« Il
y a longtemps, longtemps, longtemps
« Longtemps,
longtemps de ça
« La
France s'appelait la Gaule
« Et
les Français les Gaulois… »
Il
y a longtemps, longtemps de ça, on écoutait « Les Gaulois » d’Annie
Cordy sur le Lansay orange et on reprenait en chœur le refrain simpliste et
entêtant…
Eh
oui, Monsieur le Président, il y a déjà une bonne dizaine de siècles que les
hexagonaux sont des gaulois et qu’ils sont fiers comme des poux d’avoir comme
emblème le coq, cet aimable animal qui continue à chanter avec les pieds dans
la merde…
Et
Dieu sait… Enfin, Dieu sait et vous aussi, Manu le Décalaminateur de pots d’échappement
grippés, que ça chante avec la puissance du larynx de Lara Fabian et la
justesse proverbiale d’une Louane enrouée aux quatre coins de notre beau pays,
en ce moment…
Si
la musique adoucit les mœurs, vous êtes en train, Monsieur le Président qui
fait trempette dans sa piscine à une demi-encablure de la mer, de transformer
le pays en un gigantesque ramassis de chamallows tous ramollos et si flagadas
que même Jean-Marc Ayrault passerait pour un clone suractivé de De Funès…
Vos
tentatives de réformes, vos faux pas et vos imprudences verbales contribuent
chaque jour davantage à transformer le meilleur priapique bandogène en un
vulgaire bande-mou avec un membre pareil à l’oriflamme de l’Hippodrome de
Saint-Cloud un jour sans vent…
Est-ce
parce que l’ardeur de Benalla vous a laissé comme un goût de plastique brûlé et
une démarche de Donald Duck que vous souhaitez que toutes les coquettes du pays
marquent six heures et demi avec les joyeuses au fond du calcif comme les
plombs dans l’horloge à grand-mère ?
Franchement,
vous qui pourtant avez dû apprendre à parler précautionneusement et à ne pas
brutaliser vocalement les personnes âgées depuis que vous mariâtes Brigitte,
était-ce prudent de brocarder les gaulois réfractaires au changement ?
Alors
que les Français sont un peuple réputé pour sa versatilité et son appétence
irraisonnée pour le changement ! Ils n’ont pas hésité à changer le
calamiteux Sarkozy pour porter aux nues le désespérant Hollandouille. Ils
accueillent la future dématérialisation des démarches administratives qui n’a
rien à envier avec les petits gâtés en partances pour les camps de travail de
la Sibérie Orientale. Ils se sont instantanément habitués à l’heure d’été qui
alimente les conversations de fin mars à fin octobre. Ils ont joyeusement
accepté de boucler leur ceinture de sécurité dès qu’on le leur a demandé, alors
que ce n’était qu’un vaste complot pour mettre en faillite les fabricants de pare-brise.
Nous,
réfractaires au changement ? Les bordées de contestations à la moindre de vos
déclarations, les levées de boucliers dès que vous pétez de traviole, les
tsunamis de haine et de demandes de démission à chaque expression de volonté de
tenter d’essayer de risquer le coup de peut-être sortir le pays du merdier
actuel, devraient vous convaincre, vous le faire-valoir d’une cougar qui ressemble
de plus en plus à la trisaïeule du Sphinx… que vous avez entièrement raison !
Et
puis vous apprendrez, Mister Président, qu’on ne cause jamais de choses
importantes durant l’été. L’été, c’est intégralement fait pour se cultiver le
mélanome sur des plages dégueulantes de populasse prisunicarde qui claque en
trois semaines les économies de deux ans parce que faut faire comme tout le
monde et que ça fait bien d’arborer un teint de biscotte carbonisée quand vous
irez réclamer votre allocation rentrée. C’est fait pour se reposer les neurones
en lisant d’une traite l’intégrale des mémoires de Nabilla , pour s’aérer la
comprenote avec la quarante-douzième saison de Plus belle la vie, pour faire le
pont et s’éclater un max…
Surtout
si vous faites ça à Gênes.
