mercredi 2 août 2017

Brèves du 02 Août 2017

« (Kom) så länge hjärtat slår
« (Kom) så länge spänningen finns kvar
« I morgon är en annan dag
« (Kom) så länge solen ler
« (Kom) så länge lusten ger och tar
« Så fort när allt försvinner, i morgon är en annan dag »

Quoi de mieux qu’une bonne petite ballade suédoise, bien lacrymale, bien guimauve, bien sirupeuse, gloussée par la voix inhabituelle de Christer Björkman, promu Mademoiselle Melodifestivalen de la SVT depuis qu’il a été profondément introduit dans le milieu pour accompagner votre farniente, votre canicule estivale ?

Certes, la Suède a envoyé au casse-pipe du Concours Eurovision des musiquettes bien meilleures que cette complainte compassée qui s’est échouée tel unj drakkar d’Hagar Dunörd avant-dernière en 1992…

Certes, le pays qui a produit ABBA et leur pop étincelante a aussi mis en vente des conserves de harengs marinés qu’il convient de déguster en apnée pour éviter l’odeur nauséabonde…

Pourtant, laissez-vous porter par les paroles lénifiantes et limite bêtifiantes de la chanson :

« (Viens) Tant que le cœur bat,
« (Viens) Tant qu’il y a de l’excitation,
« Demain est un autre jour,
« (Viens) Tant que le soleil brille,
« (Viens) Tant que la soif donne et prend,
« Et quand tout est parti, demain est un autre jour »…

Bref, quand tout est parti (et pas seulement dans les rideaux, dans le SIF (sillon interfessier) de Monsieur ou dans la frisée de Madame), tout revient assez vite à la normale… Passée la tempête (et si le taon pète, les mouches rotent), le calme revient et Géori Boué peut nous martyriser les tympans en vocalisant « sur la mer calmée… ».

Et sur l’océan déchainé de mon pauvre conservatisme roule la pauvre barque de l’incertitude dans le changement. J’avale des paquets de mer et je vomis l’embrun mais je reste cramponné au bastingage comme une moule au rocher de son Sloggi taille haute, droit dans mes bottes Aigle qui prennent l’eau en transformant mes panards en pataugeoire à arpions, et la tête haute.

Et malgré tout, le changement, c’est maintenant. Je sais que j’ai repris du bidou ces derniers temps à grands renforts de sucreries doucereuses, de kebabs sauce au gras, pizza saindoux-graisse à traire et autres roboratifs petits plats ; mais rassurez-vous, je n’ai pas de renvoi de texte et je ne vous infligerai pas un pastiche du culbuto ex-élyséen.

Déjà que le vrai véritable était positivement imbitable, alors une imitation grotesque, imaginez…

Mais je vous le répète, le changement c’est maintenant !

Changement de matériel informatique, pour ne rien vous cacher, une migration vers le vingt et unième siècle de l’ordinateur afin d’offrir une sépulture chrétienne et matérielle bien méritée à nos bécanes tellement fatiguées qu’elles avaient de temps à autre le temps de réaction d’un candidat de téléréalité qu’on aurait shooté avec l’intégrale de Marc Lévy… Un modem 56k mal connecté en pleine Lozère un soir d’orage aurait amplement fait mieux…

Changement assorti d’un allègement de nos archives et entassement de merdouilles inutiles (mais comment a-t-on pu emmagasiner autant de câbles d’alimentation sans être cleptomane à Micro-dépôt ?), car je me sentis pris d’un irrésistible élan de dégagisme.

Les français c’était au mois de mai ; perso c’est aujourd’hui. Ça fait du bien, au final…

Et ça permet de se tenir quelque peu éloigné des cancaneries de l’actualité, de ces fariboles gaudriolesques qui vous gâchent la journée à penser que non, définitivement non, les gens ne peuvent pas être aussi cons que ça…

Et pourtant si, si bête Sibeth, Sibeth Ndiaye qui aurait tweeté à l’annonce de la mort de Simone Veil « Yes, la meuf est dead ». Ce à quoi Nicolas Ducon-Gnagnan répond qu’il faut que la meuf soit fired. Et après on vient nous assurer que la politique va mieux… Dans le même temps, elle dit que la femme est morte. Ce qui fait preuve d’une certaine intelligence, elle ne la prenait ni pour un mec ni pour quantité négligeable.

Dites-moi pourtant que les français ne peuvent pas être aussi cons que ça… Alors que la critique prend le film pour ce qu’il est, un navet qui coute bonbon, le public français réserve un bon accueil à « Valérian », qui réalise un meilleur score qu’au box office américain. On croyait pourtant que les amérlocs avaient des goûts de chiottes…

Que peut-on cependant attendre d’un peuple qui tresse des lauriers à Guy Lux, encense les bouses musicales de Pascal Obispo, flaque sa race à la voix de tarlouze châtrée de Christophe Willem, ovule en lisant les pensum vomitifs de Katherine Pancol et se belline la motte en visionnant la quatre-vingt-soixantième rediffusion de la Septième Compagnie au Clair de Lune ?

Tout simplement l’accent le plus sexy du monde ! Ben voyons ! Imaginez-vous un breton, un alsacien ou un parigot vous murmurer des cochoncetés dans le creux de l’oreille, vous me direz si vous avez toujours envie de lui ravager les Pays-Bas. Dites-vous simplement que ça aurait pu être pire, que Céline Dion ou Garou auraient pu vous le dire !

Et le 02 août 1947 naissait María Félix de los Ángeles Santamaría Espinosa, qui allait devenir une icône au pays des paellas sous le nom de Massiel. C’est elle qui remporta le 06 avril 1968 le Concours Eurovision de la Chanson pour le compte de l’Espagne avec la chanson à texte « La, la, la ». Près de cinquante ans après tous les ibères se souviennent de ce qu’ils faisaient lorsque Massiel gagna « el Festival » !

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