lundi 20 novembre 2017

Brèves du 20 Novembre 2017

Words, don’t come easy to me…

Les mots… Les mots des maux, les maux des mots, et les maux des maux que l’on met en mots pour mettre des mots sur les maux et des maux sur les mots des maux en maux de mots pour le mot des maux…

Les mots ne viennent parfois pas aisément, comme le chantait en 1982 Robert Fitoussi, plus connu sous son pseudonyme de F.R. David, et s’il n’était impoli de parler de soi à la première personne de l’indicatif dès le lundi, je me permettrai de vous en faire deux heures et quart sur la douloureuse difficulté de trouver les mots pour ses maux et mes maux à trouver les mots de mes maux et les maux de mes mots…

Des mots, des mots, me direz-vous… Oui, mais comme les péripatéticiennes viennent d’Afrique Noire (rappelez-vous le slogan « Des putes, des putes, oui mais de Tanzanie »), les mots viennent de loin, plus loin que l’os qui pue (l’occiput pour les frappadingue du squelette humain), d’un pays enchanté que bon nombre d’entre nous ne visite pas tous les jours, une contrée merveilleuse qui refusera toujours un visa à Frank Ribéry et menace d’expulser Marc Lévy et Katherine Pancol, le pays de l’imagination.

Des mots, des mots… Des mots qui chantent, des mots qui déchantent, des mots qui bâtissent, des mots qui brisent… Et quand on connaît le bris de mots, on regrette presque que Jean-François Copé en soit le maire…

Des mots, des mots… Et même parfois des paroles pour les maux des mots de nos politocards toujours aussi tocards, désespérément accrochés à leurs semblant de responsabilités, à leur limaille de pouvoir et à leurs scories d’influence.

Certains ont toutefois les mots pour prendre congé de leur base électorale, les quelques poignées de couillons qui s’obstinaient à urner pour eux dans l’isoloir malgré les rayons entiers de casseroles tous modèles qui leur trainer au derche. Toutansourcil raccroche les gants du combat politique en refilant le bébé à Bruno Retailleau, un micro parti qui peut-être lui occasionnera moins de macro-emmerdements qu’au candidat malheureux à la Présidentielle, qui lui se retire sans chercher d’excuses.

Ah mais quand on se retire, on présente des excuses…Surtout quand il s’agit de Pénélope, qui ne travaille pas pour rien…

Lui aussi, il aura voulu nous souler de mots avec son physique d’Ahrry Potter vieux et sa voix de Barry White enroué qui ruine un slip à toutes les shampouineuses de la banlieue sud de Sarcelles. François Baroin prépare ses adieux à la politique… Encore une perte incommensurable qui sera comblée par l’arrivée d’un blanc-bec présomptueux qui se prendra pour Dieu le père…

Des mots, des mots… Des mots d’amour sans détour, des mots sans maux pour un bien, un grand bien (vous fasse) avec l’érection de Christophe Castaner à la tête du parti présidentiel. A vaincre sans péril… puisque Totophe était sans rival avéré, et a évidemment bénéficié des appuis solides du Mari-à-Brigitte (cramponné à la table du bureau pendant qu’il lui élargissait à douze le couloir à prouts) et du Grand Doudou qu’il appelle « mon poulet » même en public…

Ne lui offrez pas de fleurs, de chocolats ou des bibelots, contentez-vous d’une motte de beurre ou d’une boite de douze et d’un bidon de lubrifiant, parce que Cacastagnette, Macaron et Grand Doudou vont nous rejouer la grande scène de la double pénétration avec rétablissement sur le tapis du salon du film célèbre « Ça partouze partout à Paris »…

Des mots sur les maux et des maux pour les mots… Et pourquoi se donner autant de maux pour des mots qui déjà à l’origine nous donnaient des maux de tête ?

Ibrahim Maalouf avoue à demi-mots préparer un album de reprises de Dalida… Ou comment flinguer une carrière pourtant prometteuse et guère émaillée d’impairs irréparables. Pas de chansons de Barbelivien, ni d’Obispo, aucune participation de près ou de loin à l’Eurovision et son cortège de foldingues hystériques… Alors pourquoi ? Pourquoi trompettiser les scies édentées de la momie égyptienne ? A moins qu’Orlando n’ait eu l’irrépressible envie de lui souffler dans la trompette, je ne vois pas…

Des maux sur des mots… C’est généralement le résumé des albums de reprises d’un artiste par la nouvelle génération, comprendre des pouilleux en recherche de succès qui s’imaginent tutoyer les himalayas de l’art vocal en massacrant les chansons d’Aznavour, de Brel ou de Bécaud alors qu’ils ne sont à peine plus haut que le caniveau de la trahison artistique.

Dernière victime en date, Johnny Hallyday, qui n’avait décidément pas besoin d’un album hommage avant sa mise en bière après son cancer d’adieu au Stade de France… Avec les incontournables inutiles de la chanson, qui flinguent les micros tant ils chantent faux, et fort, et évidemment Louane, la chasse d’eau des toilettes à la turque de la chansons actuelle, l’inamovible verrue qui fait de la figuration dans tous les projets qui doivent cartonner… Vous me direz que là ou ailleurs…

Des mots… Des mots qui occasionnent des maux tant leurs mots sont sots et remplis de maux… Dans un sursaut de lucidité salutaire, TF1 a décidé d’envoyer Maître Gims et Kedji Girac sur une île déserte pour une resucée people de Koh-Lanta, « L’aventure Robinson ». Manque de bol, on ne leur interdira pas de chanter durant l’émission…

Seuls sur une île déserte, outre leur donner l’envie de se reproduire comme des bonobos suractivés, c’est courir le risque de les voir se ramener à la fin de l’aventure avec une démarche à la Donald et une fournée de chansons au moins aussi mauvaises que les pires brailleries de leurs derniers albums respectifs…

Mais qui ne pourront être aussi absconses que l’essai discographique de Patrice Laffont, qui osa commettre un disque en 1986 sous le titre prometteur de « Je déchiffre ses lettres ». J’ai connu des ovnis discographiques qui allaient de la reprise flamenco en moldo-slovaque de la chanson luxembourgeoise de l’Eurovision 1971 à la production complète de Lorie, mais un truc pareil… A se demander s’il en a vendu, voire s’il a réussi à en fourguer aux archives discographiques de Radio France. Elle déchiffre mes lettres, mais son compte est bon car le maux le plus long n’est pas celui que l’on peut écrire, ni soigner…

Les mots contre les maux, et contre les maux endémiques de la botte italienne, la mafia qui a perdu ce weekend un de ses parrains les plus emplématiques, Toto Riina qui a fini de se consumer en prison, purgeant l’une de ses vingt-six condamnations à vie, à 87 ans aux bombes de plastic éventées, après des pelletées d’exécutions durant les trente dernières années… La bête est morte et on ne la pleurera pas.

Pas plus qu’on ne pleurera Charles Manson, le gourou siphonné de la cafetière qui a rendu l’âme à 83 ans et qui restera tristement célèbre pour l’assassinat de Sharon Tate en 1969.

Et toujours dans cette actualité riante et festive, la mort d’Azzedine Alaïa, couturier créateur de la robe de Jessye Norman pour le bicentenaire de 1989 et de Jana Novotna, qui a perdu la dernière manche du Wimbledon du crabe, à seulement 49 ans…

Et le 20 novembre 1971, le single « Theme form Shaft » d’Isaac Hayes atteint la première place des hit-parades américains, moins de deux mois après sa sortie. Beau score pour un morceau entièrement instrumental. Comme quoi les mots sont parfois des maux…

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