mercredi 10 juillet 2019

Brèves du 10 juillet 2019

Il me souvient, bien que je ne puisse être totalement assimilé au trisaïeul de Dalida, d’un temps, oh ! pas si éloigné que cela de nous, où les rythmes orientaux, sentant bon les épices de souk et la menthe fraîche, tenaient une place enviable au sein des hit-parades. Sous le nom générique de musique typique, ces chansons venues d’ailleurs (et souvent interprétées par l’orchestre du quartier) faisaient danser nos pères et nos grands-pères.

Alors que les colonies françaises partaient à la fois en quenouille et en eau de boudin (sans qu’il soit nécessaire de recourir à la Légion Etrangère), les métropolitains se déhanchaient sur du Bob Azzam… Vous ne connaissez pas ? C’est l’immortel créateur de « Fais-moi du couscous, chérie », dont les sous-entendus salaces peuvent remonter à la surface postérieurement, comme un petit Grégory dans la Vologne…

Et ces envies de couscous nocturne peuvent résumer les futilités de l’actualité du jour…

Fais-moi du couscous, chérie… Pour que je puisse à l’aise y pédaler dedans, demande Nanard Tapie, qui a été relaxé de la prévention d’escroquerie. Décidément, il est sévèrement burné, le Nanard…

Fais-moi du couscous, chérie… Et si possible, du couscous poulet, afin qu’on n’entende plus cet affreux volatile s’époumoner dès potron-minet dans son imitation de Christophe Maé… Des fâcheux, certainement étonnés et incommodés qu’à la campagne, on puisse entendre autre chose que les klaxons du périphérique et le bruit de la circulation bloquée par les travaux de Notre Drame De Paris, ont intenté une action en justice contre un coq qui chantait trop fort et trop tôt à leur goût de chiotte…

A toutes fins utiles, je précise aux touristes qui viennent dans nos contrées sudistes et hostiles que les villages du Sud de la France ont des clochers qui sonnent au bas mot toutes les demi-heures, des coqs qui chantent très tôt, des troupeaux de vaches vivant à proximité, certains de ces bestiaux portant autour du cou des cloches qui tintent régulièrement, ainsi que des agriculteurs qui poussent le vice jusqu’à travailler pour nous donner à manger.

Si l’un de ces trucs vous insupporte… Ben, allez vous faire foutre !

Fais-moi du couscous, chérie… Ça me rappellera tant nos chers petits granulés homéopathiques dont Agnès Buzin a annoncé le complet déremboursement d’ici à 2021. Apparemment, Monsieur Boiron n’a pas dû financer la campagne présidentielle de manu…

Fais-moi du couscous, chérie… Parce que là, on va certainement frôler les boulettes, et pas seulement entre les doigts de pieds… Juillet est là, et avec lui, voici venir les premières vagues de vacanciers, toujours sanglés dans leurs tenues si ridicules qu’elles feraient passer les accoutrements d’Afida Turner pour ses himalayas de bon goût, avec une ribambelle d’enfants braillards et morveux agglutinés à leurs mollets blancs vampirisés par des moustiques assoiffés de sang de navet… Ah ! ces chers vacanciers se jetant corps et âme dans une épopée estivale pour venir emmerder les sudistes… Le plaisir d’être comprimés comme des sardines en boîte pendant onze mois sur un quai de métro, et d’être tout aussi comprimés dans des maillots de bains minables et sur une plage où la concentration au centimètre carré frôle celle des microbes dans un litre de sanie…

Voici aussi venir les programmes d’été, à la télé et à la radio. Bienvenue aux rediffusions de bêtisiers éculés, de séries tellement revues que la pellicule est rayée comme un vieux 78-tours de Mireille Mathieu, et aux émissions encore plus ineptes qu’à l’accoutumée…

Qui n’a jamais maté la nouvelle mouture de Fort Boyard, avec Mademoiselle Minne qui fait plus montre de ses biceps que de culture et sa copine Rovelli qui joue le sadique de service qui fait ingurgiter aux candidats des ragougnasses même indignes d’un vulgaire sous-Mc Do, a sans doute sauvegardé quelques neurones…

Fais-moi du couscous, chérie… Parce que vois-tu, le homard géant et les Mouton-Rothschild 2004 à 500 boules la boutanche, c’est lourd à digérer lorsque Médiapart ouvre le couvercle de la marmite où, définitivement, la soupe est rudement bonne…

François de Rugy aurait fait profiter un nombre indéterminé de personnes des garde-mangers de la République, aux frais de la Princesse, évidemment ; et l’affaire fait grand bruit dans le Landerneau des réseaux sociaux, surtout que Franckie assume les agapes…

Et encore heureux ! N’en déplaise aux pisse-froid et aux contestataires systématiques de tous bords qui visiblement arrivent à balancer la purée sans se toucher dès qu’il s’agit de vitupérer sur le pouvoir en place, De Rugy a raison ! Puisqu’on prétend être à la pointe des nations, au pinacle des pays émergées, trouveriez-vous logique de rincer vos invités avec du picrate Gévéor à deux euros le bidon, du pâté Géo ranci et des biscottes Roger émiettées ?

Quoiqu’il en soit, pour François de Rugy, « homard m’a tuer »…

Fais-moi du couscous, chérie… Et prends soin de bien égrener la semoule, de peur qu’on ne passe l’arme à gauche… A l’instar de Rip Torn, qui a avalé son bulletin de naissance à l’âge de 88 ans, et qui était un acteur américain principalement connu chez nous pour son rôle dans Men In Black. R.I.P. Rip… On dirait une oraison funèbre par Pierre Repp…

Fais-moi du couscous, chérie… Parce que visiblement, on risque d’avoir du monde en visite… Les foutebaleuses américaines, à nouveau couronnées championnes du monde de la discipline, déclineront l’invitation du Connard à l’Orange à se rendre à la Maison Blanche, afin d’éviter toute tentative de récupération. Evidemment, essayer d’attraper une footballeuse par la chatte, ça risque d’être compliqué pour Donald…

A défaut de couscous, aurez-vous peut-être envie de vous taper l’intégrale de « Hart to Hart », une série américaine de 110 épisodes qui débarqua sur TF1 le 10 juillet 1982 ? « Pour l’amour du risque », le titre français, met en scène les enquêtes menées par un couple de milliardaires désœuvrés, détectives amateurs… Jonathan et Jennifer Hart… Ah ! Ce générique kitschissime, ces tenues vomitives et ces brushings surlaqués de Stefanie Powers, ces nœud-pap’ énormes de Robert Wagner… C’était tellement mauvais, même à l’époque, que c’en devient cultissime… Le genre de truc parfait pour pioncer les aprèm’ de canicule… Ça et l’intégrale de Barnaby, et c’est la narcolepsie assurée !


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