vendredi 30 août 2013

Brèves du 30 août 2013

Dans le vaste monde de la production discographique française, particulièrement florissante au cours des années 60 et 70, l’amateur de vinyles est sans cesse à la recherche de pépites dont la rareté le dispute de manière inversement proportionnelle à la qualité intrinsèque des chansons… Je n’évoque pas ici le réservoir insondable des publications hexagonales du Concours Eurovision, même si cet inépuisable jamborée de la chanson paneuropéenne nous a valu des choses comme des versions françaises de bluettes turques, norvégiennes ou même allemandes (quand ce n’étaient pas des 45-tours de chansons finlandaises en version originale)… Certaines de ces galettes de vinyle ont de nos jours des relents sulfureux, témoins d’une époque où l’on osait presque tout, voire même le reste…

J’en veux pour témoin cette pochette de disque datant de 1979, à mettre au crédit d’un certain Paul Baly, que l’on voit posant fièrement en tee-shirt bleu, une cigarette presque consumée à la main. Le titre de sa bluette qui n’a guère affolé les hit-parades ? « Nicotine et goudron »… Un titre fumeux me direz-vous, propre à faire tousser notre Ministre de la Santé, Marisol Touraine et son regard de lapinou sous acide… Néanmoins, un titre qui colle avec les futilités de l’actualité de ce vendredi, puisqu’on nous annonce en catimini que le tabac n’augmentera pas en octobre… Ça vaut bien une bonne taffe de clope, non ?

Ce qui risque de faire tousser, c’est la dernière déclaration de Pépère, qui reprend le rôle de clown blanc d’Obama, et joue les toutous bien dressés de l’amerloc… Notre Catastrophe Nationale nous a pondu, sans rire, que dans le dossier syrien, il ne « s’agit pas de renverser le dictateur syrien »… Ah bon ? Et l’attaque alliée qui prend chaque jour un peu plus forme servira à quoi ? A s’assurer de la bonne santé des gazés de Bachar ?

Toujours dans la veine des déclarations fracassantes qui démontrent chaque jour davantage qu’on a vraiement élu François Zéro dans un grand geste d’inconscience nationale collective, Hollandouille prévoit une réforme pénale consistant dans la mise en place d’une « contrainte pénale permettant le contrôle du condamné sans incarcération », donnant par là raison à la tata des tatas et rivant le clou du pétillant Valls… Encore une usine à gaz ingérable qui va conduire encore à de jolis ratages…

Plus léger dans les futilités précédant le weekend, ce trafic de bébés roms, mis à jour entre Marseille et la Corse, où les bambins se négociaient 10.000 euros pièce… Quand on disait que les corses étaient fatigués de naissance… Même pas l’énergie de faire des gosses…

Des nouvelles du Cas Huzac, ça nous manquait… On apprend que Patoune Cahuzac, la chère et tendre de l’ex-ministre des détournements, a été mise en examen pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale… Les yeux dans les yeux, ce fut à l’insu de son plein gré, visiblement…

Manifestation nîmoise contre l’exploitation du gaz de schiste dans les Cévennes gardoises aujourd’hui, avec un petit millier de clampins qui viennent s’exciter le cortex contre le gaz… Si c’était contre le gaz syrien, on pourrait comprendre… Encore une histoire qui sent le gaz…

Pour le reste, on constate que l’été et ses vacuités journalistiques n’en finissent pas de mourir, notamment en une du Courrier Picard où l’on titre sur le rappel à l’ordre des forces de l’ordre concernant les appels de phare. Sans être illégaux, ils perturberaient le travail de la maréchaussée… Pauvres choux, on risque de les empêcher de nous piquer nos sous…

Rendez-vous compte, on risque d’empêcher l’Etat de se remplir les poches… Non contents de nous pomper jusqu’à la dernière goutte de moelle avec les hausses d’impôts présentes et à venir (même si Pépère tente de déminer le terrain en affirmant qu’il est temps de faire une pause), les augmentations du taux de TVA, des tarifs d’électricité, de gaz, de tabac et Dieu sait quoi encore, notre Gouvernement souhaite qu’en plus, on se fasse verbaliser avec civisme et le sourire…

En lieu et place des alcootests soi-disant obligatoires, on ferait mieux de nous imposer un tube de vaseline dans toutes les boites à gants. Ça permettrait aux pandores de nous empapaouter sans douleur et ça éviterait les douloureuses intromissions de membres turgescents d’excités du slip en manque de couloir à prouts sur les aires d’autoroutes…

En parlant d’autoroutes, Bison Futé prévoit encore un weekend chargé sur les routes, avec les derniers retours de vacances avant la rentrée des classes prévue à compter de ce mardi… Et l’on va devoir troquer avec tristesse les tenues légères et un peu négligées contre des costumes et des tailleurs plus stricts, les tongs qui permettaient à vos ripatons de rigoler à l’aise contre des godasses qui vont vous martyriser les cors au pieds avec délices…. Plus question de faire admirer vos coups de soleil qui vous ont fait peler telles des couleuvres en pleine mue et vous ont coûté un bras en Biafine… C’est désormais le temps des pauses clope-café pour se raconter son séjour sublime, forcément sublime, au Camping des Epluchures à Beuark-sur-Mer, sa bonne fortune avec une suédoise aux butoirs impeccables et tendue du string qu’on aurait pu y jouer Jeux Interdits en fa mineur ou avec le maître-nageur du Club Med de Djerba la Douce, une asperge de deux mètres aux biceps aussi saillants que son moulebite rembourré au coton hydrophile…

Quant à nos bouts de choux, ils se raconteront à la récré de dix heures leurs coups pendables, leurs séances de touche-pipi dans la pataugeoire, leurs glaces à l’italienne à deux étages qu’ils ont vomi aussi sec sur la banquette arrière du Scénic familial, les condamnant à un voyage de retour dans des effluves peu ragoutantes senteur vanille-fraise, tout en maudissant d’être placés à coté de Brenda, qui fait rien qu’à les embêter en empiétant sur leur pupitre…

Préparez-vous aux courses de dernière minute pour dégoter ce fichu livre de conjugaison que pas un libraire de la région n’a plus en rayon, mis à part une édition miteuse de 1975, les trois pochettes de Canson couleurs pastel assorties, de papier millimétré coûtant un bras, et cet inénarrable papier calque dont on se demande bien ce que vos bambins pourront bien en faire, vu que tout leur est mâché par ordinateur… Ne capitulez pas devant l’introuvable stylo quatre-couleurs, le cahier de texte à spirales inversés exigé par une maîtresse qui en est restée à la méthode globale d’après-guerre ou ce graal de cahier de travaux pratiques grands carreaux en format A5 que plus un papetier n’a en stock depuis les grèves de 1936…

Puisqu’on en est à parler de temps antédiluviens, jetons un œil sur les anniversaires de ce 30 août, qui vit en 1932 la naissance de Geneviève de Fontenay, éleveuse chapeautée de dindes de concours à QI de moule ; en 1953 Jacqueline Auriol devenir la première femme à passer le mur du son ; en 1957 le triomphe de « Diana » de Paul Anka dans les hit-parades ; et en 1963 la mise en place du téléphone rouge entre Moscou et Washington…

Et le 30 août 1981, les passants français sont interpellés par une multitude de panneaux publicitaires où une jolie fille, Myriam, qui annonce à tout le monde : "Le 2 septembre, j'enlève le haut" puis « Le 4 septembre, j’enlève le bas »… pour se retrouver le jour dit de dos, les fesses à l’air avec le message « Avenir, l’afficheur qui tient ses promesses »… Flamby pourrait s’en inspirer…



jeudi 29 août 2013

Brèves du 29 Août 2013

« Ben işte böyle beklerken, yaz bitti »…

Que les frileux de la polyglottie, les allergiques des langues « konkomprend pas passe qu’elles sont pas de chez nous », les idolâtres de l’exception culturelle made in France, pays de Ribéry, Guy Lux et Nabila, rachitiques du bulbe et autres éteints de la comprenotte se rassurent ; le retour de ces brèves de presque, après les pastilles estivales qui ont parfois fait tousser (bien qu’elles ne fussent pas des dragées au poivre), ne se fera pas sous le signe de l’élite culturelle, et encore moins en langue étrangère, turque en l’occurrence…

Courageux, mais pas téméraire ! Je n’oublie pas que nous sommes le pays le plus réfractaire aux langues étrangères et que l’on lorgne vers les idiomes régionaux comme aurait fait Dalida chez son ophtalmo, avec une condescendance amusée pour ces baragouinements locaux qu’on se plait à défendre mais que l’on répugne à pratiquer. C’est donc en français que je me propose de vous entretenir des futilités de l’actualité, en vous donnant tout de même quelques explications sur la citation introductive, issue de l’inextinguible réservoir à mièvreries du Concours Eurovision de la Chanson. Originellement couinée par Aylin Vatankos, candidate turque en 1992, cette mélopée déjà démodée à l’époque a pour titre « Yaz bitti », et le vers signifie « tandis que j’attendais, l’été est fini »…

Oui, l’été est bien fini, et le temps des siestes à l’ombre des oliviers ou des jeunes filles en fleur est révolu, l’actualité reprenant ses droits avec l’incroyable barnum syrien et les atermoiements de l’ONU sur une possible intervention sur place.

Même les américains, pourtant infatigables va-t’en-guerre, hésitent à reproduire un nouveau Vietnam et le concert des nations brille par un attentisme inhabituel. Bon, évidemment, Pépère nous la joue dirigeant scandalisé et martèle que les exactions du régime syrien ne peuvent rester impunies, mais se garde bien d’envoyer les troupes sur place. Vu les moyens actuels donnés à l’armée, nos militaires auraient fière allure avec leurs lance-pierres et leurs bateaux à vapeur…

Tout cela risque bien de finir en queue de poisson, les syriens continueront à se faire gazer, mais on sait depuis Jean-Marie Le Pen que le gaz est un détail de l’histoire…

Ce qui sent le gaz aussi, c’est la réforme des retraites que notre Premier Sinistre a présenté à grands renforts de tralalas et de ministres dépêchés partout à la radio et sur les plateaux télé aux fins de porter la bonne nouvelle socialiste… Une bonne nouvelle un peu chiche aux entournures, les seules vraies mesures réelles consistant en un énième accroissement des prélèvements patronaux et salariaux et en une augmentation de la durée de cotisation à compter de 2020… A ce rythme-là, les pots de départ seront des pots d’adieu, devant une bière… au cimetière.

Autant vous dire que les syndicats, pourtant tranquilles sous un gouvernement de gauche, toussent et promettent d’ores et déjà un automne caliente à Pépère…

Et l’opération séduction de Moscovici auprès du MEDEF s’est soldée par un échec lamentable, bien que le ministre de nos sous ait affirmé sans y croire lui-même que la hausse des cotisations sociales patronales serait intégralement compensée… Bien sur, et la marmotte…

Mis à part le potentiel bourbier syrien et le merdier des retraites français, il faut gratter sec, comme après une attaque de moustiques affamés, pour dénicher quelque futilité digne d’intérêt. Soit les journaux font le bilan de l’été 2013, soit ils nous rabâchent les infos précédemment évoquées…

Et pourtant, il y a la rentrée qui s’annonce à grands pas, avec son cortège de pleurs à la première séparation, son odeur de cartable neuf, la trousse remplie de stylos et de crayons inutilisés, la distribution des cahiers et l’annonce solennelle de l’emploi du temps… Bon, ok, de nos jours, les moutards sont déchargés à la crèche dès qu’ils cessent de dégueulasser leurs couches jetables, l’odeur du cartable évoque plus le plastique made in China que la senteur veloutée du cuir du Tann’s marron, les stylos ne perdent plus d’encre et les crayons sont devenus rares, les cahiers sont de plus en plus remplacés par des tablettes ou des ordis et les emplois du temps religieusement recopiés sur le cahier de texte sont envoyés par mails… O tempora, o mores ! Peillon signe la première rentrée socialiste et affirme qu’il faut « réparer l’école »… Réparer certains profs serait toutefois plus d’actualité…

Puisque l’on parle de rentrée, il faut évoquer d’un mot la rentrée littéraire, un cas unique dans le monde, où les libraires vont se voir ensevelis sous le flot sans cesse croissants des ouvrages spécialement publiés pour l’occasion et dont une écrasante majorité se verra remisée et envoyée au pilon avant même qu’un candidat de téléréalité ait pu assimiler la table de multiplication par deux. Et l’on va tenter de nous vendre des pavés imbitables d’écrivaillons ennuyeux en les faisant passer pour les nouveaux Céline ou les Troyat du vingt-et-unième siècle, des romans qui défoncent allègrement les portails largement ouverts de la platitude littéraire, les dégueulis sur papier de pisseurs de copie qui pondent des rodomontades éculées en assurant qu’ils se sont saigné les quatre veines pour y parvenir ou des essais pseudo-philosophiques dont le seul titre donne envie de se précipiter sur l’intégrale de Pif Gadget…

Et l’on va se congratuler entre gens du même monde, à grand coups de prix littéraires dont la seule mention sur la couverture fera grimper exponentiellement le chiffre des ventes de bouquins qui finiront par caler l’armoire normande de la tante Marthe, dangereusement bancale depuis qu’un matador d’alcove en mal de sensations fortes a tenté de pratiquer sur sa conquête du moment le schuss savoyard, en string léopard, les deux pieds dans un bol et le tisonnier à la main…

Ah ! le plaisir vaguement coupable de voir un chroniqueur littéraire, ou prétendu tel, en veste laine et mohair verdâtre, chemise à carreaux et foulard de soie, disserter à deux doigts de l’orgasme dans une émanation moderne de l’archaïque « Lectures pour tous » de la RTF, sur un bouquin dont on distingue nettement à l’écran que seules les dix premières pages ont été parcourues, le reste du livre formant un pavé compact, récitant scrupuleusement la fiche rédigée par l’attachée de presse…

Vous voyez qu’on a rudement bien fait d’abandonner les bermudas à fleurs, les débardeurs flashy et les tongs, de délaisser les plages de sable fin d’où le petit dernier ramène une piqure de vive et votre ado tellement boutonneux qu’on le surnomme Bouton d’Or une chtouille carabinée à force d’avoir fait des folies de son spaghetti à moustaches dans les dunes, de remiser la serviette de bain griffée et le Piz Buin…

Pour autant, on ne remisera pas dans un placard les anniversaires du jour, fièrement exposés sur l’étagère du 29 août, puisqu’en 1962, le Général lance l’idée de l’élection du Président de la République au suffrage universel ; en 1966, les Beatles donnent leur dernier concert à San Francisco, la Beatlemania ayant atteint des sommets dangereux ; en 1982, Ingrid Bergman est emportée par le cancer le jour même de son 67ème anniversaire (tu parles d’un cadeau !) ; et en 1987, Madonna donne un grand concert au Parc des Sceaux à Paris, après une visite à Jacques Chirac et un don de 500.000 Francs à Line Renaud, non pas pour financer son énième lifting, mais pour la lutte contre le sida.

