Que
vous me compénétrâtes, et vous eûtes saisi la substantifique moelle de mon moi
intérieur irréfragable…
C’est
de bon ton, aujourd’hui, de compénétrer… On compénètre le vif du sujet, ce qui
peut être en certains cas hautement hasardeux, voire particulièrement douloureux
(surtout si vous souffrez d’hémorroïdes)… On compénètre les entrailles de la
Terre pour en extraire je ne sais quel minerai précieux, pierre estimable ou
vieille affiche des premiers adieux de Line Renaud… On compénètre l’onde sur
une seule inspiration de nos poumons pour le plaisir du merveilleux silence
derrière la respiration, pour le fun de se fondre dans l’interminable azur
aqueux, ou pour tenter de faire la nique aux taquineurs professionnels des
profondeurs en combi moulechouquettes ou simple moulebite…
Pour
les cerveaux qui ont irrémédiablement arrêté leur croissance aux portes du
cours préparatoire ; pour toutes celles et tous ceux qui hurlent de bonheur
devant les mémoires de Nabilla ou pleurent leur race lorsqu’il s’agit de
conjuguer le verbe bouillir au plus-que-parfait du subjonctif ; pour les
électeurs de Jean-Luc Mélenchon dans leur ensemble ; il faut que vous sachiez,
et pas spécialement dans la colle, que le verbe « compénétrer » n’est pas une
cochonnerie salace de fin de beuverie entre contrepéteurs imbibés et qu’il ne
s’agit pas de faire coulisser de l’andouillette durcie dans le vestibule à
moutards…
Quoique
le sens de ce verbe qui fait flaquer les amateurs du Grand Larousse en douze
volumes, des mots croisés force douze de Michel Laclos et des agaceries
linguistiques qui sont de plus en plus submergées par des platitudes
téléréalitesques les plus éculées, ne soit pas forcément très éloigné du
simulacre de la reproduction, puisqu’il signifie « pénétrer profondément »…
J’entends
déjà les sourires complices se former sur des commissures de lèvres qui ont
trop vu passer de conneries et de choses peu recommandables pour être
définitivement acquises aux indulgences papales plénières… Je vois déjà les
remarques sarcastiques lâchant avec une apparente badinerie que les électeurs
furent compénétrés dans les grandes largeurs aux dernières élections…
Les
politocards, compénétrateurs ? Oh, M’âme Jeanssen, voyons ! Ça se saurait ! Ils
en auraient fait les titres du journal du Playmobil à moumoutte de crin de lama
des Andes et on aurait eu des myriades de « unes » consacrées aux
compénétrations furibardes du jupitérien locataire de l’Elysée…
Compénétrateurs,
non… Mais tout prêts à nous la mettre comme il faut, ça oui ! Et le
paradigme de la chose est notre ex-Premier Sinistre, le Chorizo Bouillant qui
se voit désormais engager une brillantissime carrière politique paneuropéenne
en se présentant à la Mairie de Barcelone…
J’ignorais
qu’ils avaient le 1% handicapés obligatoire aux élections locales, en Catalogne…
Valls
candidat en Catalogne… Les catalans n’ont visiblement pas assez eu d’emmerdements
avec Puigdemont et veulent s’en payer une nouvelle tranche avec El Escumós (le
Pétillant version sardana)…
Avant
d’aller brûler un cierge énorme, modèle « suppositoire pour Jeanfi »,
à la Sagrada Familia, El Escumós ne jurait que par Evry, « sa sève, sa source »…
Je donnerais cher pour connaître la traduction de « compénétrer » en
catalan…
N’empêche
que la candidature catalane du Chorizo donne des idées aux autres compénétrateurs
professionnels de tenter leur chance aux endroits où ils peuvent plus ou moins
être rattachés en fonction de leurs origines ou de leurs appétences…
La
Dingo du Poitou s’imagine d’ores et déjà aller proposer sa bravitude au service
des pingouins de Terre-Adélie ; on annonce que Nicolas Bay candidaterait à
Auschwitz, Florian Philippot à Folsom Street, et Placé postule chez Ricard et
Smirnoff…
Compénétrateur,
Mélenchon ? Quand on a comme garde rapprochée Raquel Garrido et Alexis
Corbière, ça n’incline pas vraiment à la gaudriole et à la chevauchée savoyarde
dans les fonds de remise… N’empêche que Méchancon n’a pas pu s’empêcher de
balancer son venin sur Valls, un personnage désastreux dans tous ses aspects.
