Françaises, Français, Belges, Belges, Monégasques, Monégasques…
Je suis particulièrement heureux de vous dire que je suis enchanté de vous annoncer que je suis ravi de vous aviser qu'il m'est particulièrement agréable de vous communiquer ma très grande satisfaction de pouvoir vous informer que je me réjouis vraiment d'être en mesure de vous déclarer comment je suis content d'arriver au bout de cette phrase qui consistait à vous dire réellement qu'effectivement, je n'ai strictement rien à dire.
Je ne sais pas vous, mais personnellement, je ne suis pas suffisamment masochiste pour m’être infligé il y a deux jours la conférence de presse de notre Président in extenso. Se le tartiner pendant dix minutes lors du réveillon de la Saint Sylvestre dépasse de très loin mes capacités intellectuelles, alors plus de deux heures d’autosatisfaction avec cirage de pompes triple épaisseur et finition manuelle, non, merci bien !
Soyons précis toutefois sur la durée de l’exercice présidentiel : deux heures et quart en temps réel, six heures cinquante en temps ressenti. Plus pénible que ça, je ne vois guère que l’interminable décompte des points à la fin de chaque édition annuelle du Concours de l’Eurovision.
Ah ! Il nous l’a faite dans les grandes largeurs, le Jupitérien de la rue du Faubourg Saint-Honoré ! S’il met autant de temps à amener Brigitte à la température d’ébullition intime, elle doit se payer des orgasmes cataclysmiques qui font passer les hardeuses moldo-slovaques les plus aguerries pour des jouisseuses précoces ! C’est plus un Président, c’est un Diesel…
D’autant plus qu’au final, il a brassé beaucoup de vent, Manu. Une vraie soufflerie industrielle… Du blabla qui peut se résumer en trois mots : travail, natalité, réarmement. Pour vous la faire courte : « on se remet au travail pour tirer un coup, ça vous videra les cartouches »…
Manu s’est rendu compte que c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes (et je ne parle pas de ses performances intimes avec sa moitié qui n’est plus cotée à l’Argus depuis des lustres et quelques candélabres), et il nous a ressorti la formule qui avait fait, en son temps, la fortune de Giscard : « il faut faire des enfants sur une grande échelle ».
Je ne sais pas si vous avez déjà essayé, mais ça vous promet de belles semaines dans le plâtre si d’aventure vous vous y risquez… On n’est pas chez Barnum…
Evidemment, cette annonce a fait réagir Sandrine Rousseau qui a tout grand ouvert son inextinguible robinet à conneries et a déclaré que les utérus des femmes n’étaient pas une affaire d’Etat. Quand on voit ce qui crèche à Matignon, on ne peut lui donner tort…
Autre point important, Manu nous fait son outing. D’accord, le choix de Gaby Attal pour remplacer à Matignon Elisabeth Borne et sa dégaine de vieille gouine mal baisée laissait peu de doute sur ses aspirations affectives, mais là, il le hurle au moins aussi fort que Céline Dion dans ses chansons. Oui, il est de droite.
La surprise est de taille, n’est-ce pas ? Rien qu’avec le vote de la loi immigration, on s’en serait légèrement doutés…
Pour le reste, sa formule « audace, action, efficacité » devrait rester, surtout s’il tente de l’appliquer à ses ministres. Et c’est là que le grand cirque va commencer…
A peine plus d’une semaine après leur nomination, Gaby et sa clique appliquent déjà le mot d’ordre d’action avec conscience. Le Premier Ministre a multiplié les sorties, à croire qu’il a retrouvé la carte de grand voyageur SNCF de l’un de ses prédécesseurs. Toujours accompagné d’au moins un ministre, des fois qu’il y aurait des messieurs louches qui en voudraient à sa vertu dans un recoin mal éclairé…
Et c’est à l’occasion de l’un de ces déplacements que la Ministre de l’Education Nationale a pondu sa première gaffe, qu’elle ne cesse de rattraper maladroitement depuis, s’enfonçant un peu plus à chaque fois. J’avais misé un peu trop rapidement sur Aurore Bergé comme grande pourvoyeuse de bévues, c’est au final Amélie Oudéa-Castéra qui lui vole la vedette. Ou comment se mettre les profs à dos en une seule phrase… Chapeau bas, Madame !
D’autant que l’Institution Stanislas, où ses moutards sont scolarisés, n’a pas précisément bonne presse en ce moment, avec ce rapport aux petits oignons judicieusement publié. Soupçons d’homophobie, notamment. Ça va plaire à Gaby, tout ça…
Rajoutons à cela le cas de Stéphane Séjourné, qui lors de son premier déplacement en Ukraine, a fait marrer tout le monde avec son élocution anglaise plutôt biscornue et absconse. Parti comme il est, c’est Ribéry qui va lui écrire ses prochains discours.
Pauvre Zelinski… Déjà qu’il doit se dépatouiller avec les velléités territoriales du grand démocrate du Kremlin, il doit en plus se coltiner la visite de types flottants du bas de la jaquette qui pensent plus à lui mater le boul’ qu’à lui fournir des armes…
Quant à la Ministre de la Culture… Passée de la justice à la culture (l’inverse de Depardieu), Raticha Dati a réservé son premier déplacement officiel pour Clichy-Sous-Bois, d’où sont parties les émeutes de 2005. Elle ne pouvait mieux choisir, question symbole lourdingue… Et elle s’est offert un très long bain de foule, au péril de son tailleur sur-mesure et de ses escarpins de marque à deux smics la paire. Elle se démocratise, Raticha…
Toujours fidèle à son dentier qui raie affreusement le plancher, la plus fidèle porte-manteau de la maison Cartier (le joaillier, pas la fondation) s’est déjà déclarée candidate à la Mairie de Paris. Dès qu’elle peut décocher une flèche empoisonnée à Notre Drame de Paris, elle n’y manque pas, la snipeuse du septième arrondissement.
Gageons qu’elle ne tardera pas à enfiler les perles… de culture, évidemment !
Quant à notre Premier Ministre, on nous annonce qu’il prépare son grand oral avec les ministres et les forces vives… Stéphane Séjourné aurait par ailleurs confié que, question oral, Gaby en connaissait un rayon… Et ça ne sera pas dur à avaler…
Pourtant, Fabien Roussel prévient avant toute intervention du Premier Ministre qui veut faire des classes moyennes le cœur de son action gouvernementale : « Je ne veux pas de Dalida Premier Ministre. Des paroles, des paroles, des paroles ». Si le Premier Secrétaire du Parti Communiste réclame des actes à Gaby, il risque d’avoir mal au fondement… « Gaby, c’est toi là-bas dans le noir ? » Et l’autre de répondre : « Est-ce que tu la sens, hey ho ? »…
Toujours dans le marigot politique, n’oublions pas la fille du couple Garrido-Corbière, visée par une enquête pour antisémitisme. Elle promet, le rejeton de la Chili-Conne-Cerne et de l’Adipeux goguenard… Mélenchon en a certainement des sueurs froides…
De l’autre coté de la Manche, je me dois de vous faire part des soucis de santé de la Couronne britannique. Après Kate, hospitalisée pour une opération gastrique qui l’immobilisera jusqu’en mars (c’est bien beau de lui défoncer la guérite, mais William pourrait utiliser du lubrifiant de temps à autre), c’est au tour du Roi Charles III de devoir subir une intervention chirurgicale encore non précisée.
Décidément, on ne dénoncera jamais assez les méfaits de la cuisine britannique…
Un chouia d’affaires judiciaires avec le réquisitoire dans l’affaire Théo. Vous vous souvenez sans doute de cet adolescent érigé en symbole des violences policières qui s’était pris en 2017 un coup de matraque télescopique dans le couloir à prouts, l’handicapant à vie. Il a été requis jusqu’à trois ans d’emprisonnement avec sursis à l’encontre de l’auteur. Ça fait mal au cul, hein ! Et c’est pas Théo qui vous dira le contraire…
Un zeste d’actu people aussi, avec l’arrestation de Julio Iglesias à l’aéroport de Punta Cana. Le chanteur de charme espagnol transportait en effet quarante-deux kilos de nourriture dans ses bagages, visiblement inquiet d’un coup de fringale pendant le vol. On aurait topé Gérard Larcher avec autant de barbaque dans les bagages, ça aurait passé crème : il s’agissait tout simplement de son goûter de quatre heures…
Et pour finir, la question qui transit toutes les péronnelles de la prévision météorologique télévisée : « Pour qui sonne le glagla ? »
Que le petit père Ernest veuille bien m’excuser de là où il est, coincé entre deux pêches au crocodile et un magnum de whisky, mais je n’ai pas pu résister à l’envie irrépressible, comme celle qui vous tenaille sous la couette quand il fait au moins moins soixante-douze dans la chambre et que vous rêvez de vous changer l’eau du bocal à olives depuis deux heures, de commettre un jeu de mots plus que douteux…
Fi des « comment vas-tu-yau de poêle », foin des « bien et toi, lamatelas », dégagés les à-peu-près vaseux et troués aux mites de l’Almanach Vermot, escamotés les sous-entendus graveleux puisés dans le slip cradingue de Cyril Hanouna, la pelle à merde du PAF…
Je voulais le jeu de mots douteux mais frais, printanier, léger et goûteux en bouche comme le douze ans d’âge d’un récent élargi des Baumettes autour des amygdales d’une radasse de l’Estaque… La petite lourdeur qu’on aime bien s’enfiler comme un vieux gode usagé mais qu’on espère livrée avec un échantillon de charbon de Belloc… La corne de gazelle qu’on espère allégée en gras de saindoux frit dans l’huile de phoque après s’en être goinfré une demi-douzaine…
Mais là, je me suis lâché… Et j’en ai pas honte, même si ça me coûte un bras en frais de teinturier…
Pour qui sonne le glas, c’est évidemment ce merveilleux roman qui vous tient pantelant jusqu’à la dernière page, et l’on ne se demande pas pour qui sonne le glas puisqu’il sonne pour toi… Surtout quand il fait froid, intensément froid, où là, il sonne carrément deux fois. Et l’on constate, gravement : mais, pour qui sonne le glagla ?
Plus capillotracté, vous n’aurez pas, à moins que vous n’ayez esgourdé la conférence de presse présidentielle… Mais la vérité m’oblige à vous le dire : en hiver, il fait froid ! Et n’en déplaise à la DDE, la neige peut aussi tomber sur la route… Un peu de neige et tout est paralysé, comme dirait Schumacher…
Pauvres gourdasses des bulletins météorologiques télévisés qui sont au bord de la syncope à chaque intervention en nous annonçant qu’en plein hiver, il fait froid, voire très froid, qu’il neige et qu’il y a même du verglas !
Et elle nous souhaitent en prime des engelures au bout du gland, des stalactites de morve solidifiée au bout du pif et des petons congelés comme des nouveau-nés de chez Courjault ?
En hiver, chère Madame Dhéliat, il fait froid, n’en déplaise aux pisse-vinaigre et autres fâcheux qui vérolent notre stratosphère et qui ululent à la mort-aux-rats dès que les températures baissent en deçà des normales autorisées pour s’alarmer du réchauffement climatique. Il fait froid et il peut neiger, autre part que sur les montagnes, les cimes escarpées et les boules publicitaires qu’on secoue comme si l’on était sur le point de lâcher la purée du spaghetti à chantilly dans les rideaux fleuris de chez Tante Marthe…
Je balancerais des tartes façon mandales à la Lino Ventura au mec qui se questionnait avec des grâces de pucelle mal déniaisée où étaient les neiges d’antan ? Au fond du couloir, à gauche !
Ras le pompon de bonnet tricoté main par des chinetocs de cinq ans fourré en laine de gore-tex pleine fleur, plein la coupe à glace raclée sur le pare-brise de la Dacia customisée avant de partir pointer à l’usine à cinq heures du matin ! A croire que les français n’ont jamais connu d’hiver froid !
Quand il ne fait pas froid, ils râlent en vitupérant sur le réchauffement climatique ; et quand on se pèle les miches, ils rouspètent en maugréant sur le non-refroidissement climatique… Vous la sentez, l’exception culturelle française ?
Faut-il quand même être rigoureusement con, parfaitement karchérisé de la comprenotte, complètement vidangé des synapses, voire électeur de Donald Trump, pour continuer à débiter des banalités ineptes à bouffer de la bite par paquet de douze sur le froid hivernal…
Oui, oui, oui, en hiver, il doit faire froid, il neige (et généralement autant sur les routes que sur les prés), on doit se couvrir pour ne pas choper la crève… Ce sont des observations de bon sens, des réflexes naturels, qu’apparemment nos contemporains ont perdu, victimes d’un progrès social qui va de la connexion Internet partout même sur votre soutif jusqu’au dernier bouquin de Lorant Deutsch en passant par l’intégrale de Christophe Willem en 78-tours et un concert symphonique de Vincent Niclo, avec sa voix de faux ténor qui veut se la péter mais qui ne fait que nous péter intégralement les tympans.
Non, non, non, pas la peine de faire l’ouverture du Journal des Non-Comprenants et des Crétins Avinés sur deux routes verglacées, trois arbres enneigés et une Clio bordeaux sur le toit après que le conducteur se soit pris pour le Fangio moderne façon Reine des Neiges.
Qu’auriez-vous fait, messieurs les journalistes, scribouillards et autres pisseurs de copie qui se gèlent les coucougnettes et les réservoirs d’encre à théoriser sur le réchauffement climatique qui refroidit, si un hiver façon 1956 s’abattait sur nous, avec des moins quinze à moins vingt partout pendant plus d’un mois, plus d’un mètre cinquante de neige dans le midi et des oliviers centenaires qui gelaient comme des piroulis de tapette ?
Et si on se réveillait comme en février 1986, avec moins treize au mercure dans la cité des Césars, les chiottes de l’école qui explosent sous l’effet du gel et un mistral à pas mettre un partisan de Zemmour dehors à poil ?
C’est l’hiver, il fait froid, un froid normal et logique en plein mois de janvier ! Alors, bitte, next ! On remercie le reporter qui se pèle les miches à Saint-Ploumenerac’h-sous-Chouchen pour dire à la morue en plateau qu’il fait froid et qu’il vente à en décorner les champs de crêpes suzette, et on passe à autre chose !
Autre chose qui pourrait être de vous rappeler que le dimanche 19 janvier 1975, à 13h20, TF1 programme en direct pour la première fois « Le petit rapporteur », émission satirique menée par Jacques Martin et sa bande de joyeux drilles… Irritant souvent par son audace, l’émission ne dura que deux ans, mais regorge de morceaux anthologiques, tels l’interview de Françoise Sagan par Desproges, l’homérique bataille de boudin blanc, ou Daniel Prévost qui annonce fièrement que pour la première fois, « je vais vous monter Montcuq à la télévision »… C’est marrant, on ne parlait pas de liberté d’expression, à l’époque…
vendredi 19 janvier 2024
Brèves du 19 Janvier 2024
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