Avis solennel à tous les pisse-froids réactionnaires, râleurs patentés, roumégaïres professionnels et autres pisse-vinaigre expérimentés : je vous adresse aujourd’hui un « NON ! » aussi définitif que l’indélébile connerie chronique des candidats de téléréalité et aussi ferme que la merguez à tête chercheuse de Griveaux à la vue d’une étudiante en droit délurée.
Tout ne va pas à vau-l’eau, tout n’était pas mieux avant, tout ne part pas en couilles (mais tout part des couilles après la manutention adéquate)… Certaines choses, traditions ou manifestations résistent au marasme ambiant, font de la résistance de manière quasi héroïque et s’accrochent tels des morpions dans un calbut à la propreté toute relative.
Et j’en veux pour preuve cette fumisterie de fête d’Halloween, qu’on a cru bon d’importer des States voici quelques décennies, et dont on nous farcit annuellement la citrouille, à l’instar des potirons qui vont fleurir dès ce soir… Pour voir des gamins, déjà hideux au naturel, costumés de tenues abominables dont même le plus clodo des Kosovars ne voudrait pas, tambouriner aux portes en réclamant des bonbons sans un merci en retour, pour contempler des pétasses déguisées en sorcières de chez Prisunic et garnies d’une bougie dans le potiron, pour contempler des beaufs de première bourre lamentablement grimés en vampires grâce à une nappe à carreaux et vingt centilitres de ketchup sur la bouche (donnant l’impression qu’ils viennent de faire minette à une salope ayant ses ragnagnas)…
Ça donne bougrement envie, hein ! Toutefois, il est juste de remarquer que cette année, on nous a moins beurré la tartine de cette manifestation parfaitement oubliable ; peut-être était-ce dû au déjà grand-gignolesque spectacle de nos gouvernants se débattant vainement avec les difficultés au Proche-Orient et les 49-3 à répétition, ces aimables plugs anaux parlementaires dont je vous ai récemment entretenu…
Aussi serai-je particulièrement catégorique : Non, non, et non ! Qu’une chose soit bien claire entre nous en ce mardi « tête-dans-le-pâtesque » qui clôt admirablement ce mois d’octobre météorologiquement des plus doux… Je ne basculerai pas dans la facilité la plus convenue, je ne me vautrerai pas dans le sensationnel frelaté avec la grâce naturelle d’un trente-huit-tonnes dérapant artistiquement sur le verglas sur une bretelle d’autoroute nordique, je ne cèderai nullement aux doucereuses sirènes ulysséennes aux voix si mélodieuses qu’elles feraient passer celle de Zaz pour un ersatz de sanibroyeur SFA déréglé…
Non, non, et non ! Je ne vous parlerai pas de cette connerie de fête américaine dont le nom évoque deux goudous qui se téléphonent et dont notre plus grande sottise a été de l’importer chez nous. Je ne vous entretiendrai pas non plus de son vomitif défilé de pétasses empotironnées de haut en bas, de ses mioches épouvantablement mal déguisés et toujours aussi impolis en vous réclamant des bonbecs après avoir détruit votre sonnette à force de tambouriner sur le bouton, et de ses beaufs maquillés à la truelle qui trouveront forcément spirituel de se grimer en clowns vaguement effrayants, à grands renforts de blanc de Meudon et de concentré de tomates…
On en a ras la coloquinte de se faire farcir annuellement la couscoussière avec ces soi-disant « traditions » halloweenesques parfaitement risibles… Le seul point sur lequel on ne peut donner tort aux participants de ces pitoyables mascarades, c’est sur la bougie qu’on leur conseille de se carrer profondément dans la courge… Vu qu’au naturel, ce ne sont pas des lumières…
Visiblement, ce confrère n’avait pas la lumière à tous les étages non plus lorsqu’il prit des images sous les jupes de collaboratrices, infraction pour laquelle il vient d’écoper en appel d’une peine d’un an d’emprisonnement avec sursis. Ce vieux salingue lubrique calait un téléphone entre ses jambes lors de rendez-vous professionnels pour photographier les affriolants dessous de ses assistantes. Quand on vous disait que sous la robe austère de la justice se cachait parfois des choses bien peu avouables…
Toujours dans le domaine judiciaire, on vient d’apprendre que huit personnes seront jugées fin 2024 pour l’assassinat de Samuel Paty, cet enseignant qui avait perdu la tête, dans tous les sens du terme, en octobre 2020. Et ne venez pas causer de lenteurs de la Justice, le Garde des Sceaux vous ferait les gros yeux ; lui qui nous a réparé l’Administration Judiciaire à la manière d’une vieille Dacia dans la Roumanie des années 60, avec deux ficelles, un chewing-gum usagé et un bout de fil de fer entortillé…
Encore un chouïa d’actualité judiciaire avec le procès d’Eric Dupont-Moretti, le susdit Garde d’Esso, accusé de prises illégales d’intérêt et qui comparaîtra du 06 au 17 novembre devant la Cour de Justice de la République, composée de trois juges très expérimentés et de douze parlementaires, au nombre desquels la sympathique et joviale Danièle Obono. Cette dernière est visée par une enquête pénale pour apologie du terrorisme, après ses déclarations selon lesquelles le Hamas était un mouvement de résistance. On ne pouvait mieux choisir, dans le genre illuminée de la boîte crânienne…
