mercredi 29 mai 2019

Brèves du 29 mai 2019

« And that completes the voting of the french jury, good night Brussels… »

Rassurez-vous, je ne suis pas en DPE jusqu’à la racine de mes défunts cheveux. DPE ? Dépression Post Eurovision, mon cher docteur Schweitzer ! L’incoercible spleen de devoir patienter près de douze mois pour m’ensabler à nouveau les esgourdes de mélopées inécoutables et de canzonnettas mièvrement moisies… La douloureuse attente des sélections nationales d’où émergera forcément un vainqueur et vingt-cinq vaincus…

Je ne me remémore pas le bon vieux temps où la France savait briller dans le palmarès autrement que par ses mises en scènes putassiéro-intellectuello-bobo-gaucho de base qui se branle devant les pages culture de Télérama… Je salue juste d’une pirouette la fin des élections européennes… Enfin, les journalistes de BFMTV vont pouvoir soigner leur tendinite âprement gagnée à force de paluchage devant les déclarations éhontées des candidats, les promesses intenables et les résultats décevants, tout au moins pour les impétrants…

Ah parce que les résultats sont toujours décevants, surtout quand vous vous mangez une gamelle mémorable ! Cette fois-ci, l’aune des résultats sent le gaz et le vert-de-gris grâce aux incantations de Marinette, qui n’a toujours pas digéré la mandale des présidentielles et qui faisait de ces élections une croisade anti-Macron.

Autant dire qu’elle a été encore plus rapide qu’un éjaculateur précoce pour appeler à la démission de Manu. Pour les voyeurs intersidéraux, la réponse était toujours « 42 », mais pour Marine, c’est invariablement « Macron, démission ».

Une rouste modérée à une élection ? « Macron, démission ! ». Un de ses mignons sort une connerie plus grosse que sa bite ? « Macron, démission ! ». La France se prend une déculottée à l’Euromachinchose de la canzonetta miteuse ? « Macron, démission ! ». Faut qu’elle fasse attention, Marinette… Elle va finir par vagir « Jeanne, au secours » tous les premier mai devant une statue…

Question résultats, la droite encaisse un résultat minable avec à peine plus de huit pour cent. Faut dire que Bellamy est aussi vendeur qu’un représentant en brosses pour balayer les brosses en chemises rayées couleur merdasse et que Wauquiez est l’exemple-type du repoussoir à électeurs… D’ailleurs, Lolo est gentiment poussé vers la sortie par ses collègues… Ah, que c’est poignant, la solidarité en politique…

Poignant, et toujours poli, policé, respectueux… Pour vous en convaincre, revisionnez l’échange entre Dany le Rouge-blanchi et Bébert la Mèche-grasse… D’accord, la politique, à l’instar de l’andouillette, doit sentir la merde, mais ce n’est pas la peine de recourir à ce langage de charretier mal embouché…

Bon, une chose est certaine, on devrait être débarrassés de Hamon pendant un petit moment, puisqu’il devait boucler son claquemerde en deça de 5 %... Ça reposera les oreilles…

Et même à l’étranger, tout ce qu’il entreprend tombe à l’eau. Véritable Vil Coyote, Satanas ou Elmer Fudd de la politique, Manuel Valls a exporté sa scoumoune légendaire en Espagne, où il s’est ramassé en cinquième position… Quand ça veut pas…

Cinquième position… Un résultat qui ferait vaporiser les socialistes sur place s’il leur arrivait en France. Qu’importe ! Les potos à Hollande réussissent l’exploit de faire moins bien que Méchancon, et ils célèbrent cette déroute comme une victoire, avec vivats, champagne et petits fours…

Après le Festival de Connes, et son défilé d’has-been et de has-never been au milieu desquels surnagent quelques acteurs, les abonnés à Gala sont à nouveau comblés par le Tournoi de Roland-Garros et ses mémères emperlouzées en polo Lacoste et carbonisées aux UV qui font craquer leur arthrose cervicale à suivre les échanges entre deux mecs en short qui simulent un orgasme à chaque coup de raquette… Remarquez, Roland-Garros sert au moins à vérifier que Belmondo n’est pas mort, et que Nelson Monfort n’a toujours pas appris à parler à voix basse…

Fait exceptionnel, il y a toujours des français en lice à Roland-Garros… Vous me direz que c’est vraisemblablement dû au fait que la compétition a commencé voila seulement trois jours…

