jeudi 18 juin 2020

Brèves du 18 Juin 2020

Françaises, français ! (à lire avec une prononciation et intonation gaullienne)

Non mais allô quoi !

Le peuple de mon cher et vieux pays, celui-là même que j’ai contribué à libérer du joug allemand, n’a-t-il rien de mieux à faire pour célébrer les huit décennies de mon coup de bigophone de Londres que de se révoltailler pour des motifs qui, en d’autres temps, et d’autres lieux, auraient paru d’une futilité des plus risibles ?

J’avais dit à Michel Droit que les français étaient des veux, mais j’ai la douloureuse sensation qu’ils sont devenus des brebis et des moutons, tous prêts à se faire mystifier par le premier Panurge qui passe dans leur champ de vision déformé par la lucarne bizarre des réseaux sociaux !

Il suffit qu’un quarteron de touitteurs en retraite lancent une affirmation dont le caractère accadabrantesque ferait passer les aberrations soviétiques des années dorées du communisme pour des pierres angulaires de la vérité séculaire, pour que des foules écervelées, cherchant à remplir le vide de leurs vies par l’inanité de la revendication stérile, viennent battre le pavé, et les forces de l’ordre, parce que y’en aurait marre de l’ancien monde…

Il est regrettable qu’à l’ère des autoroutes de l’information, où il est permis à tout un chacun de savoir en un clignement de faux-cils que la Pharmacie Lopez à Santiago du Chili sera de garde dimanche prochain mais de superbement ignorer la mamie qui crève de faim à l’étage en dessous, tant de personnes regardent passer le train de leur époque comme des bovins le firent pendant des décennies avec des locomotives à vapeur, et avec un QI se rapprochant assez desdits bovins…

L’aberration même de ce monde, que je ne suis pour ma part pas mécontent d’avoir quitté un soir de novembre 1970, a été portée ces derniers temps à une extrémité telle qu’on vous exhorte à canoniser en qualité d’icônes inattaquables des racailles dont le casier judiciaire évoque le catalogue des Trois Suisses mais qui ont eu la chance d’être carrément bronzées au chalumeau…

Loin des pages enfiévrées d’une vraie culture sur la négritude chère à Aimé Césaire, voici venir l’ère de la noircitude qui blanchit tout ! Enfoncés, Mini Mir, Gama, Axion et autres Omo (qui ont la sulfateuse à lessive liquide en berne depuis qu’ils ont eu confirmation qu’ils ne fêteraient pas la Gay Pride avec une plume dans le derche et trois tonnes de maquillage putassier sur la gueule…) ! Il suffit d’avoir une pigmentation cutanée penchant vers la suie pour que cela vous accorde une virginité indélébile…

Hitler aurait été black, on le rajoutait illico à la Sainte Trinité et on modifiait les prières catholiques : Au nom du Père, du Fils, du Saint Esprit et du Four Crématoire…

On s’hystérise des deux côtés de l’Atlantique pour deux mecs qui feraient bander les meilleurs chroniqueurs judiciaires tant on peut avec leurs seuls exploits reconstituer un cours entier de droit pénal, mais qui sont évidemment d’innocentes victimes de la barbarie blanche, parce qu’ils ont un peu trop forcé sur le cirage Lion Noir…

George Floyd, Adama Traoré, même combat faussé !

Et que les américains ne se plaignent pas ! Malgré les émeutes et les dégâts, ils n’ont pas le bonheur d’avoir la sœur d’Adama Traoré, sorte de clonage loupé entre Si-Nouille N’Diaye et Afida Turner trempée dans l’encre de Chine…

Tout est désormais jugé raciste ! Le packaging du riz Uncle Ben’s devrait changer ; on retire des plateformes de vidéo à la demande Mary Poppins pour cause de blackface dans la scène des ramoneurs ; on a de gros doutes sur l’organisation du Black Friday cette année ; on va supprimer l’enseignement du solfège parce qu’on y apprend qu’une blanche vaut deux noires ; on retire les friandises dites « tête de nègre » de la vente puisqu’il faut battre les blancs au fouet…

A ce compte-là, on interdit les disques de Nicoletta puisqu’elle a une voix de noire, et on proscrit les reportages sur les mines de charbon, les livres sur les coupures d’électricité célèbres en pleine nuit, les films en noir et blanc, les disques vinyles puisque c’est une rondelle noire qui est mise à mal…

Et demain, parce que ce n’est pas beaucoup plus lointain qu’hier, en somme, est-ce que commander un petit noir au comptoir ne va pas me faire passer pour un affreux mâle cisgenre blanc colonisateur privilégié raciste de la génération boomer ? Je vais ptet passer au thé, moi… Thé vert, ou thé noir ?

Ah mais je vous en prie ! Ne me jetez pas la pierre… l’infirmière s’en charge !

Manque de bol pour elle, Farida n’est pas une black forcément opprimée par des suprématistes blancs complotistes et affiliés au grand trust judéo-maçonnique apatride levantin… Ni l’innocente infirmière asthmatique avec une gamine positive au binouzovirus qu’on essaie de nous refourguer comme la nouvelle martyre de la Place Tienanmen 2020 !

Une virago qui distribue les doigts d’honneur à l’entour, et qui balance des caillasses sur les forces de l’Ordre, vous voudriez qu’on la béatifie illico presto façon Bernadette Sous-Biroute et qu’on lui décerne la Légion d’Honneur… Pauvre petit peuple rabougri à la culture de cloporte agonisant !

