jeudi 15 février 2024

Brèves du 12 Février 2024

« Dans l’affaire Camarde contre Badinter, le Tribunal du Jugement Dernier rend son délibéré : la requête de la demanderesse est acceptée. L’audience est levée ».


Ah mon cher confrère ! J’imagine combien il doit être frustrant, au soir d’une carrière bien remplie, de ne pouvoir relever appel de cette condamnation qui tombe comme un couperet semblable à ceux contre lesquels vous vous êtes tant battu…

Robert Badinter est mort à l’âge de 95 ans, et c’est toute l’avocature française qui prend le deuil de l’un de ses plus éminents confrères, un homme intègre, fidèle à ses convictions profondes. Certes, il était socialiste, chacun possède ses petits travers, mais il était de gauche à une époque où les socialos n’étaient pas tous des clowns tristes et pathétiques.

Celui que France Inter, pas encore de gauche, surnommait le Ministre le plus bas d’Inter dans le cadre du Tribunal des Flagrants Délires, fut l’infatigable cheville ouvrière de l’abolition de la peine de mort, délivrant un discours mémorable à l’Assemblée Nationale lors des débats. Mais il fut aussi celui qui dépénalisa l’homosexualité, ce que beaucoup d’invertis d’aujourd’hui ont oublié.

S’il obtint l’abolition de la peine de mort, nous sommes aujourd’hui dans l’impossibilité de l’abolition de la peine de sa mort…

Et comme un malheur n’arrive jamais seul, Gaby Attal a enfin mis bas son Gouvernement, plus d’un mois après sa nomination. Si la lancinante énumération des Ministres d’Etat, Ministres, Ministres Délégués, Ministres Dégueulés, Sous-Ministres, Secrétaires d’Etat et autres dénominations ronflantes, ne révèle pas de bouleversement fondamental, il convient toutefois de noter le cantonnement d’A.O.C. aux Sports et Jeux Olympiques et son remplacement à l’Education Nationale par Nicole Belloubet.

Ah ! Nicole ! Nicole Belle-Boulette ! Les robes noires qui pleurent Badinter se souviennent encore avec émotion de son passage Place Vendôme, et de sa convivialité, de sa capacité de dialogue, de son ouverture d’esprit panoramique à faire passer une meurtrière d’un château fort du haut Moyen-Âge pour une baie vitrée sponsorisée par Akéna.

Si elle fait montre des mêmes qualités avec le corps enseignant, à qui je souhaite d’ores et déjà beaucoup de patience, d’abnégation et de courage, on doit se préparer à minimum six mois de grève ininterrompue chez les profs (vous me direz, ça ou la situation actuelle, la différence sera ténue).

Lors de la passation de pouvoirs, A.O.C., fidèle à sa réputation, a affirmé sans rire qu’elle avait été sept jours sur sept à la tâche. Ça, pour pondre des conneries bêtes à bouffer de la bite par paquet de douze, c’était 24/7 ! Une vraie boite à cadeaux : à chaque tirage, une surprise…

Remarquez, désormais cantonnée aux sports et aux J.O., elle pourra travailler de concert avec Notre Drame de Paris, question déclarations intempestives et hors-sol. Entre les surmulots, le retard des travaux et le sentiment global d’improvisation permanente qui nimbe les Jeux, c’est à celle qui va oser nous pondre la plus grosse à chaque ouverture de leur robinet à imbécilités…

Avantage à N.D.P. qui a osé, toujours nimbée de sa classe naturelle de poissonnière de faubourg, déclarer que ce serait « une connerie de ne pas rester à Paris durant les J.O. »… En effet, ce serait une hérésie intégrale…

Question gaffes verbales, les Etats-Unis d’Amérique jouent serré dans la régate qui les opposent à la France, grâce à leur Président, ou ce qu’il en reste vu son apparence de débris vivant de plus en plus marquée.

