de Paris sur le climat, velléités d’annexion du Groenland (ce à quoi la Premier Ministre danois a fermement réaffirmé la souveraineté du peuple groenlandais), bannissement de l’idéologie du genre dans l’armée… La valse des décrets pris depuis une dizaine de jours effraie, et l’on se demande ce que Trump va bien pouvoir inventer pendant les quatre années restantes de présidence…
Rajoutez à cela la dernière idée fumeuse de son éminence noire, Elon Musk, qui veut renommer la Manche le « Canal Georges Washington », et vous aurez à n’en point douter une furieuse envie de vous taper sur les cuisses dans une soudaine crise d’hilarité…
Et si vous savez que Google Maps va, en Amérique au moins, renommer le Golfe du Mexique en Golfe d’Amérique, vous vous détremperez la culotte de rire…
Le pire, c’est que ce duo de cinoques patentés est sérieux, très sérieux…
De ce côté-ci de l’Atlantique, heureusement que nous avons nos politocards hexagonaux pour nous faire poiler sans arrière-pensées.
Toujours en tête du hit-parade des âneries élyséennes, Macron n’en loupe plus une désormais. Vu qu’il ne peut plus dissoudre jusqu’au printemps prochain, et que Brigitte lui a confisqué sa carte de membre premium du Cox, il se convertit en Julien Courbet élyséen, se proposant de résoudre sur simple appel surtaxé à la Présidence les tracas de la vie quotidienne des français.
Notre Manu national a répondu en direct à un instagrameur qui s’était fait verbaliser au péage pour avoir payé avec son téléphone que le dossier avait été transmis au Ministère de l’Intérieur. Si c’est pas du service public dans son acception la plus noble, ça…
Désormais, tous les menus tracas de votre vie quotidienne seront résolus en un simple coup de fil au mari de Brigitte…
Vous avez commandé sur Temu une bombe anatomique en plastique fortement nichonnée pour combler au mieux la solitude de vos longues soirées d’hiver en la farcissant telle une dinde de Noël, et vous avez reçu un clone de Mathilde Panot qui vous file coquette dans les godasses ? Un coup de fil à Macron et hop ! Il bigophone direct pour vous faire rembourser !
Votre conduit de cheminée tire mal et vous vous croyez à Londres en plein smog dès que vous voulez faire une flambée ? Hop ! Manu fera intervenir Benalla pour vous déboucher illico le conduit, vaseline incluse et gratuite !
Votre voisin fait cuire ses merguez sur la terrasse et embaume l’immeuble de senteurs du souk ? Un post sur Instagram et les sbires de Retailleau lui offriront un aller simple en charter en moins de temps qu’il n’en faut à Nabila pour apprendre la table de multiplication par un…
Mieux encore, Manu a promis de rénover le Louvre et de déplacer la Joconde dans un espace dédié. Faut le comprendre, notre Président jupitérien, il faudra bien trouver de la place pour caser le vieux tableau qui lui tient lieu d’épouse en 2027… Pas sur toutefois que Brigitte fasse autant d’entrées que Mona Lisa, malgré sa récente restauration sponsorisée par les Ciments Lafarge…
Du côté de Matignon, Bayrou-de-Secours souque ferme pour pondre autant de conneries que le Président, et force est de constater qu’il se débrouille pas trop mal, le Cave de Pau… Il s’est en effet inquiété de la submersion migratoire qui gangrène la France… Ce qui a eu pour effet immédiat de mettre le NFP en PLS… Panot a repris trois fois du gras-double au saindoux, Boyard s’est refait une ligne de coke et Mélenchon se tâte à publier partout que « La submersion migratoire, c’est moi ! »…
Réaction plus mitigée des socialistes, et d’Olivier Faure, qui s’est juste contenté de suspendre les négociations sur le budget. Quelle audace ! Quel panache ! Faure a hésité à taper du poing sur la table des négociations, mais il a eu peur de renverser son verre de grand cru classé, alors…
A la télévision aussi, les remous sont nombreux, notamment à M6, qui serait en négociation pour recruter Cyril Hanouna… On avait connu la petite chaîne qui monte plus vertueuse et attachée à ses valeurs. Autant dire que le possible recrutement de la pelle à merde du PAF indigne plusieurs animateurs, dont Karine Le Marchand, qui a clamé à qui voulait l’entendre que si Hanouna venait, elle s’en allait. Ah non, faut pas les tenter, hein !
