Le Roi est mort, vive le Roi !
Rassurez-vous, je n’ai ni reflux gastriques (enfin, sauf
après une choucroute aux rollmops et à la confiture de groseille à maquereau),
ni renvois de textes aussi rassis que l’intégrale de Guy Des Cars en traduction
braille. Je ne sacrifie pas à la redite introductive liminaire pour débuter les
prémices de l’introduction du prolégomènes de ma bavasserie somniférante.
Le Roi est mort, vive le Roi ! Je veux parler tout
d’abord, et afin de fixer les choses une bonne fois pour toutes, puisque la
chose a hérissé certains de mon maigre lectorat lors de la dernière chronique.
Non, je n’ai absolument pas entendu être insultant, haineux, harcelant, méprisant
ou Dieu sait… Enfin, quand je dis Dieu sait, Emmanuel Macaron aussi… Dieu sait
encore quel autre qualificatif dérangeant envers notre porte-drapeau eurovisuel.
Que les choses soient bien claires puisqu’elles ne
semblaient pas l’être précédemment, ou en tous cas à peu près autant qu’un tas
de boue dans la pénombre d’une cave borgne. Je n’ai pas supporté l’attitude
chichiteuse, affectée et minaudante de Bilal lors de l’émission de séléction
eurovisuelle de samedi dernier, et je ne m’impose l’audition de
« Roi » qu’à doses homéopathiques. Mais il fait comme il l’entend, il
est libre de ses façons de faire. Tout simplement aurait-il à gagner à la jouer
moins folle hystériques, car le garçon apparaît être beaucoup moins con qu’il
n’y paraît dès qu’il cause dans la radio, débarrassé de ses perruques qui
flinguent la réputation des sœurs Carita et son maquillage qui ferait passer Ripolin
Opérations Industrielles pour un aquarelliste balbutiant.
Ceci dit, le Roi est mort, vive le Roi ! Le Roi de la
mélodie insouciante et primesautière s’en est allé vers d’autres paysages
enchantés. Michel Legrand a définitivement replié ses parapluies de Cherbourg,
laissant les Demoiselles de Rochefort dans une affliction sans bornes. Il était
de cette trempe de musiciens qui improvisaient des ritournelles efficaces dans
l’instant, sans besoin de recourir à toute la panoplie des logiciels de
création assistée, des airs qui nous rendaient la vie moins pesante, et qui,
longtemps après son départ, feront encore tourner les moulins de nos cœurs.
Michel Legrand est mort, et Pascal Obispo pète la forme à
s’en carboniser le slip…
Le Roi est mort, vive le Roi ! Le Roi du divan a
déquillé, laissant la place à son ersatz à la voix tout aussi agaçante,
Marc-Olivier Fogiel. Henry Chapier, sa voix traînante aux inflexions
chichiteuses et ses interminables interrogations en ont fini d’accoucher des confidences
des stars sur l’irremplaçable divan jaune qui fit les riches heures de FR3 à l’époque
où la chaîne n’était pas encore le califat de Cyril Féraud, l’allumette blonde
des seniors du cinquième âge. Sinon, Hanouna va bien, et il a encore des
casseroles de nouilles à flanquer dans le slip de ses chroniqueurs, histoire de
vérifier que la culture se porte à merveille en France…
Le Roi est mort, vive le Roi ! Le Roi de l’Île aux
Enfants s’en est allé au pays joyeux des monstres gentils, et avec le départ
définitif de Patrick Bricard, que plusieurs générations connaissaient
uniquement sous le prénom de François. Et il n’est que justice de lui conférer
un titre de noblesse, à titre posthume : François de l’Île aux Enfants.
Casimir n’a pas bien digéré son dernier gloubi-boulga…
Le Roi est mort, vive le Roi ! Enfin, il aurait bien
aimé porter ce titre, et il n’eut de cesse d’y prétendre, en vain. Henri
d’Orléans, le Comte de Paris, a cassé sa pipe en léguant à la postérité son
profil aristocratique de fin de race. Le Comte de Paris est mort, mais la Conne
de Paris, Anne Hildago, a le stérilet au beau fixe…
Le Roi est mort, vive le Roi ! Le Roi du second rôle
cinématographique a rendu ses pellicules, à l’âge respectable de 94 ans.
