Vas-y Gaby, désmicardises-moi la France !
Dégaines-moi tes grosses mesures pour sortir notre bel hexagone du marasme ! Fais-nous reluire tes propositions afin d’emmener notre cher et vieux pays sur le chemin de félicités idylliques que l’on aurait même pas osé imaginer dans nos délires les plus psychédéliques !
Ce néologisme étonnant est, il faut bien l’avouer, la saillie la plus remarquable du discours de politique générale de notre Premier Ministre frais émoulu, qui s’est pour le surplus gentiment cantonné dans des déclarations convenues et prévisibles, défonçant toutes les portes largement ouvertes des lieux communs les plus éculés.
Gaby n’a pas, loin s’en faut, défrisé la représentation nationale avec des annonces ébouriffantes et culottés ; puisque les dernières propositions gouvernementales ont été plutôt fraîchement accueillies par l’opinion, à l’instar de la réforme des retraites et de la loi immigration…
Au réarmement démographique de notre Président s’ajoute désormais la désmicardisation de la France promise par Gaby, notion à la vérité aussi nébuleuse d’un smog londonien. Le Premier Ministre s’est d’ailleurs bien gardé de rentrer dans les détails, puisque la vertu cardinale d’une promesse politique est d’être suffisamment floue pour qu’on puisse y fourrer à peu près tout, n’importe quoi, son contraire et son corollaire.
La promesse d’une France désmicardisée est aussi transparente qu’une flaque de boue, et nos politocards auront beau jeu de vous démontrer dans quelques mois que toutes les mesures adéquates ont été prises, et qu’on peut légitimement se féliciter d’une réussite aussi assourdissante que la discographie intégrale d’Aya Nakamura…
Gaby nous a joué la grande scène de l’acte II, ce qui jusqu’à présent, n’a que très modérément convaincu les français… Mais le locataire de Matignon n’en a cure, puisqu’il s’adonne à une curieuse activité dans l’hémicycle.
Alors qu’il était questionné sur un point apparemment crucial, mais dont tout le monde avait l’air de se tamponner le coquillard avec une demi-patte de tripotanus fossilisé et enfariné à la Maïzena allégée, Gaby souriait béatement en matant sur son téléphone portable, en pleine séance de questions au Gouvernement, des photos de chiens.
Ah ça, Gaby, dès que c’est poilu et que ça remue la queue, ça le propulse au dernier niveau du nirvana…
Et pour le faire redescendre, il fallait compter sur François Bayrou, le tout récent relaxé dans l’affaire des assistants parlementaires du MoDem qui a enfin trouvé une issue favorable au bout de sept ans. Requinqué par cette relaxe, le Cave de Pau a annoncé qu’il n’entrerait pas au Gouvernement, faute de propositions satisfaisantes pour sa renommée intergalactique.
Encore un qui se voyait calife à la place du calife, et qui a vu sa susceptibilité heurtée par la promesse d’un maroquin peu reluisant, toujours fidèle à sa réputation d’éternel insatisfait et d’empêcheur de tourner en rond…
D’accord, Amélie Oudéra-Castera est sur un siège toujours plus éjectable au fur et à mesure que passent les jours, mais ça n’était pas un blanc-seing pour récupérer le Ministère de l’Education Nationale, que Bayrou avait occupé entre 1993 et 1997 avec le succès que l’on sait.
D’ailleurs, le remaniement annoncé à maintes reprises prend un retard que ne renierait pas la SNCF, Gaby nous promettant désormais l’annonce pour jeudi, au plus tôt. Visiblement, ils sont en train de racler les fonds de tiroir pour dégoter des ministres, sous-ministres et secrétaires d’Etat. A tel point que le nom de Nicole Belloubet est annoncé pour récupérer le maroquin d’AOC (pour Amoncellement Original de Conneries). S’ils en sont à reluquer la calamiteuse ex-Grade des Sceaux du Gouvernement Philippe, c’est qu’ils n’ont personne à se mettre sous la dent…
Peut-être devraient-ils penser à recruter Adrien Quatennens, le rouquin insoumis à la torgnole facile, qui tente par tous les moyens de se refaire une virginité politique. Le baffeur compulsif a en effet déclaré avoir immédiatement regretté la gifle infligée à son ancienne compagne, sans préciser si c’était à cause de la gravité des faits ou des conséquences politiques et publiques.
Le rouquemoute a sorti les rames de compétition pour assurer que le stage de sensibilisation aux violences intra familiales l’avait beaucoup aidé. Aidé à mieux viser la prochaine fois ?
