Mais où sont les politiciens d’antan ??
Mais où sont nos députés d’hier et d’avant-hier, si prompts à faire trembler l’hémicycle de déclarations fracassantes et de diatribes assassines, prononcées sans microphone, maniant le verbe avec délices au sein d’une faconde lettrée que ne renieraient pas les auteurs classiques ?
Mais où sont-ils donc, les Jaurès, Millerand ou Herriot, qui faisaient et défaisaient les gouvernements, faisant montre d’une élocution châtiée, déclamant des péroraisons lettrées où chaque mot judicieusement choisi faisait mouche, honorant la chose politique ?
Mais dans quelles limbes éthérées se sont-ils tous évaporés, eux dont la pugnacité partisane force encore le respect de nos jours ?
Mais Grands Dieux à quel moment c’est-y que ça a merdé si fort qu’on se retrouve aujourd’hui affligés d’une Assemblée Nationale peuplée de demi-sel mal dégrossis, de butors inculturés et de péronnelles vulgaires dont la seule force de frappe réside dans leur généreux tour de poitrine ?
L’occasion pour moi de saluer Danièle Obono, Mathilde Panot, Sandrine Rousseau et Raquel Garrido, immarcescibles parangons de la féminité et de la classe française qui expliquent aisément l’homosexualité masculine, fût-elle ou non déconstruite…
De fringants étalons toujours prêts à en découdre dans de jouissives et féroces joutes verbales, de puissants taureaux laminant l’opposition par la seule force du verbe, on se retrouve flanqués d’une représentation nationale composée de hongres pusillanimes et de vachettes souffreteuses qu’on aurait le plus grand mal à refiler à Intervilles !
Là ou ses prédécesseurs n’hésitaient pas à défourailler méchant, quitte à perdre leur place suite à un vote défavorable, Elisabeth Borne a dégainé invariablement son 49-3 pour éviter une déculottée parlementaire. Faut bien avouer toutefois que Borne déculottée, ça a de quoi faire débander tout un bataillon de tirailleurs sénégalais…
Ministres et députés se sont prestement mués en une horde de lavettes tout juste bonne à ululer des noms d’oiseaux et glapir des insanités dès lors que la discussion s’enflamme, laissant le débat d’idées aux abonnés absents… Rien dans le slip, et à peine plus dans la boite crânienne !
Une remarque vipérine suffit désormais à les faire fondre en larmes et faire dans leur froc, façon diarrhée irrépressible.
J’en veux pour exemple Louis Boyard, tête à claques insoumis, qui a bâti sa carrière politique sur sa jeunesse (vingt-trois ans aux Mélenchon furibards), son culot monstrueux et sa verve bien peu soignée qui aurait rebuté les amateurs indécrottables de la langue verte. Le pauvre chéri n’a de cesse de chialer à longueur de réseaux sociaux sur sa récente mésaventure à bord d’un TGV, où il se fit traiter de nazi et d’antisémite notoire, ce qui, entre parenthèses, n’est pas complètement erroné.
Au lieu de ravaler sa salive et d’encaisser le coup comme tout homme digne de ce nom, voilà Loulou qui se prétend profondément choqué par l’absence de soutien après cette algarade… « Aucun journaliste indigné, aucune mot de soutien de la minorité présidentielle, aucun signe de la Présidente de l’Assemblée Nationale », chouine le morveux qui dénonce « deux poids, deux mesures ».
Quand on arrive à lire jusqu’au bout le message sur X où Loulou se plaint sans éprouver une violente nausée, on se dit qu’avec ce style dégorgeant de morgue et de condescendance hautaine, cette absence de soutien s’explique aisément…
Qui sème le vent récolte la tempête… Et pis, ça lui endurcira la couenne, au jeunot !
Qu’aurait-il voulu, le merdouzet ? Une minute de silence émue suite à son acte de bravoure chevaleresque ? Un hommage national pour service rendu à la Patrie ? La Grand-Croix de la Légion d’honneur avec palme et fourragère ? L’intégrale de Mickey Parade et une entrée gratuite à Euro-Disney ? Un câlin à finition bucco-manuelle de Gaby Attal ?
Notre frétillant Premier Ministre est à flanquer incontinent dans le même tombereau de pleutres professionnels qui refusent l’affrontement de peur de saloper leur french manucure et se cantonnent précautionneusement au strict service minimum de peur de faire des vagues dans le marigot politicien.
A l’occasion de son discours de politique générale, Gaby s’est résolu à ne pas engager la responsabilité de son Gouvernement. Tu parles d’une chochotte ! Autrefois, les responsables politiques avaient des couilles au cul ; aujourd’hui, Gaby en a aussi, mais ce ne sont pas les siennes, visiblement…
Dans l’opposition, la tiédeur est aussi de mise. Vous aurez beau scruter les gazettes et les dépêches AFP, vous serez à jeun d’une déclaration de la part des socialistes, à croire qu’ils ont sombré corps et biens. Quant à Fabien Roussel, il essaie tant bien que mal de raviver la flamme communiste en s’agitant sur les plateaux des chaînes d’info continues, pâle pantin navrant imitant bien mal l’irremplaçable Monsieur Scandâl’ du PCF.
Georges Marchais doit se retourner dans sa tombe façon ventilateur de soufflerie industrielle en entendant son incolore successeur fustiger le Gouvernement à propos des mesures que Gaby s’apprête à annoncer, et réclamer de faire tomber le dit Gouvernement.
C’est aussi convaincant qu’un scénario de la Bande à Phiphi…
Pour sa part, Amélie Oudéa-Castera (AOC pour les intimes, visiblement l’abréviation pour Amusante Orgie de Conneries) poursuit son chemin de croix en écopant péniblement, affirmant que la réalité lui donnait tort. Oh, la jolie formule de rétropédalage ! Mais au moins, elle ne fait pas mentir son ancien passé sportif international. Pour une ancienne tenniswoman, c’est vraiment une ministre à deux balles…
Et dire que j’allais oublier Manuel Bompard ! L’hydrocéphale insoumis s’est en effet fendu d’une déclaration lapidaire, histoire de se faire bien voir de Mélenchon et d’occuper un instant les sunlights de l’actualité. D’après lui, Gaby préparerait un programme de souffrance générale… Une saillie qui ressemble bien à sa trombine, un soufflé survitaminé plein de vide. Manu, la souffrance, c’est de voir ta terrine d’échappé du Musée Dupuytren…
La souffrance générale, je la concevrais plus comme un programme écrit par Vianney et chanté par Aya Nakamura, à la limite…
Souffrance indéniable toutefois des agriculteurs qui bloquent les autoroutes et réclament qu’on ne les laisse pas complètement dépérir. Afin de montrer votre soutien à nos agriculteurs, et de dénoncer la politique agricole, je vous demande donc, édiles de France, de retourner votre panneau. Quant à retourner Panot, faudra vraiment avoir du courage, ou le venin à fleur de peau…
Quant à elle, Karine Le Marchand a évidemment lancé un appel de soutien aux agriculteurs. L’indéboulonnable animatrice de l’Amour est dans le pré, sorte de Tournez manèges agricole pour puceaux en bottes crottées, a demandé au Gouvernement d’imposer la transparence sur les prix pour qu’on continue de labourer en France. Elle, dès qu’on parle de la bourrer, elle se ruine une culotte… Mais en France, plus personne n’aime labourer, mis à part les Auvergnats attachés aux traditions folkloriques…
Pour se donner bonne conscience, Elon Musk est allé visiter le site d’Auschwitz, confessant après coup que c’était incroyablement émouvant, essuyant une demi-larme de crocodile. Et tout en demandant en loucédé si cet aimable Barnum s’appuyait sur des faits réels, mais c’est un détail…
Odeur de gaz persistant également chez Alain Delon, entortillé dans la guéguerre fratricide opposant Anouchka à ses frères. Le Samouraï aurait déclaré vouloir mourir au médecin venu l’examiner, médecin qui aurait noté un état d’épuisement physique et psychique avec un risque suicidaire majeur. Le Guépard n’est désormais qu’un pauvre matou fourbu…
Mais toujours moins fourbu que cet indien de quatre-vingts ans, déclaré mort par les médecins, et qui est revenu à la vie grâce à un nid de poule heurté par l’ambulance qui l’emmenait sur son lieu de crémation. Les routes indiennes eussent-elle été moins chaotiques, pépé finissait en méchoui ! un sacré coup de vache, sacrée…
Et un coup de vache de la Camarde, qui emporte à l’âge de quatre-vingt-deux ans le producteur allemand Frank Farian, connu pour avoir produit Meat Loaf, mais surtout Milli Vanilli et Boney M. Le seul mec à avoir produit des chanteurs qui ne chantaient pas, et qui a visiblement inspiré le producteur de Carla Bruni… De quoi rester sans voix…
Et rappelons-nous que ce samedi 24 janvier 1981 sur TF1, la France allait va découvrir, ébaubie, l’interminable feuilleton américain « Dallas », dont l'univers impitoyable devait nous tenir en haleine grâce au « cliffhanger », un procédé scénaristique qui consiste à interrompre l’épisode au moment même où quelque chose d’hyper décisif vient de se passer sous vos yeux. Le cliffhanger politique actuel ne donne pas précisément envie de suivre le prochain épisode… Ah, mais où sont donc passés nos politocards d’antan ?
mercredi 24 janvier 2024
Brèves du 24 Janvier 2024
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