lundi 29 juin 2020

Brèves du 29 Juin 2020

Les calamités se suivent et ne se ressemblent pas !

Je ne voudrais pas me montrer démesurément pessimiste ou carrément alarmiste dès le lundi ; n’étant pas un partisan indécrottable d’Aymeric Caron, l’antispéciste hystérique qui ne donne plus de french kiss, horrifié à l’idée d’avoir un bout de viande dans la bouche ; mais l’actualité ambiante me porte à croire que notre cher et vieux pays est, depuis le début de l’année, poursuivi par un guigne noire qui ferait passer les douze plaies d’Egypte pour une partie de plaisir avec les meilleures pouliches de Madame Claude…

Outre la grève des avocats, dont on sait désormais que leur système d’organisation et d’action est parfaitement « mâyennageux », le projet de loi sur la réforme des retraites, l’épidémie du Covid-19 avec le confinement et toute la ribambelle de joyeusetés qui y était attaché, ainsi que la sélection de Tom Leeb pour représenter la France à l’Eurovision, on peut désormais inscrire au palmarès des grandes catastrophes nationales le résultat des municipales.

Il ne reste plus désormais que l’annonce du dernier album de Matt Pokora et un nouveau bouquin d’Amélie Nothomb à la rentrée et l’on aura la totale !

Les Municipales… Vous vous souvenez encore de ce que c’est ? Vu le taux d’abstention record, qui n’a été battu qu’au Père Lachaise, on se demande si les Français portent encore un quelconque intérêt aux élections, préférant aller se faire rôtir la couenne sur les plages dans la senteur légère de l’huile de monoï rance, des dessous de bras pas frais et des infusions intraslipesques qui font passer un vasier à marée basse en pleine canicule pour l’antichambre des usines de parfums grassoises…

Pour les communes qui n’avaient pas reconduit leur édile dès le 15 mars, il était de votre devoir de citoyen d’aller urner dans l’isoloir ce dimanche afin de désigner les incapables devant succéder à des incompétents… Dans le meilleur des cas. Et l’on a la confirmation que les français ont la mémoire courte…

Les résultats dans les villes phares sont conformes aux attentes des journalistes des chaînes info, excités comme des roumains au Salon International de la Caravane, et qui ont fait encore une fois la démonstration de leur inextinguible capacité à remplir le vide en brodant pendant des heures devant des pupitres vides et des tableaux de score rappelant ceux de l’Eurovision 1960…

Perpignan était l’un des centres d’intérêt hier soir, puisque Louis Aliot, l’ex-manche à couilles de Marinette, a été élu maire de la capitale catalane où désormais, le salut nazi se fera avec le drapeau sang et or à la boutonnière et en idiome local. « Heil Führer » en catalan, ça doit valoir son pesant de chocolats Cantalou, désormais Cémoi…

Autre centre d’intérêt, Marseille, où Michèle Rubirola fait basculer la cité phocéenne à gauche. Faut dire qu’elle ratissait large, l’écolo, avec ses étiquettes PS, PCF, LFI et EELV ! C’était plus une candidate, c’était un album de vignettes Panini ! Désormais, la ville sera verte, et l’on s’attend à ce que les kalachinkov soient recyclables, ou issues du commerce équitable…

Bordeaux aussi change de couleur et passe du bleu au vert. Pierre Hurmic, EELV bon teint, met fin ainsi à plus de soixante-dix ans de règne de la droite sur la Place des Quinconces…

Même scénario à Strasbourg, où Jeanne Barseghian impose le vert à la mairie, en devançant l’ancienne mairesse Catherine Trautmann qui, à la différence des cigognes, ne fera pas son grand retour. La choucroute estampillée écologique aura-t-elle meilleur goût désormais ? On en doute, vu la tronche de la saucisse élue à l’Hôtel de Ville…

Autre trombine qui se voit finalement réélue dans un mouchoir de poche (et vu ses dimensions, c’était une gageure), Martine Aubry qui conserve son fauteuil de maire, fait sur mesure sinon ça débordait, à 227 voix près. Avec plus de soixante-huit pour cent d’abstention, autant dire qu’elle n’a pas précisément de quoi pavoiser, le pot à tabac lillois a senti le vent du boulet de très près. Vu se tête, on aurait cru qu’elle l’avait pris de plein fouet…

Au final, une vague verte s’empare de la France, avec des villes comme Lyon, Poitiers, Tours, qui passent au vert. Les pralines lyonnaises seront dès demain repeintes en vert, et la cervelle de canut devra être issue de laiteries certifiées bio…

Beaucoup de vert, mais aussi du rose à la puissance deux, puisqu’à Nancy, c’est Mathieu Klein, de gauche et ouvertement gay, qui a été élu, faisant basculer la Mairie à gauche pour la première fois depuis 1947. Il n’y aura pas que les bergamotes qui vont se faire sucer à l’Hôtel de Ville…

