lundi 1 décembre 2025

Brèves du 1er Décembre 2025

 « T'as voulu voir Vesoul
« Et on a vu Vesoul
« T'as voulu voir Honfleur
« Et on a vu Honfleur
« Il a voulu voir ta sœur
« Et il a vu Francine
« Comme toujours… »

Comme musique d’ambiance pour galvaniser les foules lors d’un meeting politique, vous conviendrez de concert avec moi que les chansons du Grand Jacques ne sont pas particulièrement réputées pour leur ton fédérateur ou leur rythmique imparable… Celles de Kendji Chirac, la Gitane sans filtre qu’on fume dans les coulisses, non plus, certes…

Et pourtant, ce serait tellement plus simple pour nos politocards nationaux de choisir une chanson qui deviendrait leur hymne politique, leur couleur partisane, leur identité musicale…

Imaginez Rachida Dati, eperlouzée de frais, arriver sur les tréteaux au son de « Marre de cette nana-là », Laurent Nuñez sur les motifs de « Je suis le cow-boy d’Aubervilliers », Edouard Geffray scandant « Qui c’est celui-là » devant une salle vide, Florian Philippot virevoltant du bas de sa jaquette flottante au son de « Mon légionnaire », Nicolas Sarkozy avec Carlita qui gratte à la gratte « Les portes du pénitencier », Gérald Darmanin, le Garde des Sots, avec « Tout mais pas ça » à plein volume, et Emmanuel Macron avec son indicatif préféré « Tu me pompes l’air »…

Il n’empêche que dans le cas de l’immortel « Vesoul », il colle comme une seconde peau à Jordan Bardella, qui se sent pousser des ailes façon Concorde depuis que les sondages le classent invariablement comme grand favori de la Présidentielle 2027.

Le dauphin autoproclamé de Marine s’est retrouvé copieusement enfariné lors d’un déplacement à Vesoul, le blanc-bec (au sens propre désormais) de la politique a donc vu Francine de très près, même si pour l’occasion, c’était Francine fluide, en paquet d’un kilo.

Ça lui va comme un gant à un pis de vache, à Jordanou les dents blanches (du fait de son sponsoring farinier) puisqu’il affirme dans tous les médias que le RN est un parti qui lave plus blanc… D’ici à ce qu’il compare Marine Le Pen à la Mère Denis (voire la Mère Déni, vu ses embrouillaminis judiciaires), il n'y a qu’un pas…

Finalement, cet enfarinage est bien le seul cas où le RN sorte blanchi d’une affaire…

Et comme si cette dose de farine ne suffisait pas, Jordanou la poisse s’est fait écraser un œuf sur la tête dans le Tarn-et-Garonne… Il ne lui manque plus que du lait, et il pourra faire des crêpes…

Autre politocard qui risque fort d’être bientôt blême de rage, c’est notre Mélenchon national… Figurez-vous que Méluche sera sous peu convoqué devant la Commission d’enquête sur les liens entre partis et islamisme. Rhoooooooo ! Le coup bas vachard qui va bien ! Soupçonner le grand conducator des Insoumis d’accointances plus ou moins avouables avec les enturbannés qui aiment à se faire sauter en public, y’a de quoi le fâcher tout rouge en une nanoseconde, le Méchancon… 

Je le connais le Jean-Luc, avec son caractère limite ombrageux … Sourcilleux comme il est, il va nous péter une colère saine magnitude 12 devant les membres de la Grosse Commission, ça va chier dans le ventilo, tâcher les tapis, laisser une odeur de soufre mâtinée de kebab avarié, il va nous les éparpiller façon puzzle aux quatre coins de Paris, et y’aura des morceaux qui vont rester coincés dans les lustres… 

Sérieux ! Mélenchon est plus radioactif que Tchernobyl et Fukushima réunis sur l’islamisme, et ils veulent l’auditionner pépère sur un sujet chatouilleux qui le fait dégoupiller direct… Les mecs de la Commission auraient cherché le désagrément qu’ils ne s’y seraient pas pris autrement… D’ici à ce qu’il leur éructe à la barbe et en stéréo quadriphonique que le Grand Mufti de l’Hexagone, c’est lui…

Bon, concernant le locataire actuel de l’Elysée, on est hélas habitué à ses déclarations fracassantes qui, si elles persistent à n’ébouriffer que les chauves, ont au moins l’avantage de brasser de l’air. Et l’on ne répètera jamais assez que l’aération des pièces contribue à un confort sanitaire accru… Rien que pour ça, le siphonné de la rue du Faubourg-Saint-Honoré mérite toute notre reconnaissance bienveillante.

Toujours animé par sa marotte va-t’en-guerre, Manu s’est fendu d’un discours ronflant sur l’instauration d’un service militaire basé sur le volontariat, balançant une bordée de mesures qui, pour certaines d’entre-elles, sont d’ores et déjà en vigueur. Et puis, vouloir faire de nos jeunots actuels, qui ont déjà assez de peine à déterminer s’ils sont des hommes, des femmes ou des grille-pains, des militaires aguerris et tout prêts à aller défourailler dans tous les azimuts, c’est peut-être placer la barre un poil haut… Mais faut pas lui en vouloir, vous savez…

Depuis le début de la guerre en Ukraine, on s’est largement rendu compte de son appétence immodérée pour les mecs en kaki ; y’a qu’à le voir reluquer Zelinsky à chacune de ses visites parisiennes, il ne peut s’empêcher de lui tâter la viande pour voir s’il ne pourrait pas lui mettre un grand coup de son obus à crème fleurette dans les Pays-Bas. Alors, dégoiser pendant deux plombes sur de jeunes enkakifiés tout moulés dans leurs uniformes, c’est un coup à se ruiner le slip façon empesage des rideaux pour notre Manu national…

Une autre qui se fait des films à longueur de journée, et qui n’hésite désormais plus à se mettre en scène d’une manière qui prêterait à sourire si elle n’était que trop sérieuse, c’est notre irremplaçable Sinistre de la Culture, Rachida Dati. Prête à tout pour faire oublier le casse du Louvre, Raticha s’est récemment payé une mise en scène que n’aurait pas renié Cecil Billet de Mille s’il était encore de ce monde.

Ne perdant aucune occasion de brocarder la gestion légendairement calamiteuse de Notre Drame de Paris, et comme de toute façon, le ridicule ne tue pas, la Ministre Sans Culture a fait mumuse devant les caméras en grande tenue d’éboueur… Ah ! Fallait pas la louper, Raticha, en costume de boueux siglé Chanel, soie sauvage, brocarts d’or fin et boutons en vermeil, faire mine de tripoter des containers désinfectés pour l’occasion… Pour une fois, c’était une ordure qui vidait les poubelles…

Tiens, puisqu’on parle de détritus, un mot sur Sarkozy, et son bouquin, visiblement écrit à la vitesse d’un éjaculateur précoce sous perfusion de viagra concentré. L’Ex nous a pondu en un temps record « Le journal d’un prisonnier », un pensum imbitable de plus de deux cent pages qu’il aurait rédigé lors de ses vingt jours de détention… Y’a pas à dire, le yaourt, ça booste l’imagination à un point tel qu’il faudra envisager de classer le Danone nature comme dopant survitaminé…

Pas besoin d’être toutefois un grand matheux pour constater que l’amateur de talonnettes a accouché d’une moyenne de dix pages journalières, reléguant de ce fait Balzac, grand pisseur de copie devant l’éternel, au rang guère enviable de bande-mou de la plume.

