Bon, ben on a eurovisionné ? Vous peut-être… Moi non ! Face à un dilemme quasi cornélien, j’ai décidé de favoriser l’amitié et je me suis laissé embarquer au spectacle d’Oldelaf, et j’avoue que je n’ai pas regretté une seule seconde ! La sélection française pourra être vue en replay, mais pas Oldelaf et sa fameuse Tristitude…
Et c’est ce que j’ai fait ! Avec l’avantage de pouvoir zapper les passages qui ne sont que des copié-collés de l’année dernière. Le décor qui ne fait pas carton-pâte mais encore bien loin des incontournables Melodifestivalen suédois ; Garou qui force sur sa Canadovision ; les cartes postales lèche-bottes ; les opinions des jurés dont on n’a strictement rien à secouer… Qu’on les remette au placard, les trois plantes vertes !
Sinon, que valent les neuf chansons et interprètes ?
1 – « Le brasier » Naestro : Jolie ballade classique qu’on aurait pu entendre dans les années 90 avec des paroles aux rimes forcées et une interprétation très moyennement convaincante. A défaut de brasier, Naestro, un pseudo-ténor urbain à la voix pas toujours posée et juste, nous offre un petit feu de camp. D’entrée, je lui dis « Bella ciao » !
2 – « In the shadow » Florina : Un clone de Mireille Mathieu en robe noire, immobile derrière son micro qui dégueule une soupe pseudo-pop franchement pas convaincante, d’autant qu’on ne comprend rien au refrain en anglais… On dirait une chanson albaniaise du Concours : ça part d’importe où pour aller nulle part avec des cris pas franchement agréables… C’est vous dire le niveau… Next !
3 – « Là-haut » Chimène Badi : Faut dire ce qui est, il faut avoir du courage pour se présenter à des éliminatoires eurovisuels quand on a derrière soi la carrière de Chimène Badi. Encore faut-il y aller avec un titre potable… Et « Là-haut » n’est pas le pire qu’on ait entendu… C’est de la bonne soupe qui fera mouiller les fans de la dame, avec sa robe qui flanque sa laiterie en première ligne, mais qui laissera les jurys internationaux de marbre. La dame a du métier et ça s’entend. Et fallait bien qu’elle aille jusqu’à la finale…
4 – « Passio » Battista Acquaviva : Quand on a un titre moyen, on met le paquet sur la présentation… Théorème encore vérifié avec cette passion corse aux vagues réminiscences d’Era mâtinées de new-age, dont l’interprétation a été foirée intégralement par Battista dont la voix est trop diaphane… N’est pas Enya qui veut, Madame…Elle aura au moins récolté quelques votes du côté du Marais pour ses danseurs à moitié à poil…
5 – « Le petit Nicolas » Silvan Areg : Un rap eurovisuel aux faux accents faubouriens et titi parisien… C’est entraînant et pas prise de tête même si c’est pas d’une justesse absolue. Et ça se retient plutôt bien. Dommage que Silvan ne soit pas très assuré sur scène, regardant à plusieurs fois les paroles par terre. Allez leur dire que ça, c’était pas mal du tout, dis donc !
6 – « Roi » Bilal Hassani : Une Josiane Saucisse hexagonale qu’on veut nous vendre comme la meilleure proposition française pour l’Eurovision… Désolé mais je n’adhère pas du tout à ce machin musical passe-partout à l’originalité toute relative, cet incessant mix français-anglais, ces costumes pseudo-futuristes et cette voix pas toujours juste… Fermez les yeux et on croirait entendre un « Mercy » en moins bon… C’est normal puisque c’est du Madame Monsieur… Si ça part à Tel-Aviv, préparez-vous à un gadin catégorie « Twin-Twin »… L’Europe s’en contrecogne des chansons soi-disant à message…
7 – « Comme une grande » Aysat : Un rap ethnique ? Une sorte de maelstrom musical avec des paroles torrentielles, un peu grivoises et pas toujours compréhensibles débitées par une Aysat pas forcément à la hauteur qui ne maîtrise pas toujours sa puissance vocale… Heureusement que la chorégraphie est plutôt efficace… Encore trois minutes pénibles dont on est ravi qu’elles prennent fin…
8 – « J’ai pas le temps » Lautner : Une gentillette chanson de minets pour minettes aux harmonies vocales agréables et à la musique sympathique mais quelque peu apathique car coincée entre deux genres musicaux. On est bercé mais on s’ennuie assez rapidement, surtout avec la répétition infinie de ces « j’ai pas le temps, j’ai pas les mots »… J’ai pas eu le temps de vraiment accrocher.
9 – « Oulala » Mazy : Et pour finir, un accident de coiffure avec cette mèche blanche, qui fut très à la mode en 1985… Perchée sur un cube, sans doute pour être à la hauteur des circonstances, Mazy nous livre une chanson passe-partout aux paroles convenues, au refrain minimaliste, ce « oulala » gnagnan, et à la musique faite à l’emporte-pièce… Demain c’est loin ? La finale aussi, si vous voulez mon avis…
Que dire des votes ? Les jurés sont des personnages à eux seuls, avec l’israélienne à cheveux rouges (après l’autre qui faisait la poule, ça donne envie), l’albanais avec sa veste directement issue de la collection Emmaüs Cirque 1957, et l’anglais coincé qu’on pourrait faire de l’huile s’il serrait un peu plus les fesses…
Je ne me faisais pas d’illusion sur le résultat, sachant que « Roi » serait forcément sélectionné… Chimène peut remercier le vote des téléspectateurs qui l’a sauvé de l’humiliation de rester en demi-finale… Aysat a plu à l’international mais pas aux français, et après tout, on s’en fout… Et le Petit Nicolas est une bonne surprise qui fédère l’international et le national (de manière méritée, je dois dire)…
Au final, le Roi Petit Nicolas ira là-haut, comme une grande…
Mais le chemin n’est pas encore terminé…
Et c’est ce que j’ai fait ! Avec l’avantage de pouvoir zapper les passages qui ne sont que des copié-collés de l’année dernière. Le décor qui ne fait pas carton-pâte mais encore bien loin des incontournables Melodifestivalen suédois ; Garou qui force sur sa Canadovision ; les cartes postales lèche-bottes ; les opinions des jurés dont on n’a strictement rien à secouer… Qu’on les remette au placard, les trois plantes vertes !
