vendredi 3 juin 2022

Brèves du 03 Juin 2022

Je serais Stéphane Bern, je songerais puissamment à investir dans des sous-vêtements blindés, ou à tout le moins parfaitement étanches… Alors que notre pays se targue d’être une République des plus républicaines, on ne cesse de causer de reines et de rois en ce moment… L’actualité de ces derniers jours barbotte dans une ambiance « Point de Vue Images du Monde » à faire tirebouchonner les chaussettes des monarchistes de tous poils et des amateurs de gazettes princières. Qu’ils soient légitimement sacrés, consacrés ou sacrés cons, autoproclamés ou récipiendaires à l’insu de leur plein gré, les reines et les rois pullulent dans nos médias. A tout seigneur, tout honneur, avec sa Majesté la Reine Elisabeth II d’Angleterre, qui vient de fêter avec toute la pompe surannée imaginable au pays des bouffeurs de rôti bouilli sauce à la menthe, son jubilé de platine. Soixante-dix ans de règne et toujours la même appétence pour les tenues flashys et les bibis tarabiscotés, directement issus des meilleurs pâtisseries du royaume. Bavarois à la fraise, sabayons à la myrtille, clafoutis à la cerise, il serait totalement regrettable de se cantonner à la télévision en noir et blanc quand sa très gracieuse Majesté nous offre une palette de couleurs à donner le vertige aux plus experts des caméléons… On a beau jeu de critiquer ses tenues vieillottes et son maintien d’un autre temps, hésitant entre le bonnet de horse-guard dans le derche et le parapluie dans le gosier ; force est de reconnaître que Bebeth tient la barre fermement et qu’elle n’est pas prête à lâcher la rampe, fût-elle savonnée avidement par des héritiers avides de monter sur le trône. Dites, soixante-dix ans sur le trône, cela ne trahirait pas une certaine constipation opiniâtre ? Qui, mis à part Line Renaud, dont les premiers concerts remontent à la période azoïque primaire, ou encore Michel Drucker, qui a connu l’extinction des dinosaures et les débuts d’Alice Sapritch, peut se targuer de sept décennies de règne sans partage ? Et Ma’am a connu des tempêtes durant ces décennies… Et des sévères… Des frasques de sa sœur à la mort de Diana, en passant par l’arrivée de la salope américaine qui a jeté son dévolu sur le rouquemoute, Elisabeth II aura tout surmonté avec un stoïcisme ébouriffant, assumant même les résultats parfois catastrophiques de son pays à l’Eurovision (deux « zero point » retentissants et seize médailles d’argent). Et rien que pour ça, il convient de lui tirer son chapeau bien bas, fût-ce une imitation d’une tarte à la framboise meringuée… Autre reine incontestée, Raticha Dati. La maire du septième arrondissement de Paris s’est convertie en une flingueuse de première bourre, notamment lorsqu’il s’agit de tirer à boulets rouges sur Notre Drame de Paris. D’accord, c’est particulièrement aisé de brocarder Anne Hidalgo, tant sur sa gestion pour le moins contestable de la ville de Paris que sur son résultat mirobolant aux Présidentielles ; mais force est de constater que Raticha déglingue à tout va avec un plaisir non dissimulé, au risque de bousiller son énième lifting. Dernière attaque en date, son intervention de sniper au récent Conseil de Paris, où elle a manifestement bu du petit lait dans une timbale siglée Dior en dézinguant l’absentéisme forcené d’Hidalgo de la capitale, ainsi que les vingt mille voix obtenues dans les urnes. Vingt mille voix sous mémère, ça ferait un excellent titre de San Antonio, non ? Reine des pommes ou impératrices des voies sur berge (sans contrepèterie, bien entendu), Anne Hidalgo pourrait également revêtir la couronne de la reine des abonnés absents, tant elle a intégralement disparu des médias après son glorieux 1,7 % la Présidentielle… Ce qui peut paraître inquiétant, tant elle pourrait ramener sa fraise en s’interrogeant sur le désamour des français, alors qu’elle est de son propre aveu la meilleure maire de Paris… La Commune