Je me demande, avec une récurrente insistance teinté d’un certain esprit critique, si le Petit Nicolas n’aurait pas tendance à nous prendre pour des beubeuttes… D’ailleurs, les sites de vente en ligne regorgent d’ores et déjà d’exemplaires d’occasion, à des prix défiant toute concurrence. Pour moins de trois euros, vous emportez le dernier torche-fion de la Santé. C’est vous dire si la page de papier-cul est bon marché en ce moment…

Pitié, Messieurs les Juges rouges à la solde du grand capital apatride levantin, ne le reflanquez pas en taule, ça lui donnerait l’occasion de nous déféquer d’autres best-sellers. Et si d’aventure, Carlita compose à la même vitesse que son mari, c’est vous dire si l’industrie discographique a du mouron à se faire dans les mois qui viennent…

Dieu merci, toutes les futilités de ce début de semaine ne sont pas politiques. A l’instar de ces policiers de La Ciotat qui, pensant aider une automobiliste victime d’une crevaison, ont finalement découvert qu’elle roulait sans permis, et qu’au surplus, elle livrait de la drogue, un hectogramme de résine de cannabis étant retrouvé dans le véhicule…

Après Uber Eats, Uber Shit… Dans les deux cas, c’est de la merde…

Puisqu’on parle de merde, vous aurez remarqué probablement qu’on vient de se faire littéralement ensevelir sous les réclames télévisées, radiodiffusées et internetesques pour le Black Friday, une journée d’une semaine où l’on peut arriver à économiser jusqu’à 100 % si l’on achète strictement rien de tout leur bazar pourrave, majoré de 30 % avant de vous faire une royale remise de 10 %… J’en arrive presque à me demander si les racistes fêtent le Black Friday…

Dans le domaine de la santé, vous constaterez également que le pognon de la recherche médicale est savamment utilisé. Des chercheurs allemands ont en effet annoncé faire le pari d’un chewing-gum bientôt capable de détecter la grippe. 

Vous avez bien lu : demain, on sera en capacité de mâcher un chewing-gum et découvrir, grâce à son goût, que l’on est infecté par le virus de la grippe avant même d’en avoir les symptômes… Et ce, grâce au thymol, qui réagit au virus grippal, et qui vous flanquera en bouche la saveur reconnaissable du thym. D’ici à ce que les écolos réfractaires à la gomme à mâcher aillent brouter des bouquets de thym dans les champs pour se dépister à moindre frais…

Le goût comme détecteur de maladies n’est pourtant pas un scoop défrisant… Depuis des lustres, et quelques candélabres, une saveur buccale de vasier à marée basse après une partie de broute-minou hasardeuse vous indiquait sans coup férir une moule avariée et une chtouille carabinée dans les jours à venir… Des remontées gastriques à base de vert-de-gris et de chambre à gaz ? Arrêtez de lire les bouquins de Bardella et de Ciotti… Un goût de merde prononcé dans la gorge en regardant la télé ? Vous avez atteint votre seuil de tolérance aux émissions d’Hanouna…

Et pour finir sur une note primesautière, je vous rappelle le décès à seulement soixante-trois ans de Bébert, surnom d’Albert Kassabi, leader emblématique du groupe Les Forbans, groupe qui connut son heure de gloire dans les années 80, avec des titres rock’n’roll fleurant bon les sixties comme « Chante », « Lève ton ful de là » ou encore « Flip-flap ». La Camarde s’en fout bien de grignoter inlassablement nos souvenirs d’enfance…

Et le 1er décembre 1966, sort sur les écrans ce qui deviendra le plus gros succès cinématographique hexagonal et tiendra, avec plus de dix-sept millions d’entrées, le top du box-office national pendant plus de trente ans toutes nationalités confondues, et plus de quarante ans pour un film français. « La Grande vadrouille » conte sur un mode humoristique les déboires des français face aux allemands pendant la dernière guerre. Avec un De Funés et un Bourvil aux sommets de leurs arts comiques, ce film multi-rediffusé à la télévision, désormais plus de trente rediffusions depuis 1976, offre encore et toujours une parenthèse rafraîchissante, au milieu de tout ce cinéma politique, maintenant sponsorisé par de grandes marques de farine…



mardi 25 novembre 2025

Brèves du 25 novembre 2025

 La vie est bien cruelle, parfois…

Ne vous méprenez pas sur mes intentions chroniquières du jour, hein ! Je sais bien qu’après la ration de cirage triple épaisseur avec finition main à la nénette dont je vous ai abreuvé hier, je vais replonger incontinent dans mes travers habituels et sulfater toutes les futilités de l’actualité à la mitraillette de mon mauvais esprit.

Mais je suis bien obligé de constater que la vie et ses hasards nous assènent plus souvent qu’à son tour des coups derrière les oreilles qui vous font brusquement déchanter amèrement. 

Alors que je voguais pépère sur un océan de béatitude benoîte à bord d’un petit navire de félicité après m’être sustenté ce week-end de la lecture de ce livre dont j’ai dit le plus grand bien dans ma dernière chronique, et dont je me retiens à grand peine de vous en remettre une couche si je n’avais peur de me faire accuser de favoritisme mal placé, l’actualité s’est chargée de faire couler mon frêle esquif façon Titanic, chanson de Céline Dion en prime, histoire de parachever intégralement la tragédie.

Alors que j’avais goulûment rempli plusieurs cases du puzzle de mon enfance en me baladant au pays de Croque-Vacances (mâtin, quel bouquin !) avec une gourmandise non dissimulée, la semaine débutait mal en arrachant sans crier gare quelques cases de ce nostalgique puzzle.

Jimmy Cliff est mort, des suites d’une pneumonie, à l’âge de 81 ans. Cette icône du reggae, à la carrière émaillée de plusieurs tubes immarcescibles, déquillait sans prendre garde. Il l’ignorera sans doute, mais sa chanson « Reggae night » est pour moi une incomparable madeleine de Proust. Dès les premières mesures, je me revois immanquablement gamin, dans ma chambre, mettre sur la platine du tourne-disques le 33-tours de compilation que mes parents m’avaient offert et sur lequel figurait ce titre pour lequel j’ai toujours eu une tendresse particulière.

Ah ! Cruelle Camarde qui nous ravit Jimmy Cliff et ses chansons, mais nous laisse Jul et ses bousasses auditives ! 

Pas la peine pour tenter de me remonter le moral de me conseiller la lecture du bouquin de Sarkozy, hein ! Si en lui-même, le titre est déjà prometteur d’une belle marrade « Le journal d’un prisonnier » pour un mec qui vient de passer moins d’un mois en cellule hyper-sécurisée et en régime favorisé, faut quand même pas pousser la déconne trop loin ; je redoute que le contenu ne soit qu’une observation autocentrée du nombril de l’Ex, se lamentant de son sort, ourdi par un quarteron de juges rouges, et décochant quelques flèches venimeuses bien senties.

Vu la longueur de son incarcération, le dit Journal doit faire péniblement vingt-cinq pages, imprimées en police 26. Mais gageons que c’est un livre qui se lybien…

Il n’est pas par ailleurs certain que la dernière déclaration à la mords-moi-le-nœud que ça m’excite à en recrépir le plafond de Laurent Wauquiez me rende ma légendaire bonne humeur. Visiblement en manque d’exposition médiatique, Lolo a proposé l’interdiction du port du voile pour les mineures, histoire de faire causer dans le marigot politique. Wauquiez n’est peut-être pas voilé, mais il est certainement cintré…

Après le rejet de la partie recettes du budget, nos dépités s’inquiètent de l’avenir de l’économie française. L’un d’entre eux alerte même que sans budget, on va finir par couler l’économie française. Pas de risque, la politique de Macron a déjà fait le plus gros du boulot…

Si l’on regarde à l’international, pas de quoi afficher une banane allant d’une oreille à l’autre, non plus. Le plan de paix proposé par Donald Trump à Zelensky ressemble plus à un traité de capitulation en bonne et due forme, tant Moscou y apparaît avantagé. Le Connard à l’orange aurait tourné pro-Poutine que ça n’étonnerait pas plus que ça…

A la rubrique insolite de nos gazettes, on met en vedette des nouvelles qui n’occuperaient en temps normal pas plus qu’un vague entrefilet casé entre les petites annonces classées et l’horoscope, c’est vous dire si on n’a rien à vous raconter, avant d’embrayer sur la trève des confiseurs et les courses de Noël. 

Figurez-vous qu’à l’occasion d’une vente aux enchères consacrée à chanson française et internationale, les cheveux de Claude François et de Johnny Hallyday font match nul ! Deux peignes ayant appartenu à l’idole des jeunes et sur lesquels étaient restés accrochés quelques cheveux, ainsi qu’une mèche de tifs du chanteur électrisant (qui avait chanté « une petite mèche de cheveux ») ont été adjugées à 780 euros chaque. Des enchères au poil, visiblement.

Pour sa part, un trophée remis à Mike Brant en 1974 s’est envolé à 15.210 euros, alors que le chanteur, lui, était tombé bien bas…

A peine moins sordide, mais que voulez-vous, quand il s’agit de faire du pognon, on s’assoit bien prestement sur la dignité, une enchère de deux millions d’euros pour la montre en or d’Isidor Straus, un des rares passagers de première classe du Titanic n’ayant pas survécu, qui était restée dans sa famille jusqu’alors. La tocante s’était arrêtée pile à l’heure du drame, et avait été retrouvée sur la dépouille du passager. Encore une spoliation de juif dont Mélenchon ne va pas s’émouvoir, visiblement…

Rien à attendre non plus du côté de la télévision, dont les programmes sont emplis depuis plus d’un mois des inévitables et tout autant vomitifs téléfilms de Noël, sirupeuses bouses sur pellicule guimauvesques dont le but caché est de vous refiler la nausée post-prandiale des repas de fête de fin d’année sans avoir attaqué les hors-d'œuvre. 

Ras le bol de ces nigaudes blondes à peine déniaisées qui se maravent la gueule dans de la neige boueuse juste pour le plaisir de se faire relever par des bellâtres au sourire ultra-brite de 48 ratiches qui flashent instantanément sur elles et qui vont les emmener passer Noël dans une ferme perdue au fin fond du trou-du-cul du monde en les abreuvant de chocolat chaud et de marshmallows grillés à la flamme, fringués de pulls moches et de chaussettes en laine qui grattent les arpions….

Plein le dos de ces préparatifs calamiteux qui foirent lamentablement pendant une heure et demie et qui s’achèvent miraculeusement bien en moins de cinq minutes dans une apothéose sonnant tellement faux qu’on pourrait croire que Zaz chante juste !

Le carnet noir n’est pas là non plus pour nous donner le sourire puisque plusieurs personnalités ont replié leur pébroque récemment.

A l’instar d’Ornella Vanoni, chanteuse italienne, décédée à 91 ans, et qui n’avait pas véritablement percé en France, alors qu’elle était une artiste célébrée en Italie, fort d’une carrière débutée en 1956 et qui se poursuivait encore aujourd’hui. Seules ses participations au Festival de San Remo en 1965 et 1966 peuvent être encore dans la mémoire de quelques amateurs français de roucoulades italiennes périmées…

Adieu aussi à Jean Guidoni, parti à seulement 74 ans, après une carrière plus underground que grand public, malgré les titres « Tramway terminus nord » et « Mort à Venise » relativement connus en leur temps. Les eurofans se souviendront surtout de lui pour sa guimauve « Marie Valentine », arrivée deuxième derrière « Un, deux, trois » par Catherine Ferry au Concours de la Chanson Française 1976, sélection télévisée nationale pour l’Eurovision.

Lui, par contre, on le pleurera moins. Tommy Recco est mort en détention à 91 ans, ce qui faisait de lui le plus vieux prisonnier de France, condamné à la perpétuité, détenu depuis 1980 et jamais libéré malgré vingt-deux demandes de libération conditionnelle. Il restera dans la mémoire collective comme le tueur des trois caissières du Mammouth de Béziers, le 24 décembre 1979, de sorte qu’on va pas se détremper le rimmel, hein…

Et le 25 novembre 1959 mourait à seulement 36 ans Gérard Philipe, légende du théâtre et du cinéma français, figé dans cette image juvénile et romantique qui lui valait les faveurs du public. En quinze ans de carrière, il toucha avec un égal bonheur au théâtre et au cinéma, enregistrant également sur disque des versions légendaires du « Petit Prince » et de « Pierre et le loup ». Doté d’une insolente beauté, il fut, grâce à Jean Vilar et au TNP, un inoubliable Fanfan la Tulipe et un Cid mémorable, à un point tel qu’il est enterré dans le costume de Don Rodrigue. Va, cours, vole et nous venge, Rodrigue…



lundi 24 novembre 2025

Brèves du 24 Novembre 2025

 « Småting, småting, snakke om været
« Småting, småting, treffe no'n kjære
« Småting, småting, det er en liten sang »

Oui, je sais… Je sais que je ne sais pas si vous savez que je sais, mais je sais que vous ne savez certainement pas que je ne sais pas que je sais ce que vous saviez que j’eusse su que vous sachiez qu’ils sachiassent…

En gros, et pour ne pas surcharger votre neurone encore valide, ils croivent que je sais que vous ne sachiez pas…

En lisant l’entame introductive du commencement du début liminaire des prémices préliminaires de la chronique du jour, vous constaterez avec gratitude, désintéressement ou parfait découragement que ladite introduction fait encore une fois la part belle à une perle issue de l’inextinguible réservoir à bouses musicales du Concours Eurovision de la Chanson…

Cette fois-ci, c’est la Norvège, arrivée dans la compétition en 1960, et qui détient à ce jour le record de dernières places, qui a fourni la liminaire citation introductive pour commencer au début, grâce à sa chanson de 1972, interprétée par Grethe Kausland et Benny Borg, « Småting », ce qui signifie, pour les personnes qui ne pratiqueraient pas la langue d’Edvard Grieg, les petites choses.

Car ce sont des petites choses qui, les unes ajoutées aux autres, vous refilent une patate qui ferait hurler le plus vaillant des presse-purées, ainsi qu’une inamovible banane abra cadabrantesque à faire pâlir d’envie les dentiers de Denise Fabre et Patrick Sabatier réunis, Dieu les prothèse…

Un client qui vous remercie du travail accompli, une décision de justice favorable, la découverte d’un disque rare pour votre collection, bref, des petits riens qui illuminent une journée d’automne bien frisquette…

A l’instar d’un colis dans la boîte aux lettres, vendredi dernier, que je déballais avec l’avidité non dissimulée d’un biafrais sous-alimenté (pléonasme) espérant y trouver une demi-pomme et un quignon de pain (la ration alimentaire mensuelle d’Arielle Dombasle).

Déballage frénétique donc, au risque de me démettre une omoplate, auquel succéda un sourire béat, un œil humide qui n’avait rien à voir avec les températures extérieures, et une virulente bouffée de souvenirs d’enfance dans le cervelet.

C’était Noël avant l’heure, puisque je tenais entre mes mains un exemplaire du livre « Au pays de Croque-Vacances », rédigé avec amour, rigueur pointilleuse et un goût du détail non feint par un auteur dont j’ai le privilège de compter parmi mes amis.

Ne croyez pas que j’aie soudainement le cerveau monté en béchamel et le gâtisme galopant, mais il est des situations où je ne peux faire autrement que de dire du bien.

Exercice inhabituel pour moi, je vous l’accorde, mais je ne peux pas faire moins que de sortir la brosse à reluire et le cirage première pression à froid. Je vais donc dire du bien de ce bouquin, et gratuitement en plus !

Non, parce que je peux facilement raconter des horreurs sur le futur bouquin de Sarkozy « Le journal d’un prisonnier », douze pages écrites en police 26 et accompagnées en prime d’un pack de six yaourts et de l’intégrale des invendus de Carlita (45 CD), je peux balancer la sulfateuse à plein régime dès les premières notes du dernier album écrit à la presse hydraulique de Kendji Girac, la Gitane sans filtre, mais quand je tombe sur une pépite, faut neutraliser et ne s’occuper que de cela.

Au pays de Croque-Vacances, c’est le bouquin idéal pour retomber en enfance, pour se remémorer les heureux instants hélas trop fugaces de notre innocence enfantine et des goûters à base de Nesquik et de tartines beurrées, pour goûter encore un moment le temps révolu où la télévision française proposait des émissions pour la jeunesse à la fois distrayantes et instructives (Là, à ce niveau de cirage de pompes, je sens qu’il y a des boules de billards qui sont déjà luisantes comme des boules d’escalier).

On sent le bouquin écrit par un passionné, qui maîtrise sur le bout des doigts le sujet. Pas le livre écrit grâce au chat qu’a pété par un pseudo-spécialiste qui meuble les heures creuses de BFMTV, et qui peut avec la même virevoltante inculture crasse pondre six cent pages sur l’histoire de la culture des pastèques en Basse-Provence lors du grand schisme de 1204, pour déféquer trois mois plus tard un traité sur la mécanique ondulatoire parfaitement documenté et rigoureusement inexact.

Des anecdotes en veux-tu en voilà, de la description velue, de l’iconographie qui te replonge dans les glorieuses heures du TF1 en 819 lignes, et une plume à faire pâlir les prix littéraires.

Tout ce que vous n’osiez même pas demander sur la fameuse émission qui illumina au début des années quatre-vingt les programmes de la première chaîne, présentée par une icône télévisuelle, Claude Pierrard.

Au sortir de ce livre, vous saurez tout de la riche carrière de Claude, qui ne s’est pas limité à divertir les enfants en compagnie de deux lapins ! 

Chaque page tournée équivaut à un shoot de nostalgie, c’est copieux, trop copieux, presque, tant ça fourmille d’informations, à tel point qu’il faudra peut-être voir à ne délivrer le bouquin que sur ordonnance médicale, tant il est addictif ! Tous les dessins animés, toutes les séquences qui composaient l’émission sont là, passées au crible et détaillées avec un souci d’entomologiste télévisé.

Quel plaisir régressif de retrouver Mightor, les Quatre Fantastiques, Dare-Dare Motus, ou encore le Club des Cinq, avec dans ce dernier cas, une présentation smaragdine rappelant les contrées britanniques où se déroulaient les aventures du quintet !

Et quand vous pensiez tout savoir sur une des séquences, on vous en apprend encore ! Un portrait des intervenants, des anecdotes… Bref, tout, le reste, et plus encore !

Une somme de travail colossale, on sent bien les heures de travail, les litres de café ingurgités, la passion viscérale qui anime l’auteur, la documentation accumulée (et je puis en témoigner pour l’avoir constaté de mes propres mirettes), les recherches faites.

Bref, vous l’aurez compris, le livre est une réussite et je ne vous cacherai pas que je l’ai adoré ! Il est tellement bon de blottir dans ses souvenirs d’enfance, qui rejaillissent à chaque page, qu’il faudrait, c’est une proposition sérieuse, déclarer incontinent son auteur d’utilité publique !

Et je ne dis pas ça parce que c’est mon poto, le Nono !

Bon, après une telle couche de cirage triple épaisseur pour pas un rond, va pas falloir s’étonner si je dégomme tout ce qui bouge, ou si je sors le bidon de fiel concentré pour vitrioler à tout-va…

Et le 24 novembre 1979, Sheila atteignait la tête du Hit-parade français avec sa chanson « Spacer », sortie un mois auparavant. Ah oui, je sais, Sheila et numéro un, ça peut choquer les générations actuelles, mais il fut une époque où la petite fille de français moyen, reconvertie depuis pour la pub vivante pour les bâtonnets de poisson pané du Captain Iglo, vendait des disques… Eh oui, elle chantait en anglais avec beaucoup de dévotion et des shorts moulants…



vendredi 7 novembre 2025

Brèves du 07 Novembre 2025

 L’autre soir, comme j’avais du temps à perdre et besoin de me vider la tête, j’ai décidé tout de go de me plonger dans les œuvres complètes de Greta Thunberg. Le temps de chausser un moulebite adéquat et de déplier une serviette de bain, et plouf ! J’en suis ressorti avec une bosse au front, ça manquait de profondeur…

J’entends déjà vos fourches caudines s’affûter pour me larder tel un rôti de dindonneau du Père Dodu de vos critiques acrimonieuses, mais ne nous méprenons pas ! Si je devais agonir de reproches plus ou moins fondés toutes les dindes qui prennent la plume pour déblatérer sans style ni vocabulaire sur leurs ovaires anxieux, leur foufoune incendiée ou leurs considérations métaphysiques, la journée n’y suffirait pas !

Quoique, dans le cas de la Jeanne d’Arc version Temu des altermondialistes et autres bouffeurs de graines de chia, il ne serait que peu chrétien de tirer sur les ambulances… Ses derniers exploits à bord du grand bateau qu’on refoule immanquablement ont sérieusement écorné son image de gamine délurée qui ose dénoncer avec un air courroucé et un sourire aux abonnés absents. Surtout que s’appesantir démesurément sur le fait qu’elle ait récolté des punaises de lit dans son pajeot (qui se ressemble s’assemble) n’est pas précisément du genre à s’attirer la sympathie des foules.

Encore une qui est prête à partir secourir les populations opprimées, mais en yacht trois étoiles tous confort et room service inclus, sinon faut pas déconner !

Le désintérêt médiatique guette la suédoise, et il ne se passera pas longtemps avant qu’elle ne tente désespérément de faire reluire son aura pâlie en participant à toutes les émissions de merde de la téléréalité. Et si vraiment tout foire (ce qu’elle réussit à merveille), je vous fiche mon billet qu’elle se frottera aux éliminatoires suédois pour l’Eurovision, comme sa mère l’avait fait en son temps…

Pour se vider la tête, il existe évidemment nombre de solutions efficaces et nettement moins coûteuses. Echanger des opinions avec une vedette de la chanson, par exemple… Ou bien allumer son récepteur de télévision…

Et quelque soit la chaîne choisie, il y a fort à parier que vous tomberez nez à nez avec l’un des animateurs les plus introduits dans le milieu actuellement (même Beaugrand ne tient pas la cadence=, j’ai nommé Cyril Féraud. Autrefois, on devait se tartiner Jacques Martin tout le long du dimanche, aujourd’hui, on se farcit (si je puis dire) le blondinet tous les samedis soir ! Vous parlez d’un changement !

Son émission « 100% logique » n’est pas foncièrement irregardable, si l’on consent toutefois à faire abstraction du trio d’invités généralement insupportables et indisciplinés qui se sentent obligés d’en faire des caisses dans l’inculture et la bêtise crasses ; mais aussi du présentateur qui ne perd jamais une occasion de faire un hug à tous les beaux gosses du panel de candidats, histoire de s’en choper une demi-molle exploitable et de se ruiner un mouleburnes.

Vous l’auriez vu l’autre samedi en train de baver à en détremper le sol lorsque Gil Alma s’est désapé pour se retrouver en teeshirt plutôt moulant… Il lui jetait un regard qui appelait la bite dans toutes les langues…

Autre moyen peu coûteux de vous bercer immanquablement vers un état comateux à grand vitesse, les émissions politiques. Vous aurez probablement remarqué que nous vivons depuis quelques mois une période propice, politiquement parlant.

Le dernier mignon à Manu, Sébastien Lecornu, cet éjaculateur gouvernemental précoce qui saborde son gouvernement avant même qu’il ne soit composé, donne toute satisfaction aux journalistes politiques. On a été tellement surpris l’autre dimanche de devoir changer d’heure, parce généralement, on changeait plutôt de gouvernement…

Lecornu mérite tout notre soutien, ou à tout le moins notre pitié, parce qu’il soit se fader les colères de l’illuminé élyséen, totalement en roue libre depuis plusieurs mois, et qui goudronne à marche forcée l’autoroute vers l’Elysée pour le RN…

A peine nommé, Lecornu tergiverse un moment, histoire de faire tourner les alertes info des chaînes d’info continue, et paf ! Il plante sa démission en pleine matinale de France Inter, obligeant Demorand à faire des heures supplémentaires…

Et bien qu’ayant juré ses grands dieux qu’il ne l’y reprendrait pas, v’la t’y pas que Manu le recolle à Matignon ! Gouvernement Lecornu II, ou Gouvernement biscornu… Il aurait voulu chauffer à blanc Mélenchon et sa clique Lfienne de mononeuronaux qu’il ne s’y serait pas pris autrement…

Ah ! LFI ! Je serais chansonnier professionnel, je te leur collerais un procès pour concurrence déloyale à cette clique d’inutiles ! Entre Mathilde Panot qui aboie des insanités dès qu’elle ouvre son robinet à conneries, à un point tel qu’un sondage affirme qu’en cas de législatives anticipées, elle perdrait son siège dès le premier tour (ce qui ferait de la place pour deux députés normalement constitués), et Louis Boyard qui pique un caca nerveux parce que l’université de Béziers vient d’annuler sa conférence sur la précarité étudiante…

Outre le fait qu’il aurait mis les pieds dans un endroit totalement inconnu pour lui, Loulou aurait eu beau jeu de causer d’un sujet qu’il ignore intégralement…

Dernier coup d’éclat de nos insoumis, ils exigent la déprogrammation d’un concert d’Amir, Monsieur « Youhouhou », l’un des rares chanteurs français à avoir survécu artistiquement parlant à une participation à l’Eurovision. N’y aurait-il pas des choses plus urgentes, et utiles, accessoirement, à faire ?

La France est à la limite de l’apoplexie, le budget est en rade, et eux, tout ce qui les préoccupent, c’est de priver une poignée de pisseuses des mélopées roucoulophoniques d’Aminimir ? Belle mentalité…

Nos politocards sont décidément tombés bien bas, à l’instar d’Olivier Faure, qui se surpasse dans sa tâche, certes ingrate, de discréditer intégralement le Parti Socialiste, ou les ruines qui en subsiste, aux yeux des français. Le Parti Communiste avait eu en son temps Georges Marchais pour ce faire, les socialos ont Faure, qui rivalise de nullité, de couardise et de transparence.

C’est Marine et Jordan qui rigolent, tout bas…

Je n’aime pas être anticonfraternel avec les confrères, mais je suis contraint de relater la joute verbale qui a opposé Eric Dupont-Moretti et Christian Estrosi, à l’occasion d’une rencontre fortuite dans un restaurant niçois.

D’accord, Edm avait ouvert les hostilités en traitant Estrosi de courtisan permanent, qui avait répliqué en qualifiant l’ex-garde des sceaux d’intermittent du spectacle, ce à quoi l’autre répliquait que le maire de Nice n’était pas un intermittent de la connerie. Toujours dans la demi-mesure, Acquittator…

A peine plus nuancé, Raphaël Enthoven a pourtant été relaxé du délit d’injure pour avoir qualifié LFI de passionnément antisémite. Dans le cas présent, c’est tout au plus une constatation, et un secret de Polichinelle. Pas de réaction de la part de Mélenchon, pour le moment trop occupé à pleurnicher sur le sort de l’agresseur de l’île d’Oléron…

Et pendant ce temps, on ne parle plus de Nicolas Sarkozy… Pour l’instant, l’ex amateur de talonnettes et de chanteuses aphones est trop occupé à se refaire une Santé, en attendant l’audience de demande de remise en liberté. Ses avocats vont à tous les coups se servir de la jurisprudence Balkany, arguant lourdement de sa santé chancelante… Qui, par un miracle lourdesque, redeviendra étincelante une fois ses talonnettes déhors. Et si ça ne suffit pas, ils ont prévu de plaider qu’en cas de maintien en détention, Carla sortirait un triple album. Imparable !

On ne parle plus de Sarko, mais on parle de Kaamelott ! Beaucoup… Beaucoup trop, serais-je tenté de dire… A un point tel qu’on en a gros ! Alexandre Astier, bien qu’éminemment sympathique, nous a fait toutes les émissions possibles et imaginables pour assurer la promotion de son nouveau film, un délayage de la série qui fit sa gloire et les riches heures de la télé voilà près de vingt ans.

Promotion somme toute dispensable, puisque les aficionados de la série iront voir le film de toute façon, et que les réfractaires à l’épopée arthurienne s’en contrecognent le coquillard avec une patte de tripotanus enfarinée, préférant se beliner la mouflette avec le dernier numéro de Télérama…

L’omniprésence du clan Astier dans les médias était telle qu’à un moment, je me suis demandé si c’était pas lui qui avait manigancé le casse du Louvre pour booster la promo…

Le Louvre, ses richesses incomparables, sa sécurité moyenâgeuse, ses mots de passe à la mords-moi-le-nœud… Fallait oser, soyons honnêtes, pour coller en mot de passe « Louvre »… Et d’ici à ce qu’on retrouve les bijoux de la Couronne chez Raticha…

Et pour s’achever en beauté et dans les rideaux, un mot de la télévision aux quatre coins de l’hexagone. Une nouvelle bien réjouissante pour les fêtes de fin d’année, entre les émissions putassières tournées début octobre avec les guirlandes, la fausse neige et les vraies pétasses mononeuronales qui gloussent comme une dinde à la veille de Thanksgiving, et les bêtisiers tellement diffusés que même « La Folie des Grandeurs » ferait office de nouveauté épatante : Santa a été bombardée marraine du Téléthon 2025…

Pauvres gamins, ils ne méritaient pas ça, en sus de la mucoviscidose…

Et le 7 novembre 1957, la première Trabant ("satellite" en allemand) sort des usines de la RDA. Première automobile dotée d'une carrosserie en plastique (le Duroplast, matériau à base de fibre de coton), cette voiture robuste et familiale dotée d'un moteur à deux temps ne permet cependant pas de dépasser les 80 km/h pour une consommation de 5,5 l/100 km. Devant concurrencer les Coccinelle et 2CV de l’Ouest, et malgré une attente de douze ans avant livraison et un prix équivalent à deux ans de salaire d'un ouvrier est-allemand, la Trabi connaîtra une carrière honorable et sera un des symboles de la chute du mur de Berlin en 1989…



lundi 11 août 2025

Brèves du 11 Août 2025

 « Partir, partir
« On a toujours
« Un bateau dans le cœur
« Un avion qui s'envole
« Pour ailleurs
« Mais on n'est pas à l'heure… »

Ah ! les trémolos caprins de notre Julien Clerc national ! On a beau s’en gausser avec des ricanements d’hyène hystérique qui ressemblent à s’y méprendre à Beaugrand au moment où Ghislain lui balance sa purée sous pression en pleine tronche, ou avec des gloussements de dinde mononeuronale issus des plus belles cuvées de Miss France, ces bêlements chantés seront toujours plus agréables à l’oreille que les beuglements bovins d’une Lara Fabian en version mégaphone ou les couinements de sconse en chaleur de Christophe Maé…

Quoi qu’il en soit, cette appétence à partir est d’autant plus développée que la proximité des congés se fait douloureusement sentir… Et il faut bien se l’avouer, ce n’est plus une proximité mais carrément un encastrement version crash-test 38-tonnes contre Mini Austin dans la France du mois d’août…

La France du mois d’août, c’est plus que jamais la France des vacances malgré les porte-monnaie de plus en plus désespérément vides, des températures qui battent sans cesse des records, des bouchons (qui se forment sur les routes et qui sautent dans les apéros), des mémères en maillot de bain à fleurs fluo qui s’aspergent de Monoï et empestent à deux lieues à la ronde la fleur de tiaré périmée, des pépères en tongs et marcel qui schlinguent l’huile rance, le tabac froid et le slip pas frais ; c’est le royaume de la farniente avec quatre grammes dans chaque œil, l’empire du « j’en fous pas une rame » toute la sainte journée, le domaine des congés payés qui viennent se cultiver le mélanome à la Grande-Motte et des rafraîchissements à gogo…

Et le rafraîchissement d’aujourd’hui viendra d’un groupe bien oublié aujourd’hui mais qui en 1982 a fait danser les mémères adipeuses, les marcels franchouillards, les boutonneux aux slips volcaniquement actifs et les pisseuses à culotte mouillée et tampon OB gorgé : le groupe Elégance, et leur unique titre de gloire « Vacances, j’oublie tout »…

Et aujourd’hui, ça s’applique tout particulièrement… C’est en effet la dernière chronique avant une interruption aussi estivale que méritée, motivée par une énergie assez proche du bulot cuit abandonné sur un plateau de fruits de mer à côté de la mayonnaise tiédasse, une inspiration en baisse qu’on dirait la côte de popularité de Macron au meilleur de son second quinquennat, et un besoin de déconnecter tant le moral est survolté qu’on pourrait faire péter la centrale EDF en rejouant les Claude François d’opérette sur l’air de « J’ai mis les doigts dans la prise et récupéré la coiffure de Desireless »…

Bref ! J’ai besoin de vacances pour recharger les batteries… Rassurez-vous, je reviendrai vous voir bientôt, requinqué et toujours plein de conneries que je déverserai avec un malin plaisir, avec l’aide précieuse des futilités de l’actualité…

Mais pour l’instant… Stop !

« Stop, ja, stop, ja, stop, mens legen er go'… »

« Stop, oui, stop, oui stop, pendant que tout va bien… »

Cette ritournelle antédiluvienne déjà génératrice d’insistantes odeurs de naphtaline en 1966 lorsqu’elle fut présentée sous les couleurs danoises au Grand Prix Eurovision de la Chanson, je me la coltine dans les pavillons auditifs depuis ce matin, lorsque l’affreux mécanisme sonneur qui me tient lieu de radioréveil s’entêta à me tirer des bras de Morphée dans lesquels je m’étais voluptueusement lové et que je ne souhaitais quitter pour rien au monde.

Stop, oui, stop, nous susurrait Ulla Pia avec sa bouille de paysanne berrichonne pas trop dégourdie et sa choucroute surlaquée d’un mètre de hauteur en guise de coiffure. Et c’est un conseil que je serais des plus avisés de suivre.

Stop, pendant que tout va bien… Ou, dans tous les cas, pendant que tout ne va pas trop mal, et que le niveau des gugusseries chronicales n’a pas encore irrémédiablement atteint le dernier niveau du trente-sixième sous-sol de la platitude et du verbiage illisible.

Stop, je ferais mieux de dire stop avant que de vous infliger la chronique de trop, celle qui vous filera définitivement le cœur au bord des lèvres à force d’entêtement borné dans le banal, les cucuteries convenues et les poncifs antédiluviens.

Stop, je ferais mieux de dire stop avant de consumer mes dernières onces de crédibilité chronicale à vos yeux…

Stop, je ferais mieux de dire stop parce que là, je sens que j’atteins l’ultime sous-sol de la fatigue et que quelques jours d’arrêt ne feront que du bien à toutes et tous !

Et ce n’est pas la peine d’en rajouter, comme disait Maxwell, donc, pour éviter le principe des vases communicants, trop-plein d’un côté et pénurie de l’autre, un seul mot : stop !

Vite, vite, vite ! Une route vers les congés, vers le repos, vers la détente, vers le vidage de cervelet de toutes les mesquineries, les coups de pute des confrères, les clients cas soc’ puants et débiles, les DàM (célèbres dossiers à merde) qui vous font douter de votre profession de foi professionnelle, les urgences pourraves qu’il faut traiter en ultra-priorité parce que la date-limite-de-recours-est-avant-hier-et-que-ce-connard-de-client-à-l’AJ-s’en-aperçoit-maintenant-et-qu’il-a-téléphoné-douze-fois-depuis-hier…

Interrompons ces bavasseries plus ou moins quotidiennes dont je pollue à intervalles plus ou moins réguliers, avec la ponctualité quasi-suisse d’une tocante de Prisunic après une rencontre avec un marteau-pilon, vos murs facebookiens et vos boites mails, prenons de la distance de la chose fesse-de-bouquienne, mettons les emmerdements sous cloche hermétique, les fâcheux sous containers scellés à destination des antipodes par courrier lent et port dû, le cortex au point-mort et les doigts de pied en éventail !

Voici donc le moment de vous dire au-revoir pour quelques jours, le temps de piquer, je l’espère, des roupillons d’anthologie, de retrouver un rythme de vie quasiment normal, de se ressourcer en famille au calme, au frais, et loin de tout ce merdier médiatico-géopolitique qui fait de plus en plus peur…

Et le 11 août 1949 naissait Olivier De Funès, fils de… et acteur occasionnel dans les films de papa, avant de prendre son envol en tant que pilote de ligne… Et quoi de mieux qu’un pilote de ligne pour s’envoler vers les vacances…

Aussi prendrais-je également congé en vous souhaitant de glisser goulûment dans la grâce des vacances, ces moments aériens et en apesanteur de liberté, de tranquillité, de bonheur… Profitez de l’été, profitez de la vie, soyez heureux ! Excellentes vacances à toutes et tous, à très vite de vous revoir et relire, big smacks bien baveux à qui en fait la demande et surtout… carpe diem !



mercredi 30 juillet 2025

Brèves du 30 Juillet 2025

 « Relax, take it easy
« For there is nothing that we can do
« Relax, take it easy
« Blame it on me or blame it on you… »

Vous m’excuserez si je vous ai insidieusement introduit dans votre boîte crânienne submergée d’infos cette ritournelle pénible glapie par la voix suraigüe et horripilante de la crevette américo-libanaise à vestes en rideaux de salle à manger qui font regretter les bons vieux téléviseurs en noir et blanc, la skinny fahsion queer dont un des derniers titres (espérons que ce soit effectivement le dernier) intitulé « Boom boom boom » est rempli d’allusions sexuelles qui font passer « Je t’aime moi non plus » et « Les nuits d’une demoiselle » pour de gracieux chants liturgiques, Mika, dont il parait que le nom a été inspiré par la marque d’esquimaux glacés Miko…. Tout ça parce qu’elle aime se faire sucer l’esquimau à l’entracte, la cochonne…

Relax, je l’étais ce matin, de manière surprenante et incompréhensible, puisque j’avais un déménagement professionnel à continuer d’organiser, entre cartons qui s’empilent, archives qui s’évacuent et diverses autres mignonneries administratives qui vous vrillent le cortex, des dossiers en retard qu’il faut absolument boucler avant de partir en congés, dont je n’ai absolument pas la moindre idée innovante pour les traiter et dont la couche de poussière a atteint depuis des lustres et quelques candélabres les limites du raisonnable, sans compter les incessants appels téléphoniques des clients, toujours aussi assistés…

Relax, car malgré tout, les vacances sont au bout du tunnel, l’indispensable coupure avec cette profession de dingue pour ne penser qu’au soleil, aux petits zoziaux et à la récupération de son capital sommeil qui a viré depuis longtemps au rouge écarlate et qui flirte désormais avec le déficit budgétaire français, c’est vous dire si Morphée n’a pas intérêt à me lâcher durant les congés…

Relax… et puis en prenant à reculons, avec des pincettes et une moue de dégoût comme lorsque vous découvrez tapi au fin fond du frigo, dans un bol ravagé de moisissure, un reste indéfinissable racorni et moisi au-delà du raisonnable qui s’avère après maintes cogitations être le relief de salade de pâtes aux anchois et à la marmelade de citron de septembre ’98, vous comprenez très vite que vous allez devoir vous fader sous peu la rédaction de diverses assignations, et en prime un jeu de conclusions en urgence parce que la date d’irrecevabilité de l’appel arrive à grands pas…

Le bonheur intégral et en string !

Vous comprendrez aisément que le « relax » finit à vingt heures moins le quart (dix neuf heures soixante quinze pour les puristes) par se transformer en un « tendu comme un string sur le boul de Jlo », et que l’imprudent qui s’amuserait, pour rigoler, dans un moment de désœuvrement inconsidéré, à me fredonner cette chanson risquerait fort de se prendre une mandale dans la terrine, et mon 43 dans le fessier (c’est ma pointure, hein, pas mes dimensions intimes… il parait que je vis dans l’exceptionnel, d’accord, mais un, faut rester modeste et deux, ça évitera à certain(e)s de faire des rêves humides cette nuit et d’exploser leur budget blanchisserie…).

Ah, pendant que vous y êtes, vous serez adorables d’éviter de me questionner tout à trac sur l’actualité et les futilités du jour… Pourquoi ? Eh bien, parce que je commence à en avoir sérieusement assez de vous beurrer la raie jour après jour avec les mêmes salades, les mêmes infos dont la fraîcheur est tout aussi relative que celle de Catherine Deneuve, l’éternelle restauration française… Depuis le Dernier Tango à Paris, on sait que le beurre sert particulièrement bien lorsque vous désirez vous beurrer le moule avant d’enfourner le cake… Charente Poitou, ça rentre partout…

On sent qu’arrivent à grands pas le mois d’août, les rues parisiennes désertes, les plages bondées de congés payés braillards, vulgaires et sentant des pieds, les routes surchargées de crétins avinés rejouant les Fangio d’opérette pour ne pas faire baisser leur moyenne, les journaux regorgeant d’inepties superficielles relatives au concert capagathois sur podium Mickey d’une ex-ancienne gloire des espoirs du télé-crochet, sur la foire aux potiers et aux produits naturels en provenance directe de Taïwan du trou perdu du coin, ou sur le récital piano-harpe-cornemuse à pistons de l’intégrale de Christophe Maé dans une abbaye de troisième zone avec les vocalises dangereusement approximatives d’une castafiore tendance Amaury Vassili à l’Eurovision, c'est-à-dire balai dans le cul et justesse de chant plus que discutable…

On se sent presque comme un lézard au soleil (enfin, si tant est que le soleil veuille bien faire une apparition entre deux épisodes orageux), comme une gaufre dans son gaufrier qui attend le Nutella et la crème chantilly, comme une naïade langoureusement échouée telle une baleine sur une plage de sable fin, en train de se détremper le string à lire « 50 nuances de Grey », le best-seller cochon pour mémère pré-ménopausée qui remise Catherine Millet au rang des œuvres les plus osées de François Mauriac…

On a la flemme en perfusion, on n’a pas envie de bouger le moindre doigt de peton, et l’on attend patiemment que la journée s’étire pour faire de même, ranger le drap de plage, sentir le coup de soleil qui va vous faire ressembler à un homard après trois minutes de cuisson vous brûler les arêtes, et rentrer tranquilou au bungalow surchauffé et dépourvu de tout système de climatisation post-moyenâgeux pour se fader une rediffusion de Camping Paradis ou Intervilles, un ersatz innommable de la glorieuse émission de Guy Lux, déjà ringarde à l’époque…

Alors, quand on se sent tout prêt de lâcher la pédale (le premier qui fait une allusion salace, je lui offre un billet tout-compris au Cox avec Beaugrand en attraction spéciale et en combinaison intégrale de latex dans la backroom…), les âneries gouvernementales (Bayrou et Macron se surpassent en ce moment), les tueries organisées au Proche-Orient, les bouderies des tyrans outre-Oural, les minauderies des vieilles peaux du showbiz… comment dire ? On aurait une tendance assez appuyée à s’en contre-tamponner le coquillard avec une paire de couilles de cloporte préhistorique fossilisé enfarinée de Maïzena surfine avec toute l’énergie du désespoir que ressent le discobole au moment d’envoyer au loin, dans un geste gracile, le dernier trente-trois tours d’une glapisseuse de conneries mielleuses genre Mireille Mathieu ou Lara Fabian…

Non, je persiste et je signe, vous n’aurez pas le moindre morceau d’infos aujourd’hui, pas la plus ténue miette d’actualité, rien, nib, le vide total, le néant intégral (identique à la boite crânienne de Nabila), queue de chi… Je ne vais pas m’abaisser à vous causer des dernières élucubrations du Connard à l’Orange, qui frôle le surmenage question conneries, de Raticha Dati qui, la même semaine, se prend un renvoi en correctionnelle et loupe l’investiture LR pour les municipales parisiennes (deux avanies qui la rendent encore plus hystérique, si cela était encore possible), la mort d’Ozzy Osbourne, l’ex-leader de Black Sabbath (célèbre pour leur titre « Paranoid » en 1971) ou de Pascal Krug, l’ex Petit Prince qui connut quelques succès discographiques dans les années 1960…

Ah flûte, je me suis fait enduire d’erreur… et je suis tombé dans mon propre piège ! Chassez le naturel…

Et le 30 juillet 1898, deux frangins mettent au point un truc qui aujourd’hui peut paraître insignifiant, mais dont l’absence troublerait des hordes de jeunes cadres dynamiques qui pètent la forme et dans leur slip trop moulant, mettrait dans le désarroi des wagons de jeunes femmes tellement obnubilées par leur poids qu’elles évitent même de faire quoi que ce soit qui soit lourd de conséquences, ferait faire la gueule à des régiments d’ados boutonneux aux cheveux gras et aux calbuts constellés de cartes de France à demi-sèches ; bref, déséquilibrerait bien des petits déjeuners… Eh oui, les frères Kellog venaient d’inventer les corn flakes… Et attendant le pop corn, mais ça c’est le titre d’une chanson, et pas une chanson eurovisuelle, pour une fois…



mercredi 25 juin 2025

Brèves du 25 Juin 2025

 Le monde est fou…

Seriez-vous des intoxiqués de la rondelle de vinyle tournant à 45-tours minute, vous vous souviendrez aisément de cette ritournelle bien oubliée de la tout autant oubliée Pauline Ester qui, en 1990, affirmait déjà des choses qui se vérifient actuellement avec une acuité qui ferait peur si l’on n’était occupé à préparer son planning de vacances estivales…

Oui, le monde est fou, et l’on s’en convainc hélas aisément dès qu’on ouvre un journal ou que l’on se branche sur l’une des chaînes d’information continue, toutes en éditions spéciales depuis une quinzaine de jours.

Le monde est fou, surtout si on le laisse aux mains d’un quarteron de dirigeants tout à la fois excités du bulbe, ramollis du cervelet ou luttant contre un vide intracrânien persistant… 

La tournure que prenaient les évènements ces derniers jours n’était guère encourageante et ne permettait que très partiellement d’afficher un optimisme rayonnant… Entre les sempiternelles provocations du Connard à l’orange, les frappes tous azimuts du siphonné de Jérusalem, et l’absence de réaction (ce qui est généralement encore pire) de l’enturbanné de Téhéran, on se disait que la troisième guerre mondiale était une option non négligeable comme amusement estival.

Et l’on s’étonne presque du silence monacal de Vladimir Poutine… 

Connaissant Donald Trump et son entêtement à n’écouter que lui (sans pour autant toujours se comprendre), Bibi et sa marotte « Delenda est Gaza », et l’ayatollah Khamenei, qui ne passe pas pour un agneau laiton, on devait s’attendre forcément au pire, et l’on redoutait d’avoir à déployer, outre les traditionnels parasols estivaux, des parapluies antiatomiques.

Bon, rassurez-vous, ça n’est visiblement pas pour cette fois-ci, puisque les intéressés ont soudainement fait preuve d’une stupéfiante bonne volonté, et décrété de part et d’autre un cessez-le-feu dont on ne peut que souhaiter qu’il soit durable.

Etonnant, toutefois, ce soudain empressement à faire taire les armes, après une dizaine de jours de frappes intenses. Est-ce que les missiles balancés par l’amerloc déjanté ont donné à réfléchir à l’iranien, qui souhaite plus que tout sauver son turban et son régime répressif, et à l’israélien, qui semble avoir trouvé encore plus fou que lui ? Probablement…

Evidemment, en marge de ces évènements, notre Président jupitérien s’est répandu en déclarations pacifistes, qui ont visiblement eu autant d’effet qu’un emplâtre sur une jambe de bois. Ah ça, Manu, il ne peut pas s’en empêcher… Dès qu’il y a du barouf dans le monde, il ne peut s’empêcher de l’ouvrir en balançant un prêchi-prêcha dont tout le monde se fout strictement… Mais à partir du moment où ça le satisfait et que ça lui fait une tâche sur le moulebite, le but est atteint…

D’autant que la course à la déclaration politique la plus débile, ou la plus polémique, est toujours âprement disputée.

En bonne place, le candidat LFI à la mairie de Toulouse, François Piquemal, qui a déclaré ne pas vouloir « de babtous en tête de [sa] liste aux municipales ». Jamais de déception chez les insoumis, lesquels ne ratent pas une seule occasion d’afficher leurs convictions moisies, qui feraient presque passer Marine et Jordan pour des enfants de chœur…

Dans le même temps, Mélenchon n’est pas reste, puisque le Conducator lfiste veut rebaptiser la langue française en langue créole, puisqu’elle n’appartient plus aux français. Méchancon pérorant en créole, ça devrait être croquignolet, lors des prochains meetings…

Toujours du même tonneau, Rima et Greta sont dans un bateau… 

Vous avez certainement suivi les péripéties de ces deux dames désœuvrées, parties voguer en Méditerranée pour flatter leurs egos respectifs, confondant pour le coup croisière et croisade. 

Rima Hassan, l’inutile de LFI, était là pour tenter de valoriser son indigence plénière, et Greta Thunberg (contraction de « comment faire de la thune avec les icebergs »), Antigone en carton remplie de vacuité puérile, tentait un comeback médiatique qui s’est soldé par un rapatriement en avion, tout en dégustant un sandwich sous plastique. Autant dire que l’image de la suédoise à faciès de Chucky, marionnette téléguidée de je ne sais quel lobby qui prêche l’Armageddon climatique avec un sourire radieux digne d’un pitbull qui s’est fait chouraver son mollet de facteur, et une trombine qui n’est pas sans rappeler Mercredi Addams, de la Famille du même nom, en a pris un sérieux coup, dont il sera difficile de se relever indemne.

Guère plus glorieux, nos dépités socialistes qui, suite à l’échec du conclave sur la réforme des retraites, ont promis de déposer une motion de censure contre François Bayrou. Comme les promesses n’engagent que ceux qui y croient, et que la trêve politique estivale pointe son bout de nez mutin, cette motion de censure risque fort de passer à la trappe. Vous voyez Olivier Faure prendre une décision forte, vous ? Autant demander à François Hollande de trancher dans le vif dans un dossier épineux…

Vous l’aurez sans doute remarqué, l’été a commencé de la plus belle des manières, avec des températures caniculaires, dont on nous promet qu’elles vont durer. 

Car ça y est, enfin ! La chaleur s’est abattue sur la France comme une nappe de napalm enrobe les petits vietnamiens le matin au saut du lit… Depuis le temps qu’on attendait ça…. Qu’on attendait ça pour râler des températures propres à vous transformer les dessous de bras en pataugeoire et à vous donner l’air d’un porcinet sudoripare après dix minutes de marche en plein soleil…

Avec ces premières chaleurs caniculaires qui nous déboulent dessus comme une vague engloutit le surfeur en combi moulechouquettes ou un morfale dévore un Big Mac triple étage que même les bouches de Béatrice Dalle et Julia Roberts réunies ne pourraient mordre en une seule fois, rien de tel que de se préserver des moments de détente au frais…

Et les péronnelles enfarinées de la météo qui prennent des voix d’attardées mentales parlant à des quadrisomiques déficients pour nous annoncer qu’il va faire encore plus chaud, et qu’il faut penser à boire… Connasses ! On s’en aperçoit parfaitement que le mercure joue les acrobates ! Et quand vous dites qu’il faut boire, précisez qu’il faut impérativement biberonner de la flotte, parce que vous avez toujours des piliers du bar du Commerce qui vont écluser binouze sur binouze pour s’hydrater.

Parce que les conseils serinés avec la régularité d’un coucou suisse par les ondes de la radiodiffusion nationale et les mises en garde apocalyptiques des chaînes d’info continue, ça commence à nous faire suer sec, hein !

Ils me font bouillir avec leurs conseils à la mords-moi-le-nœud ! Attention canicule, boivez du liquide, restez chez vous au frais, évitez de courir le marathon en combinaison de ski en plein soleil, et prenez des nouvelles des personnes vulnérables…

Déjà que ça nous emm… prodigieusement de téléphoner à tante Marthe en temps normal, alors lui bigophoner pour savoir si elle va bien par trente-huit degrés à l’ombre… Elle qui monte les cinq étages sans s’essouffler malgré les bougies sur le gâteau…

Et si on laissait les français penser par eux-mêmes, si on cessait de les déresponsabiliser vitesse grand V et si nos concitoyens assumaient leurs décisions ? En 1976, date de l’avant-dernière grande canicule, on n’a pas tiré à boulets rouges sur Giscard et sa clique parce qu’ils ne nous avaient pas donné de conseils…

Et si on avait une canicule qui durait trois mois et demi comme en 2003, on ferait quoi ? Une alerte nucléaire ?

Oui, mais ça, c’était le monde d’avant, un monde où l’on ne nous servait pas tout sur un plateau et où l’on nous laisser nous démerder un petit peu par nous-mêmes, à réfléchir avec un tantinet de bon sens…

On s’est aperçu qu’il faisait un temps à acheter en viager… D’autant que les morts célèbres, ou prétendus tels, se sont enchaînées depuis ma dernière bouse chroniquière…

C’est tout d’abord Gaston qui a replié son pébroque à l’âge de 93 ans, il était le dernier Compagnon de la Chanson encore en vie… Mais il avait également incarné Doggy Dog dans Récré A2 entre 1982 et 1984, et écrit le fameux générique du dessin animé Tom Sawyer. Et encore un pan de notre enfance qui s’en va…

Ensuite, c’est Jean Tibéri qui est reparti à la maison mère, à 90 balais. Il avait été maire de Paris, mais s’était rendu célèbre pour ses démêlées judiciaires, brocardé par les Guignols au faîte de leur gloire, qui ne manquaient pas de décocher des traits fielleux à son épouse, Xavière, une caricature à l’état pur.

Ce fut également le tour de Frankie Jordan, éphémère gloire yéyé reconverti en chirurgien-dentise, qui eut la mauvaise idée de lancer Sylvie Vartan à l’occasion d’un duo en 1961, « Panne d’essence », où l’ex de l’idole des jeunes chantait déjà admirablement faux.

Nicole Croisille le suivait le lendemain, nous laissant des tubes immarcescibles tels que « Téléphone-moi », « Une femme avec toi », ainsi qu’une poignée de chansons de sélection française pour l’Eurovision, échouant à chaque fois à représenter la France. Comme quoi la qualité n’est jamais reconnue au Concours…

La musique paye décidément un lourd tribut en ce moment puisque le 11 juin disparaissait Brian Wilson, le fondateur des Beach Boys, nous léguant des chansonnettes pimpantes et fraîches, évoquant l’insouciante Amérique des années 60.

Refermons bien vite ce carnet noir hélas trop fourni, sous peine de me transformer incontinent de Brialy 2.0, en saluant la mémoire de Denis Lathoud, victime d’un cancer du sang à 59 ans, handballeur français médaillé olympique en 1992, qui fit partie des Barjots, à une époque où le handball français brillait de mille feux…

Et le 25 juin 1961, sort sur les écrans « L'année dernière à Marienbad », un film multinational réalisé par Alain Resnais, qui remportera le Lion d'or de la Mostra de Venise la même année. La particularité du film réside dans la relation qu'entretiennent les deux personnages principaux : un homme et une femme, interprétés par Giorgio Albertazzi et Delphine Seyrig. Le film est célèbre pour l'ambiguïté de sa structure narrative, qui a beaucoup dérouté et divisé les critiques, et son impact a été perceptible dans les œuvres de cinéastes français tels qu'Agnès Varda, Marguerite Duras et Jacques Rivette, ou de figures internationales comme Ingmar Bergman et Federico Fellini. Du cinéma grand public, quoi, dans un monde qui n’était pas encore complètement fou…