vendredi 9 août 2019

Brèves du 09 Août 2019

« Don't know what I'm after, but one thing's for sure
« I'll follow my dreams come what may
« I'm seeking a new world where good things endure
« Tomorrow I'm coming your way »

Si vous aimez les curiosités musicales qui vous provoquent des saignements de tympans et autres prolapsus dommageables pour votre humanité, je ne saurais que trop vous conseiller d’adopter comme hymne immarcescible la chanson qui sert d’introduction liminaire au commencement du début de la dernière chronique de la saison…

Oui, c’est la dernière aujourd’hui, la dernière pour la route… Et comme sur la route, un pneu à plat peut être particulièrement dangereux, et que je suis au moins aussi à plat qu’un boyau de bicyclette ayant roulé sur un tesson de bouteille acéré, il est des plus prudents de s’arrêter sur une aire de repos…

Ah ! Cette chanson ! Ce « Tomorrow I’m coming your way » que roucoule sans savoir ce qu’elle raconte une Karina ibérique plus habituée aux sonorités hispaniques qu’aux subtilités de la grammaire anglaise ! Heureusement qu’en ces temps reculés, le Concours Eurovision de la Chanson n’admettait pas de chansons en anglais pour les pays dont ce n’était pas la langue maternelle… Parce que sinon, elle n’aurait jamais obtenu la médaille d’argent du Grand Prix 1971, la miss castagnettes !

Les techniciens ont eu beau pousser le mixage dans ses derniers retranchements, jusqu’à quasiment couvrir les bêlements pseudo-anglophones de la miss, même une oreille non-avertie décèle qu’elle spique l’angliche comme eine spanische vaca…

Dussé-je vous faire imploser l’Audika modèle Robert Hossein, je vous la chanterai quand même ! Je ne sais pas ce que je cherche mais une chose est sure, je suivrai mes rêves coute que coute, je cherche un nouveau monde où les bonnes choses durent, demain, je rejoins ton chemin…

Vite, vite, vite ! Une route vers les congés, vers le repos, vers la détente, vers le vidage de cervelet de toutes les mesquineries, les coups de pute de confrères plus cons que frères, les clients cas soc’ puants et débiles, les DàM (célèbres dossiers à merde) qui vous font douter de votre profession de foi professionnelle, les urgences pourraves qu’il faut traiter en ultra-priorité parce que la date-limite-de-recours-est-avant-hier-et-que-ce-connard-de-client-à-l’AJ-s’en-aperçoit-maintenant…

Interrompons ces bavasseries quotidiennes dont je pollue chaque semaine, avec la ponctualité quasi-suisse d’une tocante de Prisunic vos murs et vos boites mails, prenons de la distance de la chose fesse-de-bouquienne, mettons les emmerdements sous cloches, les fâcheux sous containers scellés à destination des antipodes par courrier lent, et les doigts de pied en éventail !

Franchement, serons-nous gravement pénalisés de ne pas être tenus informés pendant quelques jours de toutes les futilités inutiles de l’actualité aoutienne qui recycle les vieilles infos rancies, les marronniers incontournables du bouche-trou informatif et les pseudo-scoops qui sont presque autant de parturientes montagnardes enfant un souriceau ?…

Au risque de me répéter, mais vous savez que lorsqu’on n’a rien à dire, on le répète, y en a marre de nous faire beurrer la raie par les chaînes d’info continue, qui délaient la sauce jusqu’à la parfaite insipidité de la chose, à propose de l’ongle incarné de Christophe Maé, de la retension de la toile chez Brigitte Macron ou des dégradations répétées des permanences LaREM.

