mardi 11 septembre 2018

Brèves du 11 Septembre 2018

« Du und ich, wir sind so hoch geflogen
« Vor gar nicht langer Zeit
« Ein Flugzeug voll mit jungen Träumen
« Stand für uns bereit »

Dites, vous mettriez « Les Filles de Camaret » comme fond musical à l’enterrement de Tante Marthe, le « Requiem » de Mozart au mariage de Charles-Enguerrand de Philémon-Battut, ou « Merci Patron » au meeting annuel du Medef ?

Nous sommes bien d’accord… Fidèle à mon tact légendaire, à ma délicatesse proverbiale et à ma finesse paradigmique, je ne placerai donc pas cette chronique sous le patronage parolistique introductif de « Flieger », le schlager caoutchouteux qui portait les couleurs ouest-allemandes au Concours Eurovision de la Chanson 1989.

Ce serait d’au moins aussi mauvais goût que la dernière création culinario-émétique de Cyril Lignac que de célébrer aujourd’hui les « Hommes volants » avec des paroles genre « nous volions si haut dans un avion plein de jeunes rêves »…

Vous me direz que dans un pays qui a hésité à consacrer le 31 juillet, jour-anniversaire du terrible accident de car de Beaune en 1982, jour national de la Sécurité Routière, qui croit dur comme fer qu’Amélie Nothomb c’est de la littérature et qui encense la force créatrice de Soprano ; on aurait des excuses…

Franchement, parler de gros navions et de mecs qui s’envoient en l’air le lendemain du 10 septembre… Faut vraiment planer à 5.000 !

Loin de moi l’idée sotte et grenue de me gausser grassement des près de trois mille personnes qui auront loupé l’épisode du mercredi 12 de leur soap préféré ; ce n’est pas le genre de la maison…

Donc, aujourd’hui 11 septembre, en souvenir des Boeings 767 injustement sacrifiés ce jour-là, je vous remercie de faire une minute de silence. Et pour cela, veillez bien à mettre votre téléphone en mode avion…

C’est quand même curieux, mais cette journée qui reste une journée hyper-stressante pour toutes celles et ceux qui souhaitent s’envoyer en l’air a été choisie pour être la journée mondiale de la zénitude. Inutile donc de monter dans les tours, à moins que vous ne vouliez descendre (et des cendres)…

Et pour tenter de ne pas me rappeler encore une fois où je me trouvais lorsque j’ai appris la nouvelle (arrêté à un feu rouge au volant de ma 206), car TOUT le monde se souvient d’où il était ce jour-là (sauf la copine de Jean-Luc Lahaye, qui elle, n’était pas encore née), je vais regarder une pièce de théâtre de boulevard ce soir. Je suis sûr que vous connaissez « Boeing, Boeing »…

Car je vous assure qu’il faut du calme et un sacré baril de zénitude concentrée pour tenter de résister aux petites futilités de l’actualité du jour, sans cesse plus insidieusement casse-bonbonogènes que le pire des albums-concept de Benjamin Biolay.

Encore que les plus brise-noix ne soient pas les principaux acteurs de l’actualité, mais les commentateurs de celle-ci, les indécrottables grincheux qui viennent critiquer tous, tout, le reste et inversément. Couplés aux pète-couilles qui conchient Macron et ses descendants jusqu’à la vingt-sixième génération dès qu’il respire, j’en arriverai presque à m’en trouver fort contrit, voire franchement marri et à penser certes exagérément que vos bien-pensants de mes deux, ils commencent à me les briser menu !

D’accord, il y a des ratés dans la machine, du mou dans la corde à nœud et une espèce de couille dans le potage depuis que sa Seigneurie Jupitérienne a été introduite à l’Elysée (et je ne vous dirais pas comment ni par qui). Oki, il ne brosse pas particulièrement les français dans le sens du poil (sauf ceux, pectoraux et pubiens, de Benalla).

Mais dites-moi un truc. Vous auriez refait le crépi du plafond chaque soir si Moule-à-Gaufres avait été élu dans un grand geste d’inconscience nationale collective ? Vous auriez été aussi vindicatifs si Toutensourcil n’avait pas pris une veste supplémentaire et avait investi l’Elysée avec son lévrier écossais ? Vous auriez claqué des talons en tendant le bras bien droit si la fille du « détail » avait chassé « l’anomalie » ?

Ben non, évidemment ! Vous auriez été les premiers à bramer comme des cerfs au fond du Bois de Boulogne sur les agissements du Président… Alors, un bon conseil : allez donc vous faire tirer un bon coup, ça vous calmera les hormones et ça nous fera un peu de tranquillité, le temps que vous aurez la bouche pleine (ou autre chose…).

Non mais c’est vrai quoi ! Oser critiquer la Macronie et son système d’une blancheur éclatante, entièrement lavé par (h)Omo, détergent à sec, qu’en comparaison la Mairie de Marseille aux pires années de règne de Defferre ressemble au boudoir de Saint-Pierre…

Apparemment, le garde du corps-conseiller particulier-videur de couilles présidentiel Alexandre Benalla n’est pas de la famille des barbouzes qui s’en laissent conter et font dans le froc dès qu’un parlementaire hausse le sourcil sur ses frasques. Il a refusé la convocation du Sénat, prouvant ainsi qu’il n’était pas gérontophile… Pourtant, avec un salaire de plus de sept mille euros mensuels, il pourrait faire un effort… Pour sept mille boules par mois, payé à faire grand-chose, ils peuvent me voir en costume de Mickey s’ils veulent !

Lui, par contre, pour le même salaire byzantin, on ne l’a pas vu ni dans sa circonscription, ni à l’Assemblée, ni ailleurs en France… El Chorizo caliente, anciennement connu sous le nom de code de Manuel Valls le Pétillant, vise désormais la Mairie de Barcelone (autant demander à Olivier Minne de jouer dans un porno hétéro) et se tape une riche héritière espagnole qui lui secoue les castagnettes en chantant du Lola Flores… L’évasion fiscale est sans bornes…

Lui non plus, il ne connaît pas de bornes, sauf visiblement celle kilométrique contre laquelle il s’est violemment cogné gamin, ce qui explique son air de lapinou sous acide né d’une candidate de téléréalité lobotomisée. Cyril Hanouna est de retour. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle, puisqu’en abaissant encore de douze crans le niveau de la nullité télévisuelle, on se rend compte que Beaugrand est finalement juste désolant de nullité…

De plus, Hanouna semble ne plus faire recette. Les émissions de reprise ont été des fiascos d’audience, la chaîne étant dépassée par ARTE… Si maintenant, même les cons ne regardent plus leurs semblables… C’est qu’ils ont dû découvrir l’existence du miroir…

Et le 11 septembre 1976, K.C. and the Sunshine Band accrochaient un numéro un au hit-parade américain avec leur diablement efficace « Shake, shake, shake, shake your booty », qui permet de se déhancher jusqu’au bout de la nuit et de votre prothèse. Ou comme le dit le titre, « remuez votre popotin ». Surtout si vous avez un thermomètre opiniâtre ou l’édition spéciale commémorative des Godemichés Ymatoumy, la fameuse « World Trade Center »…

L’image contient peut-être : 4 personnes, personnes qui jouent des instruments de musique et personnes sur scène

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