mardi 8 janvier 2019

Brèves du 08 Janvier 2019

Si je n’étais point tenu à une élémentaire respectabilité de bon ton, je pense que je roulerais des patins de voyou option « auscultation des amygdales » à notre Premier Sinistre, le grand Doudou…

Non, chers amis, je n’ai pas abusé de substances illicites ou légales qui d’une manière ou d’une autre m’amèneraient à voir des éléphants roses en tutu court danser le Lac des Cygnes sur un remix des « Rois Mages » ou à trouver un charme mégabandant à Charlotte Jullian…

Alors quoi ? Aurais-je pété un câble, yoyoterais-je de la charpente ou ramollirais-je du cortex ? N’ayant pour le moment aucune velléité de me présenter à une émission de téléréalité, je conserve et mon cerveau et les neurones qui y sont attachés…

Et je confirme que je serais prêt à en rouler une bien baveuse au Premier Ministre pour sa future Loi Anti-Casseurs, énième ectoplasme gouvernemental pour tenter de surnager dans l’infernal gourbi des givrés jaunes.

Exit les casseurs qui se servent des givrés jaunes pour saccager gratuitement et les faire passer pour encore plus cons qu’ils ne sont déjà (faut dire qu’à ce niveau-là, ça relève de l’exploit intergalactique) ! Mais l’on pourra à l’avenir se débarrasser de tous les nuisibles, fâcheux et autre brise-burnes qui volètent autour de nous comme des mouches à merde sur un steak avarié…

Adieu les casseurs d’ambiance qui vous meuglent des chansons de salle de garde au moment du magnificat dans une messe très guindée… Adios les casseurs de soirée qui critiquent tout et le reste dès l’apéro et finissent en flinguant le gâteau qui aurait bander de jalousie Cyril Lignac et son brushing à la Lesieur… Auf wiederseh’n les casseurs de noisettes qui vous tiennent la jambe trois plombes au téléphone pour vous parler de leurs amours, de leurs amis, de leurs emmerdes, ce dont vous vous contrecognez avec la dernière des énergies… Arrivederci les casseurs de tympans qui beuglent du Zaz pastichant Georgette Lemaire avec la voix de Barry White enroué… Ciao ciao les casseurs de la littérature française de grande classe et de haute tenue qui s’imaginent que pisser de la copie pour déblatérer sur leurs phlébite galopante ou leur libido qui en rabattrait à Rocco Siffredi fait d’eux les nouveaux Ronsard ou les Beaumarchais des temps nouveaux… Beannachd les casseurs du style parisien si recherché et pimpant qui s’attifent comme des sapins de noël accidentés qui exploseraient la rétine de daltoniens aveugles parce que c’est so tendance…

Pas possibles, ces pétasses harnachées de guenilles bigarrées ont pété les miroirs de chez elles, ou bien elles ont paumé la clé de leurs placards ?

Allez, un effort, ouvrez vos placards pour vous rendre compte que, non, décidément non, on n’a plus rien à se mettre de potable, qu’on ressemble à une Léonarda relookée par Emmaüs avec ces vêtements qui vous ont couté un bras et des fâcheries à répétition avec votre banquier et qu’il est urgent, nécessaire, vital de faire chauffer à blanc la carte bleue dans les plus brefs délais. Et ça tombe bien, demain, c’est le début des soldes !

Précipitez-vous dans les grands magasins au plus vite… Ne serait-ce que pour le spectacle… Allez voir ces hystériques fourrager furieusement sur les portiques comme si leur vie en dépendait ; ces dingues du shopping qui emportent la moitié du magasin dans des cabines d’essayage transformées en champ de bataille ; ces accros de la remise qui se précipitent sur des articles prétendument en fin de stock mais disponibles en 12 tailles, 8 coloris, 3 largeurs et 4 longueurs ; ces pétasses emperlouzées en jupe plissé-soleil bleu-marine qui minaudent devant des sous-vêtements affriolants alors qu’elles n’osent pas abandonner le col Claudine et les Sloggi taille haute couleur bas à varices ; ces boudins maquillées comme des 38-tonnes volés qui rêvent de tenues à la Céline Dion alors qu’elles ressemblent à Montserrat Caballé revue par Botero ; ces asperges filiformes au regard d’endive trop cuite qui préfèreraient se faire enlever une côte plutôt que de devoir acheter une taille 36…

Régalez-vous de ces parfaites illuminées, qui, même avec la pire des crèves, un lumbago, un pied bot et une diarrhée aigüe, n’auraient pour rien au monde manqué l’ouverture des soldes… Quel plaisir, nom de Dieu, de se faire piétiner les godasses par des hordes de mémères en pamoison dans une boutique regorgeant de rabais avantageux uniquement pour le commerçant… Quel nirvana, in the name of Allah, de batailler le bout de gras avec une saucisse dégoulinante de vulgarité et de bourrelets made in Coca Cola… C’est quasiment jouissif, en nombre de Yahve, de voir Tante Marthe se démener pour tenter désespérément de carrer son arrière-train dans un slimmy ultra-tight taille 36 alors qu’elle ne rentre au bas mot que dans du 44 rectifié avec l’aide d’un chausse-pied et d’un demi-litre de vaseline…

Franchement, n’est-ce le panard le plus intégral de se les faire piétiner par des excités de la carte bleue, de se faire bousculer dans des allées bondées par des blaireaux qui se sont exemptés de douches depuis huit jours ou qui se sont renversé sur le museau la moitié de la bouteille de Drakkar Noir ?