Entre les ménisques de Federer, le slip dans la raie de Nadal et le Kinder Bueno en guise de raquette de Tsonga, on aurait eu fort à faire à Roland-Garros, si l’on n’est pas du genre à compter les pipoles dans les gradins…

Un autre match, plus juridique, mais aux revers tout aussi redoutables, est celui qui oppose La Tia-tia et les enfants de l’idole des jeunes. Dernière balle de match, la justice française s’estime compétente pour juger du sort de l’héritage Hallyday. Réaction immédiate de la veuve joyeuse « J’en jaunis à l’idée »… La Tia-tia fait évidemment appel, vu le pognon en jeu, pas question qu’elle partage son gâteau… Elle n’a jamais partagé son gâteux, alors raison de plus pour se goinfrer du gâteau…

La pilule est tout aussi amère pour Claude Guéant, qui se voit destitué de la Légion d’honneur à cause de ses condamnations judiciaires… Qu’il se rappelle quand il déclarait le rictus au dentier qu’il avait confiance en la Justice de son pays…

Je ne sais si vous aurez le rictus au dentier ou le cœur au bord des lèvres (et encore faut-il savoir lesquelles) lors que je vous aurai édifié de la dernière trouvaille d’un parfumeur parisien, qui lace sur le marché « Sécrétions magnifiques », un parfum qui sent le sexe… Une fragrance qui plaira aux têtes de nœud et autres trou du cul…

Et le 29 mai 1999, le Concours Eurovision de la Chanson couronnait pour la quatrième fois la Suède, avec Charlotte Nilsson et « Take me to your heaven », un titre formaté qui fit un bide mémorable dans les hit-parades. Ce fut également l’année de la suppression de l’orchestre et de la règle de la langue, mais aussi celle de la sélection de Nayah, avec le poussiéreux « Je veux donner ma voix »… Rien qui puisse nous emmener dans son paradis…

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jeudi 23 mai 2019

Brèves du 23 mai 2019

« Jésus est là, Jésus revient, Jésus revient parmi les siens… »

Excusez-moi, mais j’étais en train de peaufiner ma prochaine plaidoirie devant le Grand Tribunal Paritaire de l’Inquisition… Depuis que j’ai vu le Conseil de Vincent Lambert, le seul légume animal aimé des vegans, se taper une demi-dure exploitable suite à sa victoire judiciaire concernant la reprise des soins, je m’adapte.

D’ailleurs, j’aimerai préciser à ce con-frère que le premier des principes essentiels de notre serment est la dignité… Ce qu’il ne connaît à l’évidence pas, vu la lamentable vidéo où il est à deux doigts de monter sur la table et de faire comme l’autre acrobate sur son avion avec les bras écartés, qu’on voit dans toutes les églises…

Tant qu’à faire, on rajoute un crucifix sur la robe, une couronne d’épines, et l’on fait la Golgotha-dance sur les tables du réfectoire de la Confrérie des frères prieurs de l’Ordre Majeur de Saint Maximilien du Mérite-Unepaire-Declaques…

De douloureux fait-divers, l’affaire Vincent Lambert s’est progressivement mué en un feuilleton judiciaire avec son versant pipolesque à grands renforts de titres racoleurs et de photos indignes, mais avec une forte connotation religieuse intégriste qui renifle trop l’encens et le slip de prélat souillé pour être parfaitement honnête.

Je soupçonne la génitrice de Vincent d’être une catholique des plus ferventes, du genre à trouver Monseigneur Lefèvre particulièrement laxiste question religion, et à ne pas avoir la lumière à tous les étages, bien qu’elle soit parfaitement illuminée…

Quant au père, quatre-vingt-dix ans aux Pampers nouvelles, lui, pourvu qu’il ait son bol de tapioca tiède pour souper, une alèse propre et un verre de Stéradent pour le dentier, il dit amen à tout…

Quelle mise en scène obscène que de montrer les vidéos où Vincent remue les paupières pour affirmer qu’il y a de l’espoir et qu’il convient de maintenir les soins ! On voit que c’est pas maman qui prend en charge les frais d’hospitalisation…

Non, madame, vous n’avez aucune charité chrétienne vis-à-vis de votre fils, vous n’êtes que jalousie, cupidité et besoin de possession. En cela, vous ressemblez terriblement à Vincent. Ça bouge à l’extérieur mais c’est l’encéphalogramme plat à l’intérieur…

