« Pour lui je reviens, pour lui je reviens et malgré moi mais toutes les fois
« Qu'il est loin de moi, pour lui je reviens, ah oui je reviens
« Allô, oui c'est moi, je m'ennuie de toi, demain je suis là… »
Ah ! La douce voix de Sylvie Vartan durant ses shows télévisés, prudemment enregistrée sur deux magnétophones pour un play-back parfait ; la blondinette aux dents du bonheur gardant alors la bouche constamment entrouverte, histoire de donner l’impression de chanter, et de faire refroidir ses neurones…
Certes, ça n’était pas du Ronsard, ni du Beaudelaire, et encore moins du Flaubert. Ça se rapprochait assez d’un Marc Levy sous tranxen, d’une Katherine Pancol sans inspiration (pléonasme), ou d’un Guillaume Musso en manque de Banania… Mais on était encore furieusement loin des déserts parolistiques d’Obispo, des viols du Bescherelle de Jul, ou des bouses inécoutables d’Aya Nakamura, cette dernière démontrant avec une éblouissante facilité et une regrettable régularité de coucou suisse que les femmes peuvent être aussi nulles que les hommes dans la vacuité textuelle…
Cette ritournelle vartanesque, je l’ai entendue encore ce matin, en écoutant les informations sur Radio Gaucho (voire Radio Extrême-Gaucho si vous êtes Jordan Bardella ou Sébastien Cornu ; d’ailleurs c’est marrant de constater que toutes les têtes de nœud d’affiche du RN sont des mecs… Faut croire que Marine serait un travelo…). Nicolas Demorand, avec sa voix de gros fumeur, rendue encore plus grave par la fin de saison qui approche, nous mettait en garde sur une reprise des contaminations à la Covid-19…
Tiens ! Alors que le vaccin des élections présidentielles et législatives avait réussi en une seule dose à éradiquer des radars média la pandémie, il suffit d’une semaine de relatif calme médiatique pour qu’on nous en remette une couche…
Décidément, le Covid-19 fait désormais partie des marronniers médiatiques, ces sujets éculés qui reviennent inlassablement à la même période, chaque année… « Avant la plage, perdez quatre kilos », « Le maillot idéal pour faire raidir les bites au Cap d’Agde », « Les bonnes résolutions de la nouvelle année »… Et désormais : « La nouvelle vague de Covid-19 ».
Selon mes rapides calculs, on en serait au vingt-troisième variant… On se détache du virus pour muter en une cousinade fin de race chez les De Villiers…
Et je suis prêt à vous parier mon poids en cacahuètes qu’on va bientôt nous conseiller un nouveau rappel de vaccin… Quatre doses en six mois, c’est plus un vaccin mais un détartrage des ratiches !
Avec cette septième vague, le CovID-19 (ou coDS-21 dans les quartiers chics) nous offre la tournée d’adieux la plus longue depuis celle de Charles Aznavour… Faut bien avouer qu’à part Manuel Valls, personne n’avait tenté autant de come-backs en si peu de temps. La différence avec Valls, c’est que pour le Covid-19, les come-backs sont réussis…
Lui aussi, il nous fait son énième come-back, avec une régularité telle qu’on se demande s’il est en fait jamais parti… Jean-Luc Mélenchon… Vous vous souvenez de Jean-Luc Mélenchon, tout de même ! Le mec opportuniste qui hurlait « La République c’est moi » y’a deux ans… puis qui glapissait « Le prochain président, c’est moi » y’a deux mois… puis claironnait « « Le prochain Premier Ministre c’est moi » y’a un mois… puis déclarait « Le chef de l’opposition c’est moi » y’a trois semaines… Puis… plus rien ! A moins qu’il n’ait murmuré « Le chef des grutiers syndiqués non genrés et abonnés au gaz de Cuges-les-Pins, c’est moi » avant l’extinction de voix définitive…
Figurez-vous que Mélenchon est de retour avec sa marotte favorite ! Selon lui, le quatrième tour est commencé… C’est plus l’Assemblée Nationale, mais la Foire du Trône, avec un tour de manège gratos à celui qui décrochera le pompon niché au-dessus du perchoir…
