lundi 28 janvier 2019

Brèves du 28 Janvier 2019

Le Roi est mort, vive la Reine !

Inclinez-vous, chers sujets eurofans, devant le nouveau monarque eurovisuel hexagonal, qu’on n’aura de cesse d’encenser jusqu’en mai prochain, et qui retombera dans un oubli abyssal dès l’annonce des résultats qui feront boire une bonne tasse de bouillon aux espoirs eurovisuels hexagonaux…

Nous pensions envoyer au casse-pipe israélien du 18 mai une reine de l’émotion ; nous enverrons une reine de la pédale, à côté de laquelle Zaza Napoli ferait office de déménageur est-allemand…

Et avec notre Josiane Saucisse nationale, une chanson fade, niaiseuse et qui se fondra dans l’immense chaudron de l’insipidité européenne en se mangeant un jolie taule dans le classement…

Une finale plutôt bien réalisée, des interprétations honnêtes, des votes avec ce qu’il fallait de suspense… Pour un résultat qui ravira un certain public franco-français et qui déçoit le plus grand nombre…

La chose est claire, les français ont sacré un personnage plutôt qu’une chanson, sans penser qu’ils ne pourront soutenir leur mascotte en votant au mois de mai…

Une dernière fois, faisons une revue de détail des huit candidats, qui ont pu depuis samedi minuit retourner dans un anonymat que certains n’auraient jamais dû quitter…

1 – « Là-haut » Chimène Badi : Faut dire ce qui est, il faut avoir du courage pour se présenter à des éliminatoires eurovisuels quand on a derrière soi la carrière de Chimène Badi. Encore faut-il y aller avec un titre potable… Et « Là-haut » n’est pas le pire qu’on ait entendu… C’est de la bonne soupe qui a fait mouiller les fans de la dame, avec sa robe qui flanque sa laiterie en première ligne, mais qui a plutôt séduit les jurys internationaux. La dame a du métier et ça s’entend. Et heureusement qu’elle a modifié sa mise en scène, c’était plus que bienvenu…

2 – « Allez leur dire » Silvan Areg : Un rap eurovisuel aux faux accents faubouriens et titi parisien… C’est entraînant et pas prise de tête même si c’est pas d’une justesse absolue. Et ça se retient plutôt bien. Silvan était plus assuré sur scène, plus chic et ses paysages étaient plus colorés. Allez leur dire que ça, c’était pas mal du tout, dis donc !

3 – « La voix d’Aretha » The Divaz : Sans vouloir faire de mauvais esprit ou de jeux de mots à deux balles, cette vague réincarnation des Rounder Girls (Autriche 2000) a envoyé du lourd, avec leurs costumes de Petit Chaperon Rouge d’opérette. Un trio de poids pour un titre plutôt convaincant, rythmé, sans être d’une modernité fracassante, et flanqué de paroles faiblardes. Au moins étaient-elles pro, et chantaient juste. Aretha a-t-elle fait des loopings dans sa tombe ? Je ne crois pas, mais avec les tenues fort mal choisies, les faisant ressembler à de gigantesques meringues, elles ont flingué leur capital sympathie…

4 – « La promesse » Emmanuel Moire : La grosse vedette, toutes proportions gardées, de la soirée propose une jolie ballade léchée, un peu mollassonne, avec une certaine montée en puissance et un texte symbolique qui colle à l’interprète. L’une des prestations les plus pro malgré une fin un peu cafouilleuse avec nombre de canards bien sentis, et avec des clins d’œil eurovisuels : le début dans la caisse façon Farid Mammadov (Azerbaïdjan 2013) et le déshabillage calqué sur la chanson gagnante de 2002. Un classement médiocre qui ne l’aidera nullement à revenir dans les hit-parades…

5 – « Sois un bon fils » Doutson : Une soupe moyenne et moraliste, remplie de bons sentiments filiaux, avec un interprète sympa et son mini-lui, une bonne idée. Un titre festif, qui rappelle « Allez ola olé » (France 2010), passe-partout mais bien présenté. Symatoche, mais guère bandant au final. Et qui fait hélas pâle figure en finale. Un titre qui ravira toutes les mères juives… Mais qui a laissé les jurys de marbre

6 – « Tous les deux » Seemone : Une Adèle à la française pour une ballade nostalgique, sans chichis, toute simple avec un piano-voix convaincant et un texte poignant qui nous emmène illico dans son univers. Dommage qu’elle ait fait un petit canard et répété autant de fois « papa », ce qui cassait un peu la montée d’émotion. Quoi qu’il en soit, avec sa robe sobre, Seemone m’a flanqué le poils et quasiment mis les larmes aux yeux. Une révélation ? Possible ? En tous cas, pour une première fois, chapeau ! Et en voiture Seemone !

