vendredi 2 août 2013

Brèves du 02 août 2013



Si l’on exclut du lot les affolés de l’Eurovision, curieux croisement atypique entre les participants à la Gay Pride, les plus beaux pensionnaires de la Cage aux Folles et les plus douteux amateurs de musique merdique, je ne puis assurer que le phénomène qui va prendre date ce weekend sera de nature à réjouir l’immense majorité de nos compatriotes…

Au prix de gigantesques bouchons sur les autoroutes et routes aux quatre coins de l’hexagone, nous allons devoir composer pendant près d’un mois avec un panel de touristes émanant de diverses nationalités européennes, bref, un Concours Eurovision en moins douloureux, puisque les touristes en question ne chantent pas…

Heureusement d’ailleurs, déjà qu’on a du mal à trouver le sommeil au Camping des Epluchures, Route de la Déchetterie à Beuark-sur-Vomi à cause des odeurs de chaussettes macérées dans des tennis rompues aux panards transpirants, de la radio portative de ce connard de parigot d’à-côté qui s’entête à écouter Inter-Accordéon en ondes courtes, des prouesses acrobatiques et amoureuses de la paire de tantes de la tente d’en-face qui persiste à baiser à couilles rabattues et porte ouverte toute la nuit durant et des relents de cuisine de Sar (parce que les sars dinent à l’huile…) de la ch’tie crasseuse du bloc d’après les waters…

Si en plus, fallait y ajouter les roucoulades flamencisantes de Pedro et Ramona de Séville ; les fados et autre lamentations en forme de queue de morue de João et Simone ; aussi moustachus l’un que l’autre ; les matutinaux « Gode save the Gouines » des rousses Johanna et Clodagh, les brouteuses de frisée britanniques ; le yodel aussi approximatif qu’helvétique de Cornelia et Pino, les bourbines à terrines de meule de gruyère ; les sérénades guimauvesques à effluves de parmesan de Gino et Pietro, les maîtres-nageurs italiens jeunes mariés qui se baladent en moulebite minimaliste, lunettes de soleil griffées et tube de Piz Buin à la main ; ou encore les interprétations aussi approximatives qu’auditivement douloureuses de l’ouverture du Tannhäuser à l’accordéon de chasse dès potron-minet par Günther et Gertrud, les mètres-cube teutons… Ce serait peut-être un peu too much…

Ça va rouler, ça va bouchonner, ça va rouspéter, ça va cartonner, ça va aller embrasser la vignette ; bref, un samedi à ne surtout pas passer sur les routes… et encore moins sur les plages… Quoique… Délivrée des serviettes douteuses des juillettistes, nos plages respirent brièvement avant le déversement de nouvelles pelletées de congés-payés qui exhiberont leur peau laiteuse, leur maillot deux pièces rétréci au lavage, leurs varices et œil-de-perdrix assorti, leurs airbags récemment siliconnés, leur paquet moulé dans un slip de bain qui coute un bras, leur odeur de renfermé, de macéré, de « pas-lavé-depuis trois-jours-parce-qu’on-allait-à-la-plage-et-que-la-mer-c’est-gratos » ; bref, le bonheur olfactif et visuel !

C’est à peu près tout ce qu’il nous reste, parce que le bonheur intellectuel… Ce n’est pas dans les pitreries télévisées estivales, dans les nullités cinématographiques aoutiennes ni dans les calamiteux romans de l’été qu’on ira le dégoter… Pas plus que dans les futilités de l’actualité, qui tourne au ralenti en ces prémices de ouikènde…

Bon, on aura notre dose de commedia dell’arte avec le Cavaliere, le DSK transalpin(e), définitivement condamné à de la prison ferme, et qui accepte son sort, tout en vitupérant sur les juges…Acta est fabula pour Silvio…

A défaut d’autre chose de plus croustillant, on se consolera du plan quinquennal de programmation militaire, discuté au dernier Conseil des Sinistres de ce jour… Réduction d’effectifs et de matériel… Les militaires en mission ne pourront même plus enc… les chèvres… Ils devront se rabattre sur leurs camarades… ça va créer des liens…

Ce qui n’arrangera pas les liens franco-américains est le projet de loi que des élus du Congrès américains souhaitent déposer pour autoriser les poursuites contre la SNCF pour son rôle dans le transports de juifs vers les camps d’extermination durant la Seconde Guerre Mondiale… On savait les bouffeurs de McDo procéduriers, mais à ce point…

Guère plus dans les futilités du jour… C’est plat, c’est calme, ça ronronne… Et finalement, ça ne fait pas de mal…

Ronronnerons-nous comme des gros matous gavés de mou et comatant sur un coussin moelleux en évoquant les anniversaires du jour ? Bah, le 2 août 1802, Napoléon est nommé Consul à vie ; en 1934, Hitler devient Reichsführer et et va bénéficier de pouvoirs dictatoriaux ; en 1969, Johnny Hallyday propose « Que je t’aime », une chanson torride évoquant Findus, puisqu’on y parle de cheval mort ; en 1970, la deuxième chaîne de l’ORTF propose la série western américaine « Le Grand Chaparral » ; en 1980, attentat sanglant à la gare de Bologne où une organisation terroriste italienne d'extrême droite fait exploser une bombe, tuant 83 personnes ; et en 1992, Michel Berger part chanter avec les anges dans son paradis blanc…

Et le 2 août 1979, le nouveau billet de 100 francs est mis en circulation. Un billet un peu plus petit que le précèdent sur lequel on peut voir le portrait du peintre Delacroix devant le célèbre chef-d’œuvre « La Liberté guidant le Peuple ». Un billet que l’on dit plus sûr que son prédécesseur grâce à une impression en léger relief, perceptible au toucher. Ah… c’étaimieuavan, non ? 

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