Et le 29 août 1988, Canal + décide de remplacer le JTN des Nuls par les Arènes de l’Info, parenthèse satirique dans l’émission Nulle Part Ailleurs mettant en scène des marionnettes qui dézinguent l’info. Sans transition, la chose va connaître un succès phénoménal sous le nom des Guignols de l’Info, grâce à l’iconique PPD et toute une ribambelle de personnages dont les expressions passeront dans le langage public… Ah que coucou !




vendredi 9 août 2013

Brèves du 09 août 2013



« Je ne sais pas si vous êtes comme moi,
Mais chaque fois, ça me fout les foies,
D’entendre jouer comme un bourrin,
Ces vieux airs gais qu’on aime bien… »

J’espère que la petite fille de français moyen me pardonnera ce détournement mineur (et pas de mineur, hein !) d’une de ses chansonnettes qui ont bercé de leur insouciance primesautière les années 60 (1960, bien sûr ; bien que relookée par le Captain Iglo version « œil dans le coin », Mademoiselle Chancel n’a rien d’une Line Renaud…). Mais je l’avoue, rien ne vaut l’original quand il s’agit de rafraîchir sa mémoire musicale, et de se vider l’esprit des andouilleries radiodiffusées d’un couple à particule qui distille fiel et venin en s’écoutant péter de la bouche sur Inter…

Et le rafraichissement viendra d’un groupe bien oublié aujourd’hui mais qui en 1982 à fait danser les mémères adipeuses, les marcels franchouillards, les boutonneux aux slips volcaniquement actifs et les pisseuses à culotte mouillée et tampon OB gorgé : le groupe Elégance, et leur titre de gloire « Vacances, j’oublie tout »…

Et aujourd’hui, ça s’applique tout particulièrement… C’est en effet la dernière chronique avant une interruption aussi estivale que méritée, motivée par une énergie assez proche du bulot cuit abandonné sur un plateau de fruits de mer à côté de la mayonnaise tiédasse, une inspiration en baisse qu’on dirait la côte de popularité de Pépère, et une besoin de déconnecter tant le moral est survolté qu’on pourrait faire péter la centrale EDF en rejouant les Claude François sur un air de « J’ai mis les doigts dans la prise »…

Bref ! J’ai besoin de vacances pour recharger les batteries… Rassurez-vous, je reviendrai requinqué et toujours plein de conneries que je déverserai avec un malin plaisir, avec l’aide précieuse des futilités de l’actualité…

Tiens, puisqu’on parle de futilités, jetons un regard encore aujourd’hui (je ne vais pas vous laisser comme ça avant les congés, tel le salarié de Canal + ou le cocaïnomane au dernier degré (ce qui revient souvent au même) en attente de son rail de colombienne, l’amateur de café noir dans l’expectative de son jus corsé à réveiller un bataillon de narcolepsiques, ou l’adorateur cigarettophile dans l’expectative de sa taffe matinale goudronneuse de poumons) sur ces futilités décidément bien superficielles…

Le ronron habituel, quoi…

Des morts en Corse… Rien qui puisse choquer ou surprendre les continentaux, habitués à ce que les iliens soient rapidement abattus, de manière habituelle. Mais là, il convient de le souligner parce que ces tués l’ont été au cours d’un accident de la route…

Franchement les Corses ne font rien comme les autres, s’employant à faire sauter les perceptions, les caissons des Préfets et les statistiques de la Prévention Routière au moment où celle-ci annonce une décrue des morts sur les routes en juillet…. Tant mieux ! Allez, on va aller se bourrer la g… pour fêter ça ! Roulez bourrés, comme chantait Au Bonheur des Dames !

Au bonheur des Armuriers, à Marseille, puisque la cité phocéenne, véritable ball-trap à taille réelle enregistre ce vendredi un nouveau règlement de comptes dans les quartiers Nord, un jeune trentenaire grièvement blessé… Là aussi, ça devient d’une banalité consternante… De quoi se tirer une balle…

Scud parlementaire de la part de Claude Goasguen qui conseille à Flamby 1er de lire le rapport du FMI (guère glorieux pour la France) en vacances, au lieu de « faire le camelot » avec sa boite à outils… Malheureux ! Généralement, en vacances, on lit des œuvres de fiction… Pépère va penser que c’est le dernier Marc Levy…

Pas de fiction hélas dans les affaires des disparues de Perpignan et de Nîmes, puisque la piste criminelle est désormais privilégiée, suite aux révélations sur la passé sulfureux de l’ancien légionnaire qui a choisi de se balancer au bout d’un fil comme un vulgaire sauciflard…

Et l’on se demandera dès ce soir qui s’invite aux apéros pastagas-olives-cacahuètes au Camping des Epluchures, route de la Fosse Qui Doute (oui, la fosse sceptique) à Beuaaaaaaaark-Sur-Vomi… Ben, le foot ! Reprise des hostilités entre les vingt-deux connasses en short sur la pelouse avec le retour des têtes à claques habituelles, les Falcao, Ibrahimovic, Nasri et autres lumières obscures… Décidément, un été très culturel…

Et pour ce faire, culturons-nous encore un peu avec les anniversaires du jour, un 9 août qui restera dans les mémoires à plus d’un titre : en 1564, l’Edit de Roussillon fait officiellement commencer l’année le 1er janvier en France ; en 1918, fin de service à Paris pour la Grosse Bertha qui aura tiré 367 fois sur la capitale (belle endurance…) ; en 1930, Betty Boop apparaît pour la première fois sur les écrans ; en 1936, scolarité obligatoire jusqu’à 14 ans en France ; en 1945, les Etats-Unis bombardent Nagasaki, occasionnant à nouveau de graves pertes humaines ; en 1982, tuerie rue des Rosiers à Paris où un commando d’hommes cagoulés tirent sur les passants, faisant six morts et 22 blessés, des actes à relents antisémites…

Et le 9 août 1969, année érotique pour la tête de chou de la chanson, l'actrice américaine Sharon Tate épouse de Roman Polanski, enceinte de huit mois, a été retrouvée sauvagement assassinée avec quatre autres personnes dans sa villa californienne. Détail sordide, le mot "pig" a été écrit avec le sang des victimes sur la porte d'entrée… Charles Manson était-il un Omar Raddad avant l’heure ?

Ne vous brûlez pas les quelques neurones qui vous restent à phosphorer sur la question… Profitez de l’été, profitez de la vie, soyez heureux !

Merci de votre support, de vos commentaires, de vos encouragements… Bonnes vacances à toutes et tous, gros bisous à qui n’en veut, et surtout… carpe diem !

jeudi 8 août 2013

Brèves du 08 Août 2013



Alors que se profile à l’horizon de ce weekend la promesse de quelques jours de repos, et la suspension de ces bavasseries quotidiennes, il est peut-être bon d’aller faire un tour, non pas du côté de chez Swann comme le chantait Dave, chanteur blond qui aime les dames (ou l’édam, j’ai jamais su, ça…) mais du côté de nos adages proverbiaux éculés, poncifs lieux-communesques et autres locutions toutes faites qu’on est bien content de les avoir sous la main quand on a rien à dire et qu’on les répète pour se donner une contenance dans la queue du boucher, qui postillonne sur le haché pour le persiller, à M’âme Jeanssen qui attend depuis dix minutes pour avoir du mou pour sa chatte qui perd ses poils à force de faire du vélo que c’est la faute à la météo s’il fait aussi chaud, tout en pestant contre une mémère moustachue à fibrome proéminent qui se tâte comme une demi-vierge folle en chaleur pour savoir si elle se fait larder le rôti et si elle attend d’avoir fini le rosbif de dimanche dernier qui moisit tranquille dans son frigo aux cotés d’une frisée défrisée et d’un camembert coulant dont les effluves rappellent aisément la fragrance aoutienne des dessous de bras d’un réfractaire de la douche…

Bref !

La pensée du jour, pour les amateurs de choses profondes (et je ne pense ni aux chatouilleurs du Grand Bleu genre Guillaume Néry ou Pierre Frolla, qui n’est pas le seul monégasque à adorer le liquide…, et encore moins aux trempeurs de biscuit dans les fours à lasagnes…), les élites qui pensent autrement que par les autres, les intellos qui se tripotent en gémissant devant le Cercle de Minuit, les érudits qui repeignent le plafond en lisant l’intégrale des pensées d’une obscure sommité moldave dont la photo de couverture laisse à penser qu’il a une haleine de poney mort à faire s’émietter le papier-peint et un goût de chiotte au vu de la cravate lilas rayée sur la chemise de bucheron canadien, les bobos qui orgasment devant la photo de BHL nu dans le dernier Télérama ; la pensée du jour, donc : « Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin… »

Qu’à la fin quoi, à propos ? Il y aura bien sûr des petits malins qui répondront en se marrant « qu’à la fin elle se remplit », mais la vérité historique m’oblige à vous révéler que la fin de cette fulgurance est « qu’à la fin, elle se casse »….

Et on aimeraient qu’elles se cassent, toutes ces cruches, potiches, pot à tabac et autre dindasses qui encombrent plus qu’elles ne meublent les futilités de l’actualité…

Franchement, ça vous retourne le bide de savoir que Nabila, la téléphoniste au QI de poulpe, déclare en couverture d’un torche-cul pipolisant qu’elle serait millionnaire avant trente ans ? La fortement nichonnée ne précise cependant pas si elle serait millionnaire en euros (si la ponte d’une connerie lui rapporte, c’est fortement probable), en neurones (là, le doute est permis), ou en amants (y’en a qui ont la mouflette plus affamée qu’un petit sahélien…).

Honnêtement, ça vous défrise le brushing surlaqué à la Cadonett fixation « Dynastie Grand Siècle » d’apprendre qu’une vingtaine de producteurs d'œufs a détruit mercredi soir 100.000 œufs devant le centre des impôts de Carhaix (Finistère), pour protester contre la faiblesse des cours ? Quels œufs ces pondeurs ! Ils auraient mieux fait de les offrir aux nécessiteux qui ne peuvent pas se nourrir correctement…

Les yeux dans les yeux, ça vous dégonfle le moulebite rose fluo échancré acheté dans le Marais d’apprendre le nouveau Credo de Moscovicieux, la dernière réincarnation de Mireille Mathieu ? « Il faut donner la priorité à la croissance par rapport à la réduction stricte des déficits »… Comme tube de l’été, on a connu plus dansant…

Sans rire, n’auriez-vous pas envie de retirer sa carte de presse au journaliste qui ose demander au lectorat si l’on est plutôt De Funès ou Michael Youn ? C’est comme si vous demandiez si, question organe, vous préférez Tino Rossi à Luis Mariano… Mais alors, De Funès ou Youn… Bah, l’un est mort, et l’autre a joué dans la série des Gendarmes…

Bon, heureusement qu’on a des vraies futilités dans l’actualité, des trucs d’homme, des nouvelles qui collent aux dents comme de la guimauve de foire, des dépêches qui en ont dans le slip pire que Fabien Gilot et Camille Lacourt réunis, les Laurel et Hardy du moulebite ajusté en milieu chloré…

Une nouvelle qui ne va pas être accueillie au Kremlin par un toast au caviar, celle de Barack Obama qui annule sa participation à un sommet à Moscou avec son homologue Vladimir Poutine. Le pitre de la Place Rouge se prend dans le dentier un camouflet inhabituel justifié par le manque de "progrès récents" dans les relations bilatérales et par la "déception" sur l'attitude de Moscou dans l'affaire Snowden. Si Depardioff ne vient pas jouer un air de balalaïka à Vlad’, il va virer colère, le russkof…

Belle actualité, décidément, ou l’on apprend que le légionnaire qui a rejoué les « puppet on a string » dans sa caserne aurait déjà été entendu sur la disparition inexpliquée de sa précédente maîtresse… Un vrai Gérard Majax de la bonne femme, ce mec ! Avis aux gendres flanqués de belledoches un peu trop péguantes…

Enfin, pour les amateurs de vieilleries (et je ne vise pas les idolâtres de la petite fille de français moyen ni les admirateurs éperdus d’Alice Sapritch), il convient que vous sachiez (et surtout pas dans mes bottes) qu’une extraordinaire frise maya datant approximativement de 1.400 ans et représentant des divinités et des personnages portant des ornements de plumes et de jade, a été découverte dans un centre archéologique au nord du Guatemala… Des plumes, des colifichets de jade ? Ils ont certainement dû découvrir les affiches de la première tournée internationale de Line Renaud…

Puisqu’on en est à farfouiller dans les vieilleries, profitons(en pour exhumer quelques anniversaires célébrés ce 8 août : en 1815, Napoléon part en exil à Sainte-Hélène d‘où il ne reviendra pas vivant ; en 1873, Verlaine est condamné à deux ans de prison pour avoir tiré deux fois Rimbaud (ou tiré deux fois sur Rimbaud…) ; en 1888, on découvre un cadavre affreusement mutilé à Londres, l’œuvre de Jack l’éventreur ; en 1963, vol audacieux du train postal Glasgow-Londres, pour un butin de 2,5 millions de livres sterling, environ 70 millions d’euros ; et en 1984, Nawal El Moutawakel s'impose lors du 400 mètres haies aux JO de Los Angeles, devenant la première marocaine jamais primée.

Et le 8 août 1974, Richard Nixon annonce sa démission à mi-mandat, frappé par un scandale retentissant, où on lui reproche d'avoir menti à propos d'une effraction des bureaux du Parti démocrate, en juin 1972, dans un ensemble immobilier de Washington, le Watergate. On saute pour pas grand-chose aux States… C’est peut-être ça, l’insoutenable légèreté de l’être… 

mercredi 7 août 2013

Brèves du 07 Août 2013

Vêtue à la dernière mode d’un ensemble mini-maxi qui avait dû frapper d’apoplexie plus d’un quinquagénaire bedonnant et fait chanceler la vertu pudibonde des jeunes mâles de l’époque en décorant leur slip kangourou de tâches blanchâtres, Katja Ebstein vous enseigne que dans la vie « il y a toujours des miracles »… Ou « Wunder gibt es immer wieder », si vous préférez la version choucroute-saucisse de cette chanson allemande de l’Eurovision 1970…

C’est bel et bon, tout ça, ce prêchi-prêcha optimiste pour auditoire pré-acquis à la chose, ces paroles dégoulinantes de bons sentiments tel un moelleux au chocolat mi-cuit, éventré par une fourchette affamée dans un salon de thé en vogue… Mais il faut avoir l’optimisme chevillé au corps par des tirefonds de 36 pour s’imaginer un seul instant qu’il puisse se produire des miracles dans la France du mois d’août…

La France du mois d’août, c’est la France des vacances, des bouchons (qui se forment sur les routes et qui sautent dans les apéros), des mémères en maillot de bain à fleurs, des pépères en tongs ; c’est le royaume de la farniente avec quatre grammes dans chaque œil, l’empire du « j’en fous pas une rame », le domaine des congés payés qui viennent se cultiver le mélanome à la Grande-Motte…

Mais c’est aussi, et çà, c’est le changement, maintenant, la France de notre Hollandouille national, qui s’agite partout tel une pâle imitation de l’Ex, se montrant partout et ailleurs, occupant le terrain à un moment où les français souhaiteraient vivement qu’on leur fiche la paix avec le microcosme politicien… Et brassant de l’air qu’on pourrait le recycler en éolienne…

« Much ado about nothing » aurait dit Shakespeare (qui n’est pas une compilation de Shakira et de Britney Spears), car Flamby 1er, l’optimisme benêt version Rain-Man en bandoulière, s’agite au péril de sa cravate de traviole et de la netteté de sa chemise (n’oublions pas qu’il est le premier cochonnet sudoripare à moumoutte teinté au Baranne…) mais se garde bien de toute déclaration percutante…

Faut pas déconner tout de même, des fois qu’il ait une idée et qu’elle se révèle pas trop imbécile… Ils ont suffisamment d’enquiquinements comme ça en ce moment, au Parti Socialiste…

A premier rang desquels DSK, le ravageur de foufounnettes sur moquette, qui est renvoyé en Correctionnelle (et c’est ça, le miracle) sous des chefs d’accusation grave : proxénétisme aggravé. Et les juges (certainement des magistrats d’extrême-droite) ont chargé la mule (alors que le cochon du FMI décharge…) en indiquant clairement qu’il « n’était nullement question de libertinage, mais d’abattage et de commandes de prestations ». Appelons une chatte une chatte, quoi…

Miracle de civisme, et de courage, cet ado de treize ans qui sauve une femme de la noyade en Charente-Maritime… C’est tellement rare de nos jours, qu’on en est arrivé à en faire la « une » du journal local… Y a pas à dire, certains n’hésitent pas à se mouiller dans leurs entreprises…

Mouillage de chemise également au Portugal, où le Gouvernement envisage à partir de 2014 de baisser jusqu'à 10% le montant des retraites des fonctionnaires de plus de 600 euros et de repousser à 66 ans l'âge légal de départ à la retraite pour tous les salariés… Flamby ne proposerait que le dixième de ces mesures qu’on aurait la révolution et une crise cardiaque généralisé de l’ensemble des dirigeants syndicaux… Eh oui, c’est le miracle français… Le Gouvernement propose le remède, les Syndicats toussent, et les français avalent la pilule…

Miracle à Cannes, où le pétillant Valls nous a fait son festival en étant sur tous les fronts (y compris le sien qu’il compte bien un jour voir ceint des lauriers de Matignon) et balayant tous les sujets à la mode de sa voix de croque-morts marlboromane… Heureusement qu’il n’a pas monté les marches du Palais des Festivals, il aurait déchiré le tapis tant ses canines pendouillent…

Petit miracle d’étourderie à la chinoise, avec ces médias d'Etat chinois qui, souhaitant décrire les exécutions capitales pratiquées aux Etats-Unis, ont diffusé des images montrant une femme attachée par des lanières sur un lit, une scène en fait tirée d'une vidéo pornographique intitulée "Injection létale"… Autant vous dire que les faces de citron ont ri jaune en voyant la suite du film où le gros bourrin lui balance son riz gluant dans la poire…

Miracle de connerie dans le monde des Miss et Misters, puisque le Mister Picardie 2013 vient d’être destitué, pour avoir refusé que ses photos en moulebite et boxer soient diffusées par Internet… Il devait quand même se douter qu’on le verrait un peu partout en tenue légère… Quand on disait que les miss et misters étaient un vaste troupeau de dindes et de dindonneaux…

Sera-ce le miracle cinématographique de cet été ? Au vu des affiches, on peut en douter légitimement, et ce, malgré la participation de Johnny Depp qui revisite le Far-West avec sa vision personnelle du Lone Ranger, après avoir incarné Jack Sparrow le pirate qui pue… A part si l’on souhaite profiter de la clim’ du cinéma…

Miracle de la courtoisie automobile, avec cette navrante histoire de cet automobiliste de 19 ans qui se prend une balle en pleine tête pour un refus de priorité marnais… Certes, il faut responsabiliser les jeunes conducteurs, mais leur mettre du plomb dans la tète ne devait pas s’interpréter au pied de la lettre…

Enfin, une nouvelle au poil : Docte et sérieuse à la manière des philosophes grecs ou plus décontractée façon néo-beatnik: la barbe fleurie, fournie, disparue pendant des décennies, revient à la mode en France, pour le plus grand bonheur des barbiers, qui rouvrent boutique… Et gare au premier qui dire que la barbe le barbe…

Nous barberons-nous à l’évocation des anniversaires du 7 août ? Que nenni, puisque nous atteindrons immédiatement des sommets en se souvenant qu’en 1786 était réalisée la première ascension du Mont Blanc ; en 1919, le pilote français Charles Godefroy passe en avion sous l'Arc de triomphe à Paris ; en 1940, Churchill reconnaît la pleine légitimité du Général et des mouvements de résistance ; et en 1957, Stan Laurel nous fait pleurer pour la première fois, il part faire marrer les anges…

Et le 7 août 1974, le Premier ministre Jacques Chirac présente la réforme de l'audiovisuel, sous la forme d’une loi qui prévoit le démantèlement de l'Office de la radiodiffusion-télévision française (ORTF) en 7 sociétés indépendantes : 3 chaînes (Télévision Française 1, Antenne 2 et France Régions 3), la Société française de production (SFP), Télédiffusion de France (TDF), Radio France, et l'Institut national de l'audiovisuel (INA). L’ORTF aura vécu dix ans, et minée par les tensions internes, elle ne pouvait qu’imploser. Le miracle n’aura pas eu lieu, n’en déplaise à Katja Ebstein…


mardi 6 août 2013

Brèves du 06 août 2013



Il y a des signes qui ne trompent pas… Tel le « miaouuuuuuuu » hystérique en provenance du lave linge qui vous signale que votre feignasse de matou est allé ronfler dans la cuve ; telle l’odeur de fosse septique mal récurée qui vous indique que finalement, vous avez allègrement piétiné cet étron canin de 250 grammes ; tels les derniers albums d’Alizée et de Christophe Maé qui sont des preuves incontestables que la bonne chanson française est définitivement morte… Ou tel cet œil ensommeillé que vous ouvre paresseusement en direction d’un radioréveil haï indiquant 8h45 alors que vous émergiez d’un sommeil plus ou moins réparateur en écoutant les infos à 7h36…

Ce dernier signe signifie que votre capital sommeil est dans un rouge plus écarlate que les comptes de la Sécurité Sociale, que les valises que vous transportez sous les yeux sont des containers familles nombreuses et qu’il est résolument temps de penser aux vacances… Ah ! les vacances ! Si proches… mais si lointaines, sur une sente si semée de DAM (dossiers à merdes…)… C’est évidemment la dernière semaine (quand ce n’est pas le dernier jour) que fleurissent ces dossiers pourraves qu’il faut traiter en urgence parce que la date-limite-de-recours-est-avant-hier-et-que-ce-connard-de-client-à-l’AJ-s’en-aperçoit-maintenant…

Mais toujours est-il qu’il y a des signes qui ne trompent pas, et vous indiquent tel le néon blafard sur la devanture du magasin que les futilités de l’actualité ont-elles aussi les doigts de pieds en éventail dans les tongs et le torse nu coloris homard à l’ébouillantée…

Oui, ça ronronne, comme le matou qui vient de se payer un tour de centrifugeuse gratos et qui marche comme lorsque vous aviez relevé le défi des mojitos au mètre avec votre cousin Florent, pêcheur en haute mer puisqu’il ramène systématiquement des thons de ses virées en boite…

Un ronron qui vous laisse comme un goût de cendre dans la gorge quand il s’agit d’évoquer le sort des disparues de Perpignan… Désormais, le père est décrit comme un homme strict et dur, prompt à s’emporter, par les voisines… Evidemment, maintenant qu’il ne peut plus répondre… Et puis, dirait M’âme Jeanssen, si ça lui plait pas à çui-ci, qu’il aille se pendre ailleurs…

Ronron de gauche avec le Tour de France de l’Hollandie par Pépère, qui va à la rencontre du peuple de gauche aux quatre coins de l’Hexagone, un troisième déplacement en cinq jours, dans trois villes socialistes… Pas fou, Flamby 1er ! Déjà qu’il se fait accueillir fraîchement dans des fiefs socialos, il ne va pas risquer sa teinture baranne dans des villes de droite !

Faut dire qu’ils y vont fort, les Sinistres du Gouvernement Z’Ayrault… Je passe sur les saillies du mec à la marinière dont la compilation reliée en peau de dos de zébu nain pourraient remplir toute une aile de la Très Grande Bibliothèque, et sur les mines de lapinou apeuré et sous ectasy de Marisol Touraine… La dernière bourde vient d’Aurélie Filipetti, la Ministre des Affaires Etrangères à la Culture, qui a tweeté un message bourré de fautes d’orthographe et qui a ensuite rejeté la faute sur ses collaborateurs… Bref, une ministre qui fait des fautes et ne reconnaît pas les siennes…

On peut se régaler aussi de la platitude de l’actualité lorsqu’on arrive a parler de la santé d’une connasse en short, en l’espèce le footballeur brésilien Naymar, dont la santé inquiète puisqu’il aurait perdu sept kilos après une opération des amygdales… Le consternant dans l’histoire, ce n’est pas tellement que des journalistes écrivent de pareilles conneries, faut bien qu’ils mangent, tout comme les scénaristes de « Plus Belle la Vie » ; c’est qu’il se trouve des gens pour les lire…

Vous voulez encore plus insipide, sans pour autant tomber dans un texte de Marc Levy ou une chanson d’Obispo ? J’ai ! Une nouvelle qui arrive de Suède, pays d’ABBA et des harengs marinés dont on se demande lesquels des deux sont les plus frais, selon laquelle un bébé naît dans une voiture et survit à quatre tonneaux, le père ayant été surpris par le démoulage de la gluante et ayant mis la bagnole dans le fossé… Rassurez-vous, tout ce petit monde va bien, et le connard de père est surtout désolé d’avoir dézingué la voiture de son pote…

Cependant, on se réjouira du sort de l’ex-magnat du pétrole et contradicteur du Kremlin Mikhaïl Khodorkovski, qui a vu mardi sa peine de onze ans de prison réduite de deux mois par la Cour suprême russe, devant laquelle il a critiqué les procès "honteux" et politiquement motivés en Russie… Décidément, certaines infos ont des relents de rance et rappellent tellement les heures glorieuses des défilés sur la Place Rouge, du KGB et des miros cachés dans les pots de fleurs…

Au rayon de l’inutile qui bouche de l’espace dans la « une », Juppé, l’épouvantail à électeurs, qui dit « ne rien s’interdire pour 2017 »… Et l’on entend déjà dans les couloirs les dents rayer les planchers…

Après ses récents succès à Barcelone, et les retombées financières et médiatiques qui en découlent, Camille Lacourt, l’asperge deux mètres à moulebite garni, décide de partir un an en Australie… Voudrait-il fuir la si douce et mesurée pression fiscale gentiment distillé par Hollandouille ? Que nenni ! Vu ses mensurations, il va chercher aux Antipodes si leurs moulebites ont des poches Kangourou…

Restons dans l’élément liquide avec ces chiffres inquiétants des noyades, et des conseils de prudence que les feuilles de chou prodiguent… Inutile ! Vu le QI du bulot cuit de ces andouilles patentées qui vont se baigner malgré les rouleaux infernaux, le vent et le drapeau rouge en se croyant plus futés que les éléments, on se demanderait presque s’ils savaient lire…

Et enfin, ce sacré casting sous le soleil du Mont Blanc, où Claude Lelouch a réussi le coup de force de réunir sous les projecteurs des pointures comme Eddy Mitchell, Johnny Hallyday, Agnès Soral, Sandrine Bonnaire… Bref, que des perdreaux de l’année…

En parlant d’année, voici les anniversaires de ce 6 août, tout aussi modestes et calmes que l’actualité : en 1284, la Corse devient génoise, et devenir génoise, c’est pas du gâteau ; en 1870, c’est la bataille de Reichshoffen, où les 120.000 teutons mettent en déroute les 46.000 français (encore une brillante leçon de stratégie militaire à la française…) ; en 1918, Foch est fait maréchal de France ; en 1964, le Pape Paul VI publie l’encyclique Ecclesiam suam où Sa Sainteté reprend la politique d'ouverture et d'adaptation de l'Église au monde moderne (ou "aggiornamento") qu'avait menée son prédécesseur Jean XXIII ; et en 1970, la première Solitaire du Figaro est organisée…

Et le 6 août 1944, à 8h15, la forteresse volante Enola Gay largue une bombe A (la première bombe atomique) qui en explosant à 580 mètres du sol va détruire à 90% la cité portuaire d’Hiroshima, occasionner 70.000 décès immédiats, chiffre qui grime à plus de 200.000 du fait des radiations… Depuis cela, les japonais rient jaune quand on leur propose de faire la bombe… Oui, je sais, c’est nippon ni mauvais… 

lundi 5 août 2013

Brèves du 05 Août 2013



Tant pis ! Les amateurs de bides musicaux et autres curiosités chantées (qui vont des sensationnels 45-tours de Bernard Tapie aux essais musicaux de Bernard Montiel (l’inoubliable « Absoludément fou ») et Sophie Marceau (le cultissime « Fuck you Barcelona ») en passant par les enrouements discographiques de Sim et d’Alain Delon) vont être comblés, et dans le même temps, les idolâtres du quatuor suédois infernal vont se bouffer les ongles jusqu’à la racine des tifs… Je n’ai trouvé mieux en ce lundi matin pour traduire mon état d’esprit que les paroles français de la chanson « SOS », vocalisées avec conviction par Marie, un ancienne monégasque eurovisuelle :

« S.O.S
Je me noie dans le cirque des jours
S.O.S
Si j'étais un bateau je coulerais déjà,
J'aurais la proue dans l'eau,
J'aurais brisé mon mât. »…

Oui, je sais, c’est beau comme du Corneille au Concours Eurovision, du Pascal Obispo sous Traxen, du Didier Barbelivien sous verveine-menthe…

Trêve d’évocation dangereuse d’auteurs-compositeurs disparus, je hisse le pavillon rouge, je lance les balises Argos de la détresse bureaunière (comme dirait Zézette), je remue les bras façon sémaphore à m’en faire péter le coude….Bref ! C’est la Loi de Murphy qui veut s’appliquer aujourd’hui : c’est la dernière ligne droite avant les vacances, et le nombre de dossiers qui s’échouent sur mon bureau ce matin est inversement proportionnel à l’envie que j’ai de les traiter, et au nombre de jours qu’il me reste pour ce faire…

Je ferais mieux de bosser, au lieu d’écrire des âneries qui ne servent à rien, de brasser de l’air façon Pépère ou de regarder les mouches au plafond… Certes, mais j’aime à imiter mes amis fonctionnaires…

Je ne me transformerai pas en Courteline du siècle nouveau, je ne veux pas blesser nos fonctionnaires, et surtout, je ne souhaite pas les réveiller pendant la sieste…

Ah, la sieste ! Moment béni de l’été ! Tout le monde s’y est mis, puisque l’actualité est des plus creuses ce matin… Il nous manquerait presque un bon attentat bien sanglant, un accident tout ce qu’il y a de plus horrible, ou une tragédie familiale bien croquignolesque…

Quoique ça, on doit avoir en magasin… dussé-je dire au frigo, vu la tournure que prennent les évènements… Ne pariez pas trop sur les chances de survie des disparues de Perpignan, puisque l’on vient de retrouver le mari et père sur son lieu de travail, à la Légion Etrangère, se balançant au vent du matin au bout d’une corde…

N’empêche que l’on a le choix pour en finir, cet été… Passons sur la compression façon César à l’arrière d’un trente-huit tonnes roumain ou sur le remake de Treblinka en ouvrant le gaz de la cuisinière électrique, car la mode est à la fin aquatique, grosse tendance pour la noyade en eaux méditerranéennes… Mais comme toujours, le Gouvernement va tuer l’initiative personnelle, la ministre du Tourisme, Sylvia Pinel, n’excluant pas de verbaliser les contrevenant faisant fi du drapeau rouge… Et on versera l’amende en liquide ?

Barbotons encore quelques instants en eaux troubles, et particulièrement troubles, puisque le Parisien hisse le drapeau rouge sur l’hygiène douteuse des utilisateurs des piscines publiques très courues par ces temps chauds… Non, Monsieur, on ne fait pas pipi dans la piscine, et surtout pas du haut du plongeoir… Non, Madame, on ne vient pas se tremper lorsqu’on a ses ragnagnas, les usagers ne souhaitent pas flotter dans un saladier géant de grenadine… Non, Kevin et Brenda, on ne peut pas pratiquer un rapprochement bucco-génital en mode subaquatique, on n’a pas décidé de tourner le remake de Loft Story… Non, M’sieur Charougnat, la piscine ne sert pas à faire se décoller les dernières croutes de votre psoriasis purulent… Non, Abdel et Moshé, on ne se dispense pas de se laver le distributeur de pain azyme, la merguez et les aisselles même rasées de près pour cause de ramadan avant d’aller faire plouf… Bref, une façon polie de dire que les français sont dégueu quand ils chaussent leurs lunettes de natation et leur moulebite…

Encore du moulebite généreusement garni avec le final en fanfare des Championnats du Monde de Natation de Barcelone ; la France, et ses mannequins-nageurs qui ont exhibé sur tous les médias leurs bosses enrobées de Lycra et leurs aisselles sponsorisées par Veet, récoltant neuf médailles et quatre titres. La dernière breloque dorée revient à Camille Lacourt, l’asperge fêtarde de deux mètres à la gueule de bogosse et au paquet de Lycra surdimensionné qui fait mouiller les pisseuses et les invertis… Et dire qu’il se définit comme un branleur… Avec l’émotion de cette victoire, il a dû se finir dans les vestiaires…

Puisqu’on parle de cochoncetés pratiquées dans les coins de remise par des « je fais tout de mes mains », un mot du roi du Maroc, Mohammed VI (surnommé dans le milieu télévisuel M6…) qui a heureusement annulé la grâce accordée à un pédophile espagnol multirécidiviste dans le cadre d’une grâce royale… Le problème est que le tripoteur de chair juvénile se serait déjà fait la paire (en espérant s’en faire d’autres, de paires)… Voila une belle boulette dans le couscous marocain…

Autre boulette, à Limoges, cet accordéoniste condamné pour fausses notes… Si l’on devait couper le sifflet à tous les massacreurs d’instruments et de chansons, c’en serait définitivement fini des musiciens du métro, du Concours Eurovision et de la Fête de la Musique, cette sauterie imbitable où des feignasses à cheveux gras frisant dans le dos tapent comme des sourdes sur des jembés désaccordés pendant que des pouilleux à barbe cache-sexe et dessous de bras en version décharge en plein soleil psalmodient des mélopées qui feraient passer les chansons de Christophe Maé pour le summum de l’art…

Bouchons-nous les oreilles ou défonçons-nous les tympans à coups de tisonnier, mais lançons un regard sur les anniversaires du jour, puisque c’est le 5 août 1897 qu’est réalise le premier film publicitaire, pour la lessive Sunlight ; en 1914, on installe le premier feu rouge électrique à Cleveland ; en 1952 débute l’affaire Dominici avec la découverte des corps de la famille Drumond ; en 1967, Jean-Pierre Melville réalise « Le Samouraï » avec un Delon qui fait du Delon, moue boudeuse, parole rare et jeu minimaliste, et en 1974, le Bangladesh subit une terrible inondation qui va recouvrir les deux tiers du territoire…

Et le 5 août 1962, disparait tragiquement une étoile américaine qui a trop puissamment brillé de sa beauté sophistiquée durant son parcours terrestre, qui a fait tourner la tête des plus puissants (rappelez-vous de son « Happy Birthday Mr President »), mais qui n’avait pu se construire une vie affective stable… Marilyn Monroe, victime d’un suicide probable et dont la photo à la morgue casse définitivement le mythe, rejoint le firmament des étoiles… Encore un SOS qui s’est perdu dans le vide… 

vendredi 2 août 2013

Brèves du 02 août 2013



Si l’on exclut du lot les affolés de l’Eurovision, curieux croisement atypique entre les participants à la Gay Pride, les plus beaux pensionnaires de la Cage aux Folles et les plus douteux amateurs de musique merdique, je ne puis assurer que le phénomène qui va prendre date ce weekend sera de nature à réjouir l’immense majorité de nos compatriotes…

Au prix de gigantesques bouchons sur les autoroutes et routes aux quatre coins de l’hexagone, nous allons devoir composer pendant près d’un mois avec un panel de touristes émanant de diverses nationalités européennes, bref, un Concours Eurovision en moins douloureux, puisque les touristes en question ne chantent pas…

Heureusement d’ailleurs, déjà qu’on a du mal à trouver le sommeil au Camping des Epluchures, Route de la Déchetterie à Beuark-sur-Vomi à cause des odeurs de chaussettes macérées dans des tennis rompues aux panards transpirants, de la radio portative de ce connard de parigot d’à-côté qui s’entête à écouter Inter-Accordéon en ondes courtes, des prouesses acrobatiques et amoureuses de la paire de tantes de la tente d’en-face qui persiste à baiser à couilles rabattues et porte ouverte toute la nuit durant et des relents de cuisine de Sar (parce que les sars dinent à l’huile…) de la ch’tie crasseuse du bloc d’après les waters…

Si en plus, fallait y ajouter les roucoulades flamencisantes de Pedro et Ramona de Séville ; les fados et autre lamentations en forme de queue de morue de João et Simone ; aussi moustachus l’un que l’autre ; les matutinaux « Gode save the Gouines » des rousses Johanna et Clodagh, les brouteuses de frisée britanniques ; le yodel aussi approximatif qu’helvétique de Cornelia et Pino, les bourbines à terrines de meule de gruyère ; les sérénades guimauvesques à effluves de parmesan de Gino et Pietro, les maîtres-nageurs italiens jeunes mariés qui se baladent en moulebite minimaliste, lunettes de soleil griffées et tube de Piz Buin à la main ; ou encore les interprétations aussi approximatives qu’auditivement douloureuses de l’ouverture du Tannhäuser à l’accordéon de chasse dès potron-minet par Günther et Gertrud, les mètres-cube teutons… Ce serait peut-être un peu too much…

Ça va rouler, ça va bouchonner, ça va rouspéter, ça va cartonner, ça va aller embrasser la vignette ; bref, un samedi à ne surtout pas passer sur les routes… et encore moins sur les plages… Quoique… Délivrée des serviettes douteuses des juillettistes, nos plages respirent brièvement avant le déversement de nouvelles pelletées de congés-payés qui exhiberont leur peau laiteuse, leur maillot deux pièces rétréci au lavage, leurs varices et œil-de-perdrix assorti, leurs airbags récemment siliconnés, leur paquet moulé dans un slip de bain qui coute un bras, leur odeur de renfermé, de macéré, de « pas-lavé-depuis trois-jours-parce-qu’on-allait-à-la-plage-et-que-la-mer-c’est-gratos » ; bref, le bonheur olfactif et visuel !

C’est à peu près tout ce qu’il nous reste, parce que le bonheur intellectuel… Ce n’est pas dans les pitreries télévisées estivales, dans les nullités cinématographiques aoutiennes ni dans les calamiteux romans de l’été qu’on ira le dégoter… Pas plus que dans les futilités de l’actualité, qui tourne au ralenti en ces prémices de ouikènde…

Bon, on aura notre dose de commedia dell’arte avec le Cavaliere, le DSK transalpin(e), définitivement condamné à de la prison ferme, et qui accepte son sort, tout en vitupérant sur les juges…Acta est fabula pour Silvio…

A défaut d’autre chose de plus croustillant, on se consolera du plan quinquennal de programmation militaire, discuté au dernier Conseil des Sinistres de ce jour… Réduction d’effectifs et de matériel… Les militaires en mission ne pourront même plus enc… les chèvres… Ils devront se rabattre sur leurs camarades… ça va créer des liens…

Ce qui n’arrangera pas les liens franco-américains est le projet de loi que des élus du Congrès américains souhaitent déposer pour autoriser les poursuites contre la SNCF pour son rôle dans le transports de juifs vers les camps d’extermination durant la Seconde Guerre Mondiale… On savait les bouffeurs de McDo procéduriers, mais à ce point…

Guère plus dans les futilités du jour… C’est plat, c’est calme, ça ronronne… Et finalement, ça ne fait pas de mal…

Ronronnerons-nous comme des gros matous gavés de mou et comatant sur un coussin moelleux en évoquant les anniversaires du jour ? Bah, le 2 août 1802, Napoléon est nommé Consul à vie ; en 1934, Hitler devient Reichsführer et et va bénéficier de pouvoirs dictatoriaux ; en 1969, Johnny Hallyday propose « Que je t’aime », une chanson torride évoquant Findus, puisqu’on y parle de cheval mort ; en 1970, la deuxième chaîne de l’ORTF propose la série western américaine « Le Grand Chaparral » ; en 1980, attentat sanglant à la gare de Bologne où une organisation terroriste italienne d'extrême droite fait exploser une bombe, tuant 83 personnes ; et en 1992, Michel Berger part chanter avec les anges dans son paradis blanc…