Et je rajoute un argument pour le confrère, lors du prochain épisode judiciaire : Bouteflicka est la version merguez de Vincent, et on ne pense pas à le débrancher, lui. Ça devrait convaincre les juges…

Oui, je le confesse, et ce n’est pas une salacité grivoise, je suis chafouin aujourd’hui, avec des envies d’en découdre avec toutes et tous, et de distribuer à l’envi des brassées de baffes à ces pelletées de cagoles prisunicardes fines à la pisse qui ricanent d’un air niais assorti à leur tronche en racontant à tue-tête dans leur smartphone dernier cri que Abdoul-Moshé a pris trois heures de colle parce qu’il a lancé une fatwa contre son prof… Qui sortira du coma dans trois semaines si tout va bien…

Alors si vous tenez à l’intégrité physique de votre paire de miches, de votre service-trois-pièces ou à la parfaite symétrie de votre dernière injection de botox qui vous fait ressembler à un canard imitant Emmanuelle Béart, ne viendez pas me causer des élections européennes, où la multitude de candidats français fait marrer tout le reste de l’Europe. 34 listes ! La soupe européiste semble décidément excellente puisque c’est ceux qui y crachent le plus dedans qui se montrent les plus acharnés pour aller siéger dans un Parlement qu’ils exècrent.

Jordan Bardella et Marinette semblent être atteints au dernier degré du syndrome de Sotckholm. Faut dire que les grands blonds aux allures nordiques, ils kiffent au Rassemblement National…

Soyez indulgents de ne pas me retourner le coutelas dans la plaie avec les résultats modifiés par l’UER du Concours Eurovision de la Chanson. Sous le prétexte de l’annulation des points du jury bélarusse, l’UER a décidé de recourir à des algorithmes pour recréer un vote du Belarus. Ce qui notamment eu pour conséquence d’opérer des changements dans le classement, notamment pour la France… Qui se mange une gamelle de deux places puisque la Reine des merguez du Bled pointe désormais à la quinzième place ex-aequo…

Si désormais l’Union Européenne de Radiodiffusion recourt à des méthodes dignes des grandes démocraties russes ou africaines…

Allez, pour détendre l’atmosphère, on va jouer à un jeu… Si je vous dis alcool, drogues en tous genres et filles faciles ; vous pensez à quoi ? Eh oui, le Festival de Cannes a déjà largement ouvert ses portes, et les starlettes tout aussi largement ouvert les cuisses…

Le temple de la médiocrité cinématographique renaît de ses cendres (oui, comme le phénix de Georgette Montbéliard) et la Croisette voit défiler depuis plus de huit jours toute une faune bigarrée de mémères emperlouzées façon sapin de Noël version Paco Rabanne, vieux barbons pique-assiette en falzars écru en flanelle et chemise couleur pisse, has-been décatis qui se sont même fait jeter des Anges de la Téléréalité, has-never been dans la veine des Michael Vendetta ou Cindy Sander, producteurs qui se poudrent le nez comme de vieux ducaillons précieux de la Renaissance, attachées de presse survoltées et forcément ovaire-bouquées…

Mais que serait le Festival de Connes sans Fanny Ardant qui ressemble de plus en plus à Morticia Adams avec la voix de l’enfant naturel de Roger Caussimon et de Barry White ; sans Catherine Deneuve qui viendra étrenner son nouveau ravalement de façade, sa carrure de déménageuse est-allemande sous amphèt’ et son dernier film qui quittera l’affiche avant même que la colle ne soit sèche ; Rossy de Palma qui année après année ressemble de plus en plus à un Picasso sans trucage ; sans Georges Clooney et son nouveau porte-manteau alibi, qui lui permet d’aller se faire défoncer la capsule de Nespresso par le loufiat du Martinez ;

Oui, que serait le Festival de Connes sans Emmanuelle Béart qui fera encore une fois la pub pour les saucisses Cocktail Jean Caby en remuant les lèvres ; sans Sophie Marceau, encore plus jeune qu’à l’époque de la Boum ; sans Xavier Dolan qui offrira sa trombine de petite tafiole alcolo au regard de « vous n’avez pas vu une bite qui passe » ; sans Jake Gyllenhaal toujours aussi aspirateur à tapettes hystériques ; sans Romain Duris et sa chevelure agressivement dégueulasse qui nous fera admirer son melon démesuré de nouveau beauf du cinéma français et son dernier essai philosophique sur la contestation ultragauchiste durant la Révolution culturelle chinoise, qui parviendra même à faire un four chez Télérama ; sans Pierre Niney et sa dégaine dégingandée de tafiole de concours qui s’assume pas et ses mirettes de hibou réveillé en sursaut…

Si la Mère Lachaise était toujours de ce monde, il vous dirait que c’était « forcément meeeeeeeeeeeeeerveilleux » !

Et pourtant, le Festival de Cannes, c’est une célébration du cinéma français qui va hélas très vite se transformer en un Festival de Connes où les starlettes prêtes à tout pour tourner un bout d’essai, les demi-gloires qui se prennent pour la réincarnation de Polaire, les jeunes acteurs merdeux le nez dans la poudreuse et la morgue aux lèvres, les divas des projecteurs aussi tirées que des nudistes capagathois en pleine saison se multiplieront au détriment de l’art lui-même… Et pourtant, on en voit sur la Croisette, de drôles de bobines…

On a même vu celle d’Alain Delon, venu récupérer avec sa modestie naturelle et son empathique proverbiale la Palme d’honneur que les organisateurs lui refilent comme un hochet, avant qu’il ne soit trop tard…

Et le 23 mai 1952 naissait en Arles Anne-Marie David, qui sera tout à la fois marraine de la troisième chaîne de l’ORTF, lauréate de l’Eurovision en 1973 avec « Tu te reconnaîtras » et médaillée de bronze en 1979 avec « Je suis l’enfant-soleil ». Une artiste comme on n’en fait plus… A moins qu’on ne vienne m’affirmer que le « Roi » eurovisuel en est… Ça dépend quoi…

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dimanche 19 mai 2019

Brèves du 19 mai 2019

Après la poule israélienne, la tranche de gouda dépressive…

Décidément, le Grand Prix du Concours Eurovision de la Chanson ne cesse, année après année, de nous étonner et de nous surprendre (et par surprendre, je ne parle pas de partouze, quoique dans les coulisses, ça coulisse…). Faisant suite à un quarteron de femelles emperlouzées toutes ex-aequo, un tie-break franco-suédois où on se la fit mettre dans les grandes largeurs, un morceau plus musical que chanté, un Monsieur-madame, des monstres, des mongols azéris, un neurasthénique à queue de morue, et une dodue poularde, voilà que la vénérable institution sexagénaire (et du point de vue des fans beaucoup plus sexa que génaire) nous pond un quatuor de tête qui suinte la testostérone…

Fait unique dans les anales du Concours, et question anal…, les sept premières places du Concours 2019 sont occupées par des hommes solistes et un duo aux deux tiers masculins. Bravo la parité !

La télévision israélienne a bien fait les choses, il faut bien l’avouer, et le spectacle était dans son ensemble plutôt enlevé… Et pour enlever Netta, fallait au moins un pont-palan, surtout quand on vous la tartine façon commandante de bord d’un avion qui donne incontinent des envies de TGV Ouigo-betaillère…

Passons sur les entractes interminables, avec les reprises plus ou moins réussies d’anciens titres eurovisuels par Josiane Saucisse méconnaissable en égérie barbue du Bois de Boulogne, Mans Zlemerlow toujours cantonné dans son personnage de bogoss sympa, Verka Sherduchka toujours aussi disjonctée et la Fuego chypriote toujours aussi pétasse vulgaire. Mention spéciale à Gali Atari, à peine plus abîmée que la console de jeu du même nom…

Mais avant que de passer à la vraie bonne chanson, un mot sur la prestation de la Madone, les minutes assurément les plus chères de la télévision israélienne, mais aussi les plus fausses. Attifée d’oripeaux qui trahissent que Gaultier dessine visiblement ses modèles sou acide concentré, Madonna nous a offert un concert de canards qu’on aura du confit pour les deux années à venir et un moment pénible, à mi-chemin entre le saignement de tympans et le sentiment de pitié vis-à-vis de la prestation très décevante de la vieille…

Je ne reviendrai pas sur les chansons, déjà largement commentées lors des demi-finales, hors celles du Big Five ; mais je me hasarderai à vous livrer mes impressions, dans l’ordre du palmarès.

1 – PAYS-BAS : Duncan aura au moins le mérite d’inscrire une cinquième victoire au compteur eurovisuel des bataves, avec une chanson dépouillée de toute fioriture eurovisuelle habituelle, et de l’émotion à revendre. Le gouda a donc une âme…

2 – ITALIE : Un truc inclassable, digne de l’Italie de « I treni di tozeur », démontrant que la botte est capable du pire comme du meilleur. Arrêtons le curseur quelque part entre les deux pour « Soldi, un titre entêtant qui se retient assez bien. Une prestation détachée pour Mahmood, qui a convaincu les jurys et le public, qui en ont eu pour leur argent.