Mais enfin, bande d’enculturés mondains pique-assiettes et suce-boules (de gomme ou de slip) ! Il faut quand même que vous sachiez, et pas dans mes bottes, parce qu’avec la chaleur ça va fermenter et après, merci pour les ravoir…, il faut que vous sachiez que la culture ne se limite pas à la lecture des résumés de pièces et films dans le supplément culture du Figaro, à l’intégrale des albums à colorier de Nabila, à la collection de capotes gonflables multicolores de Jeff Koons (Koonasse lui aurait mieux été), à l’émétique production littéraire de Marc Lévy, ou à l’inécoutable ramassis de bouses musicales de Didier Barbelivien, Zaz, Louane et autre hystériques du string genre Mika ou Christophe Maé…

La Culture, la vraie, celle que l’on ne prend pas un malin plaisir à étaler comme une confiture de l’esprit sur les tranches légèrement grillées ou complètement cramées de la vie mondaine… C’est autre chose que les quelques informations glanées à la va-vite sur Wikipédia, ou écoutées d’une esgourde distraite que BFMTV, la Voix de son Maître, et qui permettront de briller tel un zircon quelque peu écorné en société, évitant de passer pour une Fleur Pellerin qui aurait zappé le rayon « écrivains contemporains chiants » de la FNAC…

La culture, c’est aussi l’Histoire, pas simplement celles que l’on lit dans les torche-cul du lundi d’un doigt distrait chez le coiffeur, celles que vous ramenez du marché après avoir croisé M'âme Jeanssen qui vous appris que décidément la p’tite au carreleur du second était une véritable dévergondée qui fumait du hachis et de la bite…

L’Histoire, c’est savoir d’où l’on vient pour pouvoir se désespérer de voir où l’on va… C’est parmi les dates historiques comme Marignan 1515 (qui n’est pas un numéro de téléphone), Waterloo 1815, Paris 2020…

Paris 2020, parce que les décisions que veut prendre Notre Drame de Paris, si elle est réélue, et ça en prend le chemin nettement, risquent de faire date ! Anne Hidalgo veut limiter la vitesse à Paris à 30 km/h… Faudrait déjà que les automobilistes arrivent à atteindre les trente à l’heure… A l’heure actuelle, même à cloche-pied, vous allez plus vite que les bagnoles coincées rue de Rivoli… Et encore plus fort, d’ici à 2030, elle veut planter plus de cent mille arbres sur le Périph’ et y installer des passages piétons… Et vous mettrez trois heures pour rallier Boulogne, huit heures pour atteindre le 9-3… Mais quelle importance, puisque le 9-3 n’a plus d’attrait depuis que les Balkany y ont été destitués et frappés de l’infâmie populaire que constitue une condamnation pénale aussi définitive qu’et irrémédiable et encore plus indélébile que la teinture de Silvio Berlusconi…

Tout ça parce que durant le confinement, les parisiens auraient redécouvert le chant des oiseaux et qu’il ne faudrait pas revenir en arrière… A croire que Notre Drame de Paris a vécu une blessure secrète en rapport avec l’automobile pour en souhaiter aussi ardemment la périclitation du secteur auto… Elle s’est fait démonter le pot sur la banquette arrière d’une Talbot Horizon ? Elle a coulé une bielle après un trajet chaotique en Dyane ? Elle s’est fait prendre nue, dans sa Simca 1000 ?

Finissons sur les chapeaux de roues, tant pis si ça déplaît à Anne Hidalgo, elle ira porter un cierge à la Chapelle de Notre-Dame-des Mobylettes, avec quatre brèves infos au nombre desquelles une intention, une arrivée et deux départs.

Le premier départ, c’est celui de Philippe Bouvard qui cessera sous peu ses piquants billets au Figaro et réduira son temps d’antenne à Radio Luxembourg… L’impertinence correctement irrespectueuse d’une autre époque qui s’efface peu à peu, hélas…

Le second départ est hélas définitif. Celui de Vera Lynn, chanteuse britannique qui connut une énorme popularité durant la dernière guerre, elle fut même surnommée la fiancée des forces armées et connut une forte popularité avec sa version anglaise de Lili Marleen (mais faut faire attention, ça a été chanté des deux côtés, ce machin-là…). La dame est morte à 103 ans, preuve que la chanson conserve… Courage, Line Renaud, plus que six mois, et vous la battez à plates coutures, la bouffeuse de jelly !

Une intention, encore une, de candidature à la Présidence de la République. Après Cyril Hanouna, Afida Turner, Jean-Marie Bigard... En 2022 Philippe Croizon sera le candidat, qui partira du bon pied et qui prendra les choses en main !

Et enfin, une arrivée sur le Fort Boyard, qui ressemble de plus en plus à une annexe de Chez Michou ces dernières années… Après Willy Rovelli et son spaghetti bolognaise, voici qu’arrive pour redonner la pêche à une émission pourtant aussi couillue qu’Olivier Minne, Cyril Féraud. Grimé en Ken pour garçon-coiffeur de la Place des Vosges, le blondinet de Slam incarnera Cyril Gossbo… Le Fort n’est pas un hall d egare mais il est prévisible que les arrière-trains siffleront trois fois…

Et quand un arrière-train siffle… c’est un appel… et aujourd’hui, on a des appels à la pelle…. Mais l’appel du jour, c’est la pelle des 18 joints… euh… l’appel du 18 juin 1940, radiodiffusé sur les ondes de la BBC et lancé d’un ton ne souffrant aucune contestation par le Général De Gaulle… Aucun enregistrement de cet appel n’existe, le document sonore connu ayant été enregistré le 22 juin, selon un texte légèrement différent… Mais quoi qu’il en soit, le Général ne devait pas avoir fumé pour lancer en juin l’appel du joint…

 

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