mercredi 30 juillet 2025

Brèves du 30 Juillet 2025

 « Relax, take it easy
« For there is nothing that we can do
« Relax, take it easy
« Blame it on me or blame it on you… »

Vous m’excuserez si je vous ai insidieusement introduit dans votre boîte crânienne submergée d’infos cette ritournelle pénible glapie par la voix suraigüe et horripilante de la crevette américo-libanaise à vestes en rideaux de salle à manger qui font regretter les bons vieux téléviseurs en noir et blanc, la skinny fahsion queer dont un des derniers titres (espérons que ce soit effectivement le dernier) intitulé « Boom boom boom » est rempli d’allusions sexuelles qui font passer « Je t’aime moi non plus » et « Les nuits d’une demoiselle » pour de gracieux chants liturgiques, Mika, dont il parait que le nom a été inspiré par la marque d’esquimaux glacés Miko…. Tout ça parce qu’elle aime se faire sucer l’esquimau à l’entracte, la cochonne…

Relax, je l’étais ce matin, de manière surprenante et incompréhensible, puisque j’avais un déménagement professionnel à continuer d’organiser, entre cartons qui s’empilent, archives qui s’évacuent et diverses autres mignonneries administratives qui vous vrillent le cortex, des dossiers en retard qu’il faut absolument boucler avant de partir en congés, dont je n’ai absolument pas la moindre idée innovante pour les traiter et dont la couche de poussière a atteint depuis des lustres et quelques candélabres les limites du raisonnable, sans compter les incessants appels téléphoniques des clients, toujours aussi assistés…

Relax, car malgré tout, les vacances sont au bout du tunnel, l’indispensable coupure avec cette profession de dingue pour ne penser qu’au soleil, aux petits zoziaux et à la récupération de son capital sommeil qui a viré depuis longtemps au rouge écarlate et qui flirte désormais avec le déficit budgétaire français, c’est vous dire si Morphée n’a pas intérêt à me lâcher durant les congés…

Relax… et puis en prenant à reculons, avec des pincettes et une moue de dégoût comme lorsque vous découvrez tapi au fin fond du frigo, dans un bol ravagé de moisissure, un reste indéfinissable racorni et moisi au-delà du raisonnable qui s’avère après maintes cogitations être le relief de salade de pâtes aux anchois et à la marmelade de citron de septembre ’98, vous comprenez très vite que vous allez devoir vous fader sous peu la rédaction de diverses assignations, et en prime un jeu de conclusions en urgence parce que la date d’irrecevabilité de l’appel arrive à grands pas…

Le bonheur intégral et en string !

Vous comprendrez aisément que le « relax » finit à vingt heures moins le quart (dix neuf heures soixante quinze pour les puristes) par se transformer en un « tendu comme un string sur le boul de Jlo », et que l’imprudent qui s’amuserait, pour rigoler, dans un moment de désœuvrement inconsidéré, à me fredonner cette chanson risquerait fort de se prendre une mandale dans la terrine, et mon 43 dans le fessier (c’est ma pointure, hein, pas mes dimensions intimes… il parait que je vis dans l’exceptionnel, d’accord, mais un, faut rester modeste et deux, ça évitera à certain(e)s de faire des rêves humides cette nuit et d’exploser leur budget blanchisserie…).

Ah, pendant que vous y êtes, vous serez adorables d’éviter de me questionner tout à trac sur l’actualité et les futilités du jour… Pourquoi ? Eh bien, parce que je commence à en avoir sérieusement assez de vous beurrer la raie jour après jour avec les mêmes salades, les mêmes infos dont la fraîcheur est tout aussi relative que celle de Catherine Deneuve, l’éternelle restauration française… Depuis le Dernier Tango à Paris, on sait que le beurre sert particulièrement bien lorsque vous désirez vous beurrer le moule avant d’enfourner le cake… Charente Poitou, ça rentre partout…

On sent qu’arrivent à grands pas le mois d’août, les rues parisiennes désertes, les plages bondées de congés payés braillards, vulgaires et sentant des pieds, les routes surchargées de crétins avinés rejouant les Fangio d’opérette pour ne pas faire baisser leur moyenne, les journaux regorgeant d’inepties superficielles relatives au concert capagathois sur podium Mickey d’une ex-ancienne gloire des espoirs du télé-crochet, sur la foire aux potiers et aux produits naturels en provenance directe de Taïwan du trou perdu du coin, ou sur le récital piano-harpe-cornemuse à pistons de l’intégrale de Christophe Maé dans une abbaye de troisième zone avec les vocalises dangereusement approximatives d’une castafiore tendance Amaury Vassili à l’Eurovision, c'est-à-dire balai dans le cul et justesse de chant plus que discutable…

On se sent presque comme un lézard au soleil (enfin, si tant est que le soleil veuille bien faire une apparition entre deux épisodes orageux), comme une gaufre dans son gaufrier qui attend le Nutella et la crème chantilly, comme une naïade langoureusement échouée telle une baleine sur une plage de sable fin, en train de se détremper le string à lire « 50 nuances de Grey », le best-seller cochon pour mémère pré-ménopausée qui remise Catherine Millet au rang des œuvres les plus osées de François Mauriac…

On a la flemme en perfusion, on n’a pas envie de bouger le moindre doigt de peton, et l’on attend patiemment que la journée s’étire pour faire de même, ranger le drap de plage, sentir le coup de soleil qui va vous faire ressembler à un homard après trois minutes de cuisson vous brûler les arêtes, et rentrer tranquilou au bungalow surchauffé et dépourvu de tout système de climatisation post-moyenâgeux pour se fader une rediffusion de Camping Paradis ou Intervilles, un ersatz innommable de la glorieuse émission de Guy Lux, déjà ringarde à l’époque…

Alors, quand on se sent tout prêt de lâcher la pédale (le premier qui fait une allusion salace, je lui offre un billet tout-compris au Cox avec Beaugrand en attraction spéciale et en combinaison intégrale de latex dans la backroom…), les âneries gouvernementales (Bayrou et Macron se surpassent en ce moment), les tueries organisées au Proche-Orient, les bouderies des tyrans outre-Oural, les minauderies des vieilles peaux du showbiz… comment dire ? On aurait une tendance assez appuyée à s’en contre-tamponner le coquillard avec une paire de couilles de cloporte préhistorique fossilisé enfarinée de Maïzena surfine avec toute l’énergie du désespoir que ressent le discobole au moment d’envoyer au loin, dans un geste gracile, le dernier trente-trois tours d’une glapisseuse de conneries mielleuses genre Mireille Mathieu ou Lara Fabian…

Non, je persiste et je signe, vous n’aurez pas le moindre morceau d’infos aujourd’hui, pas la plus ténue miette d’actualité, rien, nib, le vide total, le néant intégral (identique à la boite crânienne de Nabila), queue de chi… Je ne vais pas m’abaisser à vous causer des dernières élucubrations du Connard à l’Orange, qui frôle le surmenage question conneries, de Raticha Dati qui, la même semaine, se prend un renvoi en correctionnelle et loupe l’investiture LR pour les municipales parisiennes (deux avanies qui la rendent encore plus hystérique, si cela était encore possible), la mort d’Ozzy Osbourne, l’ex-leader de Black Sabbath (célèbre pour leur titre « Paranoid » en 1971) ou de Pascal Krug, l’ex Petit Prince qui connut quelques succès discographiques dans les années 1960…

Ah flûte, je me suis fait enduire d’erreur… et je suis tombé dans mon propre piège ! Chassez le naturel…

Et le 30 juillet 1898, deux frangins mettent au point un truc qui aujourd’hui peut paraître insignifiant, mais dont l’absence troublerait des hordes de jeunes cadres dynamiques qui pètent la forme et dans leur slip trop moulant, mettrait dans le désarroi des wagons de jeunes femmes tellement obnubilées par leur poids qu’elles évitent même de faire quoi que ce soit qui soit lourd de conséquences, ferait faire la gueule à des régiments d’ados boutonneux aux cheveux gras et aux calbuts constellés de cartes de France à demi-sèches ; bref, déséquilibrerait bien des petits déjeuners… Eh oui, les frères Kellog venaient d’inventer les corn flakes… Et attendant le pop corn, mais ça c’est le titre d’une chanson, et pas une chanson eurovisuelle, pour une fois…



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