Quoi de plus excitant que de contempler ces pauvres cadrillons à scooter prêts à sucer de la queue par paquets de douze pour se payer le dernier costume moulebite de chez CK, ou ces prétentieux prêts à bouffer des pâtes à l’eau 365 jours par an pour porter de la racine des implants jusqu’aux orteils pédicurés des marques, des marques, rien que des marques ?

Les soldes, c’est ça aussi… Ce sont les gros ploucs qui vont bouffer le carton de la boite des coquillettes pendant deux mois mais qui auront le dernier téléviseur à la mode de 175 cm de diagonale qui leur mettra les yeux comme Marisol Lapinou Touraine sous exta… Ce sont les pouffiasses botoxées façon Julie Piétri qui vont minauder entre la ballerine Louboutin à deux cent plaques soldées et la bottine façon SM de douze centimètres de talons, qui leur promet démarche de drag-queen bourrée et entorse au bout de dix mètres…

Allez, profitez-en, faites-vous plaisir, mais sans aggraver votre découvert écarlate, ce qui vous contraindrait à pratiquer à votre banquier des actes que la morale réprouve mais que le slip approuve…

Bon, les soldes ont ça d’enquiquinant, c’est que lorsque Bobonne s’est décidée d’aller faire les boutiques, vous vous en collez au minimum pour deux plombes de poireautage entre chaque magasin, avec la ferme assurance que vous n’échapperez à AUCUNE des grandes enseignes d’habillement féminin… C’est visuellement pénible de voir des pétasses de cité gorgées de paquets et de chewing-gum remâché habillées avec leurs soldes de la veille : tee-shirt bariolé rose fluo, blouson de fourrure rose tout aussi flashy, leggings rayées en bayadère orange et minijupe en léopard brillant…

Car en ces périodes de soldes, principalement dans le domaine de l’habillement, une race pullule dans les rues de la capitale, à un point tel qu’il faudrait presque se munir de tapettes à mouches, des gousses d’ail, d’insecticide puissant, voire de disques de bonne musique pour les effrayer…

Mais qui ? Qui, me demanderez-vous avec les pupilles vrillées en point d’interrogation inquisiteur et un trémolo dans la voix qui n’est pas sans rappeler le vibrato after-apéro de Véronique Sanson… Mais… Les foldingues du falbala de la chose eurovisuelle !

Les foldingues du falbala de la chose eurovisuelle se portent beaucoup ces derniers temps, enfin, il serait plus judicieux de dire qu’ils s’enfilent… Entre eux bien souvent, et c’est heureux, parce que vous faire tambouriner la porte arrière jusqu’aux amygdales en chantant « Man gewöhnt sich so schnell an das schöne » (chanson teutonne du Concours 1964) sans vous retrouver avec coquette de la taille d’un cheveu d’ange, je n’en connais pas suffisamment place des Vosges et alentours qui seraient capables de relever le défi…

Les foldingues du falbala de la chose eurovisuelle frétillent comme dans une vraie volière et se ruinent un string à douze boules l’unité dès qu’ils aperçoivent à la télé un ancien candidat slovène ayant échoué au tour préliminaire de qualification pour les quarts de finales de la sélection nationale monténégrine de 2009…

Les foldingues du falbala de la chose eurovisuelle perdent les durits dès que les meetings entre fans de différents pays s’organisent, en se disant à grands renforts de contre-uts qu’il était grand temps de causer Eurovision et de s’aérer le corridor à lentilles, et que ce cher Gunther allait y remédier en les pilonnant avec sa grosse Bertha…

Les foldingues du falbala de la chose eurovisuelle sont apparemment les transfuges actuels des eurofans, des amateurs du Concours Eurovision, tels qu’on avait l’habitude de les rencontrer et les fréquenter, le dos au mur ou pas, il y a une vingtaine d’années… La théorie de l’évolution n’est pas une bonne chose, croyez-moi !

Et pour vous en convaincre, jetez un œil sur les réseaux sociaux à l’approche de la première demi-finale des éliminatoires français… Un battage médiatique autour de Bilal Trucmachinbidule avec sa chanson « Roi » qui serait l’ultra-super-méga-favori pour représenter la France à Tel-Aviv en mai prochain… Après l’israélienne qui fait la poule, un français qui fait la folle…

Décidément, rien que des drôles de dames, à l’instar de celles qui, avec leurs brushings seventies, leurs chemisiers cintrés et leurs pantalons pattes d’éph’ débarquèrent sur les écrans français d’Antenne 2 le 8 janvier 1978. Pour le remake actuel des « Drôles de dames », on pourrait envisager Vincent McDoom, Christophe Beaugrand et William Carnimola… 

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