Il
me souvient, bien que je ne puisse être totalement assimilé au trisaïeul de Dalida,
d’un temps, oh ! pas si éloigné que cela de nous, où les rythmes
orientaux, sentant bon les épices de souk et la menthe fraîche, tenaient une
place enviable au sein des hit-parades. Sous le nom générique de musique
typique, ces chansons venues d’ailleurs (et souvent interprétées par
l’orchestre du quartier) faisaient danser nos pères et nos grands-pères.
Alors
que les colonies françaises partaient à la fois en quenouille et en eau de
boudin (sans qu’il soit nécessaire de recourir à la Légion Etrangère), les
métropolitains se déhanchaient sur du Bob Azzam… Vous ne connaissez pas ?
C’est l’immortel créateur de « Fais-moi du couscous, chérie », dont
les sous-entendus salaces peuvent remonter à la surface postérieurement, comme
un petit Grégory dans la Vologne…
Et
ces envies de couscous nocturne peuvent résumer les futilités de l’actualité du
jour…
Fais-moi du
couscous, chérie… Pour que je puisse à l’aise y pédaler dedans, demande Nanard
Tapie, qui a été relaxé de la prévention d’escroquerie. Décidément, il est
sévèrement burné, le Nanard…
Fais-moi du
couscous, chérie… Et si possible, du couscous poulet, afin qu’on n’entende plus
cet affreux volatile s’époumoner dès potron-minet dans son imitation de
Christophe Maé… Des fâcheux, certainement étonnés et incommodés qu’à la campagne,
on puisse entendre autre chose que les klaxons du périphérique et le bruit de
la circulation bloquée par les travaux de Notre Drame De Paris, ont intenté une
action en justice contre un coq qui chantait trop fort et trop tôt à leur goût
de chiotte…
A
toutes fins utiles, je précise aux touristes qui viennent dans nos contrées sudistes
et hostiles que les villages du Sud de la France ont des clochers qui sonnent
au bas mot toutes les demi-heures, des coqs qui chantent très tôt, des troupeaux
de vaches vivant à proximité, certains de ces bestiaux portant autour du cou
des cloches qui tintent régulièrement, ainsi que des agriculteurs qui poussent
le vice jusqu’à travailler pour nous donner à manger.
Si
l’un de ces trucs vous insupporte… Ben, allez vous faire foutre !
Fais-moi
du couscous, chérie… Ça me rappellera tant nos chers petits granulés homéopathiques
dont Agnès Buzin a annoncé le complet déremboursement d’ici à 2021.
Apparemment, Monsieur Boiron n’a pas dû financer la campagne présidentielle de
manu…
Fais-moi
du couscous, chérie… Parce que là, on va certainement frôler les boulettes, et
pas seulement entre les doigts de pieds… Juillet est là, et avec lui, voici
venir les premières vagues de vacanciers, toujours sanglés dans leurs tenues si
ridicules qu’elles feraient passer les accoutrements d’Afida Turner pour ses
himalayas de bon goût, avec une ribambelle d’enfants braillards et morveux
agglutinés à leurs mollets blancs vampirisés par des moustiques assoiffés de
sang de navet… Ah ! ces chers vacanciers se jetant corps et âme dans une
épopée estivale pour venir emmerder les sudistes… Le plaisir d’être comprimés
comme des sardines en boîte pendant onze mois sur un quai de métro, et d’être
tout aussi comprimés dans des maillots de bains minables et sur une plage où la
concentration au centimètre carré frôle celle des microbes dans un litre de
sanie…
Voici
aussi venir les programmes d’été, à la télé et à la radio. Bienvenue aux rediffusions
de bêtisiers éculés, de séries tellement revues que la pellicule est rayée
comme un vieux 78-tours de Mireille Mathieu, et aux émissions encore plus
ineptes qu’à l’accoutumée…
Qui
n’a jamais maté la nouvelle mouture de Fort Boyard, avec Mademoiselle Minne qui
fait plus montre de ses biceps que de culture et sa copine Rovelli qui joue le
sadique de service qui fait ingurgiter aux candidats des ragougnasses même
indignes d’un vulgaire sous-Mc Do, a sans doute sauvegardé quelques neurones…
Fais-moi
du couscous, chérie… Parce que vois-tu, le homard géant et les Mouton-Rothschild
2004 à 500 boules la boutanche, c’est lourd à digérer lorsque Médiapart ouvre
le couvercle de la marmite où, définitivement, la soupe est rudement bonne…
François
de Rugy aurait fait profiter un nombre indéterminé de personnes des
garde-mangers de la République, aux frais de la Princesse, évidemment ; et
l’affaire fait grand bruit dans le Landerneau des réseaux sociaux, surtout que
Franckie assume les agapes…
Et
encore heureux ! N’en déplaise aux pisse-froid et aux contestataires
systématiques de tous bords qui visiblement arrivent à balancer la purée sans
se toucher dès qu’il s’agit de vitupérer sur le pouvoir en place, De Rugy a
raison ! Puisqu’on prétend être à la pointe des nations, au pinacle des pays
émergées, trouveriez-vous logique de rincer vos invités avec du picrate Gévéor
à deux euros le bidon, du pâté Géo ranci et des biscottes Roger émiettées ?
Quoiqu’il
en soit, pour François de Rugy, « homard m’a tuer »…
Fais-moi
du couscous, chérie… Et prends soin de bien égrener la semoule, de peur qu’on
ne passe l’arme à gauche… A l’instar de Rip Torn, qui a avalé son bulletin de
naissance à l’âge de 88 ans, et qui était un acteur américain principalement
connu chez nous pour son rôle dans Men In Black. R.I.P. Rip… On dirait une
oraison funèbre par Pierre Repp…
Fais-moi
du couscous, chérie… Parce que visiblement, on risque d’avoir du monde en
visite… Les foutebaleuses américaines, à nouveau couronnées championnes du
monde de la discipline, déclineront l’invitation du Connard à l’Orange à se
rendre à la Maison Blanche, afin d’éviter toute tentative de récupération.
Evidemment, essayer d’attraper une footballeuse par la chatte, ça risque d’être
compliqué pour Donald…
A
défaut de couscous, aurez-vous peut-être envie de vous taper l’intégrale de
« Hart to Hart », une série américaine de 110 épisodes qui débarqua
sur TF1 le 10 juillet 1982 ? « Pour l’amour du risque », le
titre français, met en scène les enquêtes menées par un couple de milliardaires
désœuvrés, détectives amateurs… Jonathan et Jennifer Hart… Ah ! Ce
générique kitschissime, ces tenues vomitives et ces brushings surlaqués de
Stefanie Powers, ces nœud-pap’ énormes de Robert Wagner… C’était tellement
mauvais, même à l’époque, que c’en devient cultissime… Le genre de truc parfait
pour pioncer les aprèm’ de canicule… Ça et l’intégrale de Barnaby, et c’est la
narcolepsie assurée !
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