Tant pis ! Les amateurs
de bides musicaux et autres curiosités chantées (qui vont des sensationnels
45-tours de Bernard Tapie aux essais musicaux de Bernard Montiel (l’inoubliable
« Absoludément fou ») et Sophie Marceau (le cultissime « Fuck you
Barcelona ») en passant par les enrouements discographiques de Sim et d’Alain
Delon) vont être comblés, et dans le même temps, les idolâtres du quatuor
suédois infernal vont se bouffer les ongles jusqu’à la racine des tifs… Je n’ai
trouvé mieux en ce lundi matin pour traduire mon état d’esprit que les paroles
français de la chanson « SOS », vocalisées avec conviction par Marie,
un ancienne monégasque eurovisuelle :
« S.O.S
Je me noie dans le cirque
des jours
S.O.S
Si j'étais un bateau je
coulerais déjà,
J'aurais la proue dans
l'eau,
J'aurais brisé mon mât. »…
Oui, je sais, c’est beau
comme du Corneille au Concours Eurovision, du Pascal Obispo sous Traxen, du
Didier Barbelivien sous verveine-menthe…
Trêve d’évocation dangereuse
d’auteurs-compositeurs disparus, je hisse le pavillon rouge, je lance les
balises Argos de la détresse bureaunière (comme dirait Zézette), je remue les
bras façon sémaphore à m’en faire péter le coude….Bref ! C’est la Loi de
Murphy qui veut s’appliquer aujourd’hui : c’est la dernière ligne droite
avant les vacances, et le nombre de dossiers qui s’échouent sur mon bureau ce
matin est inversement proportionnel à l’envie que j’ai de les traiter, et au
nombre de jours qu’il me reste pour ce faire…
Je ferais mieux de bosser,
au lieu d’écrire des âneries qui ne servent à rien, de brasser de l’air façon
Pépère ou de regarder les mouches au plafond… Certes, mais j’aime à imiter mes
amis fonctionnaires…
Je ne me transformerai pas
en Courteline du siècle nouveau, je ne veux pas blesser nos fonctionnaires, et
surtout, je ne souhaite pas les réveiller pendant la sieste…
Ah, la sieste ! Moment
béni de l’été ! Tout le monde s’y est mis, puisque l’actualité est des
plus creuses ce matin… Il nous manquerait presque un bon attentat bien
sanglant, un accident tout ce qu’il y a de plus horrible, ou une tragédie
familiale bien croquignolesque…
Quoique ça, on doit avoir en
magasin… dussé-je dire au frigo, vu la tournure que prennent les évènements… Ne
pariez pas trop sur les chances de survie des disparues de Perpignan, puisque l’on
vient de retrouver le mari et père sur son lieu de travail, à la Légion
Etrangère, se balançant au vent du matin au bout d’une corde…
N’empêche que l’on a le
choix pour en finir, cet été… Passons sur la compression façon César à l’arrière
d’un trente-huit tonnes roumain ou sur le remake de Treblinka en ouvrant le gaz
de la cuisinière électrique, car la mode est à la fin aquatique, grosse
tendance pour la noyade en eaux méditerranéennes… Mais comme toujours, le
Gouvernement va tuer l’initiative personnelle, la ministre du Tourisme, Sylvia
Pinel, n’excluant pas de verbaliser les contrevenant faisant fi du drapeau
rouge… Et on versera l’amende en liquide ?
Barbotons encore quelques
instants en eaux troubles, et particulièrement troubles, puisque le Parisien
hisse le drapeau rouge sur l’hygiène douteuse des utilisateurs des piscines
publiques très courues par ces temps chauds… Non, Monsieur, on ne fait pas pipi
dans la piscine, et surtout pas du haut du plongeoir… Non, Madame, on ne vient
pas se tremper lorsqu’on a ses ragnagnas, les usagers ne souhaitent pas flotter
dans un saladier géant de grenadine… Non, Kevin et Brenda, on ne peut pas
pratiquer un rapprochement bucco-génital en mode subaquatique, on n’a pas
décidé de tourner le remake de Loft Story… Non, M’sieur Charougnat, la piscine
ne sert pas à faire se décoller les dernières croutes de votre psoriasis
purulent… Non, Abdel et Moshé, on ne se dispense pas de se laver le
distributeur de pain azyme, la merguez et les aisselles même rasées de près
pour cause de ramadan avant d’aller faire plouf… Bref, une façon polie de dire
que les français sont dégueu quand ils chaussent leurs lunettes de natation et
leur moulebite…
Encore du moulebite
généreusement garni avec le final en fanfare des Championnats du Monde de
Natation de Barcelone ; la France, et ses mannequins-nageurs qui ont
exhibé sur tous les médias leurs bosses enrobées de Lycra et leurs aisselles
sponsorisées par Veet, récoltant neuf médailles et quatre titres. La dernière
breloque dorée revient à Camille Lacourt, l’asperge fêtarde de deux mètres à la
gueule de bogosse et au paquet de Lycra surdimensionné qui fait mouiller les
pisseuses et les invertis… Et dire qu’il se définit comme un branleur… Avec l’émotion
de cette victoire, il a dû se finir dans les vestiaires…
Puisqu’on parle de
cochoncetés pratiquées dans les coins de remise par des « je fais tout de
mes mains », un mot du roi du Maroc, Mohammed VI (surnommé dans le milieu
télévisuel M6…) qui a heureusement annulé la grâce accordée à un pédophile
espagnol multirécidiviste dans le cadre d’une grâce royale… Le problème est que
le tripoteur de chair juvénile se serait déjà fait la paire (en espérant s’en
faire d’autres, de paires)… Voila une belle boulette dans le couscous marocain…
Autre boulette, à Limoges,
cet accordéoniste condamné pour fausses notes… Si l’on devait couper le sifflet
à tous les massacreurs d’instruments et de chansons, c’en serait définitivement
fini des musiciens du métro, du Concours Eurovision et de la Fête de la
Musique, cette sauterie imbitable où des feignasses à cheveux gras frisant dans
le dos tapent comme des sourdes sur des jembés désaccordés pendant que des
pouilleux à barbe cache-sexe et dessous de bras en version décharge en plein
soleil psalmodient des mélopées qui feraient passer les chansons de Christophe
Maé pour le summum de l’art…
Bouchons-nous les oreilles
ou défonçons-nous les tympans à coups de tisonnier, mais lançons un regard sur
les anniversaires du jour, puisque c’est le 5 août 1897 qu’est réalise le
premier film publicitaire, pour la lessive Sunlight ; en 1914, on installe
le premier feu rouge électrique à Cleveland ; en 1952 débute l’affaire
Dominici avec la découverte des corps de la famille Drumond ; en 1967,
Jean-Pierre Melville réalise « Le Samouraï » avec un Delon qui fait
du Delon, moue boudeuse, parole rare et jeu minimaliste, et en 1974, le
Bangladesh subit une terrible inondation qui va recouvrir les deux tiers du
territoire…
Et le 5 août 1962, disparait
tragiquement une étoile américaine qui a trop puissamment brillé de sa beauté
sophistiquée durant son parcours terrestre, qui a fait tourner la tête des plus
puissants (rappelez-vous de son « Happy Birthday Mr President »),
mais qui n’avait pu se construire une vie affective stable… Marilyn Monroe,
victime d’un suicide probable et dont la photo à la morgue casse définitivement
le mythe, rejoint le firmament des étoiles… Encore un SOS qui s’est perdu dans
le vide…
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