C’est en passe de devenir le petit jeu rigolo qui va bien entre l’apéro pastaga-merguez et une tarpé d’afghane survitaminée…

C’est tout de même curieux comme les modes d’expression du mécontentement populaire (voire populacier) diffèrent selon les majorités provisoire en place… Pépère, le culbuto à scooter de Tulle, faisait la quasi-unanimité contre lui, en prenant des mesures contestables, et tout au plus on avait un froncement de sourcils des éditorialistes en vue, une molle réprobation des masses laborieuses et deux minutes de causette au zinc du troquet du coin…

Un pet de traviole du Mari-à-Brigitte, et c’est l’émeute sur les réseaux sociaux, on incendie les ronds-points, tous les pseudo-intellos sont prêts à le crucifier en place publique sur un Golgotha fait des invendus de BHL, et on à la vague impression de vivre sous le règne d’un dictateur en comparaison duquel Kim Jong-Un fait office de fantoche d’opérette…

Ne vous inquiétez pas de ces différences de traitement… Marine remettra bientôt de l’ordre dans tout ça…

La Grande Faucheuse remet également de l’ordre puisqu’elle vient d’offrir un dernier billet aller simple à deux pointures dans le monde du divertissement.

Fin de trajet pour Henri Belolo, dont le nom n’évoquera sans doute pas grand-chose aux générations grimpantes, puisqu’il fut le génial producteur d’artistes et de groupes voguant sur la vague disco de la fin des années 70, tels que Ritchie Family ou Village People. Il a aussi lancé Gala, Eiffel 65, Haddaway, Bellini, ou encore Ilona Mitricey (ça, on va l’en remercier…). In ze navy… et maintenant, in ze trou…

Clap de fin également pour Jean-Pierre Mocky, l’un des plus mal embouchés réalisateurs de cinéma, vitupérant comme un charretier sur les plateaux. Mais aussi un des plus iconoclastes, et provocateurs de sa génération, auteur de films qui, s’ils ne remplissaient pas toujours les salles, marquaient forcément leur époque. Les saisons du plaisir sont bel et bien terminées pour ce miraculé de la pellicule, un drôle de paroissien qui rêvait toujours et encore de la Grande Lessive… R.I.P. M’sieur Miko, qui n’avait rien d’un esquimau glacé, tant il savait s’enflammer, par la bouche et par le slip…

Et histoire de s’humidifier le slip, je ne résiste pas au plaisir de vous transmettre la dernière blague hilarante des Verts. EELV espère arriver en tête au premier tour des municipales parisiennes… Non, mais sérieux, il se la touchent grave, les écolos… Remarquez, tant que ça leur fait du bien et que ça ne tâche pas les rideaux… Un peu comme Beaugrand pilote d’essai dans un usine de suppositoires…

Et pis c’est fini !

C’est en effet la dernière chronique avant une interruption aussi estivale que méritée, motivée par une énergie assez proche du bulot cuit abandonné sur un plateau de fruits de mer à côté de la mayonnaise tiédasse, une inspiration en baisse qu’on dirait la côte de popularité de Pépère aux pires années de son mandat, et un besoin de déconnecter tant le moral est survolté qu’on pourrait faire péter la centrale EDF en rejouant les Claude François sur un air de « J’ai mis les doigts dans la prise »…

Voici donc le moment de vous dire aurevoir pour quelques jours, le temps de piquer, je l’espère, des roupillons d’anthologie, de retrouver un rythme de vie quasiment normal, de se ressourcer en famille au calme, au frais, et loin de tout ce merdier médiatico-géopolitique qui fait de plus en plus peur…

Parce que je vous confirme que le marigot maelströmien dans lequel se débattent les sept milliards et demi de terriens est plus proche de Freaks que de la Grande Vadrouille…

On est loin, très loin, de l’époque insouciante et détendue du gland où l’on pouvait rire sans arrière-pensées et s’esclaffer des aventures comico-sexy de Betty Boop, première héroïne de dessin animé, représentée sous les traits d'une petite femme brune aguicheuse et sensuelle qui devient le sex-symbol de l'âge d'or de l'animation américaine, après sa première apparition le 09 août 1930 dans le dessin animé « Dizzy dishes ».

Et sans vouloir imiter les « poo-poo-pee-doo » légendaires de Betty Boop, je prendrai congé en vous souhaitant de glisser goulument dans la grâce des vacances, ces moments aériens et en apesanteur de liberté, de tranquillité, de bonheur… Excellentes vacances à toutes et tous, à très vite de vous revoir et relire, big smacks bien baveux à qui en fait la demande et surtout… carpe diem !

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