7 – « Roi » Bilal Hassani : Une Josiane Saucisse hexagonale qu’on veut nous vendre comme la meilleure proposition française pour l’Eurovision… Désolé mais je n’adhère pas du tout à ce machin musical passe-partout à l’originalité toute relative, cet incessant mix français-anglais, ces costumes pseudo-futuristes et cette voix pas toujours juste… Fermez les yeux et on croirait entendre un « Mercy » en moins bon… C’est normal puisque c’est du Madame Monsieur… Si ça part à Tel-Aviv, préparez-vous à un gadin catégorie « Twin-Twin »… L’Europe s’en contrecogne des chansons soi-disant à message, et risque de rester de marbre même si la mise en scène était plus épurée, et malgré ces vidéos perso putassières…

8 – « Comme une grande » Aysat : Un rap ethnique ? Une sorte de maelstrom musical avec des paroles torrentielles, un peu grivoises et pas toujours compréhensibles débitées par une Aysat pas forcément à la hauteur qui ne maîtrise pas toujours sa puissance vocale… Heureusement que la chorégraphie est plutôt efficace… Encore trois minutes pénibles dont on est ravi qu’elles prennent fin…

Tout comme on fut ravi que cette sélection se termine… A quoi servait de faire trois soirées si l’on connaissait dès le départ le vainqueur ?

Bilal ne mérite pas ce déchainement de haine homophobe, même si son côté folle hystérique en défrise plus d’un et horripile une bonne partie. Il faut tout simplement lui souhaiter bonne chance, parce qu’un pédé marocain en Israël…

Rassurons-nous, on n’aura pas à se poser la question d’un déplacement à Paris pour l’Eurovision 2020, vu l’accueil plus que frais des divers fans européens…

Bilal-Conchita Sani est sans conteste le « Roi »… Oui, mais le Roi de quoi ? Réponse le 18 mai 2019 après minuit…

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mardi 22 janvier 2019

Brèves du 22 janvier 2019

Monsieur le Sâr… Quel joli teint bistré digne des meilleurs sujets du Musée Grévin… C’est parce que vous bouffez à la Lesieur ? Ah, parce que le Sâr dîne à l’huile…

Monsieur le Sâr, est-ce que vous pouvez le dire ?

Perso, je peux vous dire le programme de mes chroniques, parce que cette semaine, il faut se préparer à en bouffer à tous les repas, collation, pause pipi, arrêt-clope compris… Médekoidon ? Mais de la neige !

On gémissait telles des portes de manoir écossais mal graissées qu’on n’avait pas de vrai hiver depuis au moins quelques lustres et autant de candélabres, que « Ma pauv’ M'âme Jeanssen, on n’a plus de saisons, avec tout ce qu’ils nous envoient dans la lune, comme dit Laurent Ruquier », que l’on regrettait les neiges d’antan, qui donnaient un aspect velouté de Kremly nature aux paysages nivaux, tellement blancs que cela vous donnait l’irrépressible envie de gueuler à tout bout de champ « Vita vidder » (blanches étendues), la suédoiserie eurovisuelle de 1971 en forme d’allégorie aux paysages nivaux, à la poudreuse à la tonne, à la goutte au nez et aux températures surgélatoires constantes et annuelles.…

Certes, les suédois sont incontestablement les meilleurs pour nous causer de l’hiver, vu qu’ils ont les petons dans la neige dix mois par an… Quant à nous, pôvres gars du Sud, dès que l’on aperçoit un demi-centimètre de neige bien molle sur le rebord de la fenêtre, c’est la Bérézina, c’est Waterloo, c’est la catastrophe… On débranche la batterie de la voiture, on dégonfle les roues du vélo… On redoute par-dessus tout de rejouer les Candeloro de province, et on fait dans son froc à la seule idée de passer la seconde en voiture…

Eh ben ça y est ! Ça tombe comme à Gravelottes, ça bloque les stations de ski, ça fait verser au fossé les imprudents qui n’auraient pas chaussé des chaînes (sado-maso s’abstenir), et évidemment, ça fait râler les français parce que franchement, ça devient du n’importe quoi car on ne les avait pas avertis et que tout ça c’est à cause de ce gouvernement d’incapables qui a succédé à des incompétents…

