vendredi 14 février 2025

Brèves du 14 Février 2025

 « Oui, toi et moi, nous vivrons d'amour
« On a le droit de s'aimer toujours
« On a le droit de croire à l'amour
« Nous deux, jusqu'au dernier jour… »

Je sais, je m’étais promis aujourd’hui de ne pas verser, telle une casserole de lait entier qui bout, dans les fadaises émétiques, les cuculapralinades sirupeuses et les mièvreries abêtissantes sur fond de couineries écœurantes roucoulophoniques d’un crooner décrépi qui n’a plus de raide que le crin de sa moumoutte mal collée…

Mais vu que je m’étais également promis de perdre du poids et d’arrêter de fumer, et qu’à ce jour, je bouffe toujours autant et que je me délecte encore de tirer à satiété sur un truc long et rigide…

Alors, je cède… je cède à l’ambiance de ra-gnagnagna romantique à base de déclarations enflammées surtout si l’on a un Zippo à proximité ; de bouquets de fleurs qui coûtent la peau des fesses montées en abat-jour et qui seront fanées dès demain ; de cadeaux inutiles et généralement d’un goût aussi raffiné qu’une demi-couille d’évêque dans une bisque de homard, dont le prix hors taxes pourrait servir à nourrir la moitié de la Principauté d’Andorre pendant quinze jours ; et d’achat précipité de boites de préservatifs goût fraise-roquefort pour pouvoir bourrer votre lévrier à satiété sans que vous ne soyez obligé de nourrir un gniard dans neuf mois…

Et je vous propose par la voix geignarde de Chris Baldo, secouru aux refrains par celle dangereusement fausse et jamais en rythme de Sophie Garel, ces quelques lignes de la chanson luxembourgeoise du Concours Eurovision 1968, une guimauve bêtasse à peine sauvée du ratage complet par les faux airs de premiers communiants des interprètes…

Et si à l’instar de cette antienne éculée et poussiéreuse, vous vous gaufrez ce soir à la grande Parade du Broute-minou, ou aux éliminatoires des Championnats du Monde des Casse-culs ; il faut que vous sachiez (bien dans les toilettes, merci pour ceux qui nettoient) que vous pourrez toujours vous rattraper à l’oral, demain, Saint Claude…

Ceci, si toutefois vous devez baisser la garde face à cette fête mercantile et uniquement là pour tenter de redonner un coup de fouet à la consommation des ménages, essorés après les soldes et les impôts, en imposant un idyllisme de circonstance entre partenaires (surtout si c’est le remake de l’Hôtel des Culs Tournés le reste de l’année) et un bouquet de roses coûtant l’hypothèque d’un poumon dans le vase de Madame qui aura passé trois heures dans la salle de bains à essayer de se rendre désirable (autant demander à un rôti de dindonneau de parler moldoslovaque)…

Faites comme vous le sentez… Tripotez les pis de la laitière qui vous tient lieu de morue, farcissez une dinde avec vos marrons chauds, dégustez de la queue de bœuf à la mayonnaise, payez-vous une tranche de tarte au poil, tapez-vous un « cinq contre un » avec votre sopalin à proximité, voire vos rideaux si vous êtes un gros distributeur…

Et puis, avoir vingt-et-une éjaculations par mois réduit nettement le risque de cancer de la prostate… Sur ce, bonne bourre ce soir !

Faites comme vous le sentez mais ne nous cassez plus les réserves ADN avec la Saint-Valentin…

Pour nous les brouter menu en ce moment, nous pouvons compter sur le soutien sans faille de Donald Trump, qui a visiblement coincé en position grand ouvert son inextinguible robinet à conneries.

Délaissant un temps ses velléités d’annexion conjointe et simultanée du Groenland et du Canada, et voyant que ses plans immobiliers de Riviera gazaouite ne récoltent de la part de la communauté internationale que des réactions aussi fraîches qu’Hibernatus, le Connard à l’orange s’est mis en tête de ramener la paix en Ukraine.