Lui aussi, il est de retour… La moumoutte synthétique la plus laquée de toute la Côte Atlantique revient sous les feux de l’actualité avec le procès de l’insurrection du Capitole, et une révélation fracassante : Donald Trump aurait pris une voiture pour aller au Capitole ce jour-là, démontrant qu’il avait bien maille à partir dans la fomentation de la chose… Fake news, va certainement glapir le Connard à l’orange…
Décidément, ils ne sont pas gâtés, aux Etats-Unis… La Cour Suprême, suprêmement conne sur le coup, a abrogé le droit à l’IVG, laissant le choix aux différents états de l’interdire ou pas (certainement au motif que ce ne sont pas les armes qui tuent, mais les avorteurs). Certes, ça leur fera plus de gosses à tirer comme des lapins dans les écoles, mais tout de même… Et après ça, on va revenir sur le mariage homosexuel, le droit des votes des femmes, et on pourrait même envisager le rétablissement de l’esclavage… Ah ! le rêve américain…
Autant vous dire que Christine Boutin, suite à cette nouvelle, a eu un triple orgasme non simulé, et s’en est fait mettre un grand coup dans les Pays-Bas par son cousin de mari… Aucun risque de reproduction, et donc, pas d’IVG thérapeutique en vue…
Encore un revenant qui apparaît partout, tout le temps, et surtout quand on espère ne pas le voir, le président ukrainien et son tee-shirt kaki informe. Il est matériellement impossible d’organiser un sommet sans que Zelinsky ne ramène sa fraise et son arrogance agaçante pour nous engueuler en réclamant de l’aide et des armes… Il est bien gentil, le Volod’, mais il est lassant à la longue, dans le genre du pansement super collant façon Capitaine Haddock.
Heureusement, la fin des saisons télévisuelles et radiophoniques approche à grand pas, et les animateurs vont enfin pouvoir prendre un repos bien mérité. D’ailleurs, ça s’entend nettement à la radio, avec Augustin Braquemart et son ton « vous n’auriez pas vu une bite qui traîne » plus marqué que jamais, Nagui qui dévisse en live et perd tout repère spatio-temporel, ou les chroniqueurs bien en manque d’inspiration vu l’actualité où l’on ne parle même pas des Balkany (y en a qui vont faire la gueule).
Vivement les grilles d’été avec les programmes légers et les inévitables rediffusions !
Voilà que déboule pour une nouvelle saison Fort Boyard, toujours aussi cage aux folles avec la tenancière du boxon Olivier Minne et ses indispensables manches à burnes Willy Rovelli et Cyril Féraud. Et ça court partout en tenues moulantes, et ça se crêpe le chignon dans la boue, et ça ne comprend rien aux énigmes posées (avec des candidats au QI négatif, ça devient coton…).
On ajoute les bêtisiers moisis à force de diffusions (Denise Fabre qui se dévisse le dentier, Nancy Reagan qui se prend une gamelle, et Gainsbourg qui invite Whitney Houston à se faire rectifier le tuyau d’échappement), où les programmateurs auront tenté tant bien que mal de réchauffer comme ils auront pu les gadins les plus éculés de la télévision française, les savonnages les plus vus et revus des journalistes mal réveillés ou chahutés par la foule, ou les tenues les plus kitschs de l’histoire du petit écran.
Et on saupoudre de rediffusions de films usés jusqu’à la corde, dont les scénarii tiennent sur un timbre-poste et où les acteurs sont tellement mauvais qu’on en viendrait à trouver du talent à Franck Dubosc, Benoît Poelvoorde ou Kev Adams…
En parlant de films estivaux qui quitteront l’affiche avant même que la colle ne soit sèche, un mot sur deux exemples qui ne vous donneront pas de migraine à essayer de comprendre le synopsis, si tant est qu’il y en ait un.