Limite Éric Drouet va se fendre d’un touitte comme quoi que la neige ben c’est une manigance du Gouvernement pour museler les manifestations pacifiques (et pas si fiques que ça d’ailleurs) des Gilets Jaunes qu’ils ont la Vérité Ultime Infuse comme d’autres ont un suppo à l’eucalyptus qui infuse autre part… Déjà que la tête de fion en chef réclame un rendez-vous avec Macron, sous la menace d’une intensification du mouvement… Y a vraiment des coups de pied au cul qui se perdent… Mais bon !

Eh, mes bichons, rappelez-vous d’un truc tout simple… l’hiver, en montagne… il neige !...

Epis, de toute façon… Vous la vouliez, hein ? Ça vous démangeait de la voir débarquer devant chez vous, ouatée à souhait, nimbée dans un impeccable et immaculé manteau blanc, avouez !

Eh bien vous l’avez ! Et pis, venez pas vous plaindre, parce que je tape sur les doigts avec la règle en fer, comme M'âme Barnier en CE2 qui faisait hurler les mauvais élèves et les parents de ces punitions inutilement vexatoires…

On espérait sa venue comme le loup blanc, c’est le cas de le dire, son absence troublait les vieilles peaux retendues et ménopauses, et l’on allait même jusqu’à en causer régulièrement à la tévé… Et maintenant que nous l’avons accueillie, parfois bien malgré nous, un peu à la manière du copain boulet qui s’est fait lourder et se retrouve en calbut Mickey moulant et tee-shirt difforme avec une valoche mal refermée sur votre paillasson avec le regard du cocker triste qui vient de renverser votre collection de maquettes de voiliers du 17ème mais qui remue la queue, on roumègue…

Elle, c’est la neige, que l’on appelait de nos vœux, un peu à la manière du gendre qui accueille sa belledoche avec un sourire commercial aux lèvres mais rêve de la voir d’ores et déjà se carapater, au besoin en ambulance ou en corbillard…

La neige, qui fait son apparition un peu partout sur le territoire avec des températures qui font claquer des meules et ressemblent à s’y méprendre au résultat du dernier frottis de Claire Chazal ou de Charlotte Rampling… Il fait si froid qu’on pourrait presque sortir les enfants du congélateur sans rompre la chaîne du froid…

La neige, qui aura paralysé la circulation dans bon nombre de villes de France, avec de jolies arabesques automobiles avec finish dans le fossé, des gadins mémorables sur le maelstrôm boueux qu’auront bien vite formé les trois centimètres de neige molle et des centaines de croquenots, et des étonnements à l’infini de la DDE qui s’aperçoit qu’encore une année, il neige AUSSI sur la route…

La neige, qui va monopoliser les gros titres des jités de ce soir, après qu’elle ait fait flaquer les momies de la météo qui glapiront avec leur air catastrophé de circonstance qu’en hiver il fait froid…

Ah oui, quand il neige en France, on peut se taper une catastrophe atomique aux portes du Luxembourg, un typhon qui déboulonne la Statue de la liberté ou un accident de train avec cinq cents victimes à la clé ; le titre principal restera la mince pellicule blanchâtre qui donne l’impression que les trottoirs viennent de se prendre une éjac faciale…

Habituellement, les manteaux nivaux nous ravissent, par leur virginalité sans cesse renouvelée… Mais cette année, que dalle ! On aurait beau nous flanquer une demi-douzaine de chatons mignons délicatement posés sur le manteau neigeux, une poignée de licornes qui pètent des paillettes et rotent des arc-en-ciel parfumés à la confiote de fraise qu’on trouverait ça aussi tarte que le dernier bouquin de Houellebecq (enfin, encore plus qu’il ne l’est déjà naturellement…).

Ma bonne damé ! C’est qu’on a bien du soucis, actuellement, avec la situation hexagonale de notre bon vieux pays qu’on croirait que c’est un enfer alors même que c’est un paradis. Chaque samedi, nous avons notre manifestation des Gilets jaunes qui nous pète les roubignoles menu un peu partout en France : Paris, Lille, Lyon, Bordeaux, Nîmes, Béziers, Narbonne, Crépieux-la-pape, Chatillon Sur Chalaronne, Saint Tétique-Lavéhasecq… Si ça continue, ils vont choisir les lieux de manif à la loupe sur une carte d’état-major et se faire sponsoriser par le « Jeu des Mille Euros » de France Inter…

Et comme si cela ne suffisait pas au malheur qui afflige notre bon Président Jupitérien (et je ne parle pas de devoir se tartiner Brigitte et ses caprices à cinq cent mille boules le service de vaisselle), voila que les vieux croutons sénatoriaux lui refont des misères en l’interrogeant sur les quatre passeports diplomatiques, son téléphone crypté… Pauvre Benalla qui a eu toutes les peines du monde à paraître présentable, avec sa tronche de barbouze. Mais qui n’a pas pour autant répondu aux légitimes interrogations.

Les passeports ? oh, vraisemblablement des modèles de démonstrations pour jeu des sept familles… le téléphone ? Il doit être à la cave sous un tas de charbon, avec les codes atomiques et le string panthère du Président…

Non content que son ravageur du conduit d’évacuation inférieur soit la cible de chicaneries, voila en plus que Marlène Schiappa, qui semble très bien partie pour le titre de Miss Grosse Tourte 2019, va animer une émission de télévision avec Cyril Hanouna… Officiellement, nous avons touché le fond… Et l’on va prendre le soin de dégainer une petite cuillère pour racler encore quelques millimètres…

Et comme un malheur n’arrive jamais seul (rappelez vous que les témoins de Jéovah étaient toujours deux à venir sonner à votre porte, et que David et Jonathan allaient par paire, tout comme Elie et Dieudonné…), Marcel ne chauffera plus. Le mythique « Marcel » que Brel faisait chauffer dans Vesoul est parti pour le paradis des accordéonistes. Marcel Azzola a rangé son piano du pauvre à l’âge de 91 ans. Sinon, Claudio Capéo pète le feu à s’en carboniser le slip… Et merde…

Et terminons aujourd’hui avec le fumet du dîner que VGE, l'ex-Vévette Horner de l'Elysée, va partager une fois par mois à compter du 22 janvier 1975 avec les "français ordinaires", histoire de diminuer les frais de bouches de l'Elysée... Je me demande si Manu aurait la même idée, avec la nouvelle vaisselle à trois mille euros le coquetier… 

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Brèves du 19 janvier 2019

Bis repetita placent, mais pas cette fois-ci ! Je suis resté bien au chaud lové sur mon canapé, mon calepin sur mes genoux, avide de suivre la seconde demi-finale de Destination Eurovision 2019, qu’on nous annonçait comme la plus faiblarde des deux, mais qui, à mon humble avis, s’est révélée comme la meilleure.

La meilleure, si l’exclut évidemment la poule jaune qui est venue pondre son œuf vainqueur en 2018 en entrée de programme, histoire de s’en débarrasser. C’est toujours aussi mauvais en live, et avec en prime un costume de Petit Chaperon Jaune, c’est encore plus ridicule. Avouez que sans la chorégraphie et la mise en scène eurovisuelle, ça ne ressemble plus à grand chose…

La meilleure, si l’on exclut aussi cet incident lors de la présentation des artistes, façon Concours 1964 avec la banderole « Non à l’Eurovision en Israël ». Faudra-t-il le répéter en espéranto, en ouzbèque médiéval, en moldo-slovaque septentrional, pour qu’enfin on arrive à intégrer que l’Eurovision n’a que faire de la politique ?

Le meilleur, si l’on exclut le trio de plantes vertes faisant office de jurés consultatifs, qui n’ont eu de cesse de pousser leurs petits favoris, et se sont mangés au final une rouste. Et tant qu’on y est, faudra sérieusement penser à dire à Manoukian d’arrêter de se droguer, parce que ce mec qui apparemment est une pointure dans le monde musical réalise la performance de trouver du charme à la plus inécoutable des bouses…

Et des bouses, on en a encore entendu quelques unes ce soir…

1 – « On cherche encore » Gabriella : La Canadienne à Paris a eu la malchance de passer en premier et malgré les commentaires laudatifs du trio de plantes vertes, les votes sont clairs et nets. Le mix classique-pop n’a pas convaincu, pas plus que la salopette jaune et les deux musiciens cachés qu’on fait apparaître trop tard. La mise en scène était assez sympa (on rentabilise le cube géant de la semaine dernière), le refrain plutôt efficace mais Gabriella chante pas toujours juste. On cherche encore des qualités à la chanson…

2 – « La voix d’Aretha » The Divaz : Sans vouloir faire de mauvais esprit ou de jeux de mots à deux balles, cette vague réincarnation des Rounder Girls (Autriche 2000) a envoyé du lourd, avec leurs costumes de Petit Chaperon Rouge d’opérette. Un trio de poids pour un titre plutôt convaincant, rythmé, sans être d’une modernité fracassante, et flanqué de paroles faiblardes. Au moins étaient-elles pro, et chantaient juste. Aretha a-t-elle fait des loopings dans sa tombe ? Je ne crois pas.

3 – « Ce qui me blesse » Ugo : Voici venir un sous-Amir édulcoré avec sa tronche d’ado puceau-Biactol attardé avec 2 de tension, une vraie tête à claque. Comment il se la pète, ce p’tit con ! En plus, il gigote sans sens sur scène, tout au long d’une chanson d’ado affligeante qui part de n’importe où pour arriver nulle part. Ce qui me blesse, c’est la fausseté de ton chant !

4 – « Por aqui » Tracy de Sá : Une rappeuse aseptisée pour un titre répétitif, flanqué de tous les clichés 80’s. Aucune puissance vocale, c’est trop linéaire, ça ne décolle pas et l’on s’aperçoit que s’il est fort laborieux de rapper en français, c’est encore plus poussif en espagnol. Por aqui, par ici la sortie !

5 – « La promesse » Emmanuel Moire : La grosse vedette, toutes proportions gardées, de la soirée propose une jolie ballade léchée, un peu mollassonne, avec une certaine montée en puissance et un texte symbolique qui colle à l’interprète. L’une des prestations les plus pro malgré une fin un peu cafouilleuse, avec des clins d’œil eurovisuels : le début dans la caisse façon Farid Mammadov (Azerbaïdjan 2013) et le déshabillage calqué sur la chanson gagnante de 2002. Qualification méritée, et logique.

6 – « Ma petite famille » Noémie : Avec ses faux airs de Vanessa Demouy, Noémie a proposé un titre rythmé et entraînant, simple et convaincant qui se retient facilement. C’était très sympatoche et pas prise de tête avec des paroles plutôt originales, malgré une robe façon torchon de madras. La dernière place est fort injuste, il y avait plus mauvais…

7 – « Tous les deux » Seemone : Une Adèle à la française pour une ballade nostalgique, sans chichis, toute simple avec un piano-voix convaincant et un texte poignant qui nous emmène illico dans son univers. Dommage qu’elle ait fait un petit canard et répété autant de fois « papa », ce qui cassait un peu la montée d’émotion. Quoi qu’il en soit, avec sa robe sobre, Seemone m’a flanqué le poils et quasiment mis les larmes aux yeux. Une révélation ? Possible ? En tous cas, pour une première fois, chapeau ! Et en voiture Seemone !

8 – « Sois un bon fils » Doutson : Une soupe moyenne et moraliste, remplie de bons sentiments filiaux, avec un interprète sympa et son mini-lui, une bonne idée. Un titre festif, qui rappelle « Allez ola olé » (France 2010), passe-partout mais bien présenté. Symatoche, mais guère bandant au final. Un titre qui ravira toutes les mères juives…

9 – « Madame la Paix » PhilipElise : Voici venir un Claudio Capéo au féminin, un Zaz toilettée qui interprète sans conviction un titre de troisième mi-temps pour féria de seconde zone. La mise en scène est sympa, mais pourquoi faut-il qu’elle s’excite ainsi au refrain ? Ça casse tout, et la répétition infinie des « s’en est allée » achève de flinguer le morceau. Au moins le texte ne nous flanquera pas la migraine…

Que dire des votes ? Je reste étonné de l’engouement des jurés internationaux pour le puceau-Biactol, mais venant de Christer Björkman, ça n’est guère étonnant… Pas d’étonnement par contre face au carton plein de Seemone, qui est la révélation de la soirée. Et Emmanuel Moire peut remercier les téléspectateurs de lui éviter l’humiliation de rester en demi-finale…

Nul doute que samedi prochain, Josiane Saucisse aura fort à faire s’il veut partir se ridiculiser à Tel-Aviv. Puissent les téléspectateurs entendre le message des jurés internationaux face à la sobriété de « Tous les deux »…

Au final, la voix d’Aretha et moi faisons tous les deux la promesse que tu sois un bon fils… 

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