Les calamités se suivent et ne se ressemblent pas !
Je ne voudrais pas me montrer démesurément pessimiste ou
carrément alarmiste dès le lundi ; n’étant pas un partisan indécrottable
d’Aymeric Caron, l’antispéciste hystérique qui ne donne plus de french kiss,
horrifié à l’idée d’avoir un bout de viande dans la bouche ; mais
l’actualité ambiante me porte à croire que notre cher et vieux pays est, depuis
le début de l’année, poursuivi par un guigne noire qui ferait passer les douze
plaies d’Egypte pour une partie de plaisir avec les meilleures pouliches de
Madame Claude…
Outre la grève des avocats, dont on sait désormais que leur
système d’organisation et d’action est parfaitement « mâyennageux »,
le projet de loi sur la réforme des retraites, l’épidémie du Covid-19 avec le
confinement et toute la ribambelle de joyeusetés qui y était attaché, ainsi que
la sélection de Tom Leeb pour représenter la France à l’Eurovision, on peut
désormais inscrire au palmarès des grandes catastrophes nationales le résultat
des municipales.
Il ne reste plus désormais que l’annonce du dernier album de
Matt Pokora et un nouveau bouquin d’Amélie Nothomb à la rentrée et l’on aura la
totale !
Les Municipales… Vous vous souvenez encore de ce que
c’est ? Vu le taux d’abstention record, qui n’a été battu qu’au Père
Lachaise, on se demande si les Français portent encore un quelconque intérêt
aux élections, préférant aller se faire rôtir la couenne sur les plages dans la
senteur légère de l’huile de monoï rance, des dessous de bras pas frais et des
infusions intraslipesques qui font passer un vasier à marée basse en pleine
canicule pour l’antichambre des usines de parfums grassoises…
Pour les communes qui n’avaient pas reconduit leur édile dès
le 15 mars, il était de votre devoir de citoyen d’aller urner dans l’isoloir ce
dimanche afin de désigner les incapables devant succéder à des incompétents…
Dans le meilleur des cas. Et l’on a la confirmation que les français ont la
mémoire courte…
Les résultats dans les villes phares sont conformes aux
attentes des journalistes des chaînes info, excités comme des roumains au Salon
International de la Caravane, et qui ont fait encore une fois la démonstration
de leur inextinguible capacité à remplir le vide en brodant pendant des heures
devant des pupitres vides et des tableaux de score rappelant ceux de
l’Eurovision 1960…
Perpignan était l’un des centres d’intérêt hier soir,
puisque Louis Aliot, l’ex-manche à couilles de Marinette, a été élu maire de la
capitale catalane où désormais, le salut nazi se fera avec le drapeau sang et
or à la boutonnière et en idiome local. « Heil Führer » en catalan,
ça doit valoir son pesant de chocolats Cantalou, désormais Cémoi…
Autre centre d’intérêt, Marseille, où Michèle Rubirola fait
basculer la cité phocéenne à gauche. Faut dire qu’elle ratissait large,
l’écolo, avec ses étiquettes PS, PCF, LFI et EELV ! C’était plus une
candidate, c’était un album de vignettes Panini ! Désormais, la ville sera
verte, et l’on s’attend à ce que les kalachinkov soient recyclables, ou issues
du commerce équitable…
Bordeaux aussi change de couleur et passe du bleu au vert.
Pierre Hurmic, EELV bon teint, met fin ainsi à plus de soixante-dix ans de
règne de la droite sur la Place des Quinconces…
Même scénario à Strasbourg, où Jeanne Barseghian impose le
vert à la mairie, en devançant l’ancienne mairesse Catherine Trautmann qui, à
la différence des cigognes, ne fera pas son grand retour. La choucroute
estampillée écologique aura-t-elle meilleur goût désormais ? On en doute,
vu la tronche de la saucisse élue à l’Hôtel de Ville…
Autre trombine qui se voit finalement réélue dans un
mouchoir de poche (et vu ses dimensions, c’était une gageure), Martine Aubry
qui conserve son fauteuil de maire, fait sur mesure sinon ça débordait, à 227
voix près. Avec plus de soixante-huit pour cent d’abstention, autant dire
qu’elle n’a pas précisément de quoi pavoiser, le pot à tabac lillois a senti le
vent du boulet de très près. Vu se tête, on aurait cru qu’elle l’avait pris de
plein fouet…
Au final, une vague verte s’empare de la France, avec des
villes comme Lyon, Poitiers, Tours, qui passent au vert. Les pralines
lyonnaises seront dès demain repeintes en vert, et la cervelle de canut devra
être issue de laiteries certifiées bio…
Beaucoup de vert, mais aussi du rose à la puissance deux,
puisqu’à Nancy, c’est Mathieu Klein, de gauche et ouvertement gay, qui a été
élu, faisant basculer la Mairie à gauche pour la première fois depuis 1947. Il
n’y aura pas que les bergamotes qui vont se faire sucer à l’Hôtel de Ville…
Je vous parle des têtes de listes de l’opposition, mais je
m’aperçois que je ne vous ai pas touché le moindre mot des résultats de la
majorité, enfin, de ce qu’il en reste. Pas brillant du tout ! Si-Conne, la
Voix de son Maître, a fait part de la déception de la majorité en ne lâchant
pas une seule connerie, c’est vous dire si elle était bouleversée par la
déroute…
A l’heure qu’il est, Manu doit encore être prostré dans sa
chambre dans son pyjama Casimir, écoutant l’intégrale de Chantal Goya en
assassinant les boîtes de Kleenex à la chaîne avec Brigitte à son chevet,
bravant les lois de l’attraction universelle en dédaignant son séjour quotidien
et hautement nécessaire dans son sarcophage à oxygène…
Heureusement que le Grand Doudou sauve les meubles et
l’honneur en étant largement élu au Havre. Mais il n’est pas certain que ce
soit son Havre de paix, puisqu’un sondage indiquerait que cinquante-cinq pour
cent des français souhaiteraient que l’amateur de bifle à la Javel reste
Premier Ministre… Et on les comprend ! On sait quel incompétent on a mais
l’on ignore quel incapable Macaron peut nous bombarder à Matignon pour naviguer
sur le radeau de la Méduse jusqu’aux prochaines présidentielles…
Et j’ai gardé le meilleur pour la fin… Un combat capital(e),
si j’ose dire même si les dés étaient jetés d’avance… Paris ! Paris
outragé par ses prises de positions insensées, Paris brisé par ses projets
byzantins, Paris martyrisé par ses voies cyclables à la mords-moi-le-nœud, mais
Paris hidalgonisant avec la réélection de la siphonnée de l’Hôtel de
Ville ! Anne Hidalgo a été largement réélue face à Raticha Dati qui s’y
voyait déjà et qui s’est pris la défaite de plein fouet dans le dentier (coût
estimé des réparations équivalent au PIB de Monaco) et à Agnès Buzyn qui y a au
moins gagné son surnom de Buse Un. Notre Drame de Paris, acte II…
Eh ben, on a eu chaud ce week-end !
Ne vous méprenez pas sur les intentions calorimétriques de
cette accroche, qui peut aussi bien s’employer lorsque vous venez d’éviter avec
grand-peine ce connard définitif dans sa BX délabrée qui à n’en point douter
devait au bas mot se payer quatre grammes dans chaque œil pour zigzaguer aussi
droit que le Grand Doudou et Veyran réunis pendant une conférence de presse sur
les conditions obligatoirement éventuelles de la sortie du confinement, que
lorsque vous sortez enfin d’un endroit particulièrement chargé en degrés,
autrement dit un lieu chaud (qui peut selon les cas et les croyances être un
pressing, un haut-fourneau ou une backroom)…
L’érection mercuriale des températures promise tout au long
de la semaine et prompte à vous canoniser les aisselles avec des auréoles sous
les bras dignes de la sainte trinité, ne doit pas vous détourner du but ultime
de cette mini-canicule que les bécasses faisandées de la météo télévisée
dramatisent comme s’il s’agissait d’un nouveau Nagasaki : renouveler les
fonds des retraités en relançant l’industrie des pompes-funèbres qui va offrir
des enterrements en sachet pour vieillards déshydratés, voire lyophilisés, les
nouvelles saveurs des Royco Minut’ Bières. Après le Grobid-19 (qui n’est pas le
résultat des ventes du dix-neuvième roman de Marc Levy), c’est désormais à Râ
de finir le boulot !
Oui, il va faire chaud, et même très chaud sur la majeure
partie du pays pendant la semaine qui vient. Et il est effarant de voir
jusqu’où l’assistanat des générations actuelles est poussé… A moins de leur
expliquer qu’il vaut mieux dévisser le bouchon de la bouteille d’eau avant de
boire, on leur dit tout ! Quand on en est rendus à rappeler des règles élémentaires
d’hygiène comme de se laver régulièrement les mains, il ne faut pas s’en
étonner…
On leur dit tout ! Qu’il ne faut pas sortir à certaines
heures de la journée, qu’il faut boire, qu’il faut rester dans des pièces
sombres et fraîches… Vu que nos masses populaires ont été depuis bien longtemps
lobotomisées à grands coups de téléréalité et de jeux racoleurs…
Et le 29 juin 1949, sous la houlette de Pierre Sabbagh, à
qui Vital Gayman, directeur du journal parlé de Paris-Inter, avait confié le
projet, naît, à 21 heures précises, le premier Journal Télévisé français, et
apparemment mondial. Bien éloigné de la grand messe actuelle de la Plante-Verte
de la première ou du Ken à la mèche blonde savamment décoifée de la deux, ces
quinze minutes de reportages filmés sont commentées en direct par les
journalistes des journaux parlés débauchés par Sabbagh : Jacques
Sallebert, Georges de Caunes, Pierre Dumayet, et Pierre Tchernia, avec parfois
une liberté de ton rendue possible par la rareté des téléspectateurs et qui
serait bien inimaginable de nos jours… O tempora, o mores…
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