« Le malheur des uns
fait le bonheur des autres »… Je ne vous ferai pas l’injure matinale de
vous rappeler l’origine de cette formule (pour les abonnés aux "Ch’tis à
Mykonos" et autres membres du Denise Fabre Fan Club, ce n’est pas uniquement
le titre d’une chanson de Frédéric Château)… Elle sied assez bien à la
situation actuelle non ? Car nous avons vécu hier une journée historique,
un de ces jours à marquer d’une pierre blanche tant il a soulevé des espoirs
enfouis et fait s’abattre des chapes de plomb sur certaines épaules… Un de ces
moments d’histoire qu’on est content d’avoir vécu en direct et dont on se
souviendra avec émotion l’âge venu, l’Alzheimer en bandoulière et la bave aux
lèvres…
Oui, hier, la France, que
dis-je, le monde entier a vécu une journée historique…
Vous l’avez sans doute
appris par la télévision (en direct ou en différé puisque rediffusé en boucle
jusqu’à la nausée par les chaînes info) ou par la radio, et vous avez alors
senti monter les larmes, de joie, d’émotion, de colère ou parce qu’un moucheron
venait de faire du crash-test sous votre paupière…
OUI OUI OUI OUI (non, à
toutes les folles hystériques, tantes, divas, connasses chroniques et enculeurs
de mouches eurofaniques, ce n’est pas le titre de la chanson française du Concours
1959), il faut le crier sur tous les toits et répandre la nouvelle comme
d’autres sèment la merde…
OUI OUI OUI OUI on a vu à
l’annonce de la nouvelle des hommes se tomber dans les bras, se congratuler,
voire même s’embrasser en public…
OUI OUI OUI OUI !!!! Le
Bayern de Munich a flanqué une raclée au Barça, lui infligeant un cuisant 4 à 0
d’anthologie… Les saucisses allemandes ont été plus fortes que les chorizos
espagnols… Et ni Messi (qui ne le fut pas, hier soir), ni Ribéry (vous me direz,
dans ce dernier cas, c’est habituel), n’ont pu endiguer la fougue allemande….
Ça n’a pas du danser la sardane, sur les ramblas, hier soir…
Hmmmm ???
Comment ?? Ça vous étonne que je parle matutinalement et en vedette de ces
22 connasses aux couilles dorées à l’or fin 24 carats triple épaisseur qui
courent en short moulant sur un terrain et se matent la nouille sous les
douches ? Vous eussiez préféré que je parle d’une autre actualité, tout
aussi gaie et qui sature les média depuis hier, 17h05 ?
Pourquoi hurler avec les
loups, les hyènes, grenouilles de bénitier, folles de la messe, folles tordues
aux couleurs d’arc-en-ciel, noursons à moustaches, garages à vîts, bouches à
pipes, brouteuses de minous, dégustatrices de tartes au poil et autres chiennes
de garde bitophobes qui ont inlassablement défilé à en user le pavé des
boulevards depuis des mois ?
Pourquoi rejoindre le
cortège des culs-bénits, des culs défoncés et des moules garnies pour louer au
plus haut des cieux et au prix fort vu les loyers ou vouer aux Gémonies selon
le cas le texte législatif qui a été voté sous la houlette d’une ex-radicale de
gauche (n’oublions pas sa tentative à la Présidentielle de 1995 sous la
bannière MRG) qui tient là son moment Andy Wahrol ?
Pourquoi rajouter son grain
de sel (voire la salière toute entière) à cette boîte de condiment qui déborde
tant qu’elle se répand comme du poil à gratter sur la patience de
l’opinion ?
Parce que j’en ai tout
simplement ras-le-bol de cette surinformation logorrhéique dont nous gavent les
média par tous les trous depuis des mois ; parce que ça me troue de voir
les positions complètement décalées, et en tout état de cause poussées à leurs
extrêmes, des tenants de chaque bord ; parce que ça me désole de voir la
France se féliciter d’avoir aménagé une égalité entre ses citoyens au terme de
plusieurs mois de débat acharné, stérile et haineux là où certains pays ont
octroyé la même égalité sans que cela grince des dents…
Les Anglais, pourtant pas
réputés pour leur progressisme, sont en passe de promulguer la loi d’égalité
sans que cela fasse des vagues dans leur tasse de thé ou des grumeaux dans la
sauce à la menthe. L’Espagne, pays religieux et attaché aux traditions s’il en
est, a fait de même voici quelques années sans qu’il y ait corrida aux Cortes
ni scènes d’hystérie collective aux portes des églises…
Alors merde ! Un peu de
sérieux, de responsabilité et d’humilité, que diable ! Messieurs,
Mesdames, y a-t-il eu pareil déferlement lors de la dépénalisation de
l’homosexualité ? Bon, alors…
Alors, laissons Putride
Fardeau à ses deux doigts, sa garde-robe « Barbara Cartland de Tati »
et ses délires verbaux ; Titine Broutin à sa Bible dédicacée par Mgr
Lefèvre, son cousin de mari et son cierge pascal version « besoin pressant
et inassouvi » ; et Xavier Bongibault à sa blondeur non feinte, sa
bouteille d’eau oxygénée et sa gueule de tata refoulée…
Bref, la loi instituant le
divorce pour tous a été votée, et comme l’aurait dit Affelou, et merci à R.L.
