« Des
sapins dans les vitrines
« De
la neige sur les collines
« C'est
le temps des visiteurs de Noël !
« En
décorant la maison
« Si
vous chantez la chanson
« Des
visiteurs de Noël
« La
vie sera belle ! »
Ah !
l’heureuse époque où l’on pouvait se goinfrer de boules de praliné en lorgnant
sur les guirlandes du sapin avant de se délecter de ces Visiteurs de Noël qui
laissent dans la bouche un goût de lait cacaoté et de tartines de beurre
saupoudrées de Benco…
Comme
le chantait à l’époque Michel Vallier, le créateur du générique de l’émission,
c’est le temps des visiteurs de Noël, et ce ne sont pas toujours des cadeaux…
Un
visiteur qui a trusté toute la semaine dernière, ou peu s’en faut, avec son
dernier voyage, qu’on nous a servi à l’envi et jusqu’à l’extrême-onction et l’extrême
écœurement, c’est notre icône nationale qui a eu la fructueuse idée de déquiller
le lendemain des plus célèbres yeux pervenche de la littérature française…
Et
qui a bénéficié d’un hommage populaire dont la ferveur ne pouvait être remise
en cause, mais qui a frôlé par moments le dernier show de l’artiste… Son cancer
d’adieu, en quelque sorte…
Le
Tout-Paris était là, et offrait le plus beau catalogue pour les chirurgiens
esthétiques de l’hexagone ; on avait à la Madeleine la plus forte
concentration de collagène, de botox, de silicone, de liftings façon poisson
pané-yeux dans les coins et de moumoutes acryliques de la capitale.
Sans
compter les lèvres en ventouse débouche-chiottes de Sylvie Vartan, visiblement terrassée
de douleur, ou parfaitement désabusée, c’est selon ; le teint blanc
linceul de Line Renaud qui faisait plus que son âge, c’est vous dire si elle
faisait fraiche à côté d’Otzi ; le président du Sénat qui entre deux
phases de ronflette attendait le feu vert pour pouvoir bouffer le premier
morceau ; Pépère qui s’emmerdait visiblement et se distrayait en pensant
au trempage de croissant promis après le brunch ; et Brigitte, pas trop
rassurée d’être aux premières loges car à son âge c’était peut-être une des
dernières fois qu’elles venait en spectatrice…
Et
on a tout eu ! La descente des Champs, la montée des marches, l’enfumage
du cercueil avec le sac à main du curé qui prenait feu, la sortie de scène sans
rappel possible, la bière qui rentre dans l’avion, qui sort de l’avion à Saint
Barth, la route vers le cimetière… Il ne manquait plus que la caméra au fond du
caveau et le voyeurisme était intégral…
Par
contre, à la prochaine chanson de Jauni que vous me passerez, je flingue le
disc-jockey, je flanque le feu au tourne-disque, je fais pipi parterre et je me
roule dedans en trépignant…
Heureusement
qu’à ce visiteur de Noël par trop encombrant succède un visiteur qui n’a pas
fini de truster nos étranges lucarnes avec sa parka rouge et sa teinture poivre-et-sel
de chez Jean-Loup et Guy-Louis, coiffeurs paysagistes de la place des Vosges…
La tête de fion de la droite a été élu comme un démocrate africain dimanche
dernier, sonnant le glas du rassemblement à droite. Comparé à Lolo Wauquiez, Sarkozy
est un dangereux mélenchonniste… D’ici à ce qu’il nous conclue un pacs avec la
reine-Mère des Patriotes…
Ce
visiteur de Noël, toujours très présent sous les sapins illuminés entre la
dernière méthode pour maigrir de Valérie Damidot et le manuel de la séduction
masculine de Christophe Beaugrand, sera bientôt banni des préaux. Jean-Michel
Blanquer a interdit le portable à l’école, décision de bon sens, semble-t-il.
