« (Kom)
så länge hjärtat slår
« (Kom)
så länge spänningen finns kvar
« I
morgon är en annan dag
« (Kom) så länge solen ler
« (Kom) så länge lusten ger och tar
« Så
fort när allt försvinner, i morgon är en annan dag »
Quoi de mieux
qu’une bonne petite ballade suédoise, bien lacrymale, bien guimauve, bien
sirupeuse, gloussée par la voix inhabituelle de Christer Björkman, promu
Mademoiselle Melodifestivalen de la SVT depuis qu’il a été profondément
introduit dans le milieu pour accompagner votre farniente, votre canicule
estivale ?
Certes, la
Suède a envoyé au casse-pipe du Concours Eurovision des musiquettes bien
meilleures que cette complainte compassée qui s’est échouée tel unj drakkar d’Hagar
Dunörd avant-dernière en 1992…
Certes, le
pays qui a produit ABBA et leur pop étincelante a aussi mis en vente des
conserves de harengs marinés qu’il convient de déguster en apnée pour éviter
l’odeur nauséabonde…
Pourtant,
laissez-vous porter par les paroles lénifiantes et limite bêtifiantes de la
chanson :
« (Viens)
Tant que le cœur bat,
« (Viens)
Tant qu’il y a de l’excitation,
« Demain
est un autre jour,
« (Viens)
Tant que le soleil brille,
« (Viens)
Tant que la soif donne et prend,
« Et
quand tout est parti, demain est un autre jour »…
Bref, quand
tout est parti (et pas seulement dans les rideaux, dans le SIF (sillon
interfessier) de Monsieur ou dans la frisée de Madame), tout revient assez vite
à la normale… Passée la tempête (et si le taon pète, les mouches rotent), le
calme revient et Géori Boué peut nous martyriser les tympans en vocalisant
« sur la mer calmée… ».
Et sur l’océan
déchainé de mon pauvre conservatisme roule la pauvre barque de l’incertitude
dans le changement. J’avale des paquets de mer et je vomis l’embrun mais je
reste cramponné au bastingage comme une moule au rocher de son Sloggi taille
haute, droit dans mes bottes Aigle qui prennent l’eau en transformant mes
panards en pataugeoire à arpions, et la tête haute.
Et malgré
tout, le changement, c’est maintenant. Je sais que j’ai repris du bidou ces
derniers temps à grands renforts de sucreries doucereuses, de kebabs sauce au
gras, pizza saindoux-graisse à traire et autres roboratifs petits plats ;
mais rassurez-vous, je n’ai pas de renvoi de texte et je ne vous infligerai pas
un pastiche du culbuto ex-élyséen.
Déjà que le
vrai véritable était positivement imbitable, alors une imitation grotesque, imaginez…
Mais je vous
le répète, le changement c’est maintenant !
Changement de
matériel informatique, pour ne rien vous cacher, une migration vers le vingt et
unième siècle de l’ordinateur afin d’offrir une sépulture chrétienne et
matérielle bien méritée à nos bécanes tellement fatiguées qu’elles avaient de
temps à autre le temps de réaction d’un candidat de téléréalité qu’on aurait
shooté avec l’intégrale de Marc Lévy… Un modem 56k mal connecté en pleine
Lozère un soir d’orage aurait amplement fait mieux…
Changement
assorti d’un allègement de nos archives et entassement de merdouilles inutiles
(mais comment a-t-on pu emmagasiner autant de câbles d’alimentation sans être
cleptomane à Micro-dépôt ?), car je me sentis pris d’un irrésistible élan
de dégagisme.
Les français
c’était au mois de mai ; perso c’est aujourd’hui. Ça fait du bien, au
final…
Et ça permet
de se tenir quelque peu éloigné des cancaneries de l’actualité, de ces
fariboles gaudriolesques qui vous gâchent la journée à penser que non,
définitivement non, les gens ne peuvent pas être aussi cons que ça…
Et pourtant
si, si bête Sibeth, Sibeth Ndiaye qui aurait tweeté à l’annonce de la mort de
Simone Veil « Yes, la meuf est dead ». Ce à quoi Nicolas
Ducon-Gnagnan répond qu’il faut que la meuf soit fired. Et après on vient nous
assurer que la politique va mieux… Dans le même temps, elle dit que la femme
est morte. Ce qui fait preuve d’une certaine intelligence, elle ne la prenait
ni pour un mec ni pour quantité négligeable.
Dites-moi
pourtant que les français ne peuvent pas être aussi cons que ça… Alors que la
critique prend le film pour ce qu’il est, un navet qui coute bonbon, le public
français réserve un bon accueil à « Valérian », qui réalise un
meilleur score qu’au box office américain. On croyait pourtant que les amérlocs
avaient des goûts de chiottes…
Que peut-on
cependant attendre d’un peuple qui tresse des lauriers à Guy Lux, encense les
bouses musicales de Pascal Obispo, flaque sa race à la voix de tarlouze châtrée
de Christophe Willem, ovule en lisant les pensum vomitifs de Katherine Pancol
et se belline la motte en visionnant la quatre-vingt-soixantième rediffusion de
la Septième Compagnie au Clair de Lune ?
Tout
simplement l’accent le plus sexy du monde ! Ben voyons ! Imaginez-vous
un breton, un alsacien ou un parigot vous murmurer des cochoncetés dans le
creux de l’oreille, vous me direz si vous avez toujours envie de lui ravager
les Pays-Bas. Dites-vous simplement que ça aurait pu être pire, que Céline Dion
ou Garou auraient pu vous le dire !
Et le 02 août
1947 naissait María Félix de los Ángeles Santamaría Espinosa, qui allait
devenir une icône au pays des paellas sous le nom de Massiel. C’est elle qui
remporta le 06 avril 1968 le Concours Eurovision de la Chanson pour le compte
de l’Espagne avec la chanson à texte « La, la, la ». Près de
cinquante ans après tous les ibères se souviennent de ce qu’ils faisaient
lorsque Massiel gagna « el Festival » !
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