3 – RUSSIE : Sergay peut dire merci au télévote qui lui a permis d’accrocher un podium qu’il ne méritait pas, vu la qualité de la chanson et l’absence d’originalité de la présentation. C’était froid comme un bloc de glace sibérien et sans âme…

4 – SUISSE : Le petit suisse s’est bien démené sur scène et il peut s’enorgueillir de récolter le premier top 5 helvète depuis quelques lustres. C’était sympa, enlevé, ça remuait bien du popotin.

5 – NORVÈGE : Un grand moment de fraîcheur sympathique, un des rares moments de la longue soirée où l’on n’a pas entendu de fausses notes. Enthousiasme communicatif des norvégiens qui ont nettement plus convaincu les téléspectateurs que les jurys.

6 – SUÈDE : Je plains John Lundvik qui s’est vu rétrogradé de la première à la sixième place par un télévote sanctionnateur ! Peut-être la prestation était-elle trop léchée, trop millimétrée et trop professionnelle pour être réellement sincère et touchante. En tous cas, la SVT doit se poser la question, car c’est la deuxième année consécutive que le public boude sa chanson.

7 – AZERBAÏDJAN : Toujours aussi convaincant et pro, le résultat final me semble amplement justifié.

8 – MACEDOINE : La grosse surprise de la soirée. Prestation toujours aussi pro et chargée d’émotion, pour une chanson qui a séduit les jurys mais pas les téléspectateurs. Bizarre, car elle transmettait beaucoup.

9 – AUSTRALIE : Efficace et bien présenté. Cocasse et original. Même si la voix de Kate Bush émasculée et le minois d’Arielle Dombasle peuvent paraître inhabituels, l’Australie sait surprendre l’Europe chaque année.

10 – ISLANDE : Passée la surprise de leur première vision, l’effet s’émousse et l’on est moins enclin à s’ébaudir des vagissements saturés et des contorsionnements sado-maso. Ils accrochent un Top 10 de manière plutôt surprenante.

11 – REPUBLIQUE TCHÈQUE : Les chouchous des jurys qui se sont fait littéralement flinguer au télévote. Dommage parce que ça embaumait le Biactol après leur passage, frais et pas prise de tête, mais pas assez marquant pour qu’on s’en souvienne bien longtemps.

12 – DANEMARK : La nunucherie bien sympathique sauve les meubles et je me suis encore rafraîchi les oreilles pendant trois minutes. Un petit plaisir coupable qui ne fait de mal à personne.

13 – SLOVÉNIE : La pause-pipi-clope obligatoire tant je ne me sentais pas de subir une nouvelle fois les deux anchois faisant la gueule sur un titre à l’encéphalogramme plat. Dégouté de devoir partager cette place porte-bonheur avec la Merguez du Bled.

13 – FRANCE : Le Roi est mort, vive la Reine ! Une prestation pseudo-intello-bobo qui prétend faire passer un message mais qui s’est résumé pour la majorité des téléspectateurs par la vision d’une folle hystérique, d’une danseuse made in Olida et une face citron qui a dû remercier le ciel d’être sourde. Bilal a certes miraculeusement sauvé les meubles, mais a chanté faux à plusieurs reprises. Au moins sera-t-il allé au bout de son rêve et c’est tant mieux pour lui. Et pour Marie Myriam qui peut encore dormir tranquille. On la ressortira du saloir l’année prochaine. Pour le reste, je continuerai à détester la chanson. On aurait aussi bien fait avec un remix de « Chez nous » et la chorégraphie déjà inepte de Jonatan Cerrada. Elle a bon dos, l’exception culturelle française…

15 – CHYPRE : Le putassier racoleur et la désagréable sensation de déjà-vu ont été renforcés en finale avec ce maladroit décalque de « Fuego » qui n’a vraiment pas impressionné les téléspectateurs. Allez hop ! Fast forward !