Pourtant, elle qui évolue dans son émission au milieu des bouses de vaches, une merde de plus ou de moins ne devrait pas lui titiller démesurément les narines…
Du côté du carnet noir, la Camarde n’a pas chômé ces derniers temps, puisque le critique gastronomique Jean-Luc Petitrenaud a refermé son carnet gourmand. Normal qu’il n’ait plus eu à cœur de goûter l’infâme cuisine politique actuelle…
La météo de la vie n’était pas non plus au beau fixe pour Catherine Laborde, décédée à l’âge de 73 ans après près de trois décennies passées à présenter la météo sur TF1. Sa voix de nunuche niaiseuse vous annonçant sur le ton de l’exploit qu’en hiver, il fait froid va nous manquer, tiens…
Même s’il n’avait jamais vraiment eu les honneurs des hit-parades, sa voix nous manquera aussi… Joël Prévost a refermé son parapluie également, faute de prévisions certaines de Catherine Laborde. Son titre de gloire fut d’avoir représenté la France au Concours Eurovision 1978 avec « Il y aura toujours des violons », une bluette classique et poussiéreuse due à Didier Barbelivien, qui savait déjà pisser de la soupe fade à l’époque…
Puisqu’on cause d’Eurovision, un mot sur la sélection luxembourgeoise, qui a eu lieu samedi dernier et qui a retenu Laura Thorn comme porte-drapeau grand-ducal à Bâle en mai prochain avec le titre « La poupée monte le ton ».
Soixante ans tout pile après le sacre napolitain de France Gall et de sa « Poupée de cire, poupée de son », RTL envoie au casse-pipe une bluette sympa, un peu bébête mais qui a le mérite de rester dans la tête. Le clin d’œil appuyé à l’inoubliable poupée cireuse luxembourgeoise suffira-t-il à remporter une sixième victoire ? Réponse en mai…
Il serait impardonnable de passer sous silence le quatre-vingtième anniversaire de la libération du camp de concentration d’Auschwitz, surtout en cette période où les bruits de bottes et les relents de détails sentant le gaz se font de plus en plus insistants.
Ne jamais oublier, ne jamais cesser de raconter, à l’instar de ces survivants qui relatent l’inracontable, ce que fut cette hallucinante période ; toujours se rappeler la barbarie de l’Homme, et garder dans un coin de sa mémoire que, malgré les « plus jamais ça », « ça » peut revenir…
Et ce lundi 29 janvier 1962, le Tout-Paris en émoi s'est rendu dans la nouvelle maison de couture d'Yves Saint Laurent, rue Spontini, en se demandant s'il avait pu finir sa première collection à temps. La Comtesse de Paris, la Princesse Anne, la Baronne de Rothschild, Roland Petit, Zizi Jeanmaire et Françoise Sagan, entre autres, et tout ce que Paris compte de tapettes de concours, de folles du falbalas et chichiteuses du chiffon, ont été émerveillées par le style unique créé par le jeune et timide couturier, qui connut alors un nouveau triomphe renversant. Devant ce succès, YSL a fondu en larmes puis a dû se réfugier dans un placard pour échapper aux admirateurs… Lui qui était notoirement sorti du placard, y retourner… Probablement une inversion… ou un tête-à-queue…
vendredi 24 janvier 2025
Brèves du 24 Janvier 2025
« Les décors sont de Roger Harth et les costumes de Donald Cardwell… »
J’avoue bien volontiers avoir hésité longuement entre deux formules liminaires d’introduction des prémisses du début de chronique, « acta est fabula » étant la seconde qui me trottait dans l’esprit.
Et puis, le chauvinisme l’emportant, je me suis convaincu d’employer cette célèbre formule terminale de l’émission « Au théâtre ce soir » pour qualifier la cérémonie d’investiture de Donald Trump, lundi dernier.
Même décor pompeux, même scénario inamovible, même public de spectateurs compassés, même si il faut bien l’admettre, on a beaucoup moins rigolé qu’avec l’inoubliable émission de Pierre Sabbagh qui fit les beaux soirs de l’ORTF.
Le parterre, bien que brillant de toutes les sommités politiques américaines, ainsi que d’une bonne poignée de patrons de la tech, s’emmerdait ferme, et il faut bien les comprendre, les pauvres petits chéris… Signer un chèque d’un million de dollars pour avoir le privilège rare d’être invité à la grand messe Trumpesque, même si vous êtes riches à milliards, ça doit quand même vous irriter l’orifice terminal du couloir à prouts.
La grand patron de Fesse-de-bouc était aux premières. En prêtant allégeance au nouvel homme fort de la Maison Blanche il ne voulait pas laisser la vedette à Elon Musk, qui avec sa tête de fouine constipée, voyait se concrétiser ses rêves de gloire. Ah, il ne se sentait plus pisser, la bouche à pipes attitrée de Donald Trump ! A un point tel qu’outre son slibard molletonné pour éviter des fuites bien inopportunes, il s’est même laissé aller à un salut que n’auraient pas renié Adolf Hitler et sa tripotée d’affidés…
Le Président sortant était là également, bien qu’arborant son éternel air absent dont on se demande encore s’il s’est bien rendu compte de se qui se déroulait en sa présence, questionnant avec insistance sur l’absence de Kennedy.
