lundi 30 septembre 2019

Brèves du 30 septembre 2019

« Voici venu le temps des pleurs lancinants
« Dans l’Île aux enfants, c’est plus du tout le printemps.
« C’est le pays joyeux des défunts nombreux
« Des monstres aigris, c’n’est plus le paradis… »

Ah ! le temps béni des émissions enfantines de notre enfance ! L’horaire inratable de « L’île aux enfants » sur TF1 en 819 lignes noir et blanc qui nous rivait devant l’écran du téléviseur Philips du salon ! Les histoires de Casimir, François, Julie, Monsieur Dusnob, Edmée Futaie, Léonard et Hippolyte ! Les mémorables séquences apparues en 1976 telles que La Linéa, Antivol, Les kanapoutz, Pinkie Pou !

Cette émission télévisée devenue culte pour toute une génération généreusement biberonnée au Gloubi-boulga casimiresque soulève toujours autant de souvenirs et d’émotions lorsqu’au détour d’un réseau social, une nouvelle vous glace les sangs et fait monter les sanglots longs d’un violon de l’automne…

Eliane Gauthier est morte. Et morte avec elle une partie de l’enfance de cette génération Casimir qui a aujourd’hui le cœur gros et les yeux rougis.

Eliane Gauthier, c’était Julie « De l’Île aux enfants », la kiosquière aux robes de cotonnade imprimée si typiquement seventies… Eliane-Julie, c’était la grande sœur toujours de bonne humeur qui savait, de sa voix aigrelette et haut perchée, soulager nos peines d’enfants et nos gros chagrins infantiles… La vendeuse de bonbons et de jouets qui était un peu la maman que l’on rêvait d’avoir dans l’absolu de la perfection incorrigible…

Que l’île qui a bercé nos fins d’après-midi d’enfants paraît vide désormais ! Le facteur a fait sa dernière tournée, Monsieur Travling ne déroule plus de pellicule, François a laissé ses ballons s’envoler, et désormais, les bonbons de Julie auront un goût bien amer…

« Et le soir, Dans le noir, Quand bien au chaud votre journée s'achève, Vous pouvez nous inviter, A revenir chaque nuit dans vos rêves… » Nous n’y manquerons pas !

Avec lui, aussi, c’est une part de notre vie qui s’émiette… Chichi a fini d’en faire, lui qui n’en faisait pas…

Jacques Chirac est mort, et en parfait communicant qu’il était, la nouvelle de son décès a été annoncée quelques minutes avant midi, histoire de pouvoir faire tout de suite la une des journaux radiodiffusés…

Bien sûr, on le savait malade, diminué, en fauteuil roulant et peinant à terminer sa deuxième tête de veau au déjeuner, mais ça vous met toujours un coup… Comme le vieil oncle de province qu’on savait mal en point mais qu’on s’étonne de voir désormais brouter les pissenlits par la racine…

Avec Jacques Chirac, on perd un gendre idéal ou un copain de promo, un grand frère, un papi, un poto… On a presque oublié qu’on perdait aussi et surtout un Président de la République.

Un Président accessible, proche des gens normaux. Pas un Président nimbé de gloire historique comme l’était le Général ; pas un Président lettré et élitiste comme le fut Pompon ; pas un Président coincé du derche comme VG ; pas un Président distant et magouilleur comme le fut Tonton… Un Président, tout court.

Certes, il n’a pas fallu longtemps pour qu’on se souvienne qu’il fut un Président pas spécialement actif, plutôt imbibé avec des affaires judiciaires, et auteur de la calamiteuse dissolution de 1997. Un homme qui a cavalé derrière tout ce qui portait jupons et méprisant plus que de raison « la Tortue », et qui a su faire de l’immobilisme une ligne directrice, surtout lorsqu’il y a « le bruit et l’odeur »…

Mais aussi un personnage rêvé pour les caricaturistes, imitateurs et pasticheurs de tous poils (le fameux « écoutezzz » que tout cousin fin bourré en fin de mariage vous serine jusqu’à ce que vous le noyiez dans le saladier de sangria), un robinet de bons mots (Thatcher qu’il traita de « ménagère qui voulait ses couilles sur un plateau », le fameux « Ziz iz provokationn », ou l’inénarrable « mangez des pommes »), et une carrure qui imposait finalement le respect.

Car on l’aimait, notre Jacquot ! Comme on aimait les acteurs des films de Sautet, ces pelloches datées où l’on clopait, picolait, roulait dans des 504 sans attacher la ceinture… Un mec finalement comme les autres, à qui l’on pouvait s’identifier pour partie. Le dernier de sa trempe.

Du chagrin, oui, bien sûr, mais aussi une bonne dose de nostalgie d’un passé qui ne sera plus, mixture irréplicable d’insouciance et de soucis futiles.

Et avec en prime le regret prématuré d’un futur qui s’annonce mal barré… Avec notamment des individus, ces formes humaines qui font des heures de queue non pas pour rendre hommage au Président Chirac, mais pour prendre un selfie devant le cercueil de Chrichi… Honteuse indécence !

Et pendant ce temps, y en a un qui se fait sous lui, tant il est content d’avoir eu le dernier mot, c’est Giscard… J’ai gagné !...

Et pendant ce temps, Greta Oum-Papa continue a diviser furieusement l’opinion, entre les Greta-idolâtres qui portent la mioche à faciès de pitbull qui aurait une crise d’hémorroïdes purulents au septième ciel en avion-cargo grand consommateur de kérozène, et les Gretracteurs, pour qui elle n’est qu’un pion qu’on agite au gré des besoins médiatiques pour aboyer des discours remplis d’un vide sémantique d’une vacuité débordante…

Plus on avance, et plus je me questionne sur la réelle bonne foi de la suédoise à couettes… D’autant que son « discours » récent apparaît comme fortement pompé (façon Zahia et Ribéry) sur un discours datant de 1992. Au moins suit-elle un des principes directeurs des écologistes, elle recycle consciencieusement…

Pour le reste, je m’en tiendrai à l’excellente réponse d'un journaliste de Skynews Australie aux jeunes qui ont récemment manifesté pour le climat :

« Vous êtes la première génération à avoir demandé la climatisation dans chaque salle de classe ; vos leçons sont toutes faites à l'ordinateur ; vous avez une télévision dans chaque pièce ; vous passez toute la journée à utiliser des moyens électroniques ; au lieu de marcher à l'école, vous prenez toutes sortes de moyens de transports.

« Vous êtes les plus grands consommateurs de biens de consommation de toute l'histoire, vous achetez sans cesse les vêtements les plus chers pour être « tendance » ; votre protestation est annoncée par des moyens numériques et électroniques.

« Les gars, avant de protester, éteignez la climatisation, allez à l'école à pied, éteignez vos téléphones et lisez un livre, faites un sandwich au lieu d'acheter de la nourriture.

« Rien de cela ne se produira, parce que vous êtes égoïstes, mal éduqués, manipulés par des gens qui vous utilisent, disant que vous avez une cause noble tout en vous amusant dans le luxe occidental le plus fou. Réveillez-vous, et fermez-la. Informez-vous des faits avant de protester ».

T’as le bonjour de Greta Kirsprolls…

Et le 30 septembre 1978, à 19 heures 55, sur la troisième chaîne, la série d’animation française « Il était une fois… l’Homme » est diffusée pour la première fois. Cette série de vulgarisation scientifique et historique a été créée par Albert Barillé et raconte l’histoire de l’Homme, des origines de la vie jusqu’à nos jours, à travers la vie d’une famille. Avec la voix inimitable de Roger Carel et le drôle de compteur annuel, ces cinq minutes quotidiennes captiveront les minots de l’époque… Une époque où l’on savait éduquer et où l’on ne cherchait pas à revendiquer à tout prix…

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