16 – MALTE : Une ouverture de Concours bien fadasse avec un titre répétitif qui au final a camé Léon, et une interprète pas assez convaincante. On écoute et on oublie…

17 – SERBIE : Trop classique et trop théâtral sans doute pour impressionner, coincée entre deux favoris. Elle s’est bien battue mais la couronne n’est pas en vogue à l’Eurovision en ce moment…

18 – ALBANIE : La deuxième place, dite place de la mort, a encore une année tenu ses promesses. D’autant que la chanson est poussiéreuse et l’interprète gueule à en faire péter les sonotones alentour. Et en prime la confirmation qu’un décolleté putassier n’arrange pas les choses.

19 – ESTONIE : Quelle déception ! C’était frais, avenant, pas chichiteux et bien interprété. Alors, qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? La pop à la suédoise semble tomber en désamour au Concours, et l’orage estonien s’est au final transformé en petite averse insignifiante. Dommage…

20 – SAN-MARIN : D’accord, c’est vieillot, cucul, répétitif. D’accord, Serhat ne chante pas très juste avec sa voix travaillée à la Gitane sans filtre… D’accord, Siegel aurait pu composer cette bouse un soir de beuverie à l’alcool fort… Mais le refrain me reste dans la tête. J’ai aimé, et puis c’est fini. Say na, na, na…

21 – GRÈCE : Toujours et encore cette désagréable impression de foutoir visuel entre la bonbonnière, les danseuses, la robe discutable. Et au surplus la voix de Daisy Duck qui ne donne pas un seul instant l’envie d’un meilleur amour.

22 – ESPAGNE : A mon goût l’injustice de la soirée. C’était enlevé, rythmé, plein d’énergie et Miki a assuré le show. Trois minutes intenses en fin de présentation qui auraient dû être beaucoup mieux rémunérées. Un titre festif comme les espagnols savent trousser mais qui n’a pas impressionné.

23 – ISRAËL : Le pays hôte a parfaitement intégré la leçon de 1978-1979 et a tout mis en œuvre pour ne pas risquer un doublé eurovisuel. « Home » est un vieux machin poussiéreux, démodé, chiantissime, inutilement grandiloquent, et vocalisé par un poissonnier aux faux airs de Freddy Mercury qui n’a jamais appris la demi-mesure et la nuance. Pas la peine de chialer à la fin, c’était mauvais. Même les choristes s’étaient déjà habiller en grand deuil (ce qui est inhabituel, Israël s’habillant toujours en blanc au Concours).

24 – ALLEMAGNE : Avaient-elles réellement besoin de se mettre à deux pour miauler une telle mièvrerie, à peine au niveau d’une rengaine pour pré-ado boutonneuse qui se goinfre d’Oréos en se belinant la mouflette devant un poster d’Ed Sheeran, et qui veut faire genre… Les deux miss n’ont pas démérité dans leur interprétation mais c’était largement insuffisant, hélas.

25 – BELARUS : Le classement final aura remis les pendules à l’heure. Envoyer un tendron en bottes blanches façon brésilienne du Bois de Boulogne chanter avec ses jambes un titre inepte n’arrange pas les choses. Quand c’est mauvais, c’est mauvais, et même pas digne d’un télécrochet municipal.

26 – ROYAUME-UNI : Vous avez eu l’impression de l’avoir entendu un bon millier de fois ? Vous avez raison ! C’est du formaté calibré pour faire propre et tout juste agréable à l’oreille. Sorti de ça, c’est le niveau zéro de la création, et le néant vocal. Forcément, c’est anglais. Dommage pour le rondouillard interprète qui a bien défendu l’informe jelly britannique, avec la foi de ses vingt ans. Il méritait mieux que cette infamante dernière place.

Au final, le Concours Eurovision 2019 couronne une chanson, et pas un show, et l’issue est fort heureuse. Pas la peine d'en faire des tonnes pour gagner : avoir une bonne chanson et transmettre de l'émotion !

La France, avec cette treizième place ex-aequo inespérée, sauve les meubles et ne pourra ni se plaindre d’un dénigrement systématique du candidat, ni pérorer. Ça nous reposera les oreilles et Bilal pourra retourner à son anonymat de youtuber. N’est pas Conchita qui veut…

Les Pays-Bas engrangent une cinquième victoire eurovisuelle après 44 années de disette. La qualité de leurs chansons y étaient pour quelque chose, malgré quelques pépites récentes (Anouk, The Common Linnets notamment). « Arcade » n’est peut-être pas promis au sommet des hit-parade, mais démontre que la sobriété et la sincérité payent, face à des shows pompiers pompeux et incongrus.

Ding-a-dong net als toen voor 'n beetje troubadour...

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