vendredi 14 décembre 2018

Brèves du 14 Décembre 2018

« I shot the Chérif… »

Depuis hier soir, la rengaine de Bob Marley est le nouvel hymne de la B.R.I. … Faut dire que le Label Rouge strasbourgeois s’est fait farcir aux pruneaux façon sulfatage sauvage…

N’en déplaise aux pisse-froids, gâteurs de sauce et autre empêcheurs de chier en rond, Chérif Chekkat est un Label Rouge… Né en France, élevé en France et abattu en France… Peut-être lui manquait-il un peu de maturité pour être A.O.C., mais la chose est résolue, il a pris un peu de plomb dans la tête…

C’est bizarre, mais l’air strasbourgeois est un peu plus léger, si j’avais eu mauvais esprit, j’aurais dit un peu moins plombé, mais je n’ai pas l’habitude du calembour lourdingue et de la contrepèterie lamentable…

Et le nouveau décompte est lancé… Combien de temps devrons-nous attendre pour voir apparaître un tweet, un Facebook live ou un commentaire affirmant que le flingage de Chérif est un complot ourdi par Macron et son quarteron d’illuminati en string fluo pour nuire au glorieux destin des Gilets Jaunes ?

Certains en-jaunifiés n’avaient même pas attendu le délai de coagulation du sang des victimes pour ululer du haut de leur bêtise colossale la manigance gouvernementale. La dénonciation du complot étatique pour réduire Chérif au silence se fait attendre… Fatigués, les Gilets jaunes ? Ou tout simplement en train de préparer les cocktails Molotov de leur Acte V ?

Faut surtout pas interrompre un si beau mouvement de néantisation de l’économie française, d’écrabouillement des gagnepetits qui doivent circuler pour engranger de quoi reverser à l’état sous forme d’impôts, d’emmerdement systématique des français qui aimeraient bien préparer tranquilou les fêtes de fin d’année.

Nul besoin d’en-jaunifiés sur un rond-point pour mettre le merdier aux ronds-points à huit jours de Noël. Les automobilistes s’en chargent fort bien tous seuls en allant tous à la même heure au même endroit…

N’empêche qu’une chose me chagrine… Vous me direz qu’avec mes airs chafouins, mes remarques qui sentent le gaz comme à Dachau et mes poussives saillies textuelles (parce qu’au plumard, c’est autre chose, quand même), le contraire vous eut étonné…

Bien que je n’aie pas été mordu par un Gilet Jaune récemment (généralement, je les écrase avec une jouissance non déguisée qui m’en flanque habituellement une demi-molle exploitable), je ressens périodiquement des bouffées de complotismus exacerbitus maxima, me poussant inévitablement à voir partout la main d’un grand ordonnateur masqué dans l’ombre d’agissements clairement obscurs pour amener à la lumière de sombres desseins en clair-obscur…

C’est la revendication tardive des illuminés du turban, postérieurement au ball-trap strasbourgeois qui a amené BFTMTV a diffuser « I shot the sheriff » avec leur absence totale de décence habituelle, qui m’a mis la puce à l’oreille et le ver dans la pomme…

Généralement, les siphonnés du bulbe sont aussi prompts qu’un éjaculateur précoce a revendiquer les méfaits perpétrés à Paris, Madrid, Bruxelles ou Morzy-Les-Joyeuses. Là, il leur faut plus de quarante-huit heures… Soit ils avaient du mal à digérer le couscous au porc de Rachid Al-Zobi, soit ils ont sauté sur l’occasion (ce qui est toujours moins grave que de sauter sur une mine, surtout quand elle est mauvaise) en ce disant que Chérif ne pourrait que difficilement les contredire…

Je ne serais pas très loin de penser que Rantaplan, notre cher Sinistre de l’Intérieur, a profité de la perquisition foirée chez Chérif et de sa fuite pour agrémenter le fait-divers d’une bonne rasade de mousse terroriste et nous le servir avec le cortège de pickles alarmants sauce BFMTV…

Franchement, Totophe, il y avait bien d’autres façons d’alarmer la population et de décréter l’état d’urgence attentat afin de cloitrer les français chez eux devant la navrante télévision et ses interminables cortèges de programmes lobotomisants quand ils n’accélèrent pas dangereusement le transit intestinal…

Consacrer l’élection de Miss France programme national, obligatoire et incontournable, c’est la saison des dindes, alors qu’elles soient fourrées aux marrons, en maillot de bain sur une estrade, ou fourrées en maillot de bain sur une estrade…

Autre exemple, les disques de Noël sont une raison suffisante de décréter l’état d’urgence… Ces cohortes de has-been musicaux qui viennent bramer les standards enneigés avec une orchestration Bontempi et des vibratos de pyrex fêlé dans le filet de voix valent bien l’alerte rouge écarlate, merde !

J’irai même jusqu’à proposer le cas du film de Vianney, un ovni cinématographique qui ferait passer la pire pochade de Max Pécas pour du Satyajit Ray avec sous-titres d’Ingmar Bergman… Si Vianney joue aussi bien qu’il chante et compose, ce doit être atroce… Et si on y rajoute Fanny Ardant et Arielle Dombasle, les deux perchées du cinéma hexagonal…

Ou alors… On sort l’arme ultime, on dégaine la kalachnikov définitive, on dégoupille la grenade irrémédiable. On placarde sur tous les murs de France, en 4x3, les échographies du dernier examen gynécologique de Brigitte Macron…

Bref, peu de raisons de se détendre avant le weekend, surtout si vous devez absolument obtenir, fût-ce à prix d’or et moyennant le piétinement de quelques panards oublieux de l’hygiène primaire et de la pédicure élémentaire, la toute nouvelle console de jeu à nom de code de bomba atomique et au tarif correspondant, pour Kévin-Mehdi qui sinon en ferait une ichtyose mordorée de ne pas l’avoir eu avec Idriss-Gonzague ou Léandro-Brandon…

Une solution ! Allez à la messe ! D’abord, vous serez nourris, certes avec des gateaux qui sollent aux dents, mais c’et mieux que rien, et en plus, si vous reniflez un bon coup au moment de l’ostention, vous aurez un grand coup de calme… Puisque deux enfants de chœur ont été chopés (pas par le prêtre) après avoir mis du cannabis dans le brûleur d’encens… Parce qu’ils en avaient marre d’entendre Monsieur le Curé dire « teins, fume, c’est du belge » ?

Et le 14 décembre 1963n le Général De Gaulle inaugurait en grandes pompes (vu sa taille) la Maison de la Radio, un bâtiment de 25.000 mètres carrés qui abrite les organismes de radio et télévision, ainsi que les fameux studios 102, 105 et 106 où Guy Lux anima la plupart de ses émissions. C’est d’ailleurs à cette occasion que RTF-Inter devient France-Inter… Avant d’être Radio Gaucho…

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