« Le
printemps a fermé ses yeux
« Le
chat et les chiens ont très chaud
« Et
ils viennent de se dessécher
« Dessécher…
« Oh
Mamy, oh Mamy bout
« Oh
Mamy bout… »
Les
égyptiens anciens, comprendre les petits-fils de Dalida, n’étaient pas tombés
de la dernière averse. Pour soigner leurs malades, ils les flanquaient en plein
soleil, ce qui faisait disparaître leur ombre, et ainsi on pensait que leur âme
ne s’échappait plus de leur corps. Mais sur la question de la guérison, ils
faisaient comme les pauvres malades, ils séchaient.
Quelques
millénaires et des poussières après, on sèche toujours. Certains devant une
page blanche qui doit se remplir inexorablement sous peine d’un zéro pointé, de
la désapprobation de ses lecteurs ou d’un silence radio qui rappelle tellement
les interviews de Denise Glaser. D’autres grâce à l’usage intensif de machines
infernales communément appelées appareils de musculations. Et d’autres enfin
sèchent sous le soleil radieux qui darde ses rayons ardents sur nos épidermes
tous prêts à développer leur mélanome…
On
l’a voulu, on l’a ! L’été s’invite sur nos thermomètres avec quelques
heures d’avance, et l’on trouver d’ores et déjà des grincheux qui critiquent
cette brutale hausse des températures qui fait mariner les arpions dans les
crocs-chaussettes façon marinade raifort-munster et ressembler le sillon
interfessier à une gouttière tant on sue comme des mémères dans une sudisette
en rhovyl mercerisé…
Je
n’aurais pas l’outrecuidance (même si le mercure sudiste aurait tendance à m’outre-cuire)
de vous déballer le sempiternel refrain sur les étés toujours plus chauds que
tout ça c’est la faute à la couche d’eau jaune qu’on met sur la glu-phosphate
que ma belle-sœur s’en servait pour déboucher ses toilettes au fond du jardin
que c’en avait même fait crever le chien qu’avait lampé une lapée à la régalade
en août ’76, l’année de la clavicule…
On
a bien d’autres centres d’intérêt, allez !
On
pourrait passer la nuit, voire plus si affinités électives, à refaire le monde
et ses alentours devant un pack de binouzes à la température qui va bien, un
saladier de chips qui ferait s’affoler tout indice de cholestérol normalement
constitué, et un grand écran, 12K, 240 cm et son stéréophonique double canal
dont un de l’uretère, branché sur la Coupe du Monde en Russie. Ah ! Quels
moments inoubliables à se gratter mollement les réserves ADN devant l’affligeant
spectacle mondovisionné de vingt-deux connasses en short qui courent après une
baballe comme des mononeuronaux à qui l’on aurait promis une pépée atomique…
On
pourrait se beliner la mouflette ou se faire reluire le chibroque à mousseline
devant le navrant duel syndical sur la poursuite ou l’arrêt de la grève à la
SNCF. C’est pas qu’on y prenait goût, loin de là ; mais ça faisait
tellement plaisir aux responsables syndicaux de se prendre quelques instants
pour les têtes pensantes et décidantes de notre beau pays… Aujourd’hui, les
bambins ont bien fait joujou avec leurs jouets, on va ranger les affaires et on
va arrêter les frais, hein ! Quand on pense qu’à part la CGT
(Confédération des Glandeurs Temporisateurs), tous les autres syndicats ne
souhaitent pas poursuivre… C’est vous dire le succès remporté…
Question
succès, on pourra remarquer avec une gourmandise non dissimulée la garde à vue
des frères Bogdanov, les mutants de l’astrologie scientifico-dingo française,
pour des faits d’escroquerie. Les jumeaux auraient délesté un producteur de
cinéma de plus de huit cent mille euros en lui faisant miroiter des projets et
des placements juteux. La ligne de défense des deux Picassos débarbouillés à l’acide ?
« Nous ne "menton" jamais »…
Succès
également de notre jupitérien Président qui lassé de remonter les contrepoids
et la grosse aiguille de Justin, préfère remonter les bretelles d’un gamin un
peu trop familier qui l’interpelle d’un « salut Manu » on ne peut
plus cavalier.