La situation promet d’être ubuesque, entre EDM toujours en poste, une parlementaire aux déclarations hors-sol et le Procureur Général de la Cour de Cassation, qui devra porter l’accusation contre celui qui est son supérieur hiérarchique… « Le procès » de Kafka fait pâle figure, tout d’un coup…
Situation tout aussi abracadabrante en Nouvelle-Zélande, où Céline Dion se retrouve au cœur d’une querelle entre les habitants de Porirua. Ces derniers n’en peuvent plus d’être réveillés par des batailles musicales nocturnes au cours desquelles la chanson « My heart will go on » de l’orignal chantant québécois est diffusée à tue-tête par des groupes qui ont pris l’habitude de se réunir et de diffuser des chansons à l’aide de haut-parleurs et de sirènes dont ils ont équipé leurs voitures. Vous me direz, une sirène ou le dégueulis de tripes de la veuve à R’né, on perçoit assez difficilement la différence…
Restons encore un moment dans la délicatesse intégrale avec Fabien Galthié, le sélectionneur du XV de France, qui a été paparazzé nu sur une plage en compagnie de l’actrice Helena Noguerra, dont le plus méritoire titre de gloire est d’être la sœur de Lio. Galthié menace Voici, le torche-cul du vendredi, de faire interdire la publication des photos de sa zigounette. Parce qu’il estime que ça ne rend pas justice à la magnificence de son macaroni trombineur d’actrices inconnues ? La question reste pendante, comme son zgeg…
Plus rafraîchissant, on en sait désormais plus sur la seconde vie des cabines téléphoniques britanniques, ces cabines rouges emblématiques du Royaume-Uni qui disparaissaient à vitesse grand V depuis l’apparition des téléphones portables. Il ne vous sera pas indifférent d’apprendre qu’elles sont recyclées en cafés, bibliothèques (au format poche, évidemment), kiosques d’information pour touristes, ou même défibrillateurs. On pourrait même en faire les lieux de réunion favoris des partisans du NPA ou de Zemmour, et y’aurait encore de la place…
Culture toujours avec l’ouverture à Athènes du premier musée consacré à la diva Maria Callas, le premier du genre assure la plaquette publicitaire. Guidés par les trilles de la soprano, les aficionados se régaleront de plus de treize cent pièces relatives à la vie et à la carrière de La Callas, dont une exemplaire original de la première partie de ses mémoires. Le premier tome de sa voix, en quelque sorte. Pas de quoi en faire un fromage…
Clap de fin en revanche pour le Magazine de la Santé sur France 5 en juin prochain. L’émission qui avait débuté en janvier 1998 avec Michel Cymes, médecin star de la télé aux blagues grivoises largement biberonnées à l’Almanach Vermot des salles de garde, et Marina Carrère d’Encausse, qui n’en finissait pas de rire jaune aux dites blagues, est semble-t-il à bout de souffle selon la chaîne qui présentera un nouveau concept basé sur le bien-être. Si vous percevez une différence, faites-moi signe, je vous offrirai l’intégralité de la discographie bulgare de Sheila en 78-tours…
Encore une louche de classe et de distinction, avec le dernier concert européen de Madonna, qui fait uriner d’aise tous les aficionados transis de la Madone replâtrée façon Ripolin Industriel. Arrêtons une fois pour toutes de s’extasier benoîtement sur ces concerts qui ressemblent à s’y méprendre à une pitoyable foire à Neuneu où se succèdent play-backs complets, chorégraphies navrantes et un inextinguible étalage de vulgarité ; le tout servant d’écrin à une poussive poupée gonflable 100 % plastique pour ehpad de province ! Mémé a (mal) vieilli et court vainement à la poursuite de sa gloire passée… Papa don’t preach, d’accord, mais Mémé don’t rock anymore…
Carnet noir, pour terminer, avec ce qui restera la plus mauvaise blague de Matthew Perry, l’inoubliable interprète du sarcastique Chandler Bing dans la série Friends. L’acteur de 54 ans, depuis longtemps accro aux drogues et aux médicaments, a été retrouvé mort dans son jacuzzi dimanche, nous offrant ainsi le plus détestable épisode de la mémorable série télévisée : « Celui où l’on perd tous un ami »… Oh… my.. God…
Et pour rester dans un domaine de franche rigolade qui colle si bien au contexte actuel, souvenons-nous de cette tragédie que Jean Prat offrit aux téléspectateurs de la RTF ce 31 octobre 1961, « Les Perses » d'Eschyle. Cette dramatique fit date, puisqu’elle fut diffusée en simultané à la radio pour simuler la stéréophonie... Une expérience ambitieuse qui fut saluée comme une réussite marquante, même si certains estimèrent qu’elle avait ennuyé le téléspectateur, voire persiflèrent que la télévision avait proposé un spectacle d’intellectuel sec comme un coup de trique… Déjà à l'époque, on donnait aux gens l'envie d'aller se faire voir chez les grecs...
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