vendredi 26 avril 2013

Brèves du 26 avril 2013



Si d’aventure, vous croisez le type qui a imaginé la formule « la vie, c’est toujours la même chanson », prévenez-le qu’il est bon pour le Prix Nobel de préscience avec palmes et fourragère car la situation actuelle tend à nous le démontrer, encore et toujours. En fait, si l’on souhaite résumer laconiquement les futilités de l’actualité de ce jour, il faut choisir entre deux chansons et deux artistes. D’un côté, Henri Salvador, le jazzman sensible qui a fait de la grosse chanson commerciale pour assurer le croûton dans l’assiette ; de l’autre, Julien Clerc, le trémolo caprin le plus connu de la chanson française au service de textes richement écrits ou franchement barrés…

« Le travail c’est la santé, Rien faire c’est la conserver » assurait Riri tandis que Juju bêlait sur des rythmes indolents que « travailler c’est trop dur, et voler c’est pas beau »… Nul doute que les 3.224.000 français au chômage doivent péter de santé, ce qui est une bonne nouvelle pour la Sécu dont le trou sans fond, sans cesse creusé, ressemblerait à celui des hardeurs tchèques aux noms évocateurs de Katia Bourafon, Pavel Mémoitou, Natalia Vulvina ou de Miroslav Lékouïy…

Et là, après l’annonce de ces chiffres catastrophiques, l’électrochoc, la prise de conscience brutale, intense, inattendue… Le Ministre du Travail (qui mériterait d’être renommé « Ministre de l’Absence de travail ») annonce la bonne nouvelle : « Le seul sujet , seul élément qui doit nous rassembler, c'est la lutte contre le chômage et c'est comme ça que nous allons inverser la courbe »… Fallait attendre quasiment douze mois pour s’en rendre compte ? Je ne veux pas être mesquin, mais s’il leur faut un an pour réagir, aux ministres, faudrait voir à leur faire une défragmentation de la comprenotte…

Ben voui, Michou (il parait que Mich-mich Sapin se fait appeler comme ça quand il se fait lustrer la cheville en queue d’aronde par Pinocchio au Bois de Boulogne) est galant homme, il a laissé galamment la priorité au débat sur le divorce pour tous occuper l’actualité pendant plusieurs mois avant de lancer au monde ébahi la nouvelle tonitruante des exécrables chiffres du chômage… Ah ! ce divorce pour tous… Autant il nous aura été enfilé (sans mauvais jeux de mots) par tous les orifices jusqu’au vote, autant il semble avoir totalement disparu de la circulation deux jours après ! Héhéhéhé… avec ces nouveaux droits, ces messieurs et ces dames se sont aperçus qu’ils allaient eux aussi devoir se fader la belle-mère brise-bonbons les week-ends pluvieux à Auchan…

En parlant de santé, florissante chez les chômeurs si l’on en croit Salvador, on signale un troisième décès en Nouvelle-Calédonie suite à une épidémie de dengue… Quelle petite nature, tout de même ! Nous, nous dûmes souffrir une épidémie de « dingue, dingue, dingue » voici quelques années, et nous n’eûmes qu’à déplorer quelques cas de débilité légère (niveau « Star Ac’ » et des surdités intermittentes… Et on risque d’en remettre une couche bientôt avec le nouvel album de Christophe Maé…

Oui, je sais, ce n’est guère passionnant, et l’on sentirait presque que je racle désespérément les fonds de tiroir pour tenter d’alimenter une chronique de fin de semaine souffrant d’une actualité souffrant de « post coïtus animal triste »… Faut dire que le divorce pour tous était quand même un sacré morceau à faire passer… Et même avec une jerrycan de vaseline, un bidon de lubrifiant « Lubricanus », le velours de l’anus, ou une motte de beurre frais certifié Charentes-Poitou (Charentes-Poitou, ça rentre partout…), il fallait des dispositions tout à fait exceptionnelles…

En parlant de ça, vous serez certainement tout retournées en apprenant que Mika (le maâmoul libanais farci à la crème d’homme) a renversé le public du Printemps de Bourges, une actualité positivement palpitante, j’en conviens !

Dans la même lignée de falbalas, paillettes et plumes dans le derche, un scoop eurovisuel, puisque le 58ème Festival de la Canzonetta Paneuropéenne Moche aura lieu le 18 mai prochain… La télévision israélienne a en effet annoncé qu’elle refusait que Moran Mazor, son porte-drapeau de poids à Malmö, choucrouté version Divine à la Gay Pride et lunetté en version Nana Mouskouri, soit habillée par John Galliano, la chichiteuse et disjonctée folle du tissu en vogue… enfin, en vogue surtout parce qu’elle est toujours entre deux eaux… ou deux cognac… La raison de ce refus ? Les propos antisémites proférés par le couturier… Et paf ! Sa robe a fait un four pour une histoire qui sent le gaz…

Bon, un autre qu’il ne faudra pas prendre avec des pincettes, quoique dans le cas présent, des baguettes soient plus indiquées, c’est Pépère qui nous régale de ses tribulations en Chine… On se demande d’ailleurs de quoi il a bien pu causer avec Xi Jinping, puisqu’il a soigneusement évité la question des droits de l’homme et celle de la vente des produits français… Vu l’invasion de produits chinois sur l’hexagone, on ne va quand même pas tenter de leur refiler leurs merdes… Flamby leur a toutefois promis à ses hôtes de lever "tous les obstacles, tous les freins" aux investissements chinois en France… Vous avez compris quelque chose ? Pour les faces de citron aussi, c’est du chinois…

Enfin, dans le cadre de l’attentat de Boston, on apprend que les frères Tsarnaev (ça fait un peu « frères Karamazov », non ?) voulaient ensuite se rendre à New York pour y attaquer Times Square, mais leur plan a échoué quand leur voiture a été prise en chasse… Quels couillons ! Fallait y aller en courant, ils ne se seraient pas fait remarquer en tenue de joggers… Oui, ok, je sors… en petite foulées…

Avant de sortir et de vous laisser pour le weekend, un weekend comme on les aime, avec un temps de chiotte…, je vous laisse en digestif quelques dates anniversaire de ce 26 avril : en 1944, le Maréchal Pétain est acclamé à Paris (volatiles français qui un an plus tard le voueront aux Gémonies…) ; en 1968, Louis Armstrong publie « What a wonderful world » (ce qui démontre l’optimiste forcené de Satchmo) ; en 1981, résultat du premier tour des présidentielles françaises, où VGE devance Tonton d’environ 3 % (et Marchais récolte 15,35 %, octroyant au PCF une chute d’environ 25 % des voix communistes… oui, c’est un scandale !) ; en 1986, catastrophe nucléaire à Tchernobyl, dont on nous a assuré que le nuage radioactif avait été stoppé par les Alpes… (et la marmotte…).

Et le 26 avril 1937, jour tranquille de marché dans une petite ville du Pays Basque espagnol… Et soudain, la population civile est bombardée par des avions allemands et italiens, sciemment massacrée par Hitler, allié du général Franco dans la guerre civile espagnole, pour terroriser… Picasso en tirera une toile célèbre brute de violence et d’incompréhension… Recuerde de Guernica… 

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