Sans
vouloir en revenir au col glacé avec un œil assorti, il est certaines marques
de respect qui ne doivent pas se perdre. Ce petit merdeux s’adresse au
Président de la République, qu’on l’aime ou pas ! C’eût été mon fils, j’aurais
pleinement approuvé qu’il se fasse souffler dans les bronches à en décoller les
ongles des orteils ; mais il s’en serait pris une deuxième couche une fois
à la maison. C’est simplement un manque d’éducation, et de savoir-vivre. Le
pauvre chéri qui se dit traumatisé s’en remettra, n’ayez crainte… P’tit con, va !
Rassurez-vous,
à côté de ces cons en devenir, vous avez également le modèle complet, quarante-huit
pièces avec le légumier assorti, porté à pleine maturité de sa connerie
génétique, et capable des pires bourdes, de l’abonnement à France Dimanche à l’intégrale
de Michel Sardou en passant par un vote Mélanchon. On a détecté dans le Rhône
deux spécimens parfaits, qu’on hésite presque à envoyer à Sèvres au Musée des
Poids et Mesures tant ils représentent le mètre-étalon de la connerie humaine. Fin
bourrés, ces zigotos ont décidé de se venger d’un vague différend familial, en
saccageant la mauvaise maison. Le temps ne fait rien à l’affaire…
Espérons
que par contre, le temps ait fait quelque chose à l’affaire, dans le cas de l’hebdomadaire
Pif Gadget, qui a enchanté des générations de mômes entre 1969 et 1993, qui
doit paraître à nouveau, mais sans le mythique gadget qui fait sa renommée. Quel
intérêt pourraient trouver les bambins actuels biberonnés aux écrans dès le
berceau et vissés au portable dès la première dent de lait à des pois sauteurs
ou à une machine à œufs carrés ?
Lui
n’aura pas inventé l’eau tiédasse ni le bidon de deux litres, perpétuant la
tradition des Gardes des Sceaux qui, à la différence de Saint-Louis qui rendait
la Justice sous un chêne, la rendent plutôt comme des glands. Je ne causerai
pas là d’Arpaillange (parce qu’on ne tire pas sur les ambulances), ni de
Raticha Dati (parce que réparer des trous de balles dans un tailleur Chanel, ça
va encore lui coûter bon nombre de fellations) mais de Jean-Jacques Urvoas, mis
en examen pour violation du secret professionnel… On ne sait pas si le secret s’est
constitué partie civile…
Eux
non plus, n’auront pas inventé l’eau qui mouille, et appellent même à boycotter
l’eau d’Evian sous le prétexte que, représentant deux hommes mains dans la
main, la marque ferait l’apologie de l’homosexualité. Bon, les neuneux homophobes,
on se calme et on boit frais, hein ! De la Vichy, ça vous rappellera des
souvenirs et des francisques bien dressées au son des claquements de bottes…
Et
pour terminer en beauté, un petit tour dans l’arène médiatique et télévisuelle.
Camille Combal sera le prochain présentateur de Danse avec les Stars, ce qui fera
ton sur ton avec les inconnus qui se déhanchent les prothèses de rotule sur une
piste de danse…
Vos
oreilles seront au bord du ravissement intégral samedi soir prochain, puisque
la deuxième chaîne, pour son émission spéciale Fête de la Musique, a invité
Garou et Laurie. Un peu comme si on conviait KFC et MacDo à la Fête du Goût…
Alors
qu’en Allemagne, on déjoue des attentats à la ricine ; on continue en France
à attenter à la ri-anna voire à la ri-golade en faisant présenter les Chorégies
d’Orange par Cyril Féraud. Autant faire présenter les NRJ Music Awards par Eve
Ruggeri…
Je
terminerai enfin par mentionner l’anniversaire de Neunoeil de Montretout qui
fête ses quatre-vingt-dix ans à l’hôpital (on ne sait pas si c’est une chambre
à gaz, mais c’est un détail) et par une annonce : je recherche trois à
quatre vegans intégristes pour venir brouter cent-cinquante mètres carrés de
pelouse ce samedi en matinée…. Allergiques au Roundup s’abstenir…
Et
le 20 juin 1969, Georges Pompidou, fraîchement élu Président de la République, entre
en fonctions. L’homme, en plus d’être un fin politique, est lettré et a publié
une anthologie de la poésie française qui fit date et référence. Macron, lui,
pourra toujours publier une anthologie du Journal de Mickey…
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