de 1871 a débuté pour moins que ça… Parité oblige, voyons du côté des rois ce que l’actualité nous propose… Du lourd, évidemment, avec le Roi des Cons (autoproclamé et fier de l’être), qui officie sur C8 avec son émission pelle-à-merde des buzz pathétiques. Hanouna n’a évidemment pas résisté à l’envie de faire de l’audience en invitant sur le plateau de TPMP un dénommé Bilal, qui s’est distingué l’autre samedi à Stade France par ses propos d’une mesure exquise… Franchement, mis à part une poignée de beaufs avinés et occupés à se gratter les réserves ADN en jogging acrylique qui pue sur un canapé avachi, qui peut s’avouer intéressé par une confession démoralisante de vacuité, faite au péril du Bescherelle avec douze mots de vocabulaire, dont huit inexacts ? Ça faisait ton sur ton, un de ses plus loyaux sujets chez le Roi des Cons télévisuels… Autre Roi des Cons, un titre très demandé en ce moment, le Sinistre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Non content d’avoir sauvé son maroquin au péril de ses genoux sur les tapis élyséens, il a brillé à nouveau par son inculture crasse et ses déclarations hors-sol suite aux incidents du Stade de France. Visiblement conseillé par d’anciens transfuges de la grande période soviétique, Gérald a enfilé les fausses nouvelles et les annonces bidonnées avec une aisance déconcertante. Si le Ballot d’Or 2022 reste en place après un tel cafouillage, c’est que non seulement il suce bien, mais en prime, il avale tout le fourbi… Encore un Roi des cons au pays de l’Oncle Sam et de la gâchette facile, avec cet américain qui pensait viser quelqu’un qui pénétrait chez lui par effraction, et qui a tué par balle sa propre fille de seize ans… Et ça viendra se plaindre quand dans le Nord, on met une cartouche à sa fille… Autre Roi incontesté de l’entertainment judiciaire à l’américaine, Johnny Depp, qui a finalement remporté son procès-fleuve en diffamation contre Amber Heard et obtenu sa condamnation à lui verser quinze millions de dollars de dommages et intérêts. Tout ça pour des disputes d’époux alcoolisés, un bout de doigt sectionné et un caca sur l’oreiller… Ça fait cher la crotte… Lui n’est que le Prince des chrétiens, mais le Pape François mérite sa présence dans cette flopée de têtes couronnées. La santé du Saint Père inquiète et déjà les couloirs du Vatican bruissent de rumeurs de renoncement, à l’image du précédent locataire de la Place Saint Pierre, Benoît Treize-et-trois. Tout part à vau-l’eau, ma bonne dame ! Alors que jusqu’à présent, les souverains pontifes cessaient d’exercer leurs fonctions en décédant, après parfois des agonies médiatiquement éprouvantes, la tendance actuelle serait à la démission. Si désormais la papauté entend se maintenir à coup de CDD, on n’est pas sortis de la crèche… Il ne vous aura évidemment pas échappé que le Festival de Cannes a récemment couronné les Reines et Rois du film chiant, qui quittera l’affiche avant même que la colle soit sèche, dans une ambiance compassée évoquant parfaitement une veillée mortuaire au Père Lachaise un soir de novembre en plein brouillard. Evidemment, les frères Dardenne, réincarnations d’outre-Quiévrain des réalisateurs de films pénibles cher à Chantal Ackermann, sont repartis avec une breloque, la neuvième à leur palmarès. Encore une, et leur carte de fidélité sera remplie, et on en sera peut-être débarrassés… Grand Prix du Jury partagé entre une bluette sur les pétasses prépubères et une adaptation torride et exotique (jolie ellipse pour désigner un film de cul) d’un roman à lire d’une main… Et la Palme d’Or pour un film brûlot sur la sempiternelle lutte des classes… Autant vous dire que les journalistes de Télérama n’ont pas fini de se pignoler à tire-larigot sur le palmarès, ce qui laisse craindre à brève échéance une pénurie de sopalin… Lui n’en est pas à court, visiblement, tant il se belline le bigorneau à chantilly avec une frénésie qui pourrait paraître dangereuse pour sa santé, vu son âge. Jean-Luc Mélenchon a indéniablement vrillé depuis les présidentielles, convaincu qu’il est d’être le prochain Premier Ministre suite aux Législatives. Monsieur « La république c’est moi » se voit d’ores et déjà tellement à Matignon qu’il serait presque tenté de demander l’annulation des prochaines élections, tant la victoire de la NUPES semble évidente. N’oubliez pas, cher Monsieur Méchancon, que l’anagramme de NUPES est pneus, et qu’à force nous gonfler au-delà de la limite décemment raisonnable, on risque d’exploser en plein vol et de se retrouver complètement à plat… A plat, la Reine du Botox, faute d’être depuis des lustres et quelques candélabres celle des hit-parades, ne l’est visiblement pas. Remodelée façon poisson-lune par les bistouris, Madonna a effrayé ses fans en apparaissant sur les réseaux sociaux attifée d’une voilette en dentelle qui la faisait ressembler à une pure vision de cauchemar, et qui ferait passer Sheila pour le parangon de la réussite de la chirurgie esthétique à la truelle. Va falloir lui conseiller la burqa, à la Madonne, sinon ses apparitions seront interdites aux cardiaques et aux mineurs… Le Roi est mort, vive le Roi ! Avec la mort, à soixante-sept ans, dans son sommeil, de l’acteur américain Ray Liotta, le titre de Roi des nanars et panouilles de seconde zone est désormais vacant. Avec son faciès inexpressif de porte-flingue bas de plafond, il a enchaîné les rôles de second couteau dans des productions qui ne glorifièrent que rarement la magie divertissante d’Hollywood. Nul doute que le titre va revenir par intérim à Stallone ou à une autre demi-gloire… Une chronique digne de ce nom ne saurait atteindre sa parfaite complétude sans l’évocation du Roi des Magouilleurs à grande échelle, le Thénardier du 9-2, Patrick Balkany. Alors que sa demande de remise en liberté avait été avalisée, le Parquet en a fait appel, contraignant le si sympathique politocard à rester encore un peu en taule… En guise de protestation contre l’acharnement viscéral de ces juges rouges vendus au pouvoir en place, son épouse a avalé un litre de Destop et le dernier dégueulis sur papier de Bernard-Henri Lévy. Résultat, deux lavages d’estomac et un tapis d’orient à deux mille boules le centimètre carré complètement salopé… Un mot pour finir des Rois des Empêcheurs de tourner en rond, ci-après Vladimir Poutine et Volodimir Zelensky, qui poursuivent leur guéguerre en Ukraine dans une indifférence grandissante, tant l’issue tarde à venir. Il convient cependant de saluer la discrétion médiatique du cacique du Kremlin face à la lassante logorrhée de l’ex-acteur de sitcom ukrainien. C’est pas qu’il commencerait à nous les briser menu avec ses incessantes visioconférences nous accusant d’inaction, mais il en prend bien le chemin… Ah ! Ce zélé Zélensky ! On le voit partout ! Mélenchon a dû lui refiler sa méthode pour les hologrammes faciles en dix leçons… Après le Parlement Européen, l’Eurovision, le Festival de Cannes, Davos, Roland Garros, le Festival de l’Andouille de Guéméné, Volod’ sera exceptionnellement ce weekend au Auchan de Tartigny-Les-Bouzignettes pour animer la grande quinzaine du saucisson… Les autographes sur les barquettes de salade russe seront automatiquement refusés… D’autant plus qu’avec les pénuries de blé, moutarde, huile, et autres biens de consommation courante, on découvre médusés que tout, ou presque, vient d’Ukraine… On nous prendrait pour des cons que ça ne m’étonnerait qu’à moitié… Et le 3 juin 1955, sort les écrans « Sept ans de réflexion », une des comédies les plus réussies de l'âge d'Or du cinéma américain où l’on voit Marylin Monroe, la Reine des aguicheuses faussement écervelées, se rafraîchir le minou sur une bouche de métro. Je vous laisse imagine l’état d’apoplexie bien excusable des machinos qui actionnaient le ventilo dans les coulisses…

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