jeudi 20 juin 2019

Brèves du 20 Juin 2019

Il me souvient de ces petits matins frileux et frêles, où dès potron-minet on entend sous les ormeaux orbiculaires battre la crème fraîche à coups de marteau ; où la tartine de pain frais copieusement beurrée et dégoulinante de confiote faite maison s’écrase encore plus violemment que d’habitude sur votre pantalon blanc tout frais repassé ; où le déodorant « Tumouche » destiné à votre dessous de bras décapé au Vigor Industriel s’échoue à pleine vitesse dans votre œil ; où vous prenez successivement et de plein fouet la dernière bouse auditive de Christophe Maé et de Louane sur votre autoradio, ce qui a pour effet d’étoiler le pare-brise et de faner le velours des sièges…

Il m’est ressouvenance de ces réveils délicats où vous aimeriez ne pas avoir à vous lever, ne plus avoir à vous lever et demeurer là, dans ces brumes ensommeillées, dans cet état semi-comateux où la réalité n’est plus tout à fait la fiction, et où la fiction n’est pas encore complètement la réalité rêvée…

Il est de ces brumes matinales que le mistral d’une douche énergique ne parvient pas à dissiper et qui persistent toute au long de la journée, qui ressemble alors plus à un long défilé d’heures toutes plus interminables les unes que les autres qu’à une descente tout schuss sur les pentes verglacées du Kitzbühel…

Bref, il y a des jours « avec » et des jours « sans », et les jours « sans », faut faire avec… Et au lendemain d’une journée qui si elle n’atteint pas les sommets himalayens de la journée merdique s’en rapproche hélas dangereusement, je ne vous cache pas que je dois aller puiser tout au fond du puits de mes réserves pour ne pas vous envoyer tous paître, avec un billet de logement…

C’est parfaitement injuste, je le sais bien au final, car vous ne faites rien d‘autre que me lire, et, trop peu souvent pour certains, commenter ces lignes quotidiennes de logorrhée, et si je dois râler après quelqu’un, ça ne peut être qu’après moi-même…

Fatuité des fatuités de ne vouloir écrire que pour avoir des « likes » et des commentaires… Alors que les plus fidèles sont silencieux, et jouissent en silence (si si, ça peut se faire…) de ces lignes écrites d’un trait de plume trempée dans la cigüe, le vitriol, ou l’eau de rose merveilleusement cucul-lapralinée.

Je sais que depuis un temps certain, j’ai perdu la primesautière spontanéité et la manipulation du verbe qui a fait la gloriette de ces lignes… Et pourtant, et pourtant… Un beau matin, je sais que je m’éveillerai, différemment de tous les autres jours… Oups, pardon ! j’ai des renvois d’aznavourian, c’est une pâtisserie arménienne un peu compacte à la voix voilé…

Je sais que je m’éveillerai différemment, et particulièrement plus transpirant qu’à l’habitude, car il va faire chaud dès la semaine prochaine (un scoop en été, n’est-il pas ?).

Les égyptiens anciens, comprendre les petits-fils de Dalida, n’étaient pas tombés de la dernière averse. Pour soigner leurs malades, ils les flanquaient en plein soleil, ce qui faisait disparaître leur ombre, et ainsi on pensait que leur âme ne s’échappait plus de leur corps. Mais sur la question de la guérison, ils faisaient comme les pauvres malades, ils séchaient.

Quelques millénaires et des poussières après, on sèche toujours. Certains devant une page blanche qui doit se remplir inexorablement sous peine d’un zéro pointé, de la désapprobation de ses lecteurs ou d’un silence radio qui rappelle tellement les interviews de Denise Glaser. D’autres grâce à l’usage intensif de machines infernales communément appelées appareils de musculations. Et d’autres enfin sèchent sous le soleil radieux qui darde ses rayons ardents sur nos épidermes tous prêts à développer leur mélanome…

