« Du
und ich, wir sind so hoch geflogen
« Vor
gar nicht langer Zeit
« Ein
Flugzeug voll mit jungen Träumen
« Stand
für uns bereit »
Dites,
vous mettriez « Les Filles de Camaret » comme fond musical à l’enterrement
de Tante Marthe, le « Requiem » de Mozart au mariage de
Charles-Enguerrand de Philémon-Battut, ou « Merci Patron » au meeting
annuel du Medef ?
Nous
sommes bien d’accord… Fidèle à mon tact légendaire, à ma délicatesse
proverbiale et à ma finesse paradigmique, je ne placerai donc pas cette
chronique sous le patronage parolistique introductif de « Flieger »,
le schlager caoutchouteux qui portait les couleurs ouest-allemandes au Concours
Eurovision de la Chanson 1989.
Ce
serait d’au moins aussi mauvais goût que la dernière création
culinario-émétique de Cyril Lignac que de célébrer aujourd’hui les « Hommes
volants » avec des paroles genre « nous volions si haut dans un avion
plein de jeunes rêves »…
Vous
me direz que dans un pays qui a hésité à consacrer le 31 juillet, jour-anniversaire
du terrible accident de car de Beaune en 1982, jour national de la Sécurité Routière,
qui croit dur comme fer qu’Amélie Nothomb c’est de la littérature et qui encense
la force créatrice de Soprano ; on aurait des excuses…
Franchement,
parler de gros navions et de mecs qui s’envoient en l’air le lendemain du 10
septembre… Faut vraiment planer à 5.000 !
Loin
de moi l’idée sotte et grenue de me gausser grassement des près de trois mille
personnes qui auront loupé l’épisode du mercredi 12 de leur soap préféré ;
ce n’est pas le genre de la maison…
Donc,
aujourd’hui 11 septembre, en souvenir des Boeings 767 injustement sacrifiés ce
jour-là, je vous remercie de faire une minute de silence. Et pour cela, veillez
bien à mettre votre téléphone en mode avion…
C’est
quand même curieux, mais cette journée qui reste une journée hyper-stressante
pour toutes celles et ceux qui souhaitent s’envoyer en l’air a été choisie pour
être la journée mondiale de la zénitude. Inutile donc de monter dans les tours,
à moins que vous ne vouliez descendre (et des cendres)…
Et
pour tenter de ne pas me rappeler encore une fois où je me trouvais lorsque j’ai
appris la nouvelle (arrêté à un feu rouge au volant de ma 206), car TOUT le
monde se souvient d’où il était ce jour-là (sauf la copine de Jean-Luc Lahaye,
qui elle, n’était pas encore née), je vais regarder une pièce de théâtre de
boulevard ce soir. Je suis sûr que vous connaissez « Boeing, Boeing »…
Car
je vous assure qu’il faut du calme et un sacré baril de zénitude concentrée
pour tenter de résister aux petites futilités de l’actualité du jour, sans
cesse plus insidieusement casse-bonbonogènes que le pire des albums-concept de Benjamin
Biolay.
Encore
que les plus brise-noix ne soient pas les principaux acteurs de l’actualité,
mais les commentateurs de celle-ci, les indécrottables grincheux qui viennent
critiquer tous, tout, le reste et inversément. Couplés aux pète-couilles qui
conchient Macron et ses descendants jusqu’à la vingt-sixième génération dès qu’il
respire, j’en arriverai presque à m’en trouver fort contrit, voire franchement
marri et à penser certes exagérément que vos bien-pensants de mes deux, ils
commencent à me les briser menu !
D’accord,
il y a des ratés dans la machine, du mou dans la corde à nœud et une espèce de
couille dans le potage depuis que sa Seigneurie Jupitérienne a été introduite à
l’Elysée (et je ne vous dirais pas comment ni par qui). Oki, il ne brosse pas
particulièrement les français dans le sens du poil (sauf ceux, pectoraux et
pubiens, de Benalla).
Mais
dites-moi un truc. Vous auriez refait le crépi du plafond chaque soir si Moule-à-Gaufres
avait été élu dans un grand geste d’inconscience nationale collective ?
Vous auriez été aussi vindicatifs si Toutensourcil n’avait pas pris une veste
supplémentaire et avait investi l’Elysée avec son lévrier écossais ? Vous
auriez claqué des talons en tendant le bras bien droit si la fille du « détail »
avait chassé « l’anomalie » ?
Ben
non, évidemment ! Vous auriez été les premiers à bramer comme des cerfs au
fond du Bois de Boulogne sur les agissements du Président… Alors, un bon
conseil : allez donc vous faire tirer un bon coup, ça vous calmera les
hormones et ça nous fera un peu de tranquillité, le temps que vous aurez la
bouche pleine (ou autre chose…).
Non
mais c’est vrai quoi ! Oser critiquer la Macronie et son système d’une
blancheur éclatante, entièrement lavé par (h)Omo, détergent à sec, qu’en
comparaison la Mairie de Marseille aux pires années de règne de Defferre
ressemble au boudoir de Saint-Pierre…
Apparemment,
le garde du corps-conseiller particulier-videur de couilles présidentiel
Alexandre Benalla n’est pas de la famille des barbouzes qui s’en laissent
conter et font dans le froc dès qu’un parlementaire hausse le sourcil sur ses
frasques. Il a refusé la convocation du Sénat, prouvant ainsi qu’il n’était pas
gérontophile… Pourtant, avec un salaire de plus de sept mille euros mensuels,
il pourrait faire un effort… Pour sept mille boules par mois, payé à faire grand-chose,
ils peuvent me voir en costume de Mickey s’ils veulent !
Lui,
par contre, pour le même salaire byzantin, on ne l’a pas vu ni dans sa circonscription,
ni à l’Assemblée, ni ailleurs en France… El Chorizo caliente, anciennement
connu sous le nom de code de Manuel Valls le Pétillant, vise désormais la
Mairie de Barcelone (autant demander à Olivier Minne de jouer dans un porno
hétéro) et se tape une riche héritière espagnole qui lui secoue les
castagnettes en chantant du Lola Flores… L’évasion fiscale est sans bornes…
Lui
non plus, il ne connaît pas de bornes, sauf visiblement celle kilométrique
contre laquelle il s’est violemment cogné gamin, ce qui explique son air de
lapinou sous acide né d’une candidate de téléréalité lobotomisée. Cyril Hanouna
est de retour. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle, puisqu’en abaissant encore
de douze crans le niveau de la nullité télévisuelle, on se rend compte que
Beaugrand est finalement juste désolant de nullité…
De
plus, Hanouna semble ne plus faire recette. Les émissions de reprise ont été
des fiascos d’audience, la chaîne étant dépassée par ARTE… Si maintenant, même
les cons ne regardent plus leurs semblables… C’est qu’ils ont dû découvrir l’existence
du miroir…
Et
le 11 septembre 1976, K.C. and the Sunshine Band accrochaient un numéro un au
hit-parade américain avec leur diablement efficace « Shake, shake, shake,
shake your booty », qui permet de se déhancher jusqu’au bout de la nuit et
de votre prothèse. Ou comme le dit le titre, « remuez votre popotin ».
Surtout si vous avez un thermomètre opiniâtre ou l’édition spéciale
commémorative des Godemichés Ymatoumy, la fameuse « World Trade Center »…
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