Sinon, que valent les neuf chansons et interprètes ?
1 – « Le brasier » Naestro : Jolie ballade classique qu’on aurait pu entendre dans les années 90 avec des paroles aux rimes forcées et une interprétation très moyennement convaincante. A défaut de brasier, Naestro, un pseudo-ténor urbain à la voix pas toujours posée et juste, nous offre un petit feu de camp. D’entrée, je lui dis « Bella ciao » !
2 – « In the shadow » Florina : Un clone de Mireille Mathieu en robe noire, immobile derrière son micro qui dégueule une soupe pseudo-pop franchement pas convaincante, d’autant qu’on ne comprend rien au refrain en anglais… On dirait une chanson albaniaise du Concours : ça part d’importe où pour aller nulle part avec des cris pas franchement agréables… C’est vous dire le niveau… Next !
3 – « Là-haut » Chimène Badi : Faut dire ce qui est, il faut avoir du courage pour se présenter à des éliminatoires eurovisuels quand on a derrière soi la carrière de Chimène Badi. Encore faut-il y aller avec un titre potable… Et « Là-haut » n’est pas le pire qu’on ait entendu… C’est de la bonne soupe qui fera mouiller les fans de la dame, avec sa robe qui flanque sa laiterie en première ligne, mais qui laissera les jurys internationaux de marbre. La dame a du métier et ça s’entend. Et fallait bien qu’elle aille jusqu’à la finale…
4 – « Passio » Battista Acquaviva : Quand on a un titre moyen, on met le paquet sur la présentation… Théorème encore vérifié avec cette passion corse aux vagues réminiscences d’Era mâtinées de new-age, dont l’interprétation a été foirée intégralement par Battista dont la voix est trop diaphane… N’est pas Enya qui veut, Madame…Elle aura au moins récolté quelques votes du côté du Marais pour ses danseurs à moitié à poil…
5 – « Le petit Nicolas » Silvan Areg : Un rap eurovisuel aux faux accents faubouriens et titi parisien… C’est entraînant et pas prise de tête même si c’est pas d’une justesse absolue. Et ça se retient plutôt bien. Dommage que Silvan ne soit pas très assuré sur scène, regardant à plusieurs fois les paroles par terre. Allez leur dire que ça, c’était pas mal du tout, dis donc !
6 – « Roi » Bilal Hassani : Une Josiane Saucisse hexagonale qu’on veut nous vendre comme la meilleure proposition française pour l’Eurovision… Désolé mais je n’adhère pas du tout à ce machin musical passe-partout à l’originalité toute relative, cet incessant mix français-anglais, ces costumes pseudo-futuristes et cette voix pas toujours juste… Fermez les yeux et on croirait entendre un « Mercy » en moins bon… C’est normal puisque c’est du Madame Monsieur… Si ça part à Tel-Aviv, préparez-vous à un gadin catégorie « Twin-Twin »… L’Europe s’en contrecogne des chansons soi-disant à message…
7 – « Comme une grande » Aysat : Un rap ethnique ? Une sorte de maelstrom musical avec des paroles torrentielles, un peu grivoises et pas toujours compréhensibles débitées par une Aysat pas forcément à la hauteur qui ne maîtrise pas toujours sa puissance vocale… Heureusement que la chorégraphie est plutôt efficace… Encore trois minutes pénibles dont on est ravi qu’elles prennent fin…
8 – « J’ai pas le temps » Lautner : Une gentillette chanson de minets pour minettes aux harmonies vocales agréables et à la musique sympathique mais quelque peu apathique car coincée entre deux genres musicaux. On est bercé mais on s’ennuie assez rapidement, surtout avec la répétition infinie de ces « j’ai pas le temps, j’ai pas les mots »… J’ai pas eu le temps de vraiment accrocher.
9 – « Oulala » Mazy : Et pour finir, un accident de coiffure avec cette mèche blanche, qui fut très à la mode en 1985… Perchée sur un cube, sans doute pour être à la hauteur des circonstances, Mazy nous livre une chanson passe-partout aux paroles convenues, au refrain minimaliste, ce « oulala » gnagnan, et à la musique faite à l’emporte-pièce… Demain c’est loin ? La finale aussi, si vous voulez mon avis…
Que dire des votes ? Les jurés sont des personnages à eux seuls, avec l’israélienne à cheveux rouges (après l’autre qui faisait la poule, ça donne envie), l’albanais avec sa veste directement issue de la collection Emmaüs Cirque 1957, et l’anglais coincé qu’on pourrait faire de l’huile s’il serrait un peu plus les fesses…
Je ne me faisais pas d’illusion sur le résultat, sachant que « Roi » serait forcément sélectionné… Chimène peut remercier le vote des téléspectateurs qui l’a sauvé de l’humiliation de rester en demi-finale… Aysat a plu à l’international mais pas aux français, et après tout, on s’en fout… Et le Petit Nicolas est une bonne surprise qui fédère l’international et le national (de manière méritée, je dois dire)…
Au final, le Roi Petit Nicolas ira là-haut, comme une grande…
Mais le chemin n’est pas encore terminé…
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