Avis à la population ! Oyez, oyez, braves gens, gentes dames, frêles demoiselles et prudes damoiseaux ! Esgourdez bien, mesdames, mesdemoiselles, messieurs, Christophe Beaugrand, Muriel Robin, Bilal Hassani, Vincent McDoom !
Je vous préviens bien à l’avance, je laisse les français prendre leurs précautions, leur courage à deux mains si vous le voulez bien (premier à-peu-près sémantique qui fera sourire de tout leur dentier les habitués de France Inter Grandes Ondes), leurs jambes à leur cou et accessoirement leurs cliques et leurs claques ; je suis tour à tour magnanime (Tour Magne à Nîmes, deuxième jeu de mot pourri de la chronique) patient, compatissant (et non « con pâtissant », sorte d’andouille qui confectionne des gâteaux pour ne pas nommément désigner Cyril Lignac -troisième jeu de mot pourrave-) et démesurément compréhensif face à la bêtise humaine… Je ne suis pourtant ni ancien combattant, ni patron de bistrot, ni militant de gauche, et nonobstant, j’en ai entendu des conneries dans ma vie…
Mais je vous adresse cet avertissement tout aussi solennel qu’amical, et ainsi vous ne viendrez pas chialer après, c’est à la loyale, les yeux dans les yeux version Cahuzac : le premier qui me pond une ânerie bêtasse calibre Nabila, c’est-à-dire un truc que ne pourrait même pas pondre une poule qui serait passée du coq à l’âne au sens propre du terme, un de ces lieux communs tellement élimés qu’on leur voit le fond de culotte comme aux candidates de la Star Ac’ (enfin, celles qui en portent, et généralement c’est par la gorge qu’on leur voit, tant elle gueulent fort à vouloir vainement imiter Céline Dion) ou une de ces fadaises que même les mémères ménopausées les plus déglinguées, exposant leur fibrome et leur coloration violine sur la Promenade des Anglais, n’osent plus hasarder chez le boucher qui tripote son mou pour leur chat…
Aujourd’hui, je vais vous causer de l’exception culturelle française… Voilà, c’est dit !
Et le premier qui me parle des bienfaits de l’exception culturelle française prend mon pied quelque part, ma main ailleurs et un coup de boule(s) autre part !
Non mais franchement, l’exception culturelle française ! ! Vous voulez bien me laisser rigoler deux minutes façon Bouvard, avec le gras du bide qui fait ascenseur à cornichons durant un tremblement de terre de magnitude douze ?
Si je n’avais peur que mon rimmel se fasse la malle et que je ressemblasse incontinent à Juliette Gréco le lendemain d’un triple pontage coronarien sans anesthésie, je ricanerai avec toute la délicatesse, la classe et la distinction dont pourraient faire preuve Nadine de Rothschild, Régine et la Baronne Marianne von Brandstetter réunies, intégralement nues et rigoureusement pétées au Dom Pérignon millésimé, dans un bain de boue parfumé au lisier défraîchi…
L’exception culturelle française ! Aurions-nous oublié que nous sommes la patrie de Guy Lux, d’André Verchuren, de Christophe Maé, d’Aya Nakamura et autre Vincent Niclo ? Pouvons-nous ignorer que nous abritons, à grand frais, en plus, des cerveaux (enfin, des boites crâniennes, ne soyons ni présomptueux ni aventureux) tels que Frank Ribéry, Eve Angeli ou Félicien du Loft 2 ? Effacerons-nous de nos mémoires que nous devons régulièrement subir les éditos de Christophe Barbier, les talk-shows de Pascal Praud, les émissions de Laurent Ruquier, les disques de Carla Bruni, les livres de Marc Levy et les films de BHL ?
Et pourtant, l’exception culturelle française existe… Je le sais, je l’ai rencontrée…
Je l’ai rencontrée pas plus tard que ce matin, sur les ondes matutinales de France Inter, lorsqu’au détour des babillages radiophoniques de Nicolas Demorand (toujours aussi « je suis tellement de gauche que Mélenchon passerait pour un suppôt de Marine Le Pen ») et de Léa Salamé (toujours autant « Je suis la plante verte de service qui remplit le quota de l’égalité homme-femme »), nous fut révélé le nom du candidat français au Concours Eurovision de la Chanson 2024…
Oui, je sais, Radio Gaucho et Eurovision, c’est aussi antinomique et contre-nature que Sandrine Rousseau dans une marche pour le patriarcat ou Jul invité d’honneur d’un congrès de métaphysique appliquée, mais France Télévisions semble avoir sorti la toute grosse artillerie pour rebooster l’image du Concours dans l’hexagone et oublier le regrettable épisode La Zarra.
Tout comme elle a sorti du lourd, je ne fais pas référence à son embonpoint qui le ferait ressembler sous certains angles à un loukoum suralimenté, en la personne de Slimane. Vous avez bien lu, Slimane représentera la France au Grand Prix de la canzonetta paneuropéenne pour pédales en hyperactivité hormonale et sourdingues imperméables à la musique de qualité, en mai prochain.
Enfin ! Enfin un artiste qui ne se liquéfiera pas de trouille le soir de la grande sauterie, qui n’enchaînera pas les canards façon basse-cour en folie, et qui possède suffisamment de métier pour porter haut les couleurs de la France… La Grandeuuuuuu Franceuuuuuuuuh comme le bêlait la canadienne au doigt d’honneur un peu trop compulsif.
Tout cela est bien beau, c’est même superbe, mais l’artiste ne fait pas tout. Imaginez une star renommée vocaliser un texte de Vianney sur une musique d’Obispo, ça ne le ferait pas, même à l’Eurovision… La chanson doit également être de qualité pour espérer briller dans un Concours qui malgré son âge respectable, 68 ans aux prochaines nunucheries norvégiennes, fait encore assez souvent la part belle à la chanson de qualité.
Et, cerise sur le couscous slimanien, France Télévisions a dévoilé hier soir la fameuse chanson, sobrement intitulée « Mon amour ». Rien qu’au titre, on redoutait de devoir se fader une guimauve sirupeuse dégoulinante de sentiments amoureux transis et forcément déçus. Eh bien, nouvelle déconvenue pour les pisse-froids de Télérama, la bluette hexagonale tient la route !
Nous voilà armés de la bonne grosse balade française eurovisuelle type, avec ce qu’il faut de chouinant dans les sentiments énamourés, d’envolées vocales pour faire dégueulis de tripes tendance corne de brume enrayée, d’émotion bien transmise à la caméra, et de sobriété pour éviter le côté foire à Neuneu façon « Moustache » de funeste mémoire. Bref, le truc typiquement calibré Eurovision que les européens attendent de la France.
Evidemment, il y a quelques menus détails à parfaire d’ici le Concours, notamment au niveau de la technique respiratoire du monsieur, quelques imperfections à gommer dans la présentation scénique un poil trop sobre et dangereusement semblable à celle de la Betty Mars 2.0 de 2021, et peut-être le costume à améliorer (le top en verroterie style Paco Rabanne est assez original mais franchement pas très masculin).
Nul doute que Slimane saura remédier à tout cela et mettre toutes les chances de son côté aux fins d’éviter une nouvelle décongélation annuelle de Marie Myriam, l’indéboulonnable dernière gagnante française de l’Eurovision.
Pour une fois, la première impression n’est pas désastreuse, j’en suis même agréablement surpris, et quel que soit le résultat au soir du 11 mai, nous n’aurons probablement pas à rougir de la chanson française.
Evidemment, depuis la révélation de l’artiste et de la chanson, les commentaires pleuvent, et les fans ne sont pas unanimes : c’est encore un arabe, c’est mou, c’est chiant, c’est incolore… Vous le savez, les eurofans ont le nez creux puisqu’ils avaient adulé Amaury Vassili (quinzième au final), encensé la merguez du bled (seizième), et voué aux Gémonies eurovisuelles Jessy Matador (douzième mais décrochant le tube de l’été)… Laissons jacasser la Cage aux Folles, ça leur repose le corridor à prouts avant le grand coulissage d’andouillettes du printemps prochain.
Alors, exception culturelle française ou pas ? Réponse le 11 mai 2024, tard dans la soirée…
Rassurez-vous, l’exception culturelle française ne se limite pas à la chose eurovisuelle, et heureusement !
Nous écrivons actuellement quelques belles pages qui alimenteront dans les jours, les semaines voire les mois qui viennent les propos des journalistes et chroniqueurs de l’époque, notamment dans le domaine politique et judiciaire.