Evidemment, le nouveau Président était là, avec sa moumoutte surlaquée couleur Casimir, sa cravate rouge modèle Mélenchon et son costume étriqué, arborant un sourire narquois, hésitant entre le « je vous l’ai mise bien profond » et le « ils sont tous à ma botte désormais ».
Mais celle qui lui a incontestablement volé la vedette, c’est la First Lady, Melania Trump, qui nous a gratifié d’une tenue que même les plus exécrables chefs-habilleurs des plus obscurs nanars hollywoodiens de la grande époque n’auraient jamais pensé réaliser…
Melania s’était coiffée d’un chapeau à mi-chemin entre la soucoupe volante et l’enseigne Pizza Hut, recouvrant presque entièrement son visage fraîchement ripoliné de frais, ce qui n’était finalement pas une mauvaise chose.
Impossible de lui claquer la bise sans être affublé d’une paire de lèvres d’un mètre d’épaisseur. Visiblement, les coutures du dernier lifting avaient lâché, ou alors les maquilleurs avaient tellement forcé sur la terracotta qu’elle ressemblait à un macaron trop cuit…
Ou alors, elle essayait son costume de carnaval, ayant décidé de se grimer en une improbable réplique outre-atlantique de Geneviève de Fontenay.
Parce que oui, le carnaval va commencer. Et tout laisse à croire que le reste du monde ne sera pas plus à la fête que les américains. Le Connard à l’Orange a d’ores et déjà multiplié les décrets tous azimuts, entre chasse aux migrants, remise en cause de la diversité et de l’inclusion, et autres joyeusetés d’un conservatisme éhonté…
Courage ! Plus que trois ans et trois cent soixante jours avant la fin de son mandat… On a bien survécu à un quinquennat de François Hollande, on devrait arriver à surnager à Trump version 2.0, à moins qu’il ne nous fasse péter la planète avant…
Entre ses velléités d’annexion du Canada et du Groenland, son envie de récupérer le Canal de Panama et ses droits de douane prohibitifs, on arrivera bien à trouver quelque chose de positif…
Notamment avec cette évêque américaine qui a vertement sermonné le nouveau Président dans son sermon de bienvenue. Ce à quoi Trump a répondu qu’elle était méchante… Oh, la vilaine dame qui dit des choses pas gentilles…
De ce côté-ci de l’Atlantique, on a aussi eu du positif, puisque Sandrine Rousseau a annoncé à grands renforts de coups de pub qu’elle quittait le réseau social X ex-Twitter, ce qui n’a pas occasionné de manifestations de tristesse populaire. Pour une fois qu’une conne s’autocensure volontairement, on ne s’en plaindra pas…
Doit-on se plaindre de l’action de notre nouveau Premier Ministre, le Cave de Pau, qui s’occupe des affaires de l’Etat avec une discrétion inaccoutumée. Faut bien avouer qu’avec la cuisine politicienne qu’il nous mijote, mitonnant les compromissions avec les socialistes (ou ce qu’il en reste) avec un zeste de complaisance envers la droite, il ne va pas s’en vanter sur les plateaux télé…
On sent clairement que Bayrou-de-Secours a le postérieur entre deux chaises et que la moindre fâcherie aboutirait à une motion de censure et à sa relégation au niveau local…
Même le locataire de l’Elysée se fait étonnamment discret en ce moment… Sont-ce les effets du Dry January, ou une soudaine crise de lucidité qui lui commanderait de la boucler et de se faire oublier des français ? Vu les bourdes qu’il a accumulé depuis l’été dernier, il n’y a pas loin à ce qu’il gagner le surnom de Gaston Lagaffe élyséen…
Quant à notre Ministre de la Justice, il est toujours prompt à nous pondre une connerie. La dernière en date ? L’annonce de l’ouverture d’une prison de haute sécurité pour lutter contre le narcotrafic. Mais quelle idée géniale ! En regroupant tous les caïds du trafic de drogue, il leur sera bien plus facile de s’organiser pour améliorer le rendement de leur juteux bizness…
Il est des moments où l’on viendrait à regretter Nicole Belloubet…
Quoi qu’il en soit, je préviens les valseuses et la femme de mon pote, préparez vos mouchoirs et votre tenue de soirée pour le buffet froid en hommage au réalisateur Bertrand Blier, décédé à l’âge de 85 ans, dont la filmographie anticonformiste a marqué le cinéma de ces cinquante dernières années.
Et le 24 janvier 1965, Sir Winston Churchill cassait sa pipe, bien qu’il fût un gros fumeur de cigares arrosés au whisky honteusement tassé. Le vieux lion, qui avait affronté la gitane autrichienne avec la mèche ridicule et qui n’avait pu promettre que des trucs peu ragoûtants à ses compatriotes durant la Blitzkrieg, s’éteignait à plus de 90 ans. Il faisait partie de cette générations de politiciens roués et finauds, qui ne s’en laissaient pas compter et à qui il était impossible de jouer du pipeau. Ce qui est désormais devenu un sport national en politique…