« Wat
een dag,
« Wat
een dag,
« Echt
een dag waarop alles gaat
« Waarop
alles wat eerst een droom heeft geleken
« In
werk'lijkheid bestaat »
Rassurez-vous,
je ne me suis pas ébouillanté la langue en avalant un café expresso un peu trop
bouillant et je ne suis point condamné à vous parler avec une demi-tonne de
sable dans la bouche, ou en ayant l’impression de cracher du verre pilé en
récitant du Maurice Barrès traduit en moldo-slovaque septentrional…
C’est
tout simplement du néerlandais, un genre de suisse-allemand éternué, une langue
qu’on n’entend plus guère qu’au Concours de l’Eurovision, le jamborée annuel de
la canzonetta poussiéreuse glapie par des divas au larynx en corne de brume
artificielle et des invertis pur sucre qui feraient passer Christophe Beaugrand
pour le mètre-étalon de la virilité triomphante…
Et
c’est du Concours Eurovision 1961 que j’extrait la citation liminaire d’introduction
débutative des préliminaires de commencement de cette chronique. Greetje (à vos
souhaits) Kauffeld y chantait « Quelle journée », une chansonnette
bien inoffensive sur les petits bonheurs de la journée : « Quelle
journée, une journée où tout peut se faire, où tout ce qui semblait un rêve
existe en réalité ».
Et
Dieu sait que pour certains, le réveil a été, ou risque d’être rude.
Pour
l’ensemble des professions libérales, qui ne prennent semble-t-il pas encore la
pleine mesure du hold-up éhonté que tente le Gouvernement avec la fumeuse
réforme des retraites.
Alors
que Delevoye déploie des trésors de langue de bois pour tenter de convaincre
des interlocuteurs pas dupes que tout va bien aller, avec le regard du boa face
à la gerboise, la manifestation parisienne de lundi dernier regroupait des
professionnels inquiets pour leur avenir.
Et
parmi eux, les gens de robe. Oh évidemment, nous sommes perçus par l’opinion
publique comme des nantis égoïstes, pétés de thunes, rotant du Dom Pérignon
millésimé et pétant dans des mouleburnes de soie sauvage à longueur de
calendrier. Et les média ne font rien pour laisser entrevoir la réalité moins
parisianiste des choses.
Celle
de petites structures, qui ne tringlent pas comme des malades, ou des putes sur
le trottoir, mais qui n’ont pas l’aisance financière de leurs confrères
parisiens. Celle d’hommes et de femmes qui souvent s’esquintent la santé à
force de nuits sans sommeil, de nerfs mis à rude épreuves, de café-clope
multipliés à l’infini, pour défendre la justice et ce que l’on croit être la
nécessaire égalité entre les individus. Celle de petits cabinets qui risquent,
une fois la réforme évidemment votée en catimini à trois plombes du mat’ devant
douze dépités somnolents dans l’hémicycle, de mettre la clé sous la porte à
cause de cotisations retraite multipliées et de pensions de retraite rabotées à
la tronçonneuse…
Alors
oui, Daniel Morin sur Radio Gaucho se gausse crument du bling-bling de certains
de nos confrères qui garent leur Maserati plaqué-or devant le palais, se
bâfrent de petits-fours de chez Fauchon en patientant entre deux audience,
confortablement assis sur des sièges de velours rouge moelleux comme les
macarons qu’ils engloutiront ce soir au cocktail de l’Ambassadeur…
C’est
facile, Monsieur Morin ! Je vous avais connu plus fin, plus sarcastique,
et sachant encore mieux embrocher le fâcheux d’un sarcasme d’artaganesque… Ou
alors, est-ce que France Inter est réellement devenu un repère de dangereux
gauchistes ?
Alors,
oui, les nantis sont allés battre le pavé pour défendre leur retraite. Oui, on
souhaite conserver l’un des seuls régimes excédentaires sans avoir à réclamer
les subsides étatiques. Oui, on souhaite éviter que l’Etat ne siphonne nos
réserves pour les rebalancer à fonds perdus dans un régime général qui est
aussi chimérique que voué à se casser la gueule.
Rassurez-vous,
les chaînes de télé ont évidemment minimisé les choses, et ont tout fait pour
bidonner les choses. Selon la garde des Sceaux, on serait de gros gâtés et bien
évidemment, les avocats sont de gros mécontents… Elle, elle ferait mieux de se
souvenir de ses biens immobiliers non-déclarés, plutôt que de mépriser
l’avocature…
Ceci
dit, quelle journée également pour le Rassemblement National, qui est toujours
en deuil du manche-à-couilles officiel de sa Présidente. Toutefois, pour
détendre l’atmosphrère, Jordan Bardella, clone vaguement masculin de Florian
Philippot, nous cause municipales, où pour l’emporter, il faut être capable de
s’élargir… Et dire qu’il avaient Tante Florian là, sous la main, dispo et le
bidon de lubrifiant à côté…
Et
puisqu’on parle de lubrifiant, quelle journée que celles que vit actuellement
Patrick Balkany, le sacrifié de Levallois, le crucifié de la Mairie… Si l’on en
croit son épouse Isabelle, qui, question robinet à conneries, est encore plus
prolixe que son incarcéré de mari, c’est dire le niveau, Patounet souffrirait
d’un mal de dos récurrent et d’une bouffe « immonde »…
Pour
le mal de dos, je ne vois que le fait qu’il se soit fait violemment mettre par
la décision de justice… Quant à la nourriture, si l’on avait deux secondes, et
une once de compassion au niveau de mon faux-cul, on caresserait éventuellement
l’idée de peut-être émettre le souhait de penser à le plaindre… Bienvenue dans
le vrai monde ! Ça craint, tu vas adorer…
Et
pour rester dans le marigot du monde politique, quelle journée que celle du
début du procès de Jean-Luc Méchancon, et sa fameuse perquisition. Un remake de
« Au théâtre ce soir » du défunt ORTF. Portes qui claquent et
répliques qui fusent entre Dupont-Moretti, qui n’a pas digéré la camomille
préparée par Jean-Luc, qui nous joue évidemment les demi-vierges folles remodelées Tatie Danielle. Ah, ces vieilles
actrices ! Poudrées comme de vieux marquis Louis XIV, caquetant comme à la
basse-cour et vitupérant des banalités qui font bander les journaleux de BFMTV…
Avec des décors de Roger Harth et des costumes de Donald Cardwell…
Quelles
journées, qui furent hélas les dernières pour Charles Gérard, un second couteau
apprécié du cinéma français, et qui était l’un des amis fidèles de Belmondo,
qui a fait son dernier tour de piste à l’âge de 96 ans. Bébel va être
inconsolable… Kad Mérad, quant à lui, pète le feu à s’en cramer le slibard…
Et
pour refermer bien vite ce carnet noir, signalons également le décès à l’âge de
seulement 68 ans de Sandie Jones, qui fut la représentante irlandaise à
l’Eurovision 1972, avec la seule chanson en gaélique à ce jour, un « Ceol
an ghra » déjà poussiéreux à l’époque…
Et
le 20 septembre 1935, naissait à Rome Sophia Loren, une des actrices italiennes
les mieux carrossées de son époque. D’abord propulsée sur le devant de
l’affiche pour ses proportions généreuses et son minois agréable, elle sut se
tourner vers de productions plus exigeantes le temps passant. La légende veut
que le carrossier Pininfarina se soit inspiré de son hypnotique regard pour
dessiner les phares des Peugeot 504 et 304. Sympa…
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