A l’enseigne du procès du Garde des Sceaux, qui ne fait pas forcément la une des gazettes mais qui se révèle être une situation inédite, puisqu’il vise un ministre en exercice. Mais comme disait l’autre, ou à peu de choses près : la Justice de la France, tu l’aimes ou tu l’acquittes…
Du côté de la tambouille politicienne, on n’est pas mal non plus, avec la mise en retrait décidée par LFI de Raquel Garrido, suite à ses propos polémiques sur le Tchon. Comme on devait s’y attendre, la Chili Conne Carne crie à la justice expéditive, à l’infamie, suite à sa sanction, et sur ce point, elle ne nous déçoit pas, l’ex-inféodée à Mélenchon. La punition peut paraître sévère, en effet. Raquel Garrido suspendue pendant quatre mois… Je plains le lustre auquel on va la suspendre…
Qu’elle ne se plaigne pas plus qu’il ne faut, la bobonne à Alexis Corbière ! On lui évite du même coup de participer à la marche contre l’antisémitisme, puisque de toute façon, LFI refuse d’y prendre part. Manifester contre cette organisation de résistance héroïque qu’est le Hamas ? Mais vous n’y pensez pas ! Je sais que les cons sont chaque année plus nombreux, mais j’ai la vague impression que la fournée de l’année prochaine est déjà sur les rails…
Ne nous plaignons pas, et ayons même un instant d’empathie à l’égard de Charles III, dont le premier discours du Trône a été perturbé par des manifestants. Pauvre Charlie ! Tout part à vau l’eau au pays des autobus à impériales qui n’ont même pas de chauffeurs au premier étage et de l’inénarrable rôti bouilli sauce à la menthe… Sa défunte mère pouvait débiter tous les discours possibles et inimaginables, fussent-ils chiants à pétrifier sur place ; la chose se passait dans un silence religieux, même les mouches évitaient de bourdonner et les chevaux se retenaient de péter. Et lui, il nous bonnit le même pensum et paf ! la chienlit ! Y’a pas à dire, ma pauv’ Lucette, cétémieuavan…
C’était mieux avant, quand les humoristes, ou prétendus tels, pouvaient librement s’exprimer et déverser leur poil à gratter sans se voir immédiatement menacés de mort, et autres joyeusetés par les coincés de tout poil. Aujourd’hui, Guillaume Meurice se hasarde à qualifier Natanyahou de sorte de nazi sans prépuce et paf ! ça tombe comme à Gravelottes. Résultat, le « Grand Dimanche Soir », l’émission radiophonique de France Inter habituellement en direct sera enregistrée sans public… Déjà que c’était une émission sans auditeurs…
Heureusement, l’actualité internationale est là pour nous redonner du baume au cœur ! Joe Biden se sent requinqué pour l’élection américaine après des scrutins locaux favorables. Voilà qui va flanquer une vague de priapisme incontrôlé à France Inter ! Il faut dire qu’avec la nouvelle candidature Trump, Radio Gaucho se préparait à revivre l’éprouvante nuit d’élections de 2016…
Rappelez-vous, les sondages de l’époque donnaient tellement Hillary Clinton gagnante « fingers in the nose » et botox in the lips qu’ils n’avaient plus envie d’imaginer l’inimaginable… Et l’inimaginable s’était alors produit… Toute la rédaction voyait tant une femme dans le bureau ovale pour la première fois (alors qu’il y en avait déjà eu au moins une sous le dit bureau avec des tâches de purée idoines sur sa robe), qu’ils ne pensèrent pas un seul instant que les ricains pouvaient y envoyer un clown fêlé du bulbe et graveleux de la braguette…
Ah ça, ils avaient mis les petits bagels dans les grands sundae caramel-jus de cactus en dépêchant sur place la fine fleur de ses équipes au premier rang desquelles le Dieu vivant de l’info, le Brahma de l’actu, le Vishnou (la paix) de l’interview, le frétillant du micro Patoune Cohen, désormais en retraite anticipée sur Europe 1 ; et à l’annonce du résultat, l’ambiance avait carrément viré soirée de deuil national au Père Lachaise par fort brouillard avec des lectures des Lamentations par Pierre Arditi enrhumé… On aurait dit la chronique pseudo-littéraire défécatoire hebdomadaire de Christine Angot… Oh la déception flagrante à peine voilée dans leurs voix ! Ça schlinguait la glace au marc de champagne qui fond dans les coupes de vermeil massif, le Dom Pérignon millésimé qui s’évente au fond de coupes en Baccarat grand siècle ! L’Histoire bégaye, mais on va essayer de corriger ce défaut…
Et le 9 novembre 1945, la Régie Renault présente le troisième prototype de son dernier projet, déjà très proche du modèle de série : la 4CV. Surnommée la « motte de beurre » à cause de ses formes rebondies et de la couleur jaune de ses premiers exemplaires, elle symbolise le retour de la paix et de la prospérité car elle est la première voiture française accessible au plus grand nombre comme l'indique le slogan publicitaire diffusé à l'époque : « 4 chevaux, 4 portes, 444.000 francs ! » Ça, c’était du slogan !
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