mercredi 25 juin 2025

Brèves du 25 Juin 2025

 Le monde est fou…

Seriez-vous des intoxiqués de la rondelle de vinyle tournant à 45-tours minute, vous vous souviendrez aisément de cette ritournelle bien oubliée de la tout autant oubliée Pauline Ester qui, en 1990, affirmait déjà des choses qui se vérifient actuellement avec une acuité qui ferait peur si l’on n’était occupé à préparer son planning de vacances estivales…

Oui, le monde est fou, et l’on s’en convainc hélas aisément dès qu’on ouvre un journal ou que l’on se branche sur l’une des chaînes d’information continue, toutes en éditions spéciales depuis une quinzaine de jours.

Le monde est fou, surtout si on le laisse aux mains d’un quarteron de dirigeants tout à la fois excités du bulbe, ramollis du cervelet ou luttant contre un vide intracrânien persistant… 

La tournure que prenaient les évènements ces derniers jours n’était guère encourageante et ne permettait que très partiellement d’afficher un optimisme rayonnant… Entre les sempiternelles provocations du Connard à l’orange, les frappes tous azimuts du siphonné de Jérusalem, et l’absence de réaction (ce qui est généralement encore pire) de l’enturbanné de Téhéran, on se disait que la troisième guerre mondiale était une option non négligeable comme amusement estival.

Et l’on s’étonne presque du silence monacal de Vladimir Poutine… 

Connaissant Donald Trump et son entêtement à n’écouter que lui (sans pour autant toujours se comprendre), Bibi et sa marotte « Delenda est Gaza », et l’ayatollah Khamenei, qui ne passe pas pour un agneau laiton, on devait s’attendre forcément au pire, et l’on redoutait d’avoir à déployer, outre les traditionnels parasols estivaux, des parapluies antiatomiques.

Bon, rassurez-vous, ça n’est visiblement pas pour cette fois-ci, puisque les intéressés ont soudainement fait preuve d’une stupéfiante bonne volonté, et décrété de part et d’autre un cessez-le-feu dont on ne peut que souhaiter qu’il soit durable.

Etonnant, toutefois, ce soudain empressement à faire taire les armes, après une dizaine de jours de frappes intenses. Est-ce que les missiles balancés par l’amerloc déjanté ont donné à réfléchir à l’iranien, qui souhaite plus que tout sauver son turban et son régime répressif, et à l’israélien, qui semble avoir trouvé encore plus fou que lui ? Probablement…

Evidemment, en marge de ces évènements, notre Président jupitérien s’est répandu en déclarations pacifistes, qui ont visiblement eu autant d’effet qu’un emplâtre sur une jambe de bois. Ah ça, Manu, il ne peut pas s’en empêcher… Dès qu’il y a du barouf dans le monde, il ne peut s’empêcher de l’ouvrir en balançant un prêchi-prêcha dont tout le monde se fout strictement… Mais à partir du moment où ça le satisfait et que ça lui fait une tâche sur le moulebite, le but est atteint…

D’autant que la course à la déclaration politique la plus débile, ou la plus polémique, est toujours âprement disputée.

En bonne place, le candidat LFI à la mairie de Toulouse, François Piquemal, qui a déclaré ne pas vouloir « de babtous en tête de [sa] liste aux municipales ». Jamais de déception chez les insoumis, lesquels ne ratent pas une seule occasion d’afficher leurs convictions moisies, qui feraient presque passer Marine et Jordan pour des enfants de chœur…

Dans le même temps, Mélenchon n’est pas reste, puisque le Conducator lfiste veut rebaptiser la langue française en langue créole, puisqu’elle n’appartient plus aux français. Méchancon pérorant en créole, ça devrait être croquignolet, lors des prochains meetings…

Toujours du même tonneau, Rima et Greta sont dans un bateau… 

Vous avez certainement suivi les péripéties de ces deux dames désœuvrées, parties voguer en Méditerranée pour flatter leurs egos respectifs, confondant pour le coup croisière et croisade. 

Rima Hassan, l’inutile de LFI, était là pour tenter de valoriser son indigence plénière, et Greta Thunberg (contraction de « comment faire de la thune avec les icebergs »), Antigone en carton remplie de vacuité puérile, tentait un comeback médiatique qui s’est soldé par un rapatriement en avion, tout en dégustant un sandwich sous plastique. Autant dire que l’image de la suédoise à faciès de Chucky, marionnette téléguidée de je ne sais quel lobby qui prêche l’Armageddon climatique avec un sourire radieux digne d’un pitbull qui s’est fait chouraver son mollet de facteur, et une trombine qui n’est pas sans rappeler Mercredi Addams, de la Famille du même nom, en a pris un sérieux coup, dont il sera difficile de se relever indemne.

Guère plus glorieux, nos dépités socialistes qui, suite à l’échec du conclave sur la réforme des retraites, ont promis de déposer une motion de censure contre François Bayrou. Comme les promesses n’engagent que ceux qui y croient, et que la trêve politique estivale pointe son bout de nez mutin, cette motion de censure risque fort de passer à la trappe. Vous voyez Olivier Faure prendre une décision forte, vous ? Autant demander à François Hollande de trancher dans le vif dans un dossier épineux…

Vous l’aurez sans doute remarqué, l’été a commencé de la plus belle des manières, avec des températures caniculaires, dont on nous promet qu’elles vont durer. 

Car ça y est, enfin ! La chaleur s’est abattue sur la France comme une nappe de napalm enrobe les petits vietnamiens le matin au saut du lit… Depuis le temps qu’on attendait ça…. Qu’on attendait ça pour râler des températures propres à vous transformer les dessous de bras en pataugeoire et à vous donner l’air d’un porcinet sudoripare après dix minutes de marche en plein soleil…

Avec ces premières chaleurs caniculaires qui nous déboulent dessus comme une vague engloutit le surfeur en combi moulechouquettes ou un morfale dévore un Big Mac triple étage que même les bouches de Béatrice Dalle et Julia Roberts réunies ne pourraient mordre en une seule fois, rien de tel que de se préserver des moments de détente au frais…

Et les péronnelles enfarinées de la météo qui prennent des voix d’attardées mentales parlant à des quadrisomiques déficients pour nous annoncer qu’il va faire encore plus chaud, et qu’il faut penser à boire… Connasses ! On s’en aperçoit parfaitement que le mercure joue les acrobates ! Et quand vous dites qu’il faut boire, précisez qu’il faut impérativement biberonner de la flotte, parce que vous avez toujours des piliers du bar du Commerce qui vont écluser binouze sur binouze pour s’hydrater.

Parce que les conseils serinés avec la régularité d’un coucou suisse par les ondes de la radiodiffusion nationale et les mises en garde apocalyptiques des chaînes d’info continue, ça commence à nous faire suer sec, hein !

Ils me font bouillir avec leurs conseils à la mords-moi-le-nœud ! Attention canicule, boivez du liquide, restez chez vous au frais, évitez de courir le marathon en combinaison de ski en plein soleil, et prenez des nouvelles des personnes vulnérables…

Déjà que ça nous emm… prodigieusement de téléphoner à tante Marthe en temps normal, alors lui bigophoner pour savoir si elle va bien par trente-huit degrés à l’ombre… Elle qui monte les cinq étages sans s’essouffler malgré les bougies sur le gâteau…

Et si on laissait les français penser par eux-mêmes, si on cessait de les déresponsabiliser vitesse grand V et si nos concitoyens assumaient leurs décisions ? En 1976, date de l’avant-dernière grande canicule, on n’a pas tiré à boulets rouges sur Giscard et sa clique parce qu’ils ne nous avaient pas donné de conseils…

Et si on avait une canicule qui durait trois mois et demi comme en 2003, on ferait quoi ? Une alerte nucléaire ?

Oui, mais ça, c’était le monde d’avant, un monde où l’on ne nous servait pas tout sur un plateau et où l’on nous laisser nous démerder un petit peu par nous-mêmes, à réfléchir avec un tantinet de bon sens…

On s’est aperçu qu’il faisait un temps à acheter en viager… D’autant que les morts célèbres, ou prétendus tels, se sont enchaînées depuis ma dernière bouse chroniquière…

C’est tout d’abord Gaston qui a replié son pébroque à l’âge de 93 ans, il était le dernier Compagnon de la Chanson encore en vie… Mais il avait également incarné Doggy Dog dans Récré A2 entre 1982 et 1984, et écrit le fameux générique du dessin animé Tom Sawyer. Et encore un pan de notre enfance qui s’en va…

Ensuite, c’est Jean Tibéri qui est reparti à la maison mère, à 90 balais. Il avait été maire de Paris, mais s’était rendu célèbre pour ses démêlées judiciaires, brocardé par les Guignols au faîte de leur gloire, qui ne manquaient pas de décocher des traits fielleux à son épouse, Xavière, une caricature à l’état pur.

Ce fut également le tour de Frankie Jordan, éphémère gloire yéyé reconverti en chirurgien-dentise, qui eut la mauvaise idée de lancer Sylvie Vartan à l’occasion d’un duo en 1961, « Panne d’essence », où l’ex de l’idole des jeunes chantait déjà admirablement faux.

Nicole Croisille le suivait le lendemain, nous laissant des tubes immarcescibles tels que « Téléphone-moi », « Une femme avec toi », ainsi qu’une poignée de chansons de sélection française pour l’Eurovision, échouant à chaque fois à représenter la France. Comme quoi la qualité n’est jamais reconnue au Concours…

La musique paye décidément un lourd tribut en ce moment puisque le 11 juin disparaissait Brian Wilson, le fondateur des Beach Boys, nous léguant des chansonnettes pimpantes et fraîches, évoquant l’insouciante Amérique des années 60.

Refermons bien vite ce carnet noir hélas trop fourni, sous peine de me transformer incontinent de Brialy 2.0, en saluant la mémoire de Denis Lathoud, victime d’un cancer du sang à 59 ans, handballeur français médaillé olympique en 1992, qui fit partie des Barjots, à une époque où le handball français brillait de mille feux…

Et le 25 juin 1961, sort sur les écrans « L'année dernière à Marienbad », un film multinational réalisé par Alain Resnais, qui remportera le Lion d'or de la Mostra de Venise la même année. La particularité du film réside dans la relation qu'entretiennent les deux personnages principaux : un homme et une femme, interprétés par Giorgio Albertazzi et Delphine Seyrig. Le film est célèbre pour l'ambiguïté de sa structure narrative, qui a beaucoup dérouté et divisé les critiques, et son impact a été perceptible dans les œuvres de cinéastes français tels qu'Agnès Varda, Marguerite Duras et Jacques Rivette, ou de figures internationales comme Ingmar Bergman et Federico Fellini. Du cinéma grand public, quoi, dans un monde qui n’était pas encore complètement fou…



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