On l’a voulu, on l’a ! L’été s’invite sur nos thermomètres avec quelques heures d’avance, et l’on trouver d’ores et déjà des grincheux qui critiquent cette brutale hausse des températures qui fait mariner les arpions dans les crocs-chaussettes façon marinade raifort-munster et ressembler le sillon interfessier à une gouttière tant on sue comme des mémères dans une sudisette en rhovyl mercerisé…

Je n’aurais pas l’outrecuidance (même si le mercure sudiste aurait tendance à m’outre-cuire) de vous déballer le sempiternel refrain sur les étés toujours plus chauds que tout ça c’est la faute à la couche d’eau jaune qu’on met sur la glu-phosphate que ma belle-sœur s’en servait pour déboucher ses toilettes au fond du jardin que c’en avait même fait crever le chien qu’avait lampé une lapée à la régalade en août ’76, l’année de la clavicule…

On a bien d’autres centres d’intérêt, allez !

On pourrait passer la nuit, voire plus si affinités électives, à refaire le monde et ses alentours devant un pack de binouzes à la température qui va bien, un saladier de chips qui ferait s’affoler tout indice de cholestérol normalement constitué, et un grand écran, 12K, 240 cm et son stéréophonique double canal dont un de l’uretère, branché sur la Coupe du Monde de Football féminin. Ah ! Quels moments inoubliables à se gratter mollement les réserves ADN devant l’affligeant spectacle mondovisionné de vingt-deux connasses en short qui courent après une baballe comme des mononeuronaux à qui l’on aurait promis un Chippendale atomique…

Si vos convictions religieuses et vos affinités sentimentales vous contraignent à la vision d’émissions télévisées plus consensuelles, alors vous allez applaudir des deux mains, au moins, en apprenant que Jeux Sans Frontières refait surface ! L’antédiluvienne émission de jeux ineptes eurovisionnée et imaginée par le cerveau fait-con de Guy Lux, une sorte d’Intervilles européen, sera à nouveau à l’antenne, grâce à la présentation de Nagui, qui devient le Michel Drucker moderne. Tant qu’on ne nous ressert pas l’imbuvable duo Georges Beller Daniela Lumbroso qui avait officié en 1991-1992…

Si les Jeux Sans Frontières (avec leurs pentes savonnées, leurs candidats déguisés en carottes géantes avec autant de moyens qu’un téléfilm de Télé-Tirana en 1960, et leurs commentateurs bavards) sont décidément trop intellectuels pour vous, vous pourrez avec avantage vous rabattre sur la nouvelle saison de « Je suis une célébrité, sortez-moi de là ». Rien qu’au titre, on sait qu’on va être floué sur la marchandise, puisqu’au casting on nous annonce entre autres inconnus Brahim Asloum (un boxeur qui a frôlé la célébrité voici vingt-cinq ans), Frédérick Bousquet (un nageur au moulebite certainement plus rempli que le cerveau), Alexandra Rosenfeld (une ex-Miss France au regard bovin et à l’accent de cagole marseillaise), Sloane (la bêleuse du « Besoin de rien, envie de toi », le plus mauvais morceau musical depuis l’invention du chant), Gérard Vivès (la folle hystérique des Filles d’à côté en débardeur moulant et cuissard moule-chouquettes), Julien Lepers (le Taz de France 3 qui fournit gratuitement l’électricité à son EPHAD rien qu’en parlant), et surtout Capucine Anav, une pétasse de concours qui, avec ses faux seins et son patronyme de nymphomane moldo-slovaque (Capote-suce Anale… euh, Capucine Anale), ânonna (voire Hanouna) des âneries sur les plateaux de la pelle à merde du service public, TPMP…

TPMP dont on annonce la préparation d’un film où les rôles des chroniqueurs seront tenus par des acteurs. On sent déjà la bonne odeur du nanar intégral, qui aura au moins le mérite de relancer l’industrie de la nouille, et des slips…

Sinon, si vous voulez véritablement vous vider le cerveau, vous pourrez toujours mater la trentième saison de Fort Boyard, désormais entre les mains du bodybuildé Olivier Minne et de la Voix de son Mètre, Willy Rovelli…

Deux exemples qui vous convaincront qu’il n’est pas nécessaire d’obtenir le bac pour réussir… Et vu le niveau des étudiants actuels, ça devrait rassurer la majorité des parents… Car au bac français, nombre de Brahim-Brandon et de Kévina-Mokhtaria se sont aperçus après avoir rendu leur copie qu’Andrée Chedid était une femme… Déjà, rien qu’au prénom, on s’en serait douté, non ?

Quant au bac philo, encore une année, il aura fallu toute la patience du monde aux examinateurs pour attendre pendant quatre heures dans des salles confinées regorgeant d’odeurs sui-generis à mi-chemin entre la culotte prémenstruelle pas fraîche, le sous-gland qui a zappé le Fa Douche après la branlette et le pétard d’afghane… Alors qu’on pourvait torcher ça en deux coups de cuillère à pot…

Est-il possible d'échapper au temps ? Oui, si on oublie sa montre…

À quoi bon expliquer une œuvre d’art ? Parce que je n’ai toujours pas compris le dernier Houellebecq…

La morale est-elle la meilleure des politiques ? Oui, surtout si elle est amorale…

Le travail divise-t-il les hommes ? Demandez ça aux fonctionnaires…

La pluralité des cultures fait elle obstacle à l’unité du genre humain ? Pas plus que la pluralité de l’inculture ferait obstacle à l’unité de la connerie humaine…

Reconnaître ses devoirs, est-ce renoncer à sa liberté ? Non, puisqu’on peut aussi librement ne pas les reconnaître…

Seul ce qui peut s’échanger a-t-il de la valeur ? Ben oui ! Essayez d’échanger une Dacia d’occasion ou un disque d’Obispo, et on en recause…

Les lois peuvent-elles faire notre bonheur ? Oui, surtout si on est législateur…

Si vous vomissez les questions philosophiques ou trop compliquées, alors précipitez-vous sur le replay de l’interview de Brigitte chez la mère Fogiel, sur les ondes de Radio Luxembourg… L’ex-pitbull à la tête pleine d’implants s’est mué en matou ronronnant pour interviewer la Première Dame… A croire qu’il essaie de se taper le mari… Et l’autre momie de bêler « Manu n’est qu’un homme »… Ben, c’est justement ça qui l’intéresse !

Restons encore dans la Cage aux Folles avec le Monsieur Madame de l’Eurovision qui vient de décrocher le prix de la personnalité LGBTI-Q de l’année… Le moins qu’on puisse dire est qu’il aura tout fait pour… Et pour une fois que la Reine décroche un prix…

Lui, il risque de décrocher la timbale le 18 octobre prochain… Patrick Balkany, dont le procès vient de s’achever risque sept ans de taule pour blanchiment d’argent… C’est tout de même scandaleux qu’on ose blâmer les petits métiers d’autrefois… Qui ne se souvient des lavandières qui se pétaient le dos au lavoir… J’espère pour son avocat, Maître Dupont-Moretti, qu’il s’est fait payer en liquide et qu’il ne s’est pas gourré entre ses notes de plaidoiries et le texte de son spectacle… Quoique pour le coup, c’était son Client qui a assuré le meilleur show…

Hélas pour lui, le show est définitivement terminé… une des dernières grandes voix de la radio moderne s’st éteinte. Zappy Max a rendu l’antenne à 97 ans, après des années de succès radiophonique sur les ondes de Radio Luxembourg puis de Radio Monte Carlo avec des émissions mythiques comme Ça va bouillir ou le fameux Quitte ou double. Sinon, Anne Roumanoff va bien…

Et le 20 juin 1975 arrivait sur les écrans américains le film qui allait terroriser toute une génération de nageurs, « Jaws », ou en version française « Les dents de la mer ». De Kersauzon en a fait sa propre version « Les dedans de la mer », et les jumelles de Denise Fabre ont réalisé « Les dents de la mère »…

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