M’âme
Jeanssen me le disait encore l’autre jour après m’avoir coincé sans espoir de
fuite entre une pyramide de paquets de capotes goût roquefort en promotion et
un présentoir de couches Confiance modèle Eddie Barclay à la pharmacie où
j’étais venu imprudemment acheter quelques remèdes pour pallier au gentil virus
qui me vrillait l’estomac : « la mère des cons est toujours enceinte »…
Pour
une fois, elle n’a pas tout à fait tort, mémère, et on peut même affirmer avec
tout l’aplomb d’un homme politique en campagne que depuis quelques années, la
livraison des cons de l’année suivante est en avance…
C’est
vrai quoi… Ne serait-ce que lorsque vous mettez en marche votre récepteur de
télévision, vous vous prenez en pleine face façon crash-test sans ceinture de sécurité
un jet de connerie à l’état pur, puisque votre télé s’allume nécessairement sur
TF1, ses jeux hautement culturels et ses émissions érudites au degré ultime…
Je
ne vais pas vous faire une heure sur le niveau culturel des programmes de la
première chaîne, puisqu’il faudrait un spécialiste des grandes profondeurs, et
comme ni Guillaume Néry, ni Morgan Bourc’his, ni Pierre Frolla ne sont
disponibles aujourd’hui, je ne voudrais pas me risquer à une apnée un peu trop
profonde qui risquerait de nous emmener vers les antipodes…
Le
con modèle courant ne se rencontre, hélas, pas qu’à la télévision, où il fait
depuis des lustres et quelques candélabres les beaux jours des émissions de
téléréalité dans lesquelles l’on se complaît aimablement à zoomer dans le
mouleburnes dans l’espoir d’y entrevoir un poil réchappé de la dernière
épilation au chalumeau… On le retrouve un peu partout, le con de service, et
vous seriez bien les premiers à n’en avoir rencontré aucun sur votre route…
On
a tous en mémoire un mariage un peu guindé où, entre une série de valses
viennoises qui a donné la gerbe à la tante Marthe qui s’était envoyé deux
plâtrées de choucroute de boulghour aux fraises et l’inévitable Danse des
Canards qui fera craquer quelques robes un peu trop ajustées et sauter des
ménisques surmenés, le cousin de province un peu attaqué au rouquin qui tâche
se lance dans l’interprétation hésitante et approximative de « La petite
Huguette » devant le père de la mariée effondrée (en clair le matin et
enfoncée le soir) qui porte un col glacé avec un œil assorti ; ou la collègue
de bureau terminée au lance-flammes qui demande à Gisèle du Département
comptable si elle est enceinte alors qu’elle a simplement un peu forci à force
de compenser la rupture d’avec Gérard, ce saligaud qui l’a plaqué pour Arlette,
la suceuse de bites par paquets de douze du standard, à grands coups de
Toblerone-Nutella arrosé de Coca rouge…
Cela
ne vous étonnera donc qu’à moitié d’apprendre qu’au Gouvernement aussi, on a
des cons… J’en entends déjà qui ricanent en constatant que depuis deux ans, il
n’y a que ça, mais soyons honnêtes et rétablissons la vérité, il n’y a pas que
des cons, il y a aussi des incapables et une quantité non négligeable de
plantes vertes…
Et
comme les plantes vertes, ça s’arrose, certains semblent lassés des golden
showers présidentielles, et se carapatent dare-dare, prétextant des obligations
aussi mariolesques qu’approximatives. Le dernier en date est Benjamin Griveaux,
qui souhaiterait postuler aux municipales parisiennes, et serait ainsi en
concurrence avec Mounir Mahjoubi. Quand on dit qu’un malheur n’arrive jamais
seul…
Des
incapables gouvernementaux (pléonasme), on en a pléthore également, puisque la
Loi de réforme de la Justice vient d’être retoquée sur plusieurs points importants
par le Conseil Constitutionnel, notamment la fixation des pensions alimentaires
par la CAF. A ce point-là d’incompétence crasse, pourquoi ne pas refiler la
garde des enfants aux Missions Locales d’Insertion des enfants de chœur sodomisés
par des prêtres catholiques pédophiles (re-pléonasme) ?
Un
Gouvernement de cons (et je ne parle pas de celui de Brigitte…) ne peut que
gouverner des cons, et force est de constater que ça n’est pas ce qui manque
actuellement. Les plus atteints sont certainement les fameux Gilets Jaunes, qui
emmerdent consciencieusement les français tous les samedis, et qui se décrient,
la main sur le cœur et la bouche de même qu’ils ne sont pour rien dans les
périclitations sans cesse plus nombreuses de petits commerces de centre-ville…
Quand
vous ne pouvez plus aller vous faire suer tous le samedi après-midi au
centre-ville à attendre Bobonne qui essaie des soutifs qui la feront ressembler
une vieille Mobylette avec ses deux sacoches bringuebalantes sur les côtés, comment
occuper ses moments de glandouille ?
A
Nancy, un individu a trouvé un dérivatif qui ne manque pas d’un certain
mordant, puisqu’il a carrément mordu les testicules d’un contrôleur du tramway…
Une petite faim, apparemment…
A
Crépy-en Valois, charmante bourgade nichée dans le fin fond du trouduc du
monde, ça n’est guère mieux puisqu’un pépère vient d’être condamné à quatre
mois de prison pour avoir uriné sur son épouse… D’accord, y a des fois où c’est
super-urgent et on risque de louper la cuvette d’un mètre cinquante, mais ça n’autorise
pas à asperger madame, même si c’est une belle plante…
Les
gens sont cons, la chose est entendue, et ce genre de déficience
intellectuelle, omniprésente chez les candidats de téléréalité et les philosophes
de gauche (re-re-pléonasme) se retrouve aussi largement partagé chez les
humoristes (ou prétendus tels) qui peinent à dérider nos contemporains. A l’instar
de Yassine Belattar, un nom d’humoriste aussi inconnu que Yolande Glochemedu, chanteuse
connue dans l’escalier de son immeuble, qui a été placé en garde à vue pour
menaces de mort à l’encontre de Bruno Gaccio, l’ex-tête pensante des Guignols.
Apparemment, le has-never-been enviait l’has-been… Frivolité, quand tu nous
tiens…
Restons
dans l’univers de la connerie intégrale, qui s’exporte fort bien, puisque les
anglais se dépatouillent toujours avec leur Brexit, qui devient aussi
lamentable qu’un épisode de Benny Hill doublé en tamoul septentrional… Les
voila aujourd’hui réduits à se tâter pour savoir s’il ne serait pas opportun de
solliciter un nouveau référendum… C’est là qu’on s’aperçoit du naufrage d’une
nation. Avant, ils avaient Shakespeare et ses tragi-comédies… Maintenant,
Theresa May et son Brexit… A ce train-là, demain, ils se payeront Manuel Valls,
et Benoît Hamon… Les coquinous !
A
croire que les britons ont pris exemple sur ce jeune américain, qui dans le
Missouri est accusé d’avoir drogué plusieurs de ses collègues de bureau en
ayant mis du LSD dans le café, afin d’éloigner les énergies négatives et
détendre l’atmosphère… Stupéfiant, ces pauses cafés où ils comptaient les
éléphants roses à glamouzard bi-rotatif voleter au plafond en tutu orange
mordoré…
Tout
aussi stupéfiant cette info qui tombe aussi lourdement que la pierre tombale
qui a grièvement blessé un septuagénaire dans une église de Lure. Le paroissien
a reçu la stele funéraire d’un prince abbé sur le paletot au moment où il
passait près d’elle… On ne dira jamais assez le poids de la religion…
Souhaitons prompt rétablissement à Monsieur Pierre… Pierre Tombale…
Et
pour finir, un mot de l’Euromachinchose, pour vous dire que les pronostics vont
bon train, et qu’on pourrait raisonnablement miser sur une victoire batave, le titre
« Arcade » de Duncan Laurence ayant les faveurs des bookmakers. Quant
à la Mergez du Bled, elle pointe au mieux en seizième place… Face au « Roi »
français, l’Eurovision apparaît définitivement républicaine… Comme on la
comprend…
Et
le 27 mars 2005 était diffusée pour la première fois sur les écrans américains
la série médicale « Grey’s anatomy », un dérivé sentimental de « Urgences »
qui est devenue depuis peu la série médicale la plus longue de l’histoire avec
les démêlés du fameux Docteur Mamour… On peut aussi s’enticher de son pendant
algérien, tout aussi médicalisé et carton-pâte : « Bouteflicka’s
anatomy »…
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