François Perrot avait traîné son allure distinguée dans nombre de films,
téléfilms, pièces de théâtre et autres dramatiques télévisées, incarnant des
notables plus ou moins respectables… Et Kad Merad affiche un check-up
insolemment parfait…
Le Roi est mort, vive le Roi ! Le Roi du r’n’b
américain James Ingram s’est éteint des suites d’une tumeur au cerveau à l’âge
de 66 ans, léguant le tube international « Ya mo be there » à nos
esgourdes endeuillées. Pour sa part, Jul a la santé, faut dire qu’il ne sera
pas précisément sujet à une tumeur cérébrale, vu qu’il n’est pas pourvu de
l’option « cerveau »…
Le Roi est mort, vive le Roi ! Le Roi des Gilets
Jaunes, et serais-je tenté de rajouter le Roi des Cons, Maxime Nicole, qui
affirme dans une vidéo qui n’a rien à envier aux pires nanars de BHL, sa
volonté de quitter la France, à cause du maintien de la politique
gouvernementale. A l’heure où l’on parle des fuites des cerveaux, en voilà un
dont l’expatriation ne grèvera pas cette fuite… Si seulement Corbière, Barbier
et consorts pouvaient s’en inspirer…
Le Roi est mort, vive le Roi ! Le Roi de la langue
ligneuse qui pérorait ce matin encore sur Radio Gaucho au micro de Nicolas
Demorand, dont les questions vipérines ont été à l’extrême limite de me ruiner
un slip… Le manche à burnes de la chilienne con carne nous a tellement fait le
grand écart qu’il peut postuler pour le french cancan au Moulin Rouge, il est
sûr d’être embauché…
Le Roi est mort, vive le Roi ! Le Roi des magouilleurs
est un habitant de Montbéliard qui n’a rien trouvé de plus finaud que de payer
sa console de jeu dernier cri un peu plus de 9 euros, en la pesant aux rayon
fruits et légumes, et en payant aux caisses automatiques. Le hic est que le
faraud a tenté le coup double le lendemain, et s’est logiquement fait gauler…
Bis repetita ne placent pas toujours…
Le Roi est mort, vive le Roi ! Le Roi de l’embrouille,
j’ai nommé Alexandre Benalla, qui n’en loupe décidément plus une quand il
s’agit de mettre le Président dans la merde (à moins qu’il ne s’agisse de
mettre dans la merde du Président, mais chacun fait ce qu’il veut avec son cul,
ça ne me regarde pas). Bravant son contrôle judiciaire, il rencontre un autre
cacique de Manu et lui confie qu’il bénéficie du soutien de celui-ci. Prions
pour qu’il n’ait pas laissé en gage les codes nucléaires à un potentat
africain…
Le Roi est mort, vive le Roi ! Pour respecter la
parité, vive la Reine des Courges ! La Garde des Sots, un titre largement
mérité, a affirmé que la France allait rapatrier plus d’une centaine de
jihadistes de retour d’un séjour de santé en Syrie… Comme si l’on avait besoin
de ça pour que ça fait « boum » aux quatre coins de l’Hexagone… En d’autres
temps, Nicole aurait sans doute accueilli à bras ouverts Rudolf Hess ou Barbie…
Le Roi est mort, vive le Roi ! Le « Roi » de
l’Eurovision, à qui j’en remets volontiers une couche, vu que question
maquillage il peut rendre des points à Barbara Cartland et Régine réunies… Ce
n’est pas en envoyant au casse-pipe eurovisuel ce genre de spécimen qu’on fera
avancer la cause de nos amis casse-culs, qui aspirent à une normalité souhaitée
mais qui font tout pour cultiver une différence qui défrise certains
pisse-froid. Bilal Conchita-Sani n’est pas une bête de scène ; réservez ce
qualificatif à Freddie Mercury, le moustachu amateur de sauciflard humain. On a
pour l’instant une bête de foire… A Bilal désormais d’avoir l’intelligence de
se métamorphoser utilement pour mériter le titre de sa chanson…
Et le 1er février 1966 disparaissait l’Homme qui
ne riait jamais, une sorte de Mélenchon hollywoodien de l’âge d’or, Buster
Keaton, un des maîtres du burlesque aux temps héroïques du muet, laissant des
chefs d’œuvre comme « Le mécano de la General ». Sur que s’il vivait
encore de nos jours, il mériterait encore son surnom, vu le contexte actuel…

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire