brèves du 09 avril 2013

A chaque époque, son cri de guerre... Après "eh, Ducon !" en mai '68 sur les barricades du Quartier Latin où les pavés comme les noms d'oiseau volaient bas, "éduquons" lorsque la télévision était encore capable d'édifier les masses, "osons" lorsqu'on a fait pénétrer les caméras dans les petites culottes et les slips kagourou en se défendant de faire dans le voyeurisme, et aujourd'hui, le nouvel impératif à la mode, c'est "moralisons", un leitmotiv que vient de lancer notre Flamby Normal pour tenter d'endiguer les dérives helvétiques de nos politiques... Moralisons... La course à la vertu est lancée, on va bien se marrer lorsqu'il va s'agir de publier son patrimoine...

Qui dit patrimoine, dit un jour ou l'autre héritage, et aujourd'hui, le Royaume-uni se questionne sur l'héritage de Margaret Thatcher (le tas de chair comme la surnommait Le Luron), qui est décédée hier à l'âge de 87 ans. La Dame de Fer ne laissait personne indifférent et quel qu'ait été son bilan, il est incontestable qu'elle aura marqué son temps... Certes, elle aura laissé crevé des grévistes de la faim, elle aura broyé les mineurs, elle aura inspiré un texte moqueur à Renaud, elle aura guerroyé pour les Malouines... Et finalement, outre sa permanente impeccablement laquée, ses incontournables chemisiers à lavallière et ses boucle d'oreille en perle, Maggie, la première femme à diriger le Royaume-Uni, s'éteint des suites d'un accident vasculaire cérébral... Comme quoi, avec le climat anglais, même le fer le plus dur se rouille...

Pas de rouille, mais plutôt un pourrissement chez nous, au sein des anti-mariage BM-CC dont une partie semble choisir la radicalisation avec des actions plus "musclées"... Outre que le France, une fois de plus, soit la risée de l'Europe entière pour ses positions contradictoires, cette situation commence à sentir le gaz, voire la fosse à purin... Un peu de tolérance, que diable ! On vous laisse bien épouser vos cousins, vous faire turlutter par la bonne dans la cuisine, tripoter vos élèves ou enculer les enfants de chœur...

Les suites de l'affaire Cahuzac, avec ce mea-culpa généralisé qu'aimerait déclencher Flamby 1er, cette moralisation de la vie politique qui passerait par la publication du patrimoine... Et pourquoi pas une séance de flagellation en place publique ??? Ah, ça aurait de la gueule, ces actes de contrition publiques, qu'on pourrait étendre à l'ensemble de la société... Par exemple, sur le modèle célèbre de Jéjé "le compte en suisse" "je démens formellement..."... ça donnerait ça :

Nabila "je démens formellement avoir ou avoir eu un cerveau",
Steevy "je démens formellement sucer ou avoir sucé des queues",
Ruquier "je démens formellement faire ou avoir fait des calembours miteux",
DSK "je démens formellement sauter ou avoir sauté tout ce qui bouge",
Flamby "je démens formellement prendre ou avoir pris les français pour des cons"...

Souhaitons tout de même un joyeux anniversaire à Bébel qui fait sonner les 80 balais à l'horloge... Belmondo, emblème de la Nouvelle Vague du cinéma, et figure mi rigolote, mi-action de la pellicule qui nous a toujours impressionné par ses cascades réalisées sans doublage et sa voix gouailleuse... Bon anniversaire... et sans doublure pour souffler les bougies !

En parlant de bougies, le 9 avril de nos mémoires : en 1865, fin de la Guerre de Sécession, qui a cessé, c'est sur comme le rappelaient Roger Pierre et Jean-Marc Thibault... En 1940, Hitler (vous savez, l'autrichienne à la mèche graisseuse) envahit la Norvège... En 1964, lancement de l'émission télévisée "Les femmes aussi"... En 1965, les scarabées publient "Ticket to ride"... En 1967, la deuxième chaîne de l'ORTF propose "Les Mystères de l'Ouest", avec James West et Artemus Gordon... En 1979, "Voyage au bout de l'Enfer" se voit oscarisé... En 1986, "37,2° le matin" renseigne sur la température de Beatrice Dalle et Jean-Hugues Anglade...

Et le 9 avril 1980, à La Haye, l'Irlande gagne pour la seconde fois le Grand Prix du Concours Eurovision... Si Johnny Logan et son "What's another year" pleurnichard vont séduire le public, c'est le duo luxembourgeois, deux casseroles nommées Sophie et Magaly, qui va rester dans les mémoires avec un titre insouciant et marrant, le fameux "Papa pingouin" que toute une génération de gamins ont fredonné... Et 33 ans après, il s'ennuie toujours sur la banquise...