Ah, Mélenchon et ses propos toujours mesurées et plein d’empathie…
Compénétrateur
ou pénétrateur de con… Puisqu’on parle de la salle de jeu de ces dames, un mot
sur Anne Hidalgo, qui s’épanche dans un livre sur sa politique anti-bagnoles… Notre
Drame de Paris ne peut plus piffer un pot d’échappement avec ses particules qui
tuent, qui polluent, qui font du bobo à la capitale, berk, pipi caca ;
mais ça ne lui pose aucun problème de déforester des hectares de forêt pour
imprimer son bouquin…
Compénétrateur,
lui ? Bien qu’il ne se soit jamais caché d’aimer la vie militaire, les
grands blonds en uniforme vert-de-gris et les chambres collectives chauffées au
gaz, Neunœil de Montretout a toujours clairement affiché ses intentions… Et l’on
apprend aujourd’hui que Jean-Marie Le Pen a été hospitalisé (Rachel, sors le
champagne, le millésimé de l’année du delirium de Tonton Schlomo !), mais
ses jours ne sont pas en danger (Rachel, tu ranges le champagne !)…
Quant
à Médiapart, ils auraient peut-être mieux fait de ranger la photo de Benalla,
la cartouchière du Président, dégainant une arme pour un selfie à Poitiers, à
une époque où il n’avait pas de port d’arme… Il aurait des tendances
exhibitionnistes que ça ne m’étonnerait pas, à sortir son gros instrument ainsi
en public…
Par
contre, les tendances de Yann Moix à la connerie intégrale et au syndrome « grande
bouche-p’tite bite » sont confirmées. Après son commentaire insultant sur
la Maison Poulaga de samedi soir, il opère un rétropédalage navrant, disant
regretter ses propos grossiers, avec cette phrase digne de mon petit cousin
Mattéo, 12 ans, QI de 26 et toujours en CP, « les gros mots c’est pas bien »…
La prochaine fois, je récure mon bidet à l’acide chlorhydrique, je serai débarrassé
de toutes ces raclures…
Puisqu’on
parle de vermines nuisibles, la demande de mise en liberté de Tariq Ramadan-Loignon
a été rejetée pour la troisième fois… Il est têtu, le tripoteur de mesdames, à
défaut d’être couillu pour reconnaître ses gestes déplacés…
Dans
le domaine des compénétrateurs consanguins, les têtes couillonnées et les
glands de ce monde qui mettre Stéphane Bern sur la béquille, la Reine Paola de Belgique,
81 ans aux moule-frites à la gueuze lambic, a été victime d’un AVC à Venise.
Encore qui a compris la chanson de Sheila et Ringo de traviole. C’était « Laisse
les mongols à Denise » et non pas « Deviens mongole à Venise »…
Et
toujours dans la catégorie arts et lettres, Claude Lelouch (le cinéaste préféré
de Dalida) tourne la suite du mythique « Un homme et une femme »,
avec les mêmes acteurs et toujours à Deauville. Les planches de Deauville, c’est
tellement plus pratique pour faire rouler le fauteuil, et a donne un avant-goût
du costume de sapin… Cinquante deux ans après les chabadabada originaux, c’est
plus Anouk Aimée, c’est Anouk Mémée…
Et
le 26 septembre 1948 naissait à Cambridge Olivia Newton-John, dont un des
titres de gloires fut de représenter le Royaume-Uni à l’Eurovision 1974 avec «
Long live love », une chanson hommage à l’Armée du Salut anglaise, et des
sourires de pubs pour dentifrices triple blancheur et en prime une longue robe
bleue à fanfreluches ; quatre ans avant d’être atteinte par la fièvre du
samedi soir au contact d’un John Travolta sponsorisé par une grande marque de
laque fixation extra-forte et moulé dans un pantalon en cuir « poutre apparente
».
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