A l’autre extrême de l’échiquier politique, ça n’est guère mieux avec les propos de Serge Federbusch, ex-candidat RN qui a conseillé la remigration à une élue écologiste de Paris, Fatoumata Koné, dans un tweet d’une délicatesse consommée. Tout ça parce qu’elle avait déploré l’évacuation d’un camp de jeunes mineurs en plein Paris. D’accord, ça n’est peut-être qu’un détail qui sent le gaz (dérapage verbal affectionné par les affidés de Marine), mais faut pas dé-Koné…
Fort heureusement, ce genre de déclaration à la hussarde n’est pas la tasse de thé de François Hollande, le tout-mou qui s’est encore une fois illustré pour ses déclarations tièdes. Hollandouille a en effet regretté les « déclarations malencontreuses » d’AOC, fidèle à sa mollesse verbale. Alors qu’il pouvait sortir la Grosse Bertha pour atomiser la ministre, Flamby a dégainé le pistolet à bouchon en s’excusant presque du « plop » inaudible qu’il pouvait causer…
Ce qui risque, par contre, de faire grand bruit est l’annonce de l’ouverture d’une enquête pour viol après la plainte de Judith Godrèche contre le réalisateur Benoît Jacquot. Ce dernier aurait profité de son emprise sur l’actrice, alors âgée de quatorze ans, au cours de leur relation entre 1986 et 1992. Mais rassurez-vous, ça n’est nullement pour tenter de rebooster sa carrière qui bat de l’aile…
D’autant plus que Benoît Jacquot fait l’objet d’un documentaire actuellement réalisé par Gérard Miller, le psychologue chiant à l’ego surdimensionné, qui lui aussi est accusé d’agressions sexuelles par plusieurs femmes. Les attouchements et viols auraient été commis entre 1990 et 2004, à l’occasion de séances d’hypnose pratiquées par Miller. Vu sa tronche et son melon, il n’y avait guère que comme ça qu’il pouvait espérer se vidanger les réserves ADN…
Restons encore un instant dans le slip, suite à l’opération de la prostate de Charles III, sur lequel il a été diagnostiqué une « forme de cancer », sans qu’on sache ni la forme, ni le stade du crabe. Le Roi a immédiatement commencé son traitement, et il lui a été conseillé de mettre en pause ses engagements publics, ce qui n’augure rien de bon, même s’il faut éviter de généraliser…
C’est donc William, bonne poire, qui va se colleter les dits engagements, alors qu’il s’était récemment mis en retrait du fait de l’opération chirurgicale de son épouse, dont la nature n’a pas été révélée.
L’annonce du cancer du Roi a évidemment causé un immense choc au Royaume-Uni, où l’on s’était doucement habitué à ce Roi un peu falot, longtemps resté dans l’ombre de sa mère et qui avait été éreinté dans les tabloïds pour ses frasques avec la désormais Reine Consort. Qu’on va d’ailleurs sortir davantage jusqu’au retour, qu’on espère rapide, à la vie publique, de son époux. Décidément, la nourriture britannique ne réussit pas à la monarchie…
Dans l’actualité cinématographique, déplorons la sortie prochaine du film de Claude Zidi, « Maison de retraite 2 », notamment pour la présence à l’écran de Kev Adams, qui depuis quinze ans joue les éternels ados avec sa coupe de balayette à chiottes malmenée, et qui était hier venu étaler sa bêtise congénitale sur les ondes matutinales de France Inter, où il s’est abondamment fait beurrer la biscotte par Léa Salamé, en service commandé.
Que dire de ce gâchage de pellicule, promis à quitter la programmation avant même que la colle de l’affiche promotionnelle ne soit sèche ? Pas grand chose, si ce n’est le casting qui réunit un nombre impressionnant de comédiens à bout de souffle courant le cachet : Jean Reno, Chantal Ladesou, Amanda Lear, Michel Jonasz, Daniel Prévost, Enrico Macias et le très dispensable Jarry, qui rempile dans un énième rôle de folle hystérique.
Le prochain qui m’affirme les yeux dans les yeux que le cinéma hexagonal se porte bien, je l’oblige à mater la filmographie intégrale de Franck Dubosc sous-titrée en moldo-slovaque précolombien…
Et le 08 février 1915 naissait à Alexandrie Lambros Vorloou, plus connu en France sous le pseudonyme de Georges Guétary, chanteur d’opérette dont la voix, imparfaite mais claire, vive, souple, grimpant l'aigu le plus affolant sans forcer ni hurler, allait bercer le public français tout au long des nombreuses opérettes qu’il joua avec un succès inégal jusqu’aux années 1980, au nombre desquelles la fameuse Route Fleurie, Pacifico, ou Monsieur Carnaval. On se souvient aussi de son invraisemblable moumoutte, qui faisait la joie des chansonniers, peu enclins à apprécier son style musical, d’un autre temps, un temps où la désmicardisation de la France n’existait pas encore…
jeudi 8 février 2024
Brèves du 08 Février 2024
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