Surtout
que depuis la rentrée, l’actualité nous a gâté. D’abord la démission en direct sur
les ondes d’Inter de Nicolas Hulot (qui décidément ressemble de plus en plus au
personnage de Jacques Tati), devant un Demorand et une Salamé scotchés qui se
sont par la suite fait reluire le micro à en repeindre le studio 102 de la Maison
de la Radio…
Ah,
les questionnements hautement philosophiques sur la succession de Monsieur
Hulot… Entre Dany le Rouge qu’on a habilement repeint en vert pour cacher la
blancheur de ses convictions politiques, Barbara Pompili, une survivante des
Verts avec un nom à jouer dans un remake de Gorge Profonde, et l’incontournable
Placé qui a pourri les boite mail et messagerie de la Présidence avec une
moyenne de huit cent douze messages horaires de sollicitations à peine voilées ;
on avait réussi à placer la Dingo du Poitou qui claironnait partout qu’elle n’était
candidate à rien… Alors boucle-là, gourdasse !
Et
comme la quadrature du cercle Hulotien n’était pas assez irréalisable, Laura
Flessel larguait son maroquin également. Bon, elle, vu qu’on ne l’avait pas
entendu depuis sa nomination, on a été plutôt étonné de voir qu’elle était
toujours là. Et on n’est pas allé chercher bien loin sa remplaçante, puisqu’on a
repêché une ancienne demi-gloire des bassins, Roxana Maracineanu.
Une
nageuse, c’est parfait pour tenter de sauver un Gouvernement qui coule…
Ce
qui coule également c’est la source. Et plus précisément le prélèvement à la
source, dont la mise en place ou le report a été l’un des feuilletons
cornéliens à rebondissement de l’été, entre une énième rediffusion de l’intégrale
des Gendarmes et l’inévitable Fort Boyard qui vire de plus en plus en un remake
de la Cage aux Folles avec la Minne qui fait dans la folle virile (demandez à
Beaugrand si ça existe) et Willy Rovelli qui en rajoute des tonnes et des
caisses dans le rôle de la tapette hystérique… A un point tel qu’on regardait
le Grand Slam pour retrouver un peu de virilité avec Cyril Féraud, c’est vous
dire…
Le
prélèvement à la source sera finalement mis en service en janvier prochain, le Grand
Doudou est venu hier soir nous faire son grand numéro de Kaa pour nous bonir
que tout allait bien et qu’il fallait lui faire confiance…
Confiance…
Il en a de belles, le grand échalas matignonnesque ! Comment faire
confiance à une mec qui est censé diriger un pays qui risque d’être représenté
à l’Eurovision par Kendji Girac ? La Gitane sans filtre a en effet confié
qu’elle aimerait être le porte-drapeau de la prochaine déculotté française au
Grand Jamborée paneuropéen de la canzonetta guimauve et putassière. S’il a des
envies de se faire fumer le mégot, la Gitane sans filtre a indubitablement
frappé à la bonne porte…
Sinon,
vous avez dû remarquer que la rentrée des classes s’est déroulée hier, avec l’inévitable
contingent de mère mal encarrées positivement dégoutés que Redouane-Kilyan soit
traité comme un vulgaire écolier et futur chômeur, ou que Kévina-Josiane ne
puisse pas emporter son nouvel Ail-Faune 48 dans sa classe de CE1. On l’aura
compris, la rentrée s’est globalement mal passée, puisque tous les parents se
sont vu rendre leurs gamins en fin de journée…
Et
le 05 septembre 1940 sort sur les écrans européens le film de propagande
antisémite, l’un des pires jamais réalisés et qui reste encore à ce jour
diffusé à doses homéopathiques (comme devraient l’être les disques de Zaz) :
« Le Juif Süss » (dont la version arc-en-ciel s’intitule « Le
Juif suce »…
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