pour l’idée, le Gouvernement vous a offert la deuxième paire…
En parlant de paire, puisque
désormais il sera légal dans une paire qu’il y ait deux paires et deux pères,
j’en connais un qui doit se la bouffer menu, sauce à l’oignon, ce matin… C’est
Henri Guaino (qui va bientôt se faire appeler Henri GAY-NO…) qui a réussi
l’exploit de voter pour… « Ambiguïté de bouton » aurait-il dit en
paraphrasant Nagui dans « Que le meilleur gagne »… Honnêtement, ses
parents peuvent demander leur admission dans le Livre des Records… Franchement,
se mettre à deux pour faire un truc pareil… Même les parents Kraczuki n’avaient
pas réussi un tel phénomène…
Laissons là ce volet, chargé
de l’actualité, dont on verra à l’usage si c’était un réel besoin de la
population concernée, ou une simple tocade qui passera aussi vite de mode que
les pseudo-chanteurs de The Voice, et passons à des futilités plus
essentielles… Parce que c’est bien beau de pouvoir s’enfiler et se brouter en
toute légalité, il n’en reste pas moins, et ça, Pépère serre les fesses rien
que d’y penser, que les problèmes de fond sont là, et bien là ; et ils se
posent avec une acuité qui transpercerait l’œil d’un aveugle…
Des nouvelles réjouissantes,
j’hésite à employer l’adjectif "gai", des fois que je fasse une
guainonite, ça deviendrait "gay"… Quoique dans ce cas précis, les
ouvriers des hauts-fourneaux de Florange, qui meurent d’une mort minable et
décevante, se sont bien fait mettre profondément par le Gouvernement…
Des nouvelles réjouissantes
ô combien de l’industrie automobile, puisque Peugeot va fermer son usine
d’Aulnay fin 2013, en raison des grèves à répétition d’une petite poignée de
personnes… Encore une fois, voila comment une minorité de personnes emmerde une
majorité, et comment certains syndicats vont réussir à faire fermer une usine,
et venir se plaindre ensuite de sa fermeture… Vraiment, CGT l’argent par les
fenêtres…
Des infos d’un optimisme
échevelé émanant de Spanghero où un tiers des employés seulement aurait du
travail, conséquence hélas prévisible du scandale des lasagnes au cheval… Y
aura-t-il un remède de cheval contre ce marasme ? Le mec à la marinière
ferait bien de se secouer les puces…
Heureusement, il y a la
sortie du film « La cage dorée », jolie comédie sur les concierges
portugaises (qui a dit "cliché" ?) qui n’évitera pas les poncifs
de la concierge dans l’escalier ou de l’accent aux forts relents de morue
salée…
Heureusement, ou pas…, il y
a la sortie de l’adaptation cinématographique de « L’écume des
jours » de Boris Vian, roman inadaptable, avec la fine fleur des têtes à
claques cinématographiques actuelles : de Tautou à Duris en passant par
Elmaleh… bref, une belle dose de boboïtude dans un film à l’ambiance années 40…
Et dans les anniversaires,
ce n’est pas forcément plus rose, ni plus gay… euh, plus gai ! Le 24 avril
1945, les troupes soviétiques entrent dans Berlin… le 24 avril 1976 voit la
première diffusion sur TF1 de « L’homme invisible », nouvelle
adaptation américaine assez navrante où est venu se perdre David McCallum… le
24 avril 1978, Coluche devient animateur sur Europe 1 avec l’émission « On
n’est pas là pour se faire engueuler »… tout un programme pour le futur
enfoiré… Et le 24 avril 1967, paraît la chanson « Light my fire » des
Doors, enregistrée en 1966 et qui sera aux yeux et oreilles des béotiens la
signature musicale de ce sulfureux groupe…
Allumez le feu… le feu d’un
espoir en des lendemains moins pires… Quelle pieuse prière !
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