mardi 6 mai 2025

Brèves du 06 Mai 2025

Habebimus papam !

Que les abonnés à Pèlerin Magazine, les affolés du goupillon, les grenouilles de bénitier, les punaises de sacristie, les adeptes de la génuflexion et autres tripoteuses irrépressibles de chapelet se rassurent avant de me vouer tout de go aux Gémonies !

Dieu merci, enfin Dieu merci… Elon Musk aussi, je ne suis pas dans les petits papiers du Vatican, et je ne détiens pas le nom du prochain successeur de Saint Pierre, non !

Que les amateurs du Gaffiot, le célébrissime dictionnaire français-latin, ajustent leurs lorgnons et chaussent leurs sonotones : je n’ai pas, en guise d’introduction liminaire aux prémices débutatifs de la présente chronique, employé la sacro-sainte formule qui suit une fumée blanche sur les toits de Saint-Pierre-de-Rome.

Nous n’avons pas encore de pape, et j’ai simplement voulu vous indiquer, via cette formule latine, que bientôt, nous aurons un pape !

Le conclave qui va décider du futur souverain pontife débute ce mercredi, et nous devrions certainement connaître son nom avant le week-end prochain. Enfin, si les cardinaux présents dans la Chapelle Sixtine veulent bien causer boulot plutôt que de se raconter leurs bonnes fortunes avec les enfants de chœur…

Sur toutes les chaînes d’info continue, on se prépare frénétiquement à nous beurrer la raie (bien que ce soit inutile, ils ont déjà lubrifiant et vaseline à disposition et à discrétion là-bas pour entrer dans le vif du sujet et aller au fond des choses…) avec le Conclave qui décidera du nom du 267ème successeur de Saint-Pierre, le fondateur de la boîte…

Mais bon, enfermer plus de 130 mecs en robe, embagousés comme des folles hystériques et précédés d’une réputation de tripoteurs d’enfants de chœur dans les confessionnaux, seuls, dans une grande salle à proximité de gros cierges pascaux… Je crains que plusieurs ne se cassent le cul au travail… au sens premier du terme et qu’ils ne ressortent de là avec la raie suintante et en imitant Donald Duck… Bref, loin de leurs idées de vi(ce)s, ils auront plus la rondelle conclave que convexe… Et encore, qu’on vexe, faudrait déjà qu’ils comprennent, vu que certains n’ont plus l’air frais…

Question air frais, les cardinaux présents à Rome n'auront pas l'occasion d'en respirer beaucoup à compter de mercredi... Tant que l'élection ne sera pas faite, et que le consensus sur un nom ne se dessinera pas, les cardinaux non atteints par la limite d'âge et les scandales sexuels vont baigner dans les odeurs de sainteté et de chaussettes pas fraîches, d'haleine chargée façon fond de fosse septique, et de slip (Eminence, bien entendu) souillé... Bah, ça leur rappellera le sauna "La mitre à la main"...

Dans le secret de la Chapelle Sixtine, combien de secrets inavouables seront échangés... combien de manigances seront fomentées… combien d’alliances plus ou moins contre-nature se formeront… Je plains les cardinaux... Près d'une semaine sans enfants de chœur... Ils vont prendre cher les petiots à la fin du conclave... Ça va couiner dans les sacristies…

Pour le moment, la chrétienté toute entière retient son souffle dans l’attente du successeur de François, ce pape progressiste et avenant, dont on gardera une image sympathique.

Autre communauté qui retient son souffle, celle des eurofans, puisque la quinzaine sainte de l’Eurovision a débuté, à Bâle (célèbre pour son trou…) ; quinzaine qui, après deux tours éliminatoires qui permettra de virer une bonne dose de bouses inécoutables, finira par l’orgasme musical du samedi soir, dans un déluge pyrotechnique et un déferlement de points…

La 69ème édition du Concours de l’Eurovision, qui est, vous ne l’ignorez pas, le plus grand rassemblement paneuropéen de canzonettas mal chantées en plus d’être la première Gay Pride du Vieux Continent où vient baisouiller à couilles rabattues et la vaseline en bandoulière les échappées de la Cage aux Folles d’Eurofans et les tatas de Norvège, les folles tordues espagnoles et les invertis hébreux, est officiellement lancée, et les fans de tous bords ont débuté hier leur pèlerinage musical annuel…

Le coup d’envoi des répétitions a été donné, ce lundi, et d’après les premières images officielles communiquées par l’UER, une année encore, la pyrotechnie est la grande gagnante. Foin des chansons, les candidats en lice misent majoritairement sur la présentation visuelle pour tenter d’épater l’Europe musicale.

Généralement, quand la chanson est médiocre, et Dieu sait que cette édition ne regorge pas de titres décoiffants, on l’habille habilement d’une scénographie tapageuse et de costumes putassiers, histoire de masquer la nullité musicale.

Et dans ce rayon, Malte décroche allègrement la palme toutes catégories. Fidèle à ses habitudes d’envoyer au casse-pipe soit une folle soit une grosse, l’île a dépêché en Suisse une candidate qui frôle le quintal, et qui ne sait s’habiller qu’avec des tenues tellement moulantes qu’on croirait à un andouillette sous vide qui gigote sur scène, en body léopard. Ah ça, Malte a fait fort, très fort même !

Je vous préviens d’avance, tous les médias français vont affirmer la main sur le cœur que notre porte-drapeau a fait forte impression lors des répétitions, que l’on figure parmi les favoris, que Marie Myriam n’a qu’à bien se tenir et qu’on se donne rendez-vous à Paris en 2026. Rengaine connue, histoire de beurrer la biscotte des chefs de délégation…

Bien évidemment, je souhaite le meilleur à Louane au soir du 17 mai, ne nous méprenons pas ; mais je crains que la ballade toute simple, un peu molle du genou et flanquée de ces lancinants « maman » trop itératifs, peine à impressionner le public. A moins que le public ne préfère un titre dépouillé et poignant, et à ce moment-là, c’est le bingo assuré…

Pour le moment, la France est troisième dans les paris des bookmakers, derrière la Suède et l’Autriche, qui tapent dans deux registres différents. L’ambiance sauna pour la Suède avec un titre inhabituel et décalé qui fera certainement très fort lors de la finale. Et l’ambiance pétage de pyrex dans un rayon de cent mètres à la ronde pour l’Autriche, avec une chanson à tendance lyrique, exécutée (le mot n’est pas usurpé) par un clone de Nemo et de Josiane Saucisse, à peine moins virile que Jeanfi, qui devrait aussi beaucoup récolter samedi soir…

Le résultat tombera tard dans la nuit de samedi, et m’est avis qu’on n’est pas prêts à remiser Marie Myriam au saloir…

Dans l’actualité française et internationale, rien de bien palpitant ces derniers jours…

Pas une sortie de Donald Trump, pas une gaffe de Marine Tondelier, pas un déni de Bayrou-de-Secours, rien ! A croire qu’ils sont tous en vacances ! Ou alors, à court d’idées…

Evidemment, ça repose le cortex, et les oreilles, en attendant la grande représentation télévisée de notre Manu élyséen, le 13 mai prochain. Figurez-vous que le mari à Brigitte s’invite sur TF1 pour causer pendant deux plombes des « défis de la France », selon le titre de l’émission. Et une séance de cirage des pompes présidentielles pour Gilles Bouleau qui en aura certainement beaucoup pour faire reluire le Président…

Ce dernier va nous faire suer pendant cent vingt minutes, à n’en pas douter, en se gargarisant de son action passée, présente et future… Et nous annoncer certainement la création de commissions de réflexion qui coûtent une blinde tout en étant strictement inutiles. Voire même la tenue de référendums, comme il l’avait déjà promis lors de ses vœux, le 31 décembre dernier. C’est vrai qu’on avait tellement envie de retourner aux urnes…

Pour le moment, on a déjà de quoi s’amuser, avec la semaine de grèves à la SNCF… c’est tellement attentionné de la part des contrôleurs de choisir précisément de foutre le bousin durant le pont du huit-mai, histoire d’enquiquiner les usagers qui n’ont rien demandé à personne… Une bonne privatisation, ça leur ferait passer le goût d’emmerder périodiquement le monde, tiens !

Et le 6 mai 1989, au Palais Beaulieu de Lausanne, le 34ème Concours Eurovision de la Chanson couronne le groupe yougoslave Riva avec « Rock me », une nunucherie qui n’impressionnera pas démesurément les hit-parades… Le Concours se prépare à vivre des années grises, cherchant désespérément des succès européens et une nouvelle audience… La France, quant à elle, décide de rajeunir les cadres et envoie au casse-pipe une gamine belge de 11 ans, Nathalie Pâque… Sa huitième place lui permettra de ne pas trop se faire sonner les cloches…


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