« La traversée », tout d’abord ; un pseudo-road-movie aquatique où un ours mal léché embarque une demi-douzaines de sauvageons mal dégrossis pour un voyage en bateau d’où surgira certainement une rédemption finale… Alban Ivanov nous fait son habituelle caricature de grognon mal encarré mais au grand cœur en roulant des yeux exorbités face aux djeuns… Bref, le calme plat avec une mer d’huile…
« Irréductible », ensuite, où Jérôme Commandeur, son crâne en peau de fesse lustré au Miror et ses rotondités ursines campent un fonctionnaire tire-au-flanc (pléonasme) face à un Christian Clavier en syndicaliste (aussi crédible que Nadine de Rothschild en chômeuse prisunicarde) et à Gérard Depardieu jouant son propre rôle (le seul qu’il soit capable de tenir vu son taux d’alcoolémie ambiante). Le film prétexte-type pour refiler un peu de blé à des acteurs défraîchis en perte de vitesse dont la prochaine étape sera les pubs pour colle à dentier et les nanars pseudo-érotiques sponsorisés par Jackie et Michel…
Le seul point positif pour vous pousser à dépenser dix euros pour subir ces pensums, c’est la climatisation dans les salles obscures…
Je ne saurais donc que vous recommander chaudement de partir en vacances. Oui, partez en vacances, et ne faites pas attention aux limitations de vitesse, désactivez les airbags, ne bouclez pas vos ceintures… L’Etablissement Français du Sang manque cruellement de réserves de sang en ce début d’été. Avec quelques jolis carambolages, quelques pailles, une collection de Spontex et des glacières bien refroidies, les stocks remonteront en flèche…
Partez en vacances, donc, l’esprit léger. En rêvant à ce que seront dans quelques années les épiques migrations estivales lorsque les moteurs thermiques auront totalement disparu. Foin des interminables queues au péage, qui seront avantageusement remplacées par d’inextricables embouteillages aux bornes de recharge, sur l’autoroute A6, à trois cent bornes de Paris… C’est EDF qui se frotte les mains…
Elle, elle aimerait bien s’en laver les mains, mais c’est mission impossible en l’état. Elisabeth Mille-Borne s’est vu refiler les clés du bousin par Manu, qui est parti faire la bombe à travers l’Europe, lui laissant le soin de trouver un accord de gouvernement, un coalition majoritaire, et à temps perdu d’arroser les plantes (je ne parle pas de Brigitte, cadenassée à triple tour dans son sarcophage pressurisé, de manière à éviter la propagation de la variole du singe, vu sa trombine…). De là à persifler que Macron la prend pour sa Borne à tout faire…
Et enfin, afin que vous restiez au courant sans mettre les doigts dans la prise (c’est la position n° 69 du Kama Sutra, dite position en applique, ou Claude François), je vous rappelle la recommandation du pédégé de Total Energies, qui demande aux français de faire des économies d’énergie. En éteignant la loupiotte avant de refermer le réfrigérateur, je suppose… Heureusement que tous les français n’ont pas la lumière à tous les étages…
Et à partir de vendredi, ils n’auront plus non plus la possibilité de recourir aux services de l’horloge parlante. Le 36-99 ne répondra plus et ne vous donnera plus l’heure exacte après les quatre bips légendaires. Le premier service mondial entièrement automatisé d’heure légale tire définitivement sa révérence après quatre-vingt-neuf ans de bons et loyaux services, puisque lancé en 1933. En cause une baisse continue d’intérêt et un matériel vieillissant. Dommage, on aurait pu trouver du boulot à Manuel Valls et Jean-Vincent Placé… Au quatrième top, il ne sera plus…
Et je m’en vais aussi… Sur la pointe de pieds, enfin, sur la pointe des touches… Le 30 juin 2012 voyait l’arrêt de tous les services du Minitel. Succès principalement français, le Minitel (ou médium interactif par numérisation d'information téléphonique) fut expérimenté dès juillet 1980 avant un lancement national en 1982, avec les fameux serveurs de l’annuaire téléphonique, les 3615 de vente par correspondance et les fameux serveurs télématiques de rencontres et de messageries roses, dont le fameux 3615 Ulla. Et depuis, c’est vrai qu’il manque Ulla…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire