jeudi 30 juin 2022

Brèves du 30 Juin 2022

« Pour lui je reviens, pour lui je reviens et malgré moi mais toutes les fois

« Qu'il est loin de moi, pour lui je reviens, ah oui je reviens

« Allô, oui c'est moi, je m'ennuie de toi, demain je suis là… »

 

Ah ! La douce voix de Sylvie Vartan durant ses shows télévisés, prudemment enregistrée sur deux magnétophones pour un play-back parfait ; la blondinette aux dents du bonheur gardant alors la bouche constamment entrouverte, histoire de donner l’impression de chanter, et de faire refroidir ses neurones…

 

Certes, ça n’était pas du Ronsard, ni du Beaudelaire, et encore moins du Flaubert. Ça se rapprochait assez d’un Marc Levy sous tranxen, d’une Katherine Pancol sans inspiration (pléonasme), ou d’un Guillaume Musso en manque de Banania… Mais on était encore furieusement loin des déserts parolistiques d’Obispo, des viols du Bescherelle de Jul, ou des bouses inécoutables d’Aya Nakamura, cette dernière démontrant avec une éblouissante facilité et une regrettable régularité de coucou suisse que les femmes peuvent être aussi nulles que les hommes dans la vacuité textuelle…

 

Cette ritournelle vartanesque, je l’ai entendue encore ce matin, en écoutant les informations sur Radio Gaucho (voire Radio Extrême-Gaucho si vous êtes Jordan Bardella ou Sébastien Cornu ; d’ailleurs c’est marrant de constater que toutes les têtes de nœud d’affiche du RN sont des mecs… Faut croire que Marine serait un travelo…). Nicolas Demorand, avec sa voix de gros fumeur, rendue encore plus grave par la fin de saison qui approche, nous mettait en garde sur une reprise des contaminations à la Covid-19…

 

Tiens ! Alors que le vaccin des élections présidentielles et législatives avait réussi en une seule dose à éradiquer des radars média la pandémie, il suffit d’une semaine de relatif calme médiatique pour qu’on nous en remette une couche…

 

Décidément, le Covid-19 fait désormais partie des marronniers médiatiques, ces sujets éculés qui reviennent inlassablement à la même période, chaque année… « Avant la plage, perdez quatre kilos », « Le maillot idéal pour faire raidir les bites au Cap d’Agde », « Les bonnes résolutions de la nouvelle année »… Et désormais : « La nouvelle vague de Covid-19 ».

 

Selon mes rapides calculs, on en serait au vingt-troisième variant… On se détache du virus pour muter en une cousinade fin de race chez les De Villiers…

 

Et je suis prêt à vous parier mon poids en cacahuètes qu’on va bientôt nous conseiller un nouveau rappel de vaccin… Quatre doses en six mois, c’est plus un vaccin mais un détartrage des ratiches !

 

Avec cette septième vague, le CovID-19 (ou coDS-21 dans les quartiers chics) nous offre la tournée d’adieux la plus longue depuis celle de Charles Aznavour… Faut bien avouer qu’à part Manuel Valls, personne n’avait tenté autant de come-backs en si peu de temps. La différence avec Valls, c’est que pour le Covid-19, les come-backs sont réussis…

 

Lui aussi, il nous fait son énième come-back, avec une régularité telle qu’on se demande s’il est en fait jamais parti… Jean-Luc Mélenchon… Vous vous souvenez de Jean-Luc Mélenchon, tout de même ! Le mec opportuniste qui hurlait « La République c’est moi » y’a deux ans… puis qui glapissait « Le prochain président, c’est moi » y’a deux mois… puis claironnait « « Le prochain Premier Ministre c’est moi » y’a un mois… puis déclarait « Le chef de l’opposition c’est moi » y’a trois semaines… Puis… plus rien ! A moins qu’il n’ait murmuré « Le chef des grutiers syndiqués non genrés et abonnés au gaz de Cuges-les-Pins, c’est moi » avant l’extinction de voix définitive…

 

Figurez-vous que Mélenchon est de retour avec sa marotte favorite ! Selon lui, le quatrième tour est commencé… C’est plus l’Assemblée Nationale, mais la Foire du Trône, avec un tour de manège gratos à celui qui décrochera le pompon niché au-dessus du perchoir…

 

Lui aussi, il est de retour… La moumoutte synthétique la plus laquée de toute la Côte Atlantique revient sous les feux de l’actualité avec le procès de l’insurrection du Capitole, et une révélation fracassante : Donald Trump aurait pris une voiture pour aller au Capitole ce jour-là, démontrant qu’il avait bien maille à partir dans la fomentation de la chose… Fake news, va certainement glapir le Connard à l’orange…

 

Décidément, ils ne sont pas gâtés, aux Etats-Unis… La Cour Suprême, suprêmement conne sur le coup, a abrogé le droit à l’IVG, laissant le choix aux différents états de l’interdire ou pas (certainement au motif que ce ne sont pas les armes qui tuent, mais les avorteurs). Certes, ça leur fera plus de gosses à tirer comme des lapins dans les écoles, mais tout de même… Et après ça, on va revenir sur le mariage homosexuel, le droit des votes des femmes, et on pourrait même envisager le rétablissement de l’esclavage… Ah ! le rêve américain…

 

Autant vous dire que Christine Boutin, suite à cette nouvelle, a eu un triple orgasme non simulé, et s’en est fait mettre un grand coup dans les Pays-Bas par son cousin de mari… Aucun risque de reproduction, et donc, pas d’IVG thérapeutique en vue…

 

Encore un revenant qui apparaît partout, tout le temps, et surtout quand on espère ne pas le voir, le président ukrainien et son tee-shirt kaki informe. Il est matériellement impossible d’organiser un sommet sans que Zelinsky ne ramène sa fraise et son arrogance agaçante pour nous engueuler en réclamant de l’aide et des armes… Il est bien gentil, le Volod’, mais il est lassant à la longue, dans le genre du pansement super collant façon Capitaine Haddock.

 

Heureusement, la fin des saisons télévisuelles et radiophoniques approche à grand pas, et les animateurs vont enfin pouvoir prendre un repos bien mérité. D’ailleurs, ça s’entend nettement à la radio, avec Augustin Braquemart et son ton « vous n’auriez pas vu une bite qui traîne » plus marqué que jamais, Nagui qui dévisse en live et perd tout repère spatio-temporel, ou les chroniqueurs bien en manque d’inspiration vu l’actualité où l’on ne parle même pas des Balkany (y en a qui vont faire la gueule).

 

Vivement les grilles d’été avec les programmes légers et les inévitables rediffusions !

 

Voilà que déboule pour une nouvelle saison Fort Boyard, toujours aussi cage aux folles avec la tenancière du boxon Olivier Minne et ses indispensables manches à burnes Willy Rovelli et Cyril Féraud. Et ça court partout en tenues moulantes, et ça se crêpe le chignon dans la boue, et ça ne comprend rien aux énigmes posées (avec des candidats au QI négatif, ça devient coton…).

 

On ajoute les bêtisiers moisis à force de diffusions (Denise Fabre qui se dévisse le dentier, Nancy Reagan qui se prend une gamelle, et Gainsbourg qui invite Whitney Houston à se faire rectifier le tuyau d’échappement), où les programmateurs auront tenté tant bien que mal de réchauffer comme ils auront pu les gadins les plus éculés de la télévision française, les savonnages les plus vus et revus des journalistes mal réveillés ou chahutés par la foule, ou les tenues les plus kitschs de l’histoire du petit écran.

 

Et on saupoudre de rediffusions de films usés jusqu’à la corde, dont les scénarii tiennent sur un timbre-poste et où les acteurs sont tellement mauvais qu’on en viendrait à trouver du talent à Franck Dubosc, Benoît Poelvoorde ou Kev Adams…

 

En parlant de films estivaux qui quitteront l’affiche avant même que la colle ne soit sèche, un mot sur deux exemples qui ne vous donneront pas de migraine à essayer de comprendre le synopsis, si tant est qu’il y en ait un.

 

« La traversée », tout d’abord ; un pseudo-road-movie aquatique où un ours mal léché embarque une demi-douzaines de sauvageons mal dégrossis pour un voyage en bateau d’où surgira certainement une rédemption finale… Alban Ivanov nous fait son habituelle caricature de grognon mal encarré mais au grand cœur en roulant des yeux exorbités face aux djeuns… Bref, le calme plat avec une mer d’huile…

 

« Irréductible », ensuite, où Jérôme Commandeur, son crâne en peau de fesse lustré au Miror et ses rotondités ursines campent un fonctionnaire tire-au-flanc (pléonasme) face à un Christian Clavier en syndicaliste (aussi crédible que Nadine de Rothschild en chômeuse prisunicarde) et à Gérard Depardieu jouant son propre rôle (le seul qu’il soit capable de tenir vu son taux d’alcoolémie ambiante). Le film prétexte-type pour refiler un peu de blé à des acteurs défraîchis en perte de vitesse dont la prochaine étape sera les pubs pour colle à dentier et les nanars pseudo-érotiques sponsorisés par Jackie et Michel…

 

Le seul point positif pour vous pousser à dépenser dix euros pour subir ces pensums, c’est la climatisation dans les salles obscures…

 

Je ne saurais donc que vous recommander chaudement de partir en vacances. Oui, partez en vacances, et ne faites pas attention aux limitations de vitesse, désactivez les airbags, ne bouclez pas vos ceintures… L’Etablissement Français du Sang manque cruellement de réserves de sang en ce début d’été. Avec quelques jolis carambolages, quelques pailles, une collection de Spontex et des glacières bien refroidies, les stocks remonteront en flèche…

 

Partez en vacances, donc, l’esprit léger. En rêvant à ce que seront dans quelques années les épiques migrations estivales lorsque les moteurs thermiques auront totalement disparu. Foin des interminables queues au péage, qui seront avantageusement remplacées par d’inextricables embouteillages aux bornes de recharge, sur l’autoroute A6, à trois cent bornes de Paris… C’est EDF qui se frotte les mains…

 

Elle, elle aimerait bien s’en laver les mains, mais c’est mission impossible en l’état. Elisabeth Mille-Borne s’est vu refiler les clés du bousin par Manu, qui est parti faire la bombe à travers l’Europe, lui laissant le soin de trouver un accord de gouvernement, un coalition majoritaire, et à temps perdu d’arroser les plantes (je ne parle pas de Brigitte, cadenassée à triple tour dans son sarcophage pressurisé, de manière à éviter la propagation de la variole du singe, vu sa trombine…). De là à persifler que Macron la prend pour sa Borne à tout faire…

 

Et enfin, afin que vous restiez au courant sans mettre les doigts dans la prise (c’est la position n° 69 du Kama Sutra, dite position en applique, ou Claude François), je vous rappelle la recommandation du pédégé de Total Energies, qui demande aux français de faire des économies d’énergie. En éteignant la loupiotte avant de refermer le réfrigérateur, je suppose… Heureusement que tous les français n’ont pas la lumière à tous les étages…

 

Et à partir de vendredi, ils n’auront plus non plus la possibilité de recourir aux services de l’horloge parlante. Le 36-99 ne répondra plus et ne vous donnera plus l’heure exacte après les quatre bips légendaires. Le premier service mondial entièrement automatisé d’heure légale tire définitivement sa révérence après quatre-vingt-neuf ans de bons et loyaux services, puisque lancé en 1933. En cause une baisse continue d’intérêt et un matériel vieillissant. Dommage, on aurait pu trouver du boulot à Manuel Valls et Jean-Vincent Placé… Au quatrième top, il ne sera plus…

 

Et je m’en vais aussi… Sur la pointe de pieds, enfin, sur la pointe des touches… Le 30 juin 2012 voyait l’arrêt de tous les services du Minitel. Succès principalement français, le Minitel (ou médium interactif par numérisation d'information téléphonique) fut expérimenté dès juillet 1980 avant un lancement national en 1982, avec les fameux serveurs de l’annuaire téléphonique, les 3615 de vente par correspondance et les fameux serveurs télématiques de rencontres et de messageries roses, dont le fameux 3615 Ulla. Et depuis, c’est vrai qu’il manque Ulla…

 


jeudi 23 juin 2022

Brèves du 23 Juin 2022

 Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!

Ce cri strident qui ferait passer les vocalises suraiguës de Duncan Laurence qui vient de se la faire mordre à pleines dents par Aminimir sur le plateau de Destination Eurovision 2021 pour une vulgaire sonnette d’alarme fatiguée, c’est un cri de guerre.

 

Un cri de guerre qui retentit comme autant d’antivols au passage du portique de sécurité plusieurs fois l’an. Un cri de guerre qui marque indubitablement le début d’une période faste au commerce de détail et aux banques qui facturent les agios au prix de la tonne de caviar sevruga : les soldes d’été.

 

Et j’ai l’envie quasi-irrépressible, un peu comme quand on voit les seins de Claire Chazal en une de Paris Match et qu’on sprinte vitesse grand V, accélération gamma petit p plus petit q, se ramoner les boyaux dans le caniveau tant le spectacle est insoutenable et pousserait à la conversion à l’homosexualité avec Houellebecq ; j’ai l’envie irrépressible de jouer à l’ethnologue, de parodier Claude Rika-Lewis-Chopin, ou Levi’s-Strauss, je ne sais plus, de singer l’immortel Christian Zuber et sa caméra au poing, et de vous emmener à la découverte d’une communauté méconnue bien que largement répandue : les amateurs des soldes.

 

Pas besoin de vous accoutrer d’un bermuda façon Tintin au Congo, d’un bitos des temps bénis de la Coloniale et de pataugas qui ont dû écraser plus de merdes que Marc Lévy et Katherine Pancol ont pu en écrire dans toute leur carrière. Nul besoin de vous exiler incontinent dans quelque contrée perdue, hostile et généralement peuplée de peuplades aux noms fleurant bon les récits de la Semaine de Suzette et les albums-photo souvenir de la Cochinchine… Les amateurs de soldes crèchent partout : à Paris (un vrai nid), à Londres, à San Feliu de Guixols, à Sainte Ménéhoulde de Moncu-sur-Lacommode, sur votre palier (juste la porte en face) ou encore dans le gourbi du coin de la Rue des Onanistes En Rut…

 

Les amateurs de soldes aiment à se faire appeler selon les humeurs du moment et leurs envies versatiles : fashionistas, hystériques du falbalas, folles tordues de la réduction de la mort qui tue, idolâtres au dernier degré des grandes brésiliennes qui roucoulent du « Ma chéééérie, magnifaïque » à tout bout de champ devant une cagole sur-maquillée et saucissonnée en prêt-à-porter mal coupé, ou encore adulateurs acidulés des tafioles de concours qui prétendent, en une heure d’émission, relooker un boudin mongoloïde attifé de leggins léopard rose et d’un top à dentelle mordoré fluo en un top-model d’un mètre quatre-vingt et caréné comme un Riva de compétition.

 

Généralement griffés de la racine des cheveux patiemment permanentés chez les sœurs Carita, les madones des cuirs chevelus friqués jusqu’au bout renforcé de leur paire de Burlington grand siècle, les amateurs de soldes s’en vont courir le pavé des centres-villes et des centres commerciaux de grande banlieue dès potron-minet le jour d’ouverture des soldes. Pas question de louper, ne serait-ce que de quelques infimes nanosecondes, l’ouverture plus matutinale qu’à l’habitude des Galeries Farfouillette et de ne pouvoir se mettre sur les arêtes, moyennant un double smic, ce splendide ensemble en chintz d’ottoman moiré couleur diarrhée de nourrisson asthmatique avec ce drapé bouffant qui retombe en smocks sur la passementerie en jabot à clochettes !

 

Peu importe de savoir s’ils devront se contenter de pâtes à l’eau tiède pour le restant de l’année, tant à cause de la carte bleue qui a viré cramoisi écarlate que des rondeurs qui obligent au recours d’un chausse-pieds et d’un bidon de vaseline pour enfiler le dit-ensemble susmentionné ! Ils le veulent, et ils l’auront !

 

Peu leur chaut que l’article convoité coûte l’équivalent du PIB bisannuel des Iles Vanuatu, qu’il ne soit plus disponible qu’en taille 36 alors qu’on n’arrive qu’avec de grands efforts et des apnées prolongées à s’enquiller dans du 44 rectifié, ou qu’il soit miraculeusement réchappé de la collection Dormeuil Pépère 1957. Il est EN SOLDES !

 

Et c’est justement ce qui le rend si désirable à leurs yeux de presses-bites ou d’astigmates, ce qui fait qu’il le leur faut, absolument, décidément, définitivement !

 

Qu’importe que le commerçant ait multiplié le prix par deux pour offrir royalement quarante pour cent de remise ! L’article est soldé !

 

Et à la vue de l’étiquette portant fièrement le rabais tant convoité, s’envole le cri tant attendu : « Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!! Des soldes ! »

 

Non content de bourrer comme une vulgaire starlette de porno hongroise en face d’une horde de Rocco-Siffredis priapiques son dressing croulant sous les inratables bonnes affaires des soldes précédents qui finiront dans trois ans bouffés aux mites malgré les quarante boules de naphtaline et la douzaine de plaquettes Vapona, l’amateur de soldes moyen s’exprime devant les micros compatissants des médias contraint de combler le vide médiatique post-législatives. Hélas…

 

Ce n’est ni du Voltaire, ni du Verlaine (qui avait le rein beau et la gâchette chatouilleuse), non. A peine du Barbelivien, voire du sous-Obispo en manque d’inspiration (pléonasme) et le plus souvent c’est d’un niveau inférieur à la moyenne des meilleurs textes de Kendji Girac, la Gitane sans filtre. C’est vous dire qu’on racle les fonds ultimes de la Fosse des Mariannes au risque de découvrir des textes eurovisuels… C’est plutôt une collection de cris de guerre, d’incantations bellicistes et de gargouillis belliqueux qui arriverait presque à vous faire faire dans le froc, y compris en cas de constipation opiniâtre…

 

Du très classique « J’en-veux-un-poussez-vous-je-l’ai-vu-la-première-j’étais-avant-vous ! » au venimeux « C’est-le-mien-dégage-tes-pattes-de-là-pétasse-ou-j’te-pète-les-seins », le vocabulaire de l’amateur de soldes peut se faire presque intelligible, le plus souvent par pure inadvertance, et vous pourrez, au gré de vos pérégrinations au long des rayons transformés en remake de Raqqa ou de Beyrouth, saisir à loisir des « M’enfin Kévina, tu vas pas acheter un tee-shirt qui te cache les seins ! », des « Vous êtes sûr que ça va donner ? Assurément, le polychlorure de vinyle imitation similicuir façon moleskine donne toujours d’un à deux millimètres en moyenne après dix-huit kilomètres de marché forcée », des « J’les prends tous les quatre, tu comprends, c’est pas que j’en aie besoin, mais à mille boules l’unité, ça emmerde Charles-Hugues » ou des « Tu trouves pas que ça me boudine un peu ? Nan, mais tu pourras postuler avec succès chez Olida ».

 

Les soldes, période où l’on se rend compte que soit la taille 42 n’est plus ce qu’elle était, et votre armoire rétrécit effectivement tous vos vêtements subrepticement la nuit venue ; soit vous êtes amenés à caresser le commencement de l’idée qu’éventuellement vous auriez pris quelques dizaines de grammes et qu’un régime devrait peut-être mis en place dans un avenir aussi proche que la ligne d’horizon… Les quarante-huit spots pour « Comme j’aime », avec Benjamin Castaldi reconverti en blondasse péroxydée en recherche de cerveau usagé, le tout en une heure de programme télévisé devrait vous pousser à y être acculé…

 

Les soldes, où ces dames, demoiselles, messieurs, demi-vierges folles, échaudées de la carte bleue, folles tordues hystériques du falbalas se pâment devant les rabais en faisant montre d’une excitation au moins aussi élevée que celle d’un roumain au Salon International de la Caravane…

 

C’est qu’on en oublierait presque les futilités de notre actualité quotidiennement routinière, nullement en soldes et même en surnombre…

 

D’ailleurs, comment oublier les résultats des élections législatives, tant on nous en rebat les oreilles depuis dimanche soir avec un enthousiasme aussi feint que dans une production au rabais de gang-bang interprété par des actrices moldo-slovaques à peine moins refaites que Madonna…

 

Selon les tendances partisanes, on parlera avec gourmandise de mandale mémorable pour Macron, de naufrage électoral de la majorité présidentielle ou de simple avarie de navigation au sujet de la simple majorité relative remportée au sortir des urnes, façon « tout le monde a gagné », honteusement pompé sur l’Ecole des Fans. Autant vous dire que Raticha la snipeuse s’en est donné à cœur joie, au péril de son injection de Botow quotidienne…

 

Manu s’en tamponne visiblement le coquillard, puisqu’il a maintenu Elisabeth Mille-Borne, et son ton de répondeur téléphonique, à Matignon et n’envisage pas de remaniement gouvernemental à bref délai. Lui, depuis qu’il a rencontré Zelensky et son gros missile à tête chercheuse enfoui dans le moulebite, il est sur un petit nuage… J’en veux pour preuve les photos où notre Président susurre à son homologue ukrainien des mots doux à l’oreille, genre « viens me démonter le corridor à cakes au chocolat, Brigitte est d’accord ». C’est Justin Trudeau qui doit faire la gueule…

 

Pas de jeu des chaises musicales au Gouvernement, donc, malgré les défaites enregistrées par plusieurs ministres, notamment la Ministre de la Santé, Elisabeth Bourguignon, qui n’a pas fait un effet bœuf dans les urnes.

 

Ce qui est curieux, c’est le triomphalisme tout modéré de Monsieur « La République c’est moi », qui a levé le siège de Matignon, pris un billet pour Varennes et a visiblement revu ses ambitions à la baisse… Oh qu’on l’a senti tout ronchon, Mélenchon, dans ses interventions télévisées ! La déferlante qu’il annonçait sur l’Assemblée se résume à une vaguelette et sa proposition de groupe unitaire a été élégamment refusée par ses futurs-ex-alliés… Roussel devait sortir le chien, Jadot avait aqua-poney dans une piscine d’eau filtrée à l’algue et autorisant le burkini, et Faure s’était mis aux abonnés absents…

 

D’ici à prédire une explosion en vol de la NUPES dans les prochaines semaines…

 

Autre explosion, mais de joie, cette fois-ci, à l’autre extrême, avec Marine Le Pen qui exulte de pouvoir constituer un groupe parlementaire conséquent, mais sans aucun maroquin à l’horizon… Et encore une mandature à se faire entretenir par les deniers publics…

 

Parmi les nouveaux élus, on remarquera l’élection de Rachel Kéké, femme de chambre, dont les anciens messages gazouillés sur les réseaux sociaux voici quelques années ressortent fort opportunément. Passe encore sur ses messages de soutien à Marine Le Pen, les membres de La France Insoumise n’en sont plus à une contradiction près ; mais ses messages de soutien sans équivoque à Bachar El-Hassad font nettement plus tousser… On verra si la quinte lui est fatale ou pas…

 

Depuis avant-hier, c’est le bal des faux-culs à l’Elysée où le Président reçoit les chefs de partis afin de s’assurer une majorité afin d’éviter un blocage institutionnel. Après Christian Jacob, qui s’est drapé dans sa dignité chancelante en refusant toute velléité de collaboration (des fois qu’il prendrait une décision intelligente…), c’était ensuite au tour de l’imbuvable rouquemoute de LFI, toujours nimbé de sa suffisance mal à propos, de se faire reluire la toison rouquine dans le sens du poil de son balai de chiottes lui servant de coiffure…

 

Quant au Cave de Pau, il est venu hier sur France Inter répandre la bonne parole et sa politique du cul entre deux chaises, toujours prêt aux plus basses compromissions pour glaner un hochet gouvernemental… A défaut de poste ministériel, François Bayrou peut toujours se reconvertir dans les énergies renouvelables et les éoliennes, tant il continue inlassablement à brasser de l’air, enfumant comme à son habitude Léa Salamé et Nicolas Demorand, démoralisés de tant de langue de bois…

 

Elle aussi, elle reprend son ancien job de ventilateur verbal après sa déculottée mémorable dans les urnes présidentielles… Notre chère Anne Hidalgo a rouvert tout grand son inextinguible robinet à conneries pour saluer d’un « quelle claque ! » moqueur les résultats décevants de la majorité présidentielle… C’est vrai que, venant d’une candidate ayant réussi la prouesse de ne pas dépasser les 2 % de votes à la présidentielle, c’est d’un bon goût terminal et d’un à-propos exquis…

 

Et le 23 juin 1959 disparaît Boris Vian, à l’âge de 39 ans… Ce n’est pas un nénuphar dans la poitrine qui l’a emporté, pas plus qu’une explosion de son pianocktail dû aux soliloques de Jean-Sol Partre… Mais une bête crise cardiaque, le terrasse alors qu'il assistait à la première de « J'irai cracher sur vos tombes ». Triste ironie du sort, ce touche-à-tout de génie s'est effondré quelques minutes après le début de cette adaptation cinématographique de son roman qu'il ne cautionnait pas. Et qui n’était pas en soldes…

 


 

vendredi 17 juin 2022

Brèves du 17 Juin 2022

« Il s’voyait déjà,

« En haut du pinacle,

« En dix fois trop gros,

« Son blaze s’étalait… »

 

A moins d’être fraîchement débarqué d’une lointaine planète d’un système solaire reculé, d’être intégralement sourd et irrémédiablement aveugle, voire totalement détaché des basses manigances actuelles des médias, il ne vous aura pas échappé que la semaine qui vient de s’écouler aura été celle de tous les excès, de toutes les pantomimes, de toutes les bassesses politocardes…

 

Ce n’était plus le grand cirque politique des impétrants en campagne pour le second tour des législatives, c’était un remake lamentable d’Au théâtre ce soir, avec les punchlines, les répliques qui fusent et qui sont censées faire mouche, les portes qui claquent…

 

Et la ribambelle habituelle de comédiens plus ou moins aguerris qui tentent de nous faire rire, pleurer ou réagir à leur harangue tellement éculée qu’on la croirait sortie, à une lettre près, d’une série de films sponsorisés par Jackie et Michel…

 

En vedette américaine, Raticha Dati, qui semble se reconvertir de manière plutôt convaincante en snipeuse pour plateau-télé de chaîne info, looké par les sommités des couturiers en vue et par l’Internationale des Chirurgiens-esthétiques… Il faut bien avouer qu’elle a le physique de l’emploi, et qu’elle se régale visiblement à dézinguer toutes celles et tous ceux qui n’ont pas l’heur de lui plaire. Autant vous dire qu’il ne reste plus grand monde debout quand Raticha a fini de vider ses cartouches…

 

Il ne restera certainement pas Raquel Garrido, la Chili Conne Carne, dont la distinction naturelle a encore fait des étincelles dans la fosse septique de sa classe, sur CNews, pourtant acquise à sa cause, où elle lâche en plein direct « Et vous, vous ne pétez pas non plus la nuit dans votre lit ? »… Alexis Corbière doit être ravi de dormir aux côtés d’une usine à gaz portative…

 

Pas évident non plus que le porte-flingue du Conducator Mélenchonnesque sorte indemne des fourches caudines de la Raticha… Faut dire qu’Adrien Quattenens et son balai de chiottes capillaire prête clairement le flanc à la critique, surtout lorsqu’il arrive à un grand écart assez improbable pour tenter de récupérer des voix dans les urnes. Le rouquemoute n’a pas frémi en appelant les électeurs du Rassemblement national à voter pour la NUPES… Ou comment n’avoir plus aucune fierté pour quelques bulletins de votes…

 

Mais foin des personnages secondaires, il faut se focaliser uniquement sur la vedette, sur la star, sur celui qui fait briller son nom en lettres de feu au fronton de tous les édicules comme étant le seul humanoïde de la création à pouvoir assumer les plus hautes fonctions étatiques et redresser la France d’un seul coup de baguette magique : Jean-Luc Mélenchon !

 

Apparemment sous drogues dures et particulièrement hallucinogènes depuis la Présidentielle, El Chon ne cesse d’annoncer le troisième, quatrième, cinquième et énième tour de l’élection, s’étant à la dernière minute privé d’aller concourir à l’Eurovision. Et depuis dimanche dernier, et les résultats plutôt encourageants pour la NUPES, il campe devant les grilles de Matignon, intimement persuadé qu’il ne peut qu’être le futur Premier Sinistre… D’ailleurs, il l’a avoué sur les ondes de RMC, il attendra lundi le coup de téléphone du Président pour ensuite composer son gouvernement…

 

Il risque de moisir à côté du bigophone, l’infatué glandouilleur extrémiste…

 

Tant qu’à rester dans les extrêmes, glissons à l’autre bout de l’échiquier politique pour contempler le résultat parfaitement probant, et prévisible, de la fouine à tête de fennec décomposé, Éric Zemmour.

 

Serais-je sarcastique et quelque peu moqueur, j’ironiserai volontiers sur ce pauvre ersatz d’humanoïde, qui s’imaginait encore récemment qu’il serait suite au second tour soit Président de la République, soit le leader de l’opposition. Ratage sur toute la ligne puisque le nabot minable ne sera même pas élu à la représentation nationale…

 

Pas élu non plus comme trésorier adjoint de l’Amicale des Hilares Boulistes de Hiféssouluy, ni élu meilleur groniqueur politique de CNews… Pas plus qu’il ne sera sur les starting-blocks pour être le meilleur interprète de « Mon truc s’déplume » au karaoké de la courtine sur d’Avignon…

 

Non, il ne sera pas non plus Miss France (même pas la peine de l’imaginer en maillot…), Madame Inter, Monsieur Gay Pride, Mademoiselle Saucisse de Morteau… En vérité, il ne sera rien, rien d’autre qu’un petit être dont l’égo ne passe plus sous l’Arc de Triomphe et qui s’apprête à retourner bien douillettement dans le seul endroit d’où il n’aurait jamais dû sortir : le néant médiatique intégral…

 

Du néant au trop-plein, il n’y a qu’un pas, que nous franchirons gaiement, avec le voyage en train des présidents français, italien et du chancelier allemand, jusqu’en Ukraine où ils sont allés claquer la bise à Zelensky et son sempiternel tee-shirt kaki… Apparemment, après Justin Trudeau, Manu tente de se mettre le Volod’ dans le pieu, vu la langoureuse accolade donnée… Et vu la gaule de ce dernier sur les photos officielles, Brigitte va encore devoir changer les draps souillés à l’Elysée…

 

Côté carnet noir, on déplorera la mort d’Henri Garcin, à l’âge de 94, un comédien essentiellement connu pour avoir été le voisin pique-assiette dans la sitcom Maguy… Disparition également de Jean-Louis Trintignant, immense acteur qui avait débuté aux côtés de Brigitte Bardot dans les années cinquante et qui n’avait pas arrêté de jouer jusqu’à très récemment… A l’annonce de son décès, Mélenchon est parti en catastrophe chez notaire en gueulant « son héritier, c’est moi ! »…

 

Et pour finir sur une note plus people, Kim Kardashian aurait irrémédiablement endommagé la robe légendaire de Marilyn Monroe (celle de « Happy birthday Mr Président ») en la portant au Gala du Met à New-York. Vu que la gourdasse de Disneyland affiche des proportions inquiétantes avec son arrière-train made in Tupperware, faire porter ce morceau d’étoffe iconique à la dindasse de compétition est un parfait non-sens… Un peu comme équiper en jantes alu et sièges en cuir sauvage une vieille Dyane promise à la casse…

 

Et le 17 juin 1949 naissait l’actrice française Françoise Dorner, principalement connue pour son rôle du Commissaire Lorraine Valence dans la série télévisée diffusée en 1985-1986 sur FR3, « Madame et ses flics ». Une petite série bien franchouillarde sur une jeune commissaire qui dirige une brigade exclusivement masculine…