Alors que Joe Biden venait d’être relaxé dans une affaire de vol de documents classés secret défense, le rapport psychologique dont il a fait l’objet vise sa mauvaise mémoire, sérieusement limitée puisqu’il ne se souvient plus de la date de début de son mandat de vice-président. Et en guise de confirmation, Joe la gatouille confond dans un discours en direct les présidents égyptien et mexicain. Après avoir affirmé avec discuté en 2021 avec le Chancelier Kohl, décédé en 2017, Joe Biden confirme si besoin était que les présidentielles américaines se joueront cette année entre un vieux gâteux et un pourri gâté…

Dans le domaine des affaires médiatico-judiciaires, après la plainte déposée par Judith Godrèche, c’est au tour d’Isild Le Besco et d’Anna Mouglalis d’accuser Jacques Doillon d’agressions sexuelles. C’est quand même curieux que les plaintes ne soient déposées que par des has-been du métier, sans actualité cinématographique depuis l’invention du Dobly Stéréo. Que ne ferait-on pas pour glaner quelques instants supplémentaires sous les sunlights médiatiques…

Dans la catégorie « je claque allègrement le pognon du contribuable pour que dalle », le retour de Salah Abdelsalm en France, transféré depuis sa prison de Belgique. Rappelez-vous, Salah Abdeslam est ce terroriste qui avait hésité à se faire sauter en public lors des attentats de novembre 2015 (on a de ces pudeurs parfois au moment de s’en faire mettre vingt centimètres dans le couloir à Bounty). La question qui se pose est de savoir pourquoi il a accepté cette extradition… Les frites de la gamelle n’étaient pas halal ?

Dans le domaine sportif, il ne vous sera pas indifférent d’apprendre que les médailles des J.O. seront toutes serties de dix-huit grammes de métal d’origine de la Tour Eiffel. Un joli symbole, mais où auront-ils bien pu fourrer la peau de surmulot ?

Mais je me rends compte que je ne me suis pas encore inquiété de votre santé auditive… J’espère que votre sonotone a survécu aux Victoires de la Musique, vendredi dernier… Vaste manifestation d’autocongratulations d’un show-biz nombriliste qu’on voudrait nous vendre comme la grand messe de la musique française, cette interminable sauterie présentée cette année par l’incontournable blondinet au sourire ultra-brite du PAF français, Cyril Féraud, et par la plante verte de la matinale de France Inter, Léa Salamé, a eu au moins le mérite de nous faire trouver du charme au soporifique Thalassa…

Mais que c’était long, chiant, dormitif ! Certes, les Victoires de la Musique (qui s’apparentent pourtant à un Waterloo musical) sont connues pour être cette imbitable soirée interminable, avec son défilé ininterrompu de couineuses à larynx en corne de brume, d’invertis pur sucre avec leur gode dans le derche qui les aide à faire péter le pyrex à proximité et les pare-brise dans un rayon de deux kilomètres, de groupes improbables qui seraient mieux en clinique de désintoxication, et de remerciements mal appris par cœur pour être réellement sincères et parfaitement surpris.

Mais là, avec le discours inaugural de Zazie, qui étrennait pour l’occasion son nouveau lifting qui la fait ressembler désormais à une grande brûlée, on s’endormait tout de suite, ce qui permettait au moins d’éviter d’avoir à se tartiner Zaz, ses cheveux graisseux et sa voix de vidangeuse de fosse septique… Kendji Girac qui aura beau se faire pousser une barbe de sapeur mais ne fera pas plus virile pour autant… Benjamin Biolay qui a tout piqué à Gainsbourg, sauf le talent…Et l’incontournable zébulon sur ressort, Christophe Maé qu’on va tenter comme chaque année de dégommer comme au ball-trap… L’immuable risette coincée sur les lèvres de Pascal Obispo et son crâne en peau de fesse qui se bouge les miches depuis plus de vingt ans pour repartir invariablement avec les mains vides et sa queue entre les jambes… L’insubmersible Calogero qui nous fera chier avec sa dernière bouse inécoutable… Sans oublier l’inconnu de 22h47 à qui on remettra la Victoire de la Révélation live en studio section Musiques urbaines et maracas irlandais…

Et même si la liste n’était pas intégralement conforme à celle que je viens de citer, vu qu je me suis endormi dès vingt-et-une heures quinze, il s’agissait toujours le même parterre d’inutiles coûteux qui bouffent avec nos impôts, toujours les mêmes catégories sans queue ni tête avec les mêmes nominés qu’on ne voit que là et qui disparaissent des ondes pendant les douze mois suivants, toujours les mêmes résultats incompréhensibles…

Comme celui de l’artiste masculin de l’année, un ex-æquo inédit entre Gazo (inconnu au bataillon) et Vianney (qui avait pourtant juré qu’il arrêtait la musique). Ce qui nous a toutefois évité d’avoir à subir une chanson de l’enroué chronique Etienne Daho, sorte de Carla Bruni avec des couilles au cul (mais qui ne sont généralement pas les siennes)...

Ou comme le trophée de l’artiste féminine de l’année, remis à Aya Nakamura, la brailleuse d’inepties pour qui les règles de grammaire de base, sujet verbe complément, restent encore à découvrir… Tout comme les règles du savoir-vivre, puisqu’elle brilla par son absence. Absence chaudement appréciée par l’assistance qui redoutait d’avoir à se fader un de ses dégueulis sur portée musicale…

Heureusement que la soirée nous a permis d’assister à la consécration méritée de Zaho de Sagazan, et de sa sublime chanson « La symphonie des éclairs ». Quelques instants de grâce perdues au milieu de plus de trois heures de show brouillon et bruyant. Ça fait cher la minute d’extase…

Toujours dans le domaine de la chanson moisie, les sélections nationales pour le Concours Eurovision de la Chanson 2024 vont bon train, et réservent cette année encore de grosses surprises pour les oreilles des téléspectateurs européens.

Et en parlant de grosses surprises, je ne parle pas de la candidate ukrainienne, une resucée de Netta à peine moins grosse mais guère plus raffinée. J’orienterai plutôt mon regard vers l’Espagne, qui a sélectionné un duo plus très frais qui va interpréter « Zorra », ce qu’on pourrait traduire en français par « chienne », dans le sens de salope…

A l’époque des me-too et autres chiennes de garde, la RTVE chercherait le désagrément qu’elle ne ferait pas autrement…

De l’autre côté de la Méditerranée, l’Italie a comme d’habitude organisé l’impérissable Festival de San Remo, interminable jamboree de la canzonetta exhumant de vieilles gloires momifiées dans le formol comme Loredana Berte ou Ricchi e Poveri. Et au bout de plus de cinq heures trente de programme, c’est au final « La noia » qui ira se casser la gueule en mai prochain en Suède. Pour info, le titre signifie « l’ennui ». Au moins, on sait à quoi s’attendre de la part des ritals.

Quant à la Finlande, elle a retenu un duo surprenant nommé « Windows95 man », mais l’emploi de telles dénominations étant interdites par l’UER, ils devront changer de nom pour le Concours. Et pourquoi pas Linux ?

Avant de refermer cette chronique, je voudrais attirer votre attention sur l’emploi récent de moultes chansons anciennes dans les publicités télévisées. Vous avez pu entendre Amanda Lear pour Peugeot, entre autres… La musique moderne est-elle à ce point en panne de bonnes chansons et d’artistes réputées pour qu’on en vienne à ressortir du saloir toutes les vieilleries des décennies passées ? Un replay des Victoires de la Musique vous donnera la réponse.

Un bon point toutefois à la Sécurité Routière, qui emploie dans son dernier spot pour le port de la ceinture de sécurité la chanson « Stayin’ alive » des Bee Gees… Une évidence dans le domaine du petit clic pour éviter le grand choc…

Et le 12 février 1975 sort « L’important c’est d’aimer », du réalisateur polonais Andrzej Żuławski, coproduction franco-italo-allemande avec entre autres Romy Schneider, Fabio Testi et Jacques Dutronc, dont c’est le tout premier rôle dramatique. C’est avec ce rôle poignant d’actrice qui tourne des films pornographiques pour subsister que Romy Schneider, au sommet de sa gloire, obtiendra son premier César de la meilleure actrice en 1976. A ne surtout pas confondre avec la diarrhée musicale, portant le même titre, de Pascal Obispo, qui vous ferait plutôt opter pour le célibat définitif…



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