Et le 2 août 1979, le nouveau billet de 100 francs est mis en circulation. Un billet un peu plus petit que le précèdent sur lequel on peut voir le portrait du peintre Delacroix devant le célèbre chef-d’œuvre « La Liberté guidant le Peuple ». Un billet que l’on dit plus sûr que son prédécesseur grâce à une impression en léger relief, perceptible au toucher. Ah… c’étaimieuavan, non ? 

jeudi 1 août 2013

Brèves du 1er août 2013

Alors que l’on nous parle quotidiennement de la décadence de la France et de son criant manque de créativité artistique, on se complait complaisamment à évoquer le bon temps d’antan, le « cétémieuavan » et les auteurs-compositeurs prolifiques…

Ben tiens, parlons-en, de la créativité irréfragable des années 60 et 70… Décennies où l’on a adapté les succès anglo-saxons à tour de bras… Il faut reconnaître que c’était généralement plutôt réussi et parfois même l’adaptation arrivait à surpasser l’original… Parfois, on virait dans le cocasse, et le « No milk today » des Herman’s Hermits se vit transformé en un « A travers les carreaux » auquel même Frank Alamo n’arrivait pas à croire…

Autre exemple avec les Fléchettes, les choristes de talent de l’électrisé appliqué, Cloclo, qui publièrent un 45-tours au nom évocateur « Je vends du rêve », une bluette vaguement psychédélique d’à peine plus de deux minutes… Et aux prémices de ce mois d’août, il n’est pas véritablement certain que l’actualité et ses futilités nous vendent du rêve…

Comment rêver lorsque le mercure monte au moins aussi haut, vite et fort que la courbe du chômage, les prix, le mécontentement et l’impopularité de Pépère ? Les joyeux lurons de la météo ont beau nous annoncer que ce sera la journée la plus chaude de l’été, on a peine à les croire…

Comment rêver lorsque Marisol Touraine, la ministre des Affaires Sociales avec son brushing de balai espagnol essoré et ses mirettes de Berliet plein phare, vous annonce que la réforme des retraites ne sera pas « brutale » ni d’application immédiate. Traduire : on vous la mettra, mais on vous vendra la vaseline auparavant et ça se fera sur le long terme… Eh oui, quand c’est long, c’est bon…

Comment produire des rêves en lisant dès aujourd’hui que la rentrée politique sera périlleuse pour Flamby 1er, entre chômage, retraites, budget et hausses d’impôts ? Non, il ne faut plus faire de plans sur la comète, on risquerait de nous taxer d’évasion fiscale…

Croyez-vous que ça fasse rêver, le fait que le PDG de la marque au lion déclare que Peugeot se redresse ? Bah, pour les amateurs d’étreintes félines voire zoophiles, ça peut leur faire mouiller le fond du slip, mais pour le commun des mortels, ça rentre d’un côté pour ressortir de l’autre…

Devra-t-on cauchemarder ou rêver en découvrant, l’année prochaine, la nouvelle saison de Koh-Lanta, qui malgré les dénégations de TF1, revient à l’antenne ? Eh oui, on ne jette pas à la poubelle son programme le plus populaire, quand bien même il aurait coûté la vie à deux personnes… One ne peut pas le mettre à la poubelle, il y est déjà, avec les autres programmes de la chaîne…

Réveil en forme de cauchemar pour la FNSEA, qui apprend aujourd’hui le décès de son ancien dirigeant, Jean-Michel Lemétayer, à l’âge de 62 ans… Accident cardiaque, nous dit-on… Voila ce qui arrive quand on prend les choses trop à cœur… on en a plus pour soi…

Rêver, pourquoi pas, à condition que cela se fasse dans le noir… Avec les nouvelles hausses des tarifs d’EDF, 5 % aujourd’hui avant de nouvelles hausses l’été prochain, On va très vite retrouver le charme des veillées à la bougie, devant le feu de bois…

Noir… C’est la couleur qu’il faudra affronter pour réaliser son rêve ce weekend… Bison Fûté voir un samedi noir, pour le traditionnel chassé-croisé estival, rendez-vous traditionnel entre juillettistes et aoutiens… Les moteurs vont s’échauffer, les esprits aussi… Tant que les tôles ne se froissent pas, tout ira plutôt bien…

Tout ne va pas si bien que ça pour les ados du moment… Un ado de 15 ans se noie près d’un barrage après avoir fait un malaise (compréhensible s’il écoutait le dernier Juste Imbibé)… Un autre pointe une arme de poing sur un vigile à Nantes… A partir d’un certain âge, avec les poils et la quéquette qui poussent, les jeunes boutonneux ont évidemment envie de tirer… sauf que certains s’imaginent que c’est au flingue, et pas avec leur cousine…

Puisqu’on parle de cousine, restons dans la parentèle avec les tantes… et les ravageuses de minou, dont un couple est forcé de reconnaitre les droits parentaux du père génétique du braillard, lequel a donné sa purée. Eh oui, la paire est obligée de s’incliner devant la paire du père…

En parlant de paire, il faut tout de même avoir les c… de dire que l’actualité se la fait… la paire… On sent nettement que les vacances font comme le cancer, elles se généralisent… Et la presse nous ressert immanquablement les même marronniers, qui vont des dangers du soleil au fléau des cambriolages estivaux, en passant par le dorage de pilule intégral au Cap d’Agde et les piscines municipales où les play-boys fauchés en moulebite léopard et les mycoses pullulent…

Ah, ça va rôtir sec, ce weekend sur nos plages ! On aura droit à des néerlandais couleur bidet qui vont virer au rosé écrevisse en dix minutes chrono ; de belges à bedon qui ressembleront à des frites géantes, odeur comprise ; des minettes seulement fringuées de leurs lunettes de soleil, huilées comme des salades, qui se feront cramoisir le cadran lunaire ; des tafioles de concours épilées de la racine des sourcils aux doigts d’orteils en tongs griffées qui empestent le monoï de Monoprix à deux cent cinquante mètres à la ronde ; des mémères à clebs tendance pomme flétrie, plus cuites que bronzées qui gronderont mollement leur réservoir à pisse ambulant qui vient de saloper votre serviette de plage Guess ; des racailles en rupture de ramadan et de neurones qui fumeront la shisha sur le sable avant de se frire la merguez en se rissolant l’oignon dans les dunes ; des mistons insupportables qui vous aspergent de sable ou qui hurlent leur envie d’une glace, qu’ils vomiront sur vos godasses à peine absorbée ; des vendeurs de beignets aussi graisseux que leurs cheveux qui gueulent de leur voix éraillée d’étudiant post-pubère à andouillette en chaleur la liste des parfums du fourrage (du beignet, hein !)…

Et tout ça, voire pire encore, des millions de français l’attendent pendant onze mois…. Quand on vous dit que le français est une race à part…

A part ça ? Quelques anniversaires en ce 1er août ! En 1291 est prononcé le serment de Rütli, qui donne naissance à la Suisse moderne ; en 1954, Hergé prédit dans sa nouvelle BD « on a marché sur la Lune » ; en 1962, apparition de Spiderman, espèce de mec moulé dans une combi intégrale rouge et bleue ; en 1976, succès estival des Playmobil…

Et le 1er août 1936, devant les 120.000 personnes du tout nouveau stade berlinois, Hitler inaugure les XIes Jeux Olympiques modernes. Spectaculaire démonstration de prestige du régime nazi né seulement 3 ans plus tôt, qui sera immortalisée par la cinéaste Leni Riefenstahl. Mais ce que la gitane autrichienne avec la mèche n’avait pas prévu, et ça le mit en Führer, c’est la victoire éblouissante de Jessie Owens, athlète noir…