Initiative heureuse me direz-vous, mais en apparence seulement. Car la recette de la paix en Ukraine façon Trump, c’est la convocation de discussions immédiates entre Poutine et lui, tous les deux comme deux grands cinoques, faisant allègrement passer le président ukrainien à la trappe…

Je connaissais la recette du saumon à l’unilatérale, mais celle de la négociation de paix à l’unilatérale, fallait l’inventer…

Autre nouvelle qui risque de faire fumer les buralistes, le Parlement a confirmé l’interdiction des cigarettes électroniques jetables, ou « puffs ». Quitte à interdire les pouffes, autant censurer celles de la téléréalité, on y gagnerait certainement quelques points de QI au niveau national…

Ce n’est visiblement pas une puff qui a fait tousser l’ancien Premier Ministre Jean Castex hier, c’est bien plutôt sa garde à vue dans le cadre d’une économique et financière ouverte par le parquet de Perpignan. Relâché à l’issue de celle-ci, l’actuel président de la RATP s’est déclaré confiant dans la justice de son pays. Ce qui signifie qu’il va certainement avoir chaud aux fesses dans les mois qui viennent…

Dans la course à la présidence des Républicains, la guerre des chefs est déclarée, et on va se régaler sous peu de petites phrases assassines. Après la candidature de Bruno Retailleau, le Ministre de l’Intérieur, il faut désormais compter avec celle de Laurent Wauquiez, qui a taclé d’entrée son compère en assurant qu’il fallait un ministre de l’Intérieur à temps plein. Certes, mais aussi d’un comique à temps complet, rôle cousu main pour Lolo…

Mais je me rends compte que je ne me suis pas encore inquiété de votre santé auditive… J’espère que votre sonotone va survivre aux Victoires de la Musique, ce soir… Vaste manifestation d’autocongratulations d’un show-biz nombriliste qu’on voudrait nous vendre comme la grand messe de la musique française, cette interminable sauterie présentée cette année par l’incontournable blondinet au sourire ultra-brite du PAF français, Cyril Féraud, et par la plante verte de la matinale de France Inter, Léa Salamé, aura au moins encore une fois le mérite de nous faire trouver du charme au soporifique Thalassa…

Car les Victoires de la Musique (qui s’apparentent pourtant à un Waterloo musical) sont connues pour être cette imbitable soirée interminable, avec son défilé ininterrompu de couineuses à larynx en corne de brume, d’invertis pur sucre avec leur gode dans le derche qui les aide à faire péter le pyrex à proximité et les pare-brise dans un rayon de deux kilomètres, de groupes improbables qui seraient mieux en clinique de désintoxication, et de remerciements trop mal appris par cœur pour être réellement sincères et parfaitement surpris.

Avec en prime, toujours le même parterre d’inutiles coûteux qui bouffent avec nos impôts, toujours les mêmes catégories sans queue ni tête avec les mêmes nominés qu’on ne voit que là et qui disparaissent des ondes pendant les douze mois suivants…

Et rien qu’en parcourant la liste des nominés, on se prépare une soirée dont la seule chose certaine est que la musique ne sortira pas grandie… Pour exemple, il ne vous sera pas indifférent de savoir que Santa, Pierre Garnier, Aliocha Schneider, Solann et Clara Luciani se disputeront le trophée de chanson de l’année. Autant vous dire que si vous voulez de la bonne chanson, il vous faudra passer incontinent sur Radio Nostalgie…