Avant la levée de boucliers de la mère célibataire de Léa-Kévina et d’Abdel-Brandon
qui va trouver forcément anormal de priver ses bambins de cet horripilant
mécanisme sonneur, indispensable pour savoir à quelle heure ils rentrent,
histoire de faire déguerpir le facteur ou le livreur de pizza en train de se livrer
à une énième fantaisie buccale dans les Pays-Bas de la mère…
Et
dire que ces moutards morveux dopés aux écrans dès le lait maternisé à la
salmonellose en seront réduits à s’envoyer des poulets comme leurs
grands-parents… Et on parle encore de progrès social ?
D’autres
visiteurs de Noël qui seront dans tos les trous noirs de France et de Navarre
dès demain, les derniers jets d’ail de la bataille des planètes (ou des étoiles,
enfin des trucs vachement loin dans le ciel qu’il faut encore plus longtemps qu’un
concert de Guy Béart pour y arriver).
Les
derniers Jedis ? Ah ben, il serait temps, parce qu’on ne peut pas
précisément dire qu’ils aient bien vieilli… L’autre gourdasse avec ses
écouteurs sur les oreilles qui est légèrement décédée, le fils de la grande
follasse en noir à la voix de Barry White enroué qui ressemble au Prince
Rainier le lendemain d’un quadruple pontage coronarien sans anesthésie, Han
Solo au moins aussi tiré que Sheila et qui frôle la diarrhée incontrôlée chaque
fois qu’il cligne des yeux, et Chewbacca, doublé pour des raisons de coût par
Raquel Garrido, sans maquillage, qui se déplume façon vieux balai espagnol
après un lustre d’utilisation par la Lopez du cinquième…
Et
on s’étonne que pour réveiller le côté obscur de la force, on ait été obligé de
décliner la marque sous forme de sex-toys à l’effigie de Dark Vador ou de R2-D2…
Lucas, mon chou, je suis dans ta paire… Ouh ! Vas-y fais-moi le coup de
ton sabre laser, cochonne !
Restons
dans le ton résolument gay des visiteurs de Noël de la Cage aux Folles, qui s’accrochent
aux branches du sapin pour éviter d’écraser leurs boules. En reparlant du
Concours Eurovision, dont l’édition 2018 chez les morues salées se prépare
activement en France, avec le pompeux « Destination Eurovision 2018 »,
déjà décrié comme un modèle de favoritisme et de lèche-bottes (ou lèche-cul,
tout dépend les goûts).
Et
le jury qui fera semblant de sélectionner les pistonnés d’office (traduire ceux
qui n’ont pas peur de se faire élargir la rondelle ou qui avalent sans
broncher) au cours de deux demi-finales préenregistrées sera composé entre
autres de Christophe Willem, Isabelle Boulay et Aminimir… Limite c’est la
canadienne qui fait le plus masculine du lot…
Autant
vous dire qu’avec des textes écrits par exemple, et par hasard, par Zazie,
maître Gims et Grand Corps Malade, on va encore tutoyer les tréfonds du
classement à Lisbonne et la fosse des Mariannes de la littérature française…
Et
pour rester dans le domaine eurovisuel, l’espoir a été sans nul doute le
visiteur de Noël de Salvador Sobral, le craspouille vainqueur eurovisionnesque
2017, qui a enfin reçu la greffe cardiaque qu’il attendait. A quoi ça tient,
parfois, les cadeaux dans les petits souliers…
Et
le 12 décembre 1961, le Père Noël passa en avance, indéniablement, pour la
Bonne Dame de Loudun, puisqu’au terme d’un troisième procès d’assises, Marie Besnard
est finalement acquittée par le jury de la cour d'assises de la Gironde au
bénéfice du doute et manque de preuves, par sept voix contre cinq. Au moins
aura-t-elle fini d’empoisonner l’opinion publique, lassée de cette trop longue
saga au goût d’arsenic…
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