mercredi 4 septembre 2019

Brèves du 04 Septembre 2019

« Quel est l’endroit ? Quel est l’envers ?
« Dans quel sens elle tourne, la terre ?
« Il paraît qu'il y a de l'orage dans l'air
« Le monde est-il meilleur ou pire ?
« Je n'sais pas ce que je peux dire
« Mais chez moi, j'entends des éclats de rire »

De sa voix fluette et parfois aigrelette de candidate française au Concours de l’Eurovision 1984, Annick Thoumazeau se posait décidément des questions diablement métaphysiques dont la seule lecture me donne des migraines dignes d’Hiroshima… Et ces questions existentielles, l’on est en droit de se les poser en contemplant l’étendue dramatiquement catastrophique, et irions-nous jusqu’à dire parfaitement bordélique, de la situation française et internationale…

Au plan purement hexagonal, et pour aller au fond des choses, comme aime à répéter Christophe Beaugrand, au niveau franco-français, nous venons de vivre la rentrée des classes… Manu, que sa grand-mère Brigitte fraîchement rechapée a amené à l’école, se la pétait grave avec son nouveau cartable, et comptait bien figurer parmi les meilleurs de la classe cette année…

On ne dira jamais assez l’importance de ne pas jouer les à-peu-près et les dilettantes patentés lorsqu’il s’agit de la conjugaison. Un participe passé ou un infinitif font toute la différence et les courtelinesques quiproquos qui peuvent en découler risquent de vous placer dans des situations ubuesques pareilles aux meilleures soirées de la défunte émission ORTFienne « Au théâtre ce soir », où claquaient les portes en écho aux gifles des protagonistes moumouttés de frais par Any D’Avray et costumés comme il se doit par Donald Cardwell.

Tenez, puisque vous êtes avides d’exemples en situation, mesurez la différence qu’il peut exister entre « J’aime la rentrée » et « J’aime la rentrer »… Sauf lorsque l’on parle de sa maîtresse…

Quoique la rentrer à la rentrée, c’est la coutume en Belgique, chez les Dutroux, et dans le  Nord de la France, où on peut emmener à l’école sa sœur, sa mère et son épouse en y conduisant une seule personne…

Alors, révisez vos Bescherelle si vous ne voulez pas que les services sociaux débarquent chez vous ou que votre interlocuteur ne vous en file un grand coup dans les valseuses…

Alors, vous aimez la rentrer pour la rentrée, ou la rentrée pour la rentrer ? Qu’importe en fait, puisque depuis lundi matin, heureux parents, vous ressentez une douce ivresse, un sentiment que vous ne ressentiez plus depuis deux mois… Libérés, délivrés !

Vous avez carré vos mioches dans les pognes de leurs enseignants avec la mine déconfite de circonstance, mais avec au fond de vous une jubilation quasi-orgasmique de vous être enfin dépatouillé de ces enquiquineurs patentés qui vous pompaient l’air au-delà des limites autorisées par les conventions internationales de l’ONU.

Finies les entrées en fanfare dans la chambre au moment où madame dressait le chapiteau à grands coups de langouze pour emmener popaul au cirque ! Terminées les envies irrépressibles de jouer au badminton quand il tombe comme à Gravelotte ou les fringales de crêpes au sirop d’érable tiède à six heures et demi du matin quand vous ronflez comme un A380 en phase d’ascension !

A eux les délices des règles de trois, des carrés de l’hypoténuse et Marignan 1515, les enivrements à grands coups de désinences schleues, de déclinaisons latines et de plus-que-parfait du subjonctif passif de bouillir à la deuxième personne du pluriel, les agapes d’équations à deux inconnues, d’identités remarquables et de précipité acido-basique à la liqueur de Fehling !

La rentrée s’est apparemment faite avec ce qu’il faut de larmes, de sourires devant la liste de la classe où le petit dernier retrouve ses potes, les profs qui râlent (pléonasme) sur la surcharge des classes (en oubliant les classes d’antan où l’on n’était pas moins de trente-cinq).

C’est aussi la rentrée pour les hommes en robe (sauf au Bois de Boulogne où c’est ouvert, et je ne parle pas que de la couleur, toute l’année), et nous voila repassés de frais du rabat, détendus de l’épitoge… Ce qui est bénéfique, puisqu’il est difficile pour un avocat stressé de plaider la relaxe…

Relax, Max ! Une antienne au moins aussi usée que les genoux de Zahia après une semaine de boulot, qu’il serait bon de seriner à tous les brouteurs d’herbe et autres craignos de la chose animale… Déjà qu’on est de plus en plus contraints de se cloquer vos puddings de quinoa équitable à la sauce flotte filtrée pour éviter les pesticides, si en plus faut se tartiner vos caprices de mal-baisés, on va pas être copains… A Gérone, un collectif vegan s’amuse à séparer les poules des coqs pour éviter les « viols »… Et demain, on séparera les carottes, de peur qu’il n’y ait partouze dans le carré de verdure de la Mère Michu ?

Puisqu’on parle de carottes, un mot du Festival de l’Andouille de L’Aire-sur-la-Lys, qui a accueilli plusieurs invités eurovisuels de choix, puisqu’on a pu y voir Aminimir, toujours aussi « Youhouhou », Madame Monsieur, toujours aussi « on couche à l’Hôtel des culs tournées et on broute chacun de notre côté », et Bilal, que l’on a failli sacrer Reine de l’Andouille… Un joli chapelet, en effet…

Puisqu’on parle de tête de nœuds, une information qui va intéresser les vôtres, messieurs. La marque Soft rappelle tout un lot de préservatifs troués… Y en a qui vont regretter longtemps de ne pas avoir avalé, tiens…

A l’instar de cette toute jeune maman qui n’a rien trouvé de mieux que d’accoucher sur une aire d’autoroute héraultaise, et qui abandonne le rejeton dans les toilettes… Alors qu’il est si simple de tirer la chasse…

On tire la chasse pour faire disparaître les merdes, et c’est marrant comme l’actualité colle bien, puisque Yann Moix se met en retrait des média et arrête la promo de son bouquin… Une demi-bonne nouvelle, puisque d’une part, il va écumer les plateaux télé pour expliquer pourquoi il se retire, et que d’autre part, Houellebecq va prendre le relais…

En même temps, ça laissera du temps à Marlène Schiappa d’ouvrir tout grand son intarissable robinet à conneries sur BFMTV ou chez Jean-Jacques Gourdin, le seul mec qui fait tout pour ne pas vous le filer, vu qu’il a pris le melon. Marlène a fait sa prof en expliquant pourquoi le fameux « enculé » des stades n’était pas homophobe. Insulte, ok, invitation, c’était à voir, mais pas homophobe puisque la sodomie n’était pas propre aux gays. Mais en faisant le lien entre les deux, ça devient homophobe… Encore un occasion de fermer son claquemerde de perdue…

Puisqu’on parle d’écervelée qui l’ouvre à tout bout de champ, la Dingo du Poitou refait parler d’elle, avec ses formules à l’emporte-pièces tout juste bonnes à la faire briller quelque peu sous les sunlights politiques. Voila que Ségo critique le « concours de zizis » entre Trump et Bolsonaro… Ce qui est un peu normal, puisqu’on est en présence de deux trous du cul…

Du trouduc à BoJo, il n’y a que le Channel à franchir, que nous franchissons d’un pas allègre, et du pied gauche puisqu’il paraît que ça porte bonheur… L’andouille premier ministre britannique, avec sa coiffure en accident capillaire et ses formules trumpesques, parachève le merdier du Brexit, en voulant interdire toute activité au Parlement. Lequel se rebiffe et devrait provoquer de nouvelles élections… Depuis les tragédies de Shakespeare jusqu’aux bibis de la Reine, les britishs ont toujours eu le goût du drame qui n’en finit pas… Dallas, Santa Barbara et Plus belle la vie peuvent aller se rhabiller…

Dans le genre mélodramatique à la française, c’est-à-dire des phrases stéréotypées déclamées avec des trémolos de vieille suspension de Deuche dans la voix et une intonation aussi fausse que Zaz, François de Rugy se positionne très bien pour les prochains César. Homard m’a tuer a voulu faire pleurer dans les chaumières en affirmant qu’il était la victime expiatoire de Gilets Jaunes… J’espère que les chevilles de la Jeanne d’Arc moderne vont bien…

Parmi les promus de la rentrée politique, qui entrent au Gouvernement pour services rendus, Jean-Baptiste Djebbari, promu secrétaire d’Etat aux transports. Aux transports voluptueux sans doute, vu sa trombine à faire flaquer notre Président… Ah, ce Manu, quel connaisseur en gouvernails et manches à balais ! Et quoi de mieux qu’un ancien pilote de ligne pour s’envoyer en l’air…

A défaut de s’envoyer en l’air, lui s’est fichu en l’air. Quentin Dehar, le sosie français autoproclamé de Ken, s’est donné la mort le jour de son anniversaire, à 27 ans. S’il pensait qu’il suffisait de passer l’arme à gauche à cet âge-là pour entrer dans le Club des 27, c’est loupé…

Parmi les retours à la maison-mère, notons celui de Maurice Ledun, 90 ans aux pimprenelles nouvelles, qui fut le marionnettiste créateur de Nounours, l’icône de « Bonne nuit les petits »… Si le marchand de sable passe pour nous faire faire des cauchemars désormais, je l’attends avec le bazooka, c’t’enfoiré…

Autre départ, celui d’Ariane Carletti, la brune piquante de la bande à Dorothée qui a réjoui les plus petits et désolé les parents avec ses nunucheries qui garderont un goût sucré et désormais amers pour la génération Club Dorothée. Encore une qui a perdu le fil (d’Ariane) trop tôt…

Qui dit perdu dit recherches. Et qui dit recherches dit depuis le 4 septembre 1998 « Google », le célèbre moteur de recherches sur Internet. Dérivant du mot « Googol » (un 1 suivi de cent zéros), traduit en gogol en français, il sert évidemment aux gogols de tous les pays, puisqu’il est LE moteur de recherche du monde tout numérique. Un monde qui n’est pas toujours prêt, puisque le PQ en version papier est nettement mieux qu’en version digitale…


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