Vous l’avez compris, il faudra vous endormir dès les prémices de l’émission, ce qui vous évitera sans doute d’avoir à se tartiner Zaz, ses cheveux graisseux et sa voix de vidangeuse de fosse septique… Kendji Girac qui aura beau se faire pousser une barbe de sapeur mais ne fera pas plus virile pour autant… Benjamin Biolay qui a tout piqué à Gainsbourg, sauf le talent…Et l’incontournable zébulon sur ressort, Christophe Maé qu’on va tenter comme chaque année de dégommer comme au ball-trap… L’immuable risette coincée sur les lèvres de Pascal Obispo et son crâne en peau de fesse qui se bouge les miches jusqu’à la cérémonie depuis plus de vingt ans pour repartir invariablement avec les mains vides et sa queue entre les jambes… L’insubmersible Calogero qui nous fera chier avec sa dernière bouse inécoutable… Sans oublier l’inconnu de 22h47 à qui on remettra la Victoire de la Révélation live en studio section Musiques urbaines et maracas irlandais…

Et en plus, on n’aura même pas la primeur d’entendre la chanson de la France à l’Eurovision 2025 ! Louane réserve la surprise pour un matche de rugby, le 15 mars prochain. Autant vous dire que tout le monde s’en tamponnera le coquillard grave !

Ah oui, après Slimane l’année dernière, France Télévisions a fait le choix à peine plus viril d’envoyer au casse-pipe Louane, qui n’avait rien enregistré depuis l’avènement de la cassette audio en Dolby stéréo. En soi, ce choix n’est pas mauvais, l’interprète ayant un certain talent et l’habitude de la scène. Reste à savoir si la chanson sera de taille à nous éviter une déconfiture façon La Zarra… Réponse dans un peu plus d’un mois.

Puisque je vous cause falbala, canzonettas moisies et bouses inécoutables, laissez-moi vous toucher un mot de l’avancement des sélections nationales pour le Concours Eurovision 2025.

L’inamovible Melodifestivalen suédois égrène les demi-finales, sans révéler jusqu’à présent de pépites, tandis que le légendaire Festival de San Remo, sélection italienne, bat son plein actuellement avec des soirées interminables et une bonne louche d’anciens participants à l’Eurovision.

Citons pêle-mêle Achille Lauro, qui avait représenté San Marin en 2022, Francesca Michielin, porte-drapeau italien en 2016, Massimo Ranieri, présent aux Eurovision de 1971 et 1973 (c’est vous dire la fraîcheur cette année), et Francesco Gabbani qui avait fait forte impression au Concours 2017 avec son gorille et son « Occidentali’s karma ».

Et comme au bon vieux temps de l’Algérie et des colonies, au bon vieux temps où l’on rigolait des Bamboula sans se prendre des cocktails Molotov sur le bavoir, le gagnant de l’impérissable Festival sera le candidat italien à l’Eurovision…

Pour le moment, et de l’avis même des fans du concours, rien de bien captivant ne semble sorti des sélections nationales. Toujours le même quota de gueuleuses à nichons avec des titres mille fois entendus, d’invertis pur sucre qui s’imaginent à la Gay Pride, et de trucs qui assureront au moins au pays représenté d’éviter de terminer en finale du jamboree paneuropéen de la mièvrerie musicale.

Mention spéciale toutefois pour Malte, qui a sélectionné la chanson « Kant », peut-être un hommage au célèbre philosophe, qui est interprété par Miriana Conte, un charmant petit boudin, égérie à la fois d’Olida et des chirurgiens spécialisés dans la reconstruction faciale, vêtue d’une guêpière et d’un legging léopard au mauvais goût achevé qui la faisait aisément passer pour un rôti de félin pour douze…

Un grand moment de classe et de distinction en prévision sur la scène bâloise en mai prochain de la part de ce pays qui choisit pour l’Eurovision soit une folle, soit une grosse. Visiblement, la deuxième option a été retenue cette année…

Et le 14 février 1965, c’est peau de zob pour un grand amateur de la chose, Yves Saint-Laurent, qui ne fait pas recette avec l’ensemble pantalon-veste dessiné pour Sylvie Vartan et qu’elle portait à la télévision pour promouvoir son dernier super 45-tours. Les journaux se sont empressés de traiter sa tenue de "pyjama". Faut dire que les chansons de Sylvie sont souvent somnifères…



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