Je vous parle des têtes de listes de l’opposition, mais je m’aperçois que je ne vous ai pas touché le moindre mot des résultats de la majorité, enfin, de ce qu’il en reste. Pas brillant du tout ! Si-Conne, la Voix de son Maître, a fait part de la déception de la majorité en ne lâchant pas une seule connerie, c’est vous dire si elle était bouleversée par la déroute…

A l’heure qu’il est, Manu doit encore être prostré dans sa chambre dans son pyjama Casimir, écoutant l’intégrale de Chantal Goya en assassinant les boîtes de Kleenex à la chaîne avec Brigitte à son chevet, bravant les lois de l’attraction universelle en dédaignant son séjour quotidien et hautement nécessaire dans son sarcophage à oxygène…

Heureusement que le Grand Doudou sauve les meubles et l’honneur en étant largement élu au Havre. Mais il n’est pas certain que ce soit son Havre de paix, puisqu’un sondage indiquerait que cinquante-cinq pour cent des français souhaiteraient que l’amateur de bifle à la Javel reste Premier Ministre… Et on les comprend ! On sait quel incompétent on a mais l’on ignore quel incapable Macaron peut nous bombarder à Matignon pour naviguer sur le radeau de la Méduse jusqu’aux prochaines présidentielles…

Et j’ai gardé le meilleur pour la fin… Un combat capital(e), si j’ose dire même si les dés étaient jetés d’avance… Paris ! Paris outragé par ses prises de positions insensées, Paris brisé par ses projets byzantins, Paris martyrisé par ses voies cyclables à la mords-moi-le-nœud, mais Paris hidalgonisant avec la réélection de la siphonnée de l’Hôtel de Ville ! Anne Hidalgo a été largement réélue face à Raticha Dati qui s’y voyait déjà et qui s’est pris la défaite de plein fouet dans le dentier (coût estimé des réparations équivalent au PIB de Monaco) et à Agnès Buzyn qui y a au moins gagné son surnom de Buse Un. Notre Drame de Paris, acte II…

Eh ben, on a eu chaud ce week-end !

Ne vous méprenez pas sur les intentions calorimétriques de cette accroche, qui peut aussi bien s’employer lorsque vous venez d’éviter avec grand-peine ce connard définitif dans sa BX délabrée qui à n’en point douter devait au bas mot se payer quatre grammes dans chaque œil pour zigzaguer aussi droit que le Grand Doudou et Veyran réunis pendant une conférence de presse sur les conditions obligatoirement éventuelles de la sortie du confinement, que lorsque vous sortez enfin d’un endroit particulièrement chargé en degrés, autrement dit un lieu chaud (qui peut selon les cas et les croyances être un pressing, un haut-fourneau ou une backroom)…

L’érection mercuriale des températures promise tout au long de la semaine et prompte à vous canoniser les aisselles avec des auréoles sous les bras dignes de la sainte trinité, ne doit pas vous détourner du but ultime de cette mini-canicule que les bécasses faisandées de la météo télévisée dramatisent comme s’il s’agissait d’un nouveau Nagasaki : renouveler les fonds des retraités en relançant l’industrie des pompes-funèbres qui va offrir des enterrements en sachet pour vieillards déshydratés, voire lyophilisés, les nouvelles saveurs des Royco Minut’ Bières. Après le Grobid-19 (qui n’est pas le résultat des ventes du dix-neuvième roman de Marc Levy), c’est désormais à Râ de finir le boulot !

Oui, il va faire chaud, et même très chaud sur la majeure partie du pays pendant la semaine qui vient. Et il est effarant de voir jusqu’où l’assistanat des générations actuelles est poussé… A moins de leur expliquer qu’il vaut mieux dévisser le bouchon de la bouteille d’eau avant de boire, on leur dit tout ! Quand on en est rendus à rappeler des règles élémentaires d’hygiène comme de se laver régulièrement les mains, il ne faut pas s’en étonner…

On leur dit tout ! Qu’il ne faut pas sortir à certaines heures de la journée, qu’il faut boire, qu’il faut rester dans des pièces sombres et fraîches… Vu que nos masses populaires ont été depuis bien longtemps lobotomisées à grands coups de téléréalité et de jeux racoleurs…

Et le 29 juin 1949, sous la houlette de Pierre Sabbagh, à qui Vital Gayman, directeur du journal parlé de Paris-Inter, avait confié le projet, naît, à 21 heures précises, le premier Journal Télévisé français, et apparemment mondial. Bien éloigné de la grand messe actuelle de la Plante-Verte de la première ou du Ken à la mèche blonde savamment décoifée de la deux, ces quinze minutes de reportages filmés sont commentées en direct par les journalistes des journaux parlés débauchés par Sabbagh : Jacques Sallebert, Georges de Caunes, Pierre Dumayet, et Pierre Tchernia, avec parfois une liberté de ton rendue possible par la rareté des téléspectateurs et qui serait bien inimaginable de nos jours… O tempora, o mores…


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