« Quel est l’endroit ? Quel est l’envers
?
« Dans quel sens elle tourne, la terre ?
« Il paraît qu'il y a de l'orage dans
l'air
« Le monde est-il meilleur ou pire ?
« Je n'sais pas ce que je peux dire
« Mais chez moi, j'entends des éclats de
rire »
De sa voix fluette et parfois aigrelette
de candidate française au Concours de l’Eurovision 1984, Annick Thoumazeau se
posait décidément des questions diablement métaphysiques dont la seule lecture
me donne des migraines dignes d’Hiroshima… Et ces questions existentielles,
l’on est en droit de se les poser en contemplant l’étendue dramatiquement
catastrophique, et irions-nous jusqu’à dire parfaitement bordélique, de la
situation française et internationale…
Au
plan purement hexagonal, et pour aller au fond des choses, comme aime à répéter
Christophe Beaugrand, au niveau franco-français, nous venons de vivre la
rentrée des classes… Manu, que sa grand-mère Brigitte fraîchement rechapée a
amené à l’école, se la pétait grave avec son nouveau cartable, et comptait bien
figurer parmi les meilleurs de la classe cette année…
On ne dira
jamais assez l’importance de ne pas jouer les à-peu-près et les dilettantes
patentés lorsqu’il s’agit de la conjugaison. Un participe passé ou un infinitif
font toute la différence et les courtelinesques quiproquos qui peuvent en
découler risquent de vous placer dans des situations ubuesques pareilles aux
meilleures soirées de la défunte émission ORTFienne « Au théâtre ce
soir », où claquaient les portes en écho aux gifles des protagonistes
moumouttés de frais par Any D’Avray et costumés comme il se doit par Donald
Cardwell.
Tenez,
puisque vous êtes avides d’exemples en situation, mesurez la différence qu’il
peut exister entre « J’aime la rentrée » et « J’aime la
rentrer »… Sauf lorsque l’on parle de sa maîtresse…
Quoique la
rentrer à la rentrée, c’est la coutume en Belgique, chez les Dutroux, et dans
le Nord de la France, où on peut emmener
à l’école sa sœur, sa mère et son épouse en y conduisant une seule personne…
Alors,
révisez vos Bescherelle si vous ne voulez pas que les services sociaux
débarquent chez vous ou que votre interlocuteur ne vous en file un grand coup
dans les valseuses…
Alors, vous
aimez la rentrer pour la rentrée, ou la rentrée pour la rentrer ?
Qu’importe en fait, puisque depuis lundi matin, heureux parents, vous ressentez
une douce ivresse, un sentiment que vous ne ressentiez plus depuis deux mois…
Libérés, délivrés !
Vous avez
carré vos mioches dans les pognes de leurs enseignants avec la mine déconfite
de circonstance, mais avec au fond de vous une jubilation quasi-orgasmique de
vous être enfin dépatouillé de ces enquiquineurs patentés qui vous pompaient
l’air au-delà des limites autorisées par les conventions internationales de
l’ONU.
Finies les
entrées en fanfare dans la chambre au moment où madame dressait le chapiteau à
grands coups de langouze pour emmener popaul au cirque ! Terminées les
envies irrépressibles de jouer au badminton quand il tombe comme à Gravelotte
ou les fringales de crêpes au sirop d’érable tiède à six heures et demi du
matin quand vous ronflez comme un A380 en phase d’ascension !
A eux les
délices des règles de trois, des carrés de l’hypoténuse et Marignan 1515, les
enivrements à grands coups de désinences schleues, de déclinaisons latines et
de plus-que-parfait du subjonctif passif de bouillir à la deuxième personne du
pluriel, les agapes d’équations à deux inconnues, d’identités remarquables et
de précipité acido-basique à la liqueur de Fehling !
La rentrée
s’est apparemment faite avec ce qu’il faut de larmes, de sourires devant la
liste de la classe où le petit dernier retrouve ses potes, les profs qui râlent
(pléonasme) sur la surcharge des classes (en oubliant les classes d’antan où
l’on n’était pas moins de trente-cinq).
C’est
aussi la rentrée pour les hommes en robe (sauf au Bois de Boulogne où c’est
ouvert, et je ne parle pas que de la couleur, toute l’année), et nous voila
repassés de frais du rabat, détendus de l’épitoge… Ce qui est bénéfique, puisqu’il
est difficile pour un avocat stressé de plaider la relaxe…
Relax,
Max ! Une antienne au moins aussi usée que les genoux de Zahia après une
semaine de boulot, qu’il serait bon de seriner à tous les brouteurs d’herbe et
autres craignos de la chose animale… Déjà qu’on est de plus en plus contraints
de se cloquer vos puddings de quinoa équitable à la sauce flotte filtrée pour
éviter les pesticides, si en plus faut se tartiner vos caprices de mal-baisés,
on va pas être copains… A Gérone, un collectif vegan s’amuse à séparer les
poules des coqs pour éviter les « viols »… Et demain, on séparera les
carottes, de peur qu’il n’y ait partouze dans le carré de verdure de la Mère
Michu ?
Puisqu’on
parle de carottes, un mot du Festival de l’Andouille de L’Aire-sur-la-Lys, qui
a accueilli plusieurs invités eurovisuels de choix, puisqu’on a pu y voir
Aminimir, toujours aussi « Youhouhou », Madame Monsieur, toujours
aussi « on couche à l’Hôtel des culs tournées et on broute chacun de notre
côté », et Bilal, que l’on a failli sacrer Reine de l’Andouille… Un joli
chapelet, en effet…
Puisqu’on
parle de tête de nœuds, une information qui va intéresser les vôtres,
messieurs. La marque Soft rappelle tout un lot de préservatifs troués… Y en a
qui vont regretter longtemps de ne pas avoir avalé, tiens…
A
l’instar de cette toute jeune maman qui n’a rien trouvé de mieux que d’accoucher
sur une aire d’autoroute héraultaise, et qui abandonne le rejeton dans les
toilettes… Alors qu’il est si simple de tirer la chasse…
On
tire la chasse pour faire disparaître les merdes, et c’est marrant comme l’actualité
colle bien, puisque Yann Moix se met en retrait des média et arrête la promo de
son bouquin… Une demi-bonne nouvelle, puisque d’une part, il va écumer les
plateaux télé pour expliquer pourquoi il se retire, et que d’autre part, Houellebecq
va prendre le relais…
En
même temps, ça laissera du temps à Marlène Schiappa d’ouvrir tout grand son intarissable
robinet à conneries sur BFMTV ou chez Jean-Jacques Gourdin, le seul mec qui
fait tout pour ne pas vous le filer, vu qu’il a pris le melon. Marlène a fait
sa prof en expliquant pourquoi le fameux « enculé » des stades n’était
pas homophobe. Insulte, ok, invitation, c’était à voir, mais pas homophobe
puisque la sodomie n’était pas propre aux gays. Mais en faisant le lien entre
les deux, ça devient homophobe… Encore un occasion de fermer son claquemerde de
perdue…
Puisqu’on
parle d’écervelée qui l’ouvre à tout bout de champ, la Dingo du Poitou refait
parler d’elle, avec ses formules à l’emporte-pièces tout juste bonnes à la
faire briller quelque peu sous les sunlights politiques. Voila que Ségo
critique le « concours de zizis » entre Trump et Bolsonaro… Ce qui
est un peu normal, puisqu’on est en présence de deux trous du cul…
Du
trouduc à BoJo, il n’y a que le Channel à franchir, que nous franchissons d’un
pas allègre, et du pied gauche puisqu’il paraît que ça porte bonheur… L’andouille
premier ministre britannique, avec sa coiffure en accident capillaire et ses
formules trumpesques, parachève le merdier du Brexit, en voulant interdire
toute activité au Parlement. Lequel se rebiffe et devrait provoquer de
nouvelles élections… Depuis les tragédies de Shakespeare jusqu’aux bibis de la
Reine, les britishs ont toujours eu le goût du drame qui n’en finit pas…
Dallas, Santa Barbara et Plus belle la vie peuvent aller se rhabiller…
Dans
le genre mélodramatique à la française, c’est-à-dire des phrases stéréotypées
déclamées avec des trémolos de vieille suspension de Deuche dans la voix et une
intonation aussi fausse que Zaz, François de Rugy se positionne très bien pour
les prochains César. Homard m’a tuer a voulu faire pleurer dans les chaumières
en affirmant qu’il était la victime expiatoire de Gilets Jaunes… J’espère que
les chevilles de la Jeanne d’Arc moderne vont bien…
Parmi
les promus de la rentrée politique, qui entrent au Gouvernement pour services
rendus, Jean-Baptiste Djebbari, promu secrétaire d’Etat aux transports. Aux
transports voluptueux sans doute, vu sa trombine à faire flaquer notre
Président… Ah, ce Manu, quel connaisseur en gouvernails et manches à balais !
Et quoi de mieux qu’un ancien pilote de ligne pour s’envoyer en l’air…
A
défaut de s’envoyer en l’air, lui s’est fichu en l’air. Quentin Dehar, le sosie
français autoproclamé de Ken, s’est donné la mort le jour de son anniversaire,
à 27 ans. S’il pensait qu’il suffisait de passer l’arme à gauche à cet âge-là
pour entrer dans le Club des 27, c’est loupé…
Parmi
les retours à la maison-mère, notons celui de Maurice Ledun, 90 ans aux
pimprenelles nouvelles, qui fut le marionnettiste créateur de Nounours, l’icône
de « Bonne nuit les petits »… Si le marchand de sable passe pour nous
faire faire des cauchemars désormais, je l’attends avec le bazooka, c’t’enfoiré…
Autre
départ, celui d’Ariane Carletti, la brune piquante de la bande à Dorothée qui a
réjoui les plus petits et désolé les parents avec ses nunucheries qui garderont
un goût sucré et désormais amers pour la génération Club Dorothée. Encore une
qui a perdu le fil (d’Ariane) trop tôt…
Qui
dit perdu dit recherches. Et qui dit recherches dit depuis le 4 septembre 1998 « Google »,
le célèbre moteur de recherches sur Internet. Dérivant du mot « Googol »
(un 1 suivi de cent zéros), traduit en gogol en français, il sert évidemment
aux gogols de tous les pays, puisqu’il est LE moteur de recherche du monde tout
numérique. Un monde qui n’est pas toujours prêt, puisque le PQ en